Carla Guelfenbein [Chili]

zazy a écrit:

Shanidar, tu le savais !!! tu jouais sur du velours. Mince, moi qui croyais récupérer tes lunettes de soleil
J'ai aimé "le reste est silence"

beuh oui ! et merci pour ce commentaire qui fait remonter mille sensations vivaces liées à ce livre d'une beauté tragique, d'une tendresse douloureuse et introvertie. (topocl, as-tu lu ce livre ?)

shanidar a écrit:

zazy a écrit:

Shanidar, tu le savais !!! tu jouais sur du velours. Mince, moi qui croyais récupérer tes lunettes de soleil
J'ai aimé "le reste est silence"

beuh oui ! et merci pour ce commentaire qui fait remonter mille sensations vivaces liées à ce livre d'une beauté tragique, d'une tendresse douloureuse et introvertie. (topocl, as-tu lu ce livre ?)

Qu'as-tu d'autre à me proposer ????

zazy a écrit:

shanidar a écrit:

zazy a écrit:

Shanidar, tu le savais !!! tu jouais sur du velours. Mince, moi qui croyais récupérer tes lunettes de soleil
J'ai aimé "le reste est silence"

beuh oui ! et merci pour ce commentaire qui fait remonter mille sensations vivaces liées à ce livre d'une beauté tragique, d'une tendresse douloureuse et introvertie. (topocl, as-tu lu ce livre ?)

Qu'as-tu d'autre à me proposer ????

Les adolescents troglodytes d'Emmanuelle Pagano (P.O.L)...

shanidar a écrit:

zazy a écrit:

shanidar a écrit:

zazy a écrit:

Shanidar, tu le savais !!! tu jouais sur du velours. Mince, moi qui croyais récupérer tes lunettes de soleil
J'ai aimé "le reste est silence"

beuh oui ! et merci pour ce commentaire qui fait remonter mille sensations vivaces liées à ce livre d'une beauté tragique, d'une tendresse douloureuse et introvertie. (topocl, as-tu lu ce livre ?)

Qu'as-tu d'autre à me proposer ????

Les adolescents troglodytes d'Emmanuelle Pagano (P.O.L)...

Je vais essayer, attention à tes lunettes !!!!

zazy a écrit:

shanidar a écrit:

zazy a écrit:

shanidar a écrit:

zazy a écrit:

Shanidar, tu le savais !!! tu jouais sur du velours. Mince, moi qui croyais récupérer tes lunettes de soleil
J'ai aimé "le reste est silence"

beuh oui ! et merci pour ce commentaire qui fait remonter mille sensations vivaces liées à ce livre d'une beauté tragique, d'une tendresse douloureuse et introvertie. (topocl, as-tu lu ce livre ?)

Qu'as-tu d'autre à me proposer ????

Les adolescents troglodytes d'Emmanuelle Pagano (P.O.L)...

Je vais essayer, attention à tes lunettes !!!!

Nager nues

Citation :

Toute à sa joie de présenter son amie Morgana à un père qu'elle vénère, Sophie est loin d'imaginer la triangulation funeste qu'elle s'apprête à provoquer. Rapidement, ces deux-là partagent bien plus que leur affection pour elle - comme va en attester l'enfant à naître. Anéantie par la trahison, Sophie coupe les ponts et rejoint sa mère en France alors même qu'en cet été 1973, à Santiago du Chili, le monde s'écroule.

Troisième roman de la chilienne Carla Guelfenbein et ... troisième coup de coeur. Peut-être même le plus prononcé, en particulier pour son dernier tiers, magnifique. Trois, c'est décidément le nombre qui caractérise Nager nues. Un père, une fille, une maîtresse. Ceux-là s'aiment deux par deux mais quand le triangle prend une forme définitive, il ne peut que se défaire. Toute la première partie du livre, portée par un style doux, sensuel et poétique, se déroule dans le Chili d'avant le putsch militaire, sur fond de grèves et de menaces de mort. A un drame intime va succéder une tragédie nationale. Les 80 dernières pages de Nager nues, près de 30 ans plus tard, ont un autre goût. Une belle rencontre entre deux êtres qui ne se connaissent pas, reliées par la trame invisible du passé, qui ne commenceront à s'apprivoiser et à s'apprendre que quand le livre s'achèvera. C'est très beau, comme le frôlement d'un châle sur un épiderme, toujours pudique dans un registre dans lequel Carla Guelfenbein excelle : les sentiments, sans sentimentalisme ni sensiblerie. Les dernières pages, avec cette découverte que "l'avenir est un fil de soie que quelqu'un lance pour qu'un autre l'attrape" sont littéralement poignantes. Un fil de soi ...

C'est bien tentant tout ça....est-ce que cela pourrait me plaire ?

Et pourquoi pas ?

shanidar a écrit:

Le reste est silence


Un livre puissant (qui ne devrait pas laisser indifférente Coline) à l'écriture simple mais efficace.

Le reste est silence

Tu ne t’es pas trompée Shanidar en me suggérant ce roman pour ma chaîne de lecture de l’été !
De l’écriture sensible et belle, aux sujets abordés, à l’empathie communicative de l’auteur pour ses personnages, oui, il avait tout pour me plaire !

Je ne reviendrai pas trop sur le sujet lui-même, que d’autres précédemment ont évoqué dans leurs commentaires, et que j’invite les Parfumés à aller consulter si ce n’est déjà fait.

J’ai aimé ce roman pour la justesse des personnages : j’y crois, et je les aime tous, dans leur force et leur faiblesse, et surtout dans la tendresse maladroite et douloureuse qui les relie.
On connaît trop bien ces vies en apparence douces plutôt, et réglées, et l’équilibre fragile et les silences sur lesquels elles reposent parfois. L’équilibre peut se rompre sur une parole, sur une rencontre inopinée. Et l’effondrement qui en découle mène soudain au drame.
« Parfois, les mots sont comme des flèches. Ils vont et viennent, blessent et tuent, comme à la guerre. »

J’ai adoré Tommy. Son intelligence, sa maturité, son imagination. Et sa volonté farouche.
Malgré l’isolement que lui vaut sa maladie cardiaque auprès des autres enfants.
Malgré le manque de sa mère Soledad, morte dix ans plus tôt, et les interrogations qu’elle suscite en lui lorsqu’il apprend fortuitement qu’elle s’est suicidée.
Malgré, et quelque part paradoxalement, la surprotection absente de son père … pour toutes ces raisons peut-être. Juan, père chirurgien-cardiaque à Santiago du Chili, très, trop accaparé par un métier qui lui renvoie son impuissance à guérir, à protéger.
« Quand papa ne dit rien, c'est comme si soudain quelqu'un éteignait la lumière et laissait tout le monde dans le noir, perdu dans son coin. Voilà pourquoi les silences de papa sont noirs. »


Alma, la belle-mère m’a touchée elle aussi, dans sa tendre affection pour Tommy, la complicité qu’elle a su établir entre eux. Dans sa souffrance de femme en mal d’amour partagé, alors qu’il est bien là pourtant, il n’y a pas à en douter, masqué par les ombres et le poids du passé.
Les souvenirs « se construisent avec délicatesse avant de se déposer dans la mémoire : mais ils ne se figent pas, ils se transforment au rythme des sentiments qui les accompagnent, jusqu'au jour où il devient malaisé de distinguer la part de vérité qu'ils contiennent »...

J’ai été happée progressivement par ces trois voix qui alternent, mettant en évidence de façon subtile l’histoire et la psychologie des personnages. Tommy, Juan, Alma, et ceux qui gravitent autour d’eux, vivants ou déjà disparus.
J’ai assisté émue à l’effondrement de l’édifice familial construit sur toutes ces histoires imbriquées.
« Peut-être n'apprend-on rien de la douleur, on se contente de la sillonner, inlassablement, dans la solitude. »
La construction de ce roman délicat est efficace.
Il est fort et va au plus profond des êtres. Comme tous les êtres, toujours en quête d’attention, de compréhension et d’amour de l’autre. En mal de ne pas les recevoir, pas comme ils le voudraient, pas au moment voulu. Et se débattant seuls, avec les angoisses, les peurs qu’il ne savent ou n’osent pas dire. Chacun à sa manière, autant qu’il sera possible…

« Grandir, c'est comme monter sur une montagne avec une grande pancarte autour du cou sur laquelle est écrit : OUBLIE. Parfois, je retiens ma respiration pour arrêter le temps, ou bien je fais des pas en avant ou en arrière, ou bien je compte de un à cent et ensuite de cent à un. Alors, je ne comprends pas pourquoi le temps ne peut pas remonter avant, à l'époque où maman était encore vivante. »




L’exergue (qui donne aussi le titre), emprunté à William Shakespeare, prend une force immense lorsqu’on a terminé le livre :
« Dis-le-lui , avec les évènements importants et minimes qui nous ont menés… Le reste est silence. »

 coline, tu peux lire ses autres romans aussi  

traversay a écrit:

 coline, tu peux lire ses autres romans aussi  

J'ai bien l'intention de les lire!