Francisco Coloane [Chili]

Francisco Coloane est né le 19 juillet 1910 à Quimchi, petit port de pêche de la grande île de Chiloé situé dans le Pacifique (Chili). Son père était capitaine d'un bateau de cabotage et baleinier et lui a trasmis son amour des océans et des géographies marines; sa mère était quand à elle agricultrice. Il perd son père à 9 ans et s'installe en 1923 à Puenta Arenas, à l'extrême sud du pays, après son premier grand voyage (2000 km) sur océan.

A 16 ans il reçoit un prix pour sa première nouvelle, mais un an plus tard, à cause du dèces de sa mère, il doit abandonner ses études. Il exerce une grande quantité de métiers: éleveur de moutons, gabier, dresseur de chevaux, ouvrier agricole, baleinier comme son père....Ces expériences lui permettent de très bien connaître les moeurs des peuplades indiennes, dont il sera un grand défenseur, et de fréquenter la population cosmopolite des régions antarctiques où se mêlent marins, chasseurs de phoques, chercheurs d'or, contrebandiers, trafiquants, aventuriers...

Au début des années 30 il part à Santiago à la recherche d'opportunités, et il travaille comme journaliste. Il se marie avec Manuela Silva qui meurt d'un cancer et Francisco reste seul avec un petit garçon.
Il continue à exercer divers métiers (inspecteur du travail, chroniqueur dans des journaux, emploi au Ministère de la Culture...) tout en écrivant. Il se lit d'amitié avec d'autres écrivains, dont Pablo Neruda, dont il partage l'idéal communiste.

Sa carrière d'écrivain prend son véritable essor en 1941 suite à un prix littéraire associé à la publication d'un de ses romans. Il se remarie en 1944 avec Eliana Rojas avec qui il aura un deuxième fils.

L'oeuvre de Francisci Coloane décrit la vie des paysans, chasseurs et surtout marins du sud du Chili, elles s'inscrit dans un courant néo-réaliste empreint de lyrisme ou de fantastique. Coloane s'interesse à des contrées ou des aspects du territoire national délaissés jusqu'alors par la littérature. Autodidacte, son oeuvre est souvent comparée à celle de Jack London. Il est très célébre au Chili, il est en train de le devenir aussi dans le reste du monde. En France sa découverte est due à Alvarez Mutis.

Le dernier mousse/traduit par François Gaudry/Editions Phébus



Le bateau école Général Baquedana fait sa dernière traversée. Un passager clandestion s'est dissimulé à son bord: Alejandro, un adolescent de 15 ans qui rêve de devenir marin, comme son père mort en mer et comme son grand frère parti sans donner de nouvelles. Refusé à l'école de la marine, il n'a trouvé que cette façon de réaliser son rêve. Il sera accepté à bord et vivra de nombreuses aventures avant de revenir chez sa mère et de pouvoir suivre une formation des transmissions de la Marine.

Il s'agit d'un livre très court (130 pages) dans lequel il se passe plein de choses; le style est leger fait de phrases courtes et simples. La lecture en est facile et agréable, mais j'ai ressenti une sorte de frustration, car je trouve qu'on ne fait que survoler les évenements, en eux même intéressants, mais pas suffisament developpés à mon goût. Je crois en fait que ce livre est beaucoup plus adapté à un public de pré-adolescents, à qui il fournit un ensemble d'aventures variées, la rapidité de la présentation et du dénouement des événements fait qu'il n'y a pas de grandes tensions ni d'angoisses pour les héros. Les personnages sont presque tous sympathique, les choses se terminent bien.
Ce fût une lecture rapide et sympathique, mais je ne crois pas que je vais lire d'autres livres de cet auteur, j'ai trouvé cela un peu trop lèger pour moi, j'ai envie depuis quelque temps de lectures plus consistantes, même si je comprends parfaitement qu'on puisse apprècier ce genre de livres.

Ces nouvelles sont géniales! J'avais lu Cap-Horn et Terre de Feu, des petits bijoux!

Alfred Teckel a écrit

Citation :

Ces nouvelles sont géniales! J'avais lu Cap-Horn et Terre de Feu, des petits bijoux!

Je n'ai peut être alors pas commencé par le bon livre!

Je serais très intéressée de lire une critique de ces nouvelles, c'est dommage que la seule critique de cet auteur qui a incontestablement du talent soit aussi mitigée que la mienne.

Arabella

J'avais lu ça y'a un petit moment, vais essayer de retrouver les critiques que j'en avais fait, mais j'en gardais un souvenir de liberté et de beauté sauvage assez fort.

Grâce à Arabella et ce fil j'ai hier soir trouvé chez mon libraire un livre avec lequel je veux bien découvrir cet auteur:
Le passant du bout du monde

Kenavo a écrit

Citation :

Grâce à Arabella et ce fil j'ai hier soir trouvé chez mon libraire un livre avec lequel je veux bien découvrir cet auteur:
Le passant du bout du monde

J'espère que tu vas aimer Kenavo, je me sens investie d'une grande responsabilité, puisque tu as acheté un livre à cause de moi


Alfred Teckel a écrit

Citation :

J'avais lu ça y'a un petit moment, vais essayer de retrouver les critiques que j'en avais fait, mais j'en gardais un souvenir de liberté et de beauté sauvage assez fort.

J'aimerais beaucoup lire une de tes critiques, je crois que malgré ce que je pensais au départ, j'en ai pas fini d'explorer ses livres....

Arabella

arabella a écrit:

J'espère que tu vas aimer Kenavo, je me sens investie d'une grande responsabilité, puisque tu as acheté un livre à cause de moi

Ne te soucis pas - j'avais le temps chez mon libraire préféré de feuilleter, de me mettre dans un coin et de lire les premières pages - je ne l'aurais peut-être pas acheté sans 'tester' - mais c'est sûrement à cause de ce fil que le livre m'est venu dans la main en premier lieu.. et je vais en parler ici dès que je l'ai lu!

Loin,très loin,très au sud et très à l'ouest



Mort en 2002 à 92ans Francisco Coloane fils de chasseur de baleines est maintenant devenu une célébrité et nombre de voyageurs hantent la Terre de Feu sous les mauvais vents du Sud sur les traces du patriarche de Chiloé.Semblant sorti d'un roman de Melville ce géant qu'on n'a connu en France qu'avec une barbe blanche est l'auteur de nouvelles et de quelques romans qui font de nous un Jim Hawkins de L'île au Trésor qui aurait troqué les Caraïbes pour le Cap Horn.Les personnages de Coloane,au front précocément ridé par les tempêtes australes,sont des marins,des baleiniers,des bergers,des chasseurs.Couturés de solitude et amis des eaux-de-vie ces costauds sont souvent des colosses fragiles qu'une photo de femme fait fondre au son d'un vieux tango.

Le critique littéraire a une marotte sympa mais un peu envahissante qui consiste à chercher des parrains à chaque écrivain.Alors va pour Jack London par exemple.Comme l'homme de la ruée vers l'or Coloane a bourlingué,auteur voyageur et compagnon d'illusion des gauchos,des contrebandiers et des derniers Indiens Alakaluf,ces tribus disparues dont les rares survivants posent pour les touristes.J'ai aimé le périple avec le vieux Francisco et dévoré Tierra del Fuego,Cap Horn,Le sillage de la baleine.Découvert depuis une douzaine d'années on peut lire aussi Le dernier mousse,El Guanaco,Le passant du bout du monde,Le golfe des peines tous publiés chez Phébus,maison de qualité(également Points).

Acheté ce matin : "Naufrages" de Coloane

Naufrages de Coloane Francisco



Succession de petits récits quelque fois liés entre eux. Des histoires de bateaux engloutis, de pirates, d’indiens d’Amérique natifs des îles ou d’indiens géants, de trésors, d’horizons lointains, d’esclavage, Coloane a  été inspiré par Melville qu’il cite à plusieurs reprises. C’est aussil’histoire d’îles ayant éxisté et disparues ou que l’on ne retrouve plus de nos jours mystérieusement, ou celle du tremblement de terre de 1835 dont Darwin a été témoin dans l’île Mocha proche du Chili, de têtes coupées, de prêtre complice de mutins.

La lecture de ce bouquin est agréable, historiquement documentée et, et c’est peut être ridicule mais j’ai bien aimé la couverture colorée de ce livre.

je veux bien être ridicule avec toi, chamaco!

topocl a écrit:

je veux bien être ridicule avec toi, chamaco!

c'est vrai qu'elles sont belles ces couleurs..

donc Chamaco tu étais encore dans des Iles !

merci pour ton commentaire, je reviendrais aussi à cet auteur