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| Frederick Barthelme | |
| | Auteur | Message |
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kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Frederick Barthelme Jeu 22 Avr 2010 - 10:55 | |
| Frederick Barthelme est né en 1943. Il vit à Hattiesburg, dans le Mississippi, où il enseigne à l'University of Southern Mississippi et dirige la Mississippi Review. Fils de Donald Barthelme, célèbre architecte de la ville de Houston (Texas), il a suivi des études d'architecture avant de se consacrer à l'écriture, comme ses frères Donald et Steven. Dans la lignée de Raymond Carver, il est considéré comme l'un des précurseurs du minimalisme en littérature. Il a publié dix romans, dont Elroy Nights, qui figurait sur la sélection du prix Pen/Faulkner dans la catégorie fiction. Il est également l'auteur de nombreuses nouvelles, parues en recueils ainsi que dans le New Yorker et dans l'anthologie annuelle de New Stories from the South. source: Editeur | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Frederick Barthelme Jeu 22 Avr 2010 - 10:57 | |
| Waveland - Citation :
- Présentation de l'éditeur
Sur la côte du golfe du Mississippi, Vaughn Williams, architecte sans emploi, s'efforce de parer à son désœuvrement : il regarde la télévision, surfe sur Internet et enseigne de temps à autre dans une université locale. Lorsque son ex-femme, rouée de coups par son petit ami, lui demande de venir s'installer chez elle avec sa compagne Greta, il accepte. S'ensuivent des complications rocambolesques au sein desquelles Frederick Barthelme distille réflexions philosophiques et politiques, entre autres digressions réjouissantes. Évoluant entre tristesse et drôlerie, les personnages de Barthelme s'efforcent de résoudre les problèmes qui les taraudent. Un an après le passage de l'ouragan Katrina, le paysage dévasté reflète parfaitement ces existences tranquillement déglinguées. Voilà un auteur que je suis depuis tant d’années.. et voilà l’opportunité de le présenter ici avec son dernier roman paru. Vaughn est un personnage « typique Barthelme » : un peu perdu dans sa vie, dans ses pensées.. mais tellement attachant qu’on a envie de l’avoir comme ami. J’ai lu une interview de Frederick Barthelme où il a dit, qu’il aimait écrire sur des gens qui montrent leurs pensées et sentiments avec les actes qu’ils font, les décisions qu’ils prennent. On a souvent l’impression que tout cela flotte à la surface, surtout parce qu’il adore mettre ses protagonistes devant la télé, ils les envois dans les grandes ‘shopping malls’, va manger avec eux dans des endroits sordides.. mais c’est une forme de montrer un ‘American way of life’ et il est une voix des Etats-Unis d’Amériques du Sud les plus convaincantes en ce qui concerne auteurs contemporains. Le critique Daniel Akst a dit que Frederick Barthelme est „ the bard of suburban disconnectedness” – le barde de l'incohérence suburbaineJ’adore aussi beaucoup son frère, Donald, décédé malheureusement assez jeune, qui a laissé deux recueils de nouvelles sublime, traduits bêtement un peu ‘au goût’ de l’éditeur, c.à.d. un mélange de 100 nouvelles dans un ‘best of’ en français. | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Frederick Barthelme Jeu 22 Avr 2010 - 12:01 | |
| A découvrir, j'aime assez ce genre d'auteurs. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Frederick Barthelme Jeu 22 Avr 2010 - 12:12 | |
| - Epi a écrit:
- A découvrir, j'aime assez ce genre d'auteurs.
il est extra... et je voulais juste poster un petit extrait: Après une soirée Thanksgiving: - Nous avons eu un agréable dîner de fête - Non, pas du tout. Nous avons mangé de la dinde et d’autres plats traditionnels, mais le dîner n’était pas du tout agréable. Le repas était une tragique parodie du kitsch vacancier – quatre carapaces vides rejouant une pièce qui a depuis des lustres perdu son sens pour nous tous. - La dinde était sèche. - Je ne parle pas de la dinde. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Frederick Barthelme Jeu 22 Avr 2010 - 12:19 | |
| et encore un autre extrait:
Vous arrivez à un stade où les choses qui avaient une signification ne veulent plus dire ce qu’elles signifient. Le jeu change. Vous n’avez plus envie de ce qui vous faisait envie. Vous ne vous intéressez plus à ce qui vous intéressait. Vous n’avez plus besoin de ce dont vous aviez besoin. Le monde entier n’est plus qu’un décor, une sorte de band dessinée peinturlurée à l’arrière-plan de laquelle vous ne prêtez plus grande attention. Vous n’écoutez qu’à moitié ce que disent les gens, vous ne voyez qu’à moitié ce que vous regardez par la fenêtre. Parfois vous voyez des gens dans les magasins ou les restaurants et vous ne comprenez pas comment ils sont arrivés là, vous ne comprenez pas ce qu’ils croient être censés faire, pourquoi ils sont déguisés ainsi, pourquoi ils se donnent tant de mal, ce qu’ils cherchent, ce qu’ils espèrent, ce qu’ils désirent. Autant de choses impossibles à imaginer et vous vous en fichez, de toute façon. Vous errez au fil des jours. Ils viennent et s’en vont. | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Frederick Barthelme Jeu 22 Avr 2010 - 12:21 | |
| Eh ben. Ça c'est un truc qui me parle... mais qui donne pas le moral hein. | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Frederick Barthelme Jeu 22 Avr 2010 - 12:31 | |
| - Queenie a écrit:
- Eh ben. Ça c'est un truc qui me parle... mais qui donne pas le moral hein.
et oui.. ses personnages sont souvent arrivées à un stade où ils ne cherchent plus à trouver un sens dans leur vie.. mais il le décrit avec une compassion pour eux.. c'est peut être réaliste.. mais pas déprimant en tout cas je me retrouve toute émue et contente après ma lecture.. on veut le mettre dans la ligne de Raymond Carver (ce que Barthelme n'aime pas trop) | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Frederick Barthelme Jeu 22 Avr 2010 - 12:56 | |
| Merci pour les extraits, je le note tout de suite | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Frederick Barthelme Jeu 22 Avr 2010 - 13:48 | |
| J'aime bien le New York Times concernant critique littéraire; j'en ai trouvé celle sur ce livre: “Waveland” is either a funny novel about a sad middle-aged man or a sad novel about a funny middle-aged man.« Waveland » est soit un roman drôle au sujet d'un homme triste entre deux âges ou soit un roman triste au sujet d'un homme drôle entre deux âges.la suite (en anglais ) - Spoiler:
The Age of Uneasiness
By JACK PENDARVIS Published: May 21, 2009
“Waveland” is either a funny novel about a sad middle-aged man or a sad novel about a funny middle-aged man. My assignment is to write 600 words about it. You’d get a better idea from 600 of the novel’s own. Frederick Barthelme has always been a master at cramming a lot of meaning into a small space. Here, for example, is a subordinate character summing up the protagonist and a goodly chunk of the plot with precision and wit that a reviewer might barely hope to match: “Wife left you, you got fired, laid off, you got no job, you cruise around eating Chinese food with your landlord, observing the takeover of your world by younger, less capable guys. By children. . . . That the deal?”
Our hero, the failed architect Vaughn Williams, has soured. “I want to organize alphabetically all the things I hate,” he says. He’s torn between unmasking and submitting to the trappings of the times. Vaughn mistrusts the widescreen TV, on which a sandwich is “the size of a wheelbarrow,” and maintains that “every right-thinking individual of sound mind in these United States deplores the iPod utterly.” On the other hand, he understands that the advent of Google has made schooling unnecessary.
Vaughn’s ex-wife, Gail, has the refined, murderous verbal instincts of a 1930s screwball heroine: proposing a birthday dinner for him, she says, “We ought to carry on at least one tradition from our marriage, which failed so abruptly.”
Greta, Vaughn’s new romantic interest, was once suspected of killing her husband in cheap, tabloid-ready circumstances. “Your dangerous girlfriend,” Gail calls her.
But it is the civilized Gail whose surprisingly anarchic impulses keep things jumping. Meanwhile, Greta, despite the turbulence of her past, remains steadfast, nudging Vaughn through a dark night of the soul with sweet, dry kidding. “Is that about the size of it — you’re sort of a failure birth to death? A cry in the darkness kind of thing?” she asks.
Every smaller character is just as deftly drawn, from Eddie, the paranoid, ambiguously gay veteran with “cartoon hair” and “giant pruney lips,” to Newton, Vaughn’s vastly more successful brother (when he gets off an airplane, he’s holding a magazine with his picture on the cover), whose superiority has been in evidence since childhood: “Vaughn’s hair jiggled when he walked. Newton’s hair was smooth and graceful.”
The central puzzle of the book is how a family is made. Barthelme’s queasy optimism is exemplified by a bit player, a very short cashier who, in her brief time on the page, exults that she is “filled with the pleasures” of her life at home with an old man and a hamster named Teeny-Weeny.
But two mysterious and guilt-inducing presences threaten to overwhelm the makeshift familial balance in “Waveland”: Vaughn’s dead father (bringing to mind that fable, “The Dead Father,” by Barthelme’s brother Donald) and an omnipresent hearth god. The TV is always on, neutering the horrific, absurd and crass through endless repetition. “Every week they pull out the blue light and find some sperm. It’s a hoot,” Eddie observes of “CSI”; Katrina — even on the Mississippi Gulf Coast, where “Waveland” takes place — becomes the “hurricane show.” A book-length fascination and loathing culminates in Vaughn’s rapt litany of all the television he could spend the rest of his life watching in bed: “news and sports and those incredible game shows and ‘Lost,’ which seems to have a lot of sex in it, and HGTV, all those house-buying shows, . . . a blown-up building one night and a mother killing her children the next.”
To which Greta, the unlikely voice of reason and the heart of this bittersweet, conciliatory comedy, says: “Uh, no.”
source
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| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Frederick Barthelme Dim 2 Mai 2010 - 21:57 | |
| Second Mariage Ce n'est pas la photo de la couverture de ce livre, mais cela pourrait être le cas. La discussion hier sur le fil de Gregory Crewdson ( ici ) m'a donné envie de mettre une photo de lui - elle représente en effet un peu le monde dans lequel les romans de Barthelme se jouent. Ce livre est le seul (d'après mes recherches) qui a été traduit en français (à part le dernier, Waveland). Je l'ai relu pour en faire un commentaire un peu plus long que "j'ai lu". Au lieu de cette femme qui attend au bord de la rue sur cette photo, pour le roman, il devrait s'agir d'un homme, Henry, personnage principal. Mais le reste colle à merveille: il attend, il a l'air d'être arrivé à un bout de sa vie où il ne sait plus quelle direction prendre, il se laisse 'vivre' par les gens autour et à partir du moment que sa deuxième femme lui demande de déménager -elle a besoin de "faire une pause"- il va carrément commencer à 'flotter'. J'adore cette écriture 'zen' qui raconte un peu de tout et de rien, des rencontres faites dans des restaurants, bars, motels.. il est le spectateur de sa propre vie et ne sait pas comment faire pour la reprendre en main. J'adore cet auteur pour cette qualité de nous faire entrer dans ce 'flou' . Bon moment de lecture | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Frederick Barthelme Lun 3 Mai 2010 - 0:51 | |
| Pour la photo de Crewdson, ça me donne envie de lire... pour le reste moins... (dis donc Kenavo si tu te mets à mettre des images pourléchantes genre couvertures qui attirent l'œil, je ne vais pas m'en sortir!) | |
| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Frederick Barthelme Lun 3 Mai 2010 - 7:59 | |
| - Queenie a écrit:
- Pour la photo de Crewdson, ça me donne envie de lire... pour le reste moins)
oui.. pour le reste ce n'est probablement pas un livre pour toi.. trop 'lent' - Queenie a écrit:
- (dis donc Kenavo si tu te mets à mettre des images pourléchantes genre couvertures qui attirent l'œil, je ne vais pas m'en sortir!)
c'est vraiment une exception parce que je ne pouvais trouver nulle part la couverture de ce livre.. et cette image colle trop bien | |
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| Sujet: Re: Frederick Barthelme | |
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| | | | Frederick Barthelme | |
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