Julie Delpy

Julie Delpy, née le 21 décembre 1969 à Paris, est une actrice, réalisatrice, compositrice et chanteuse franco-américaine.Sommaire [masquer]

Biographie
Julie Delpy est la fille unique d'Albert Delpy et de Marie Pillet, tous deux acteurs de théâtre. Elle a fait ses études artistiques à la Tisch School of the Arts à l'Université de New York ainsi qu'à l'Actors Studio dans les années 1980. Elle fait ses débuts au cinéma à quatorze ans dans Détective de Jean-Luc Godard (1985).
Bilingue et naturalisée américaine en 20011, elle vit actuellement entre Paris et Los Angeles.
Elle est la mère d'un petit garçon, Léo, né début 2009, dont le père est son compagnon, le compositeur Marc Streitenfeld2,3.

Citation :

Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)

1995 : Blah Blah Blah (court-métrage)
2002 : Looking for Jimmy
2004 : J'ai peur, j'ai mal, je meurs (court-métrage)
2007 : Two Days in Paris Page 3
2009 : La Comtesse Pages 1, 2, 3
2011 : Le Skylab Page 2
2012 : Two Days in New York

Citation :

Arrêté à la page 3 le 18/02/2013

Julie Delpy a écrit, réalisé et composé la musique de ce film inspiré de la vie d'Erzébeth Bathory qui au XVIe siècle a été condamnée à être emmurée vivante pour le meurtre de centaines de jeunes filles dans la campagne hongroise.

Le résultat est très séduisant. Elle a tiré cette histoire macabre du côté du drame romantique à travers une histoire fiévreuse et malheureuse entre la Comtesse et le jeune Istvan Thurzo interprété par Daniel Brühl (le héros de "Goodbye Lenin" qui a fait du chemin depuis). Le récit bascule très progressivement vers l'horreur des crimes mais sans jamais tomber dans la complaisance. Julie Delpy est géniale en passant par tous les registres de la douceur et de la séduction à une calme folie effrayante. Elle incarne surtout une femme de 40 ans qui supporte douloureusement de se sentir vieillir et pense se régénérer en utilisant le sang de jeunes femmes vierges. Les scènes de meurtres sont souvent elliptiques et cette suggestion est d'autant plus efficace, sans provoquer d'écoeurement. On garde, sans rien voir des crimes eux-mêmes, cette image de la fameuse "cage" qui servait à transpercer les victimes de dizaines de pointes métalliques pour récupérer leur sang plus rapidement que par les saignées.

On y voit aussi toutes les manigances dans une lutte pour le pouvoir qui peuvent parfois laisser penser que ses crimes et son journal intime confessant ses forfaits auraient pu être inventés pour la diaboliser et l'affaiblir. J'ai bien aimé également les deux personnages qui entourent Erzébeth et qui sont comme l'incarnation de sa conscience: la "sorcière "Anna Davilia (Anamaria Marinca vue dans "La Révélation") qui est sa "bonne" conscience et aussi son amante et Dominic (Vizakna Sebastian Blomberg) un terrifiant partenaire très ambigu qui entretient avec elle des relations sadomasochistes et la manipule.

Ma seule réserve sur ce film très bien photographié, dirigé et "habité" par Julie Delpy, est que le récit est peut-être un peu trop linéaire, illustratif, sans véritable univers cinématographique. Mais il y a une certaine langueur mortifère et un univers de conte horrifique qui en font une oeuvre qui sort de l'ordinaire des films d'époque.

Marko a écrit:

Julie Delpy a écrit, réalisé et composé la musique de ce film inspiré de la vie d'Erzébeth Bathory qui au XVIe siècle a été condamnée à être emmurée vivante pour le meurtre de centaines de jeunes filles dans la campagne hongroise.

Et interprété aussi!...Elle a tous les talents cette Julie Delpy...

Marko a écrit:

Julie Delpy a écrit, réalisé et composé la musique de ce film inspiré de la vie d'Erzébeth Bathory qui au XVIe siècle a été condamnée à être emmurée vivante pour le meurtre de centaines de jeunes filles dans la campagne hongroise.

En 2008, est sorti Bathory (pas en France, hélas), une énorme production dirigée par le slovaque Juraj Jakubisko qui soutenait la thèse du complot contre la célèbre comtesse, dans un délire d'images baroques et sanglantes. Certaines critiques anglo-saxonnes ont pointé du doigt un certain nombre de similitudes avec La comtesse de Julie Delpy montrée pour la première fois en février 2009 à la Berlinale, sous-entendant qu'on était proche du plagiat. A la vision des deux films, l'argument ne tient pas : certes, l'histoire est la même, mais le traitement est radicalement différent et Julie Delpy balance habilement entre la légende fabriquée de toutes pièces et/ou la sinistre réalité. Le plus important, en fait, est que La comtesse n'est pas un véritable film historique et encore moins d'horreur, mais un drame construit autour de l'idée (ou du mythe) de l'amour éternel. Certains y verront même comme une continuité à Two days in Paris, qui abordait, par le biais de la comédie, cette fois, les difficultés à vivre une histoire d'amour. Toujours est-il que le deuxième film de Julie Delpy, d'un classicisme absolu qui évite cependant le piège de l'académisme, est visuellement somptueux (cela change des films mal éclairés et tournés à l'épaule vus récemment) avec une attention particulière donnée à la lumière, et mis en scène avec une fluidité remarquable. Avec un scénario écrit à la troisième personne, qui permet de maintenir l'ambigüité quant aux faits présumés, et une démonstration éclatante de la géo-politique de l'époque, la cinéaste maîtrise de bout en bout son film qui souffre à peine du manque de charisme de Daniel Brühl dans le rôle de l'amant. La petite Julie a maintenant tout d'une grande..., réalisatrice.

j'irai bien le voir celui-ci. Julie Delpy derrière la caméra, je suis curieuse de voir ce que ça donne. Et pour l'anecdote, un jour j'ai pris un café dans un barre juste à côté d'elle (oui, j'ai une vie passionnante).

Ma vie est encore plus folle, Odrey, tiens toi bien :
Cette nuit j'écoutais un podcats de teleramouille (parce que j'avais fini d'écouter celui de Brigitte Lahaie)et ils ont cité celui-ci

kelkunlavu ?

Aille, je me dis que vous en avez ptet parlé dans le topic de la madame.

Maryvonne a écrit:

Ma vie est encore plus folle, Odrey, tiens toi bien :
Cette nuit j'écoutais un podcats de teleramouille (parce que j'avais fini d'écouter celui de Brigitte Lahaie)et ils ont cité celui-ci

kelkunlavu ?

Aille, je me dis que vous en avez ptet parlé dans le topic de la madame.

Oui, j'en ai parlé brièvement il y a quelques mois. Un film fétichiste, lesbien et complètement barré qui vaut le coup d'oeil.

traversay a écrit:

[ la cinéaste maîtrise de bout en bout son film qui souffre à peine du manque de charisme de Daniel Brühl dans le rôle de l'amant.

Pour ça je ne suis pas du tout d'accord. Bathory exprime clairement que c'est sa jeunesse à peine sortie de l'adolescence et sa beauté qui lui font perdre la tête. Et Daniel Brühl a ce côté angélique et (faussement) candide qui fait de "La Comtesse" une histoire un peu à la façon de "Chéri" de Colette dans le contexte du conte macabre évidemment. Il n'est pas sensé être un amant flamboyant et charismatique. Juste une gamin dont elle s'entiche et qui lui fait oublier le côté illusoire de l'amour malgré les avertissements de sa compagne.

Marko a écrit:

traversay a écrit:

[ la cinéaste maîtrise de bout en bout son film qui souffre à peine du manque de charisme de Daniel Brühl dans le rôle de l'amant.

Pour ça je ne suis pas du tout d'accord. Bathory exprime clairement que c'est sa jeunesse à peine sortie de l'adolescence et sa beauté qui lui font perdre la tête. Et Daniel Brühl a ce côté angélique et (faussement) candide qui fait de "La Comtesse" une histoire un peu à la façon de "Chéri" de Colette dans le contexte du conte macabre évidemment. Il n'est pas sensé être un amant flamboyant et charismatique. Juste une gamin dont elle s'entiche et qui lui fait oublier le côté illusoire de l'amour malgré les avertissements de sa compagne.

J'ai vu après coup que ce sentiment était assez partagé dans les réactions des spectateurs qui figurent sur le site IMDB. Dans l'ensemble, d'ailleurs, il y a beaucoup de critiques négatives sur La comtesse (sans doute le fait de venir après le film slovaque) mais j'ai souvent remarqué de grosses différences de perception des films entre le public ou la critique anglo-saxons et français. Question de culture, voire même de conception de "l'art" cinématographique. C'est toujours amusant de comparer.

traversay a écrit:

J'ai vu après coup que ce sentiment était assez partagé dans les réactions des spectateurs qui figurent sur le site IMDB. Dans l'ensemble, d'ailleurs, il y a beaucoup de critiques négatives sur La comtesse (sans doute le fait de venir après le film slovaque) mais j'ai souvent remarqué de grosses différences de perception des films entre le public ou la critique anglo-saxons et français. Question de culture, voire même de conception de "l'art" cinématographique. C'est toujours amusant de comparer.

C'est moi ou on ne parle pas de la même chose? J'aime beaucoup le film que je trouve aussi très maîtrisé. Je ne réagissais que sur Daniel Brühl...

Marko a écrit:

traversay a écrit:

J'ai vu après coup que ce sentiment était assez partagé dans les réactions des spectateurs qui figurent sur le site IMDB. Dans l'ensemble, d'ailleurs, il y a beaucoup de critiques négatives sur La comtesse (sans doute le fait de venir après le film slovaque) mais j'ai souvent remarqué de grosses différences de perception des films entre le public ou la critique anglo-saxons et français. Question de culture, voire même de conception de "l'art" cinématographique. C'est toujours amusant de comparer.

C'est moi ou on ne parle pas de la même chose? J'aime beaucoup le film que je trouve aussi très maîtrisé. Je ne réagissais que sur Daniel Brühl...

J'ai bien compris.

traversay a écrit:

J'ai bien compris.

Aors c'est moi qui ne comprend pas vraiment ce que tu voulais dire dans ta réponse...

Marko a écrit:

traversay a écrit:

J'ai bien compris.

Aors c'est moi qui ne comprend pas vraiment ce que tu voulais dire dans ta réponse...

1. Que le jeu de Brühl ne fait pas l'unanimité
2. Que le film lui-même a été assez mal reçu Outre Atlantique, ceci n'ayant pas de rapport avec l'avis que tu as émis.

traversay a écrit:

Marko a écrit:

traversay a écrit:

J'ai bien compris.

Aors c'est moi qui ne comprend pas vraiment ce que tu voulais dire dans ta réponse...

1. Que le jeu de Brühl ne fait pas l'unanimité
2. Que le film lui-même a été assez mal reçu Outre Atlantique, ceci n'ayant pas de rapport avec l'avis que tu as émis.

Ok

La comtesse.


Je me suis pas mal ennuyée devant ce film. C'est longuet, et très ... CulCuLaPraline. Parce que l'histoire d'amour, et tout le reste, est traitée de façon superficielle je trouve. De loin.

Par contre, c'est vrai, que les images sont belles, les décors et les costumes extras.

Mais pour moi, y'a pas assez de profondeur psychologique, de profondeur macabre, de profondeur politique... etc... Trop de choses sont abordées à la surface des choses.


En fait, je m'attendais à un film fort comme Elizabeth avec Cate Blanchett... On en est trèèèès loin.

J'ai quand même bien aimé cette progression lente qui passe d'une histoire d'amour romantique (pas si culcul la praline que ça de son point de vue à elle, et d'autant plus qu'elle est contrebalancée par les relations plus sulfureuses avec ses âmes damnées, angélisme et diabolisme qui s'opposent) à l'horreur gothique sans surenchère. Elle se métamorphose et les courtes séquences de "saignées" sur la jeune servante sont effrayantes sans en rajouter dans le gore. Comme la scène où la jeune adolescente qu'elle connaissait s'enfuit pour tomber de Charybde en Scylla. Elle a choisi de privilégier l'atmosphère. Ce n'est ni vraiment un film politique, ni un film "psychologique", c'est un conte façon Barbe Bleue au féminin, un peu de Dorian Gray en plus aussi. Encore une fois juste peut-être un peu trop linéaire et sans véritables aspérités. Mais rien que pour ses "transformations" à elle, le film vaut le coup.