Paul Auster

animal a écrit:

remarque, je comprendrais qu'il lui soit resté des forces après Seul dans le noir

désolée

kenavo a écrit:

je reviens de la librairie


Invisible

Bonne nouvelle !

Je viens de finir Seul dans le noir
Après Dans le scriptorium qui m’avait plutôt déçue, je retrouve Paul Auster tel que je l’ai adoré dans Le livre des illusions ou Cité de verre. La manière dont s’entremêlent la vie d’August Brill, homme vieillissant handicapé après un accident de la route et l’histoire qu’il invente chaque nuit, durant ses insomnies, est particulièrement bien équilibrée, de manière telle que le lecteur, dans mon cas tout du moins, s’intéresse autant aux deux facettes du roman. Le tout tient plutôt bien la route, sans longueurs, mais avec un ou deux épisodes, pas anecdotiques, mais inutiles dans leur noirceur, à mon avis…

J'attends donc avec impatience suivant !

Tu nous diras Kena. Il y a des fois de bonnes surprises dans la vie. Quoique rarement.

Moi aussi, j'ai adoré "Le livres des illusions"

kathel a écrit:

Bonne nouvelle !

Je viens de finir Seul dans le noir
[...]
J'attends donc avec impatience suivant !

Contente te lire ton avis pour Seul dans le noir
et tu as raison d'être impatiente pour ce nouveau.. il est vraiment .. étonnant.. on retrouve en quelque sorte un autre Paul Auster.. et ayant presque terminé, je dois dire, il m'a bien fait la surprise

Arabella a écrit:

Tu nous diras Kena. Il y a des fois de bonnes surprises dans la vie. Quoique rarement.

je vais en dire quelques mots en plus après la lecture.. quoi que je ne sais pas pour la date de traduction..

kenavo a écrit:

Arabella a écrit:

Tu nous diras Kena. Il y a des fois de bonnes surprises dans la vie. Quoique rarement.

je vais en dire quelques mots en plus après la lecture.. quoi que je ne sais pas pour la date de traduction..

T'en fais pas pour la date de la traduction. J'adore attendre, imaginer

Arabella a écrit:

T'en fais pas pour la date de la traduction. J'adore attendre, imaginer

en quelque sorte je doute que ce livre soit pour toi.. mais je suis aussi sûre que tu auras de quoi lire en attendant

C'est sûre que ne manquerais pas de lecture. Mais j'auras tellement aimé que Paul revienne à son meilleur. Mais bon, peut être que sa période de génie est épuisée, même Faulkner vers la fin, ce n'était plus ça. Mais une oeuvre comme Moon Palace ou Le voyage d'Anna Blum, je serais prête à faire la queue à minuit à la Fnac pour l'acheter.

Arabella a écrit:

Mais j'auras tellement aimé que Paul revienne à son meilleur.

hm.. cela peut changer de lecteur en lecteur.. ce que chacun perçoit comme son 'meilleur'.. pour moi p.ex. Moon Palace range certainement dans son top 5.. mais Le voyage d'Anna Blum? Je pense que je n'aurais jamais fait la queue pour ce livre, ni à minuit, ni à aucune heure
Tandis que moi, p.ex. Le livre des illusions restera un de mes meilleurs moments passé avec cet auteur.. et la première partie Portrait d'un homme invisible de son livre L'invention de la solitude est pour moi le moment clé de mon admiration pour lui

Arabella a écrit:

Mais bon, peut être que sa période de génie est épuisée,

je ne pense pas qu'elle soit épuisée.. il a peut être plus le besoin de prouver quoi que ce soit..

Invisible

peu de sens de vous parler d'un livre qui ne va que paraître.. je ne sais même pas quand, en français.. mais je peux vous dire - pour tous ceux qui se sont habitués à des livres "à la Paul Auster".. méfiez-vous - il a changé de son.. et même s'il n'était jamais prude dans ses écrits.. le voici qu'il se lâche.. mais hot, hot

et pour le reste, c'est une histoire d'induire le lecteur en erreur comme seulement Paul Auster peut le faire - et il le fait avec brillance

kenavo a écrit:

Invisible

peu de sens de vous parler d'un livre qui ne va que paraître.. je ne sais même pas quand, en français.. mais je peux vous dire - pour tous ceux qui se sont habitués à des livres "à la Paul Auster".. méfiez-vous - il a changé de son.. et même s'il n'était jamais prude dans ses écrits.. le voici qu'il se lâche.. mais hot, hot

et pour le reste, c'est une histoire d'induire le lecteur en erreur comme seulement Paul Auster peut le faire - et il le fait avec brillance

Epi a écrit:

c'est seulement après ma lecture que je vais fouiller sur des sites américains/anglais pour voir ce qu'on dit par là de ce livre.. mais cela m'étonnerais si on ne dirait pas que du grand bien

kenavo a écrit:

Invisible

peu de sens de vous parler d'un livre qui ne va que paraître.. je ne sais même pas quand, en français.. mais je peux vous dire - pour tous ceux qui se sont habitués à des livres "à la Paul Auster".. méfiez-vous - il a changé de son.. et même s'il n'était jamais prude dans ses écrits.. le voici qu'il se lâche.. mais hot, hot

et pour le reste, c'est une histoire d'induire le lecteur en erreur comme seulement Paul Auster peut le faire - et il le fait avec brillance

Vite, vite...la traduction !

traversay a écrit:

Vite, vite...la traduction !

cela ne devrait pas tarder..
Actes Sud l'aime bien et sait qu'il a son public en France.. je dirais qu'il y a déjà un traducteur en train de faire son travail

Mr. Vertigo

Citation :

Quatrième de couverture

« J'avais douze ans la première fois que j'ai marché sur l'eau. L'homme aux habits noirs m'avait appris à le faire, et je ne prétendrai pas avoir pigé ce truc du jour au lendemain. Quand maître Yehudi m'avait découvert, petit orphelin mendiant dans les rues de Saint Louis, je n'avais que neuf ans, et avant de me laisser m'exhiber en public, il avait travaillé avec moi sans relâche pendant trois ans. C'était en 1927, l'année de Babe Ruth et de Charles Lindbergh, l'année même où la nuit a commencé à envahir le monde pour toujours. J'ai continué jusqu'à la veille de la Grande Crise, et ce que j'ai accompli est plus grand que tout ce dont auraient pu rêver ces deux cracks. J'ai fait ce qu'aucun Américain n'avait fait avant moi, ce que personne n'a fait depuis. »

Précipité par ce premier paragraphe dans un récit d'une prodigieuse virtuosité narrative - les modèles d'Auster furent Grimm et Andersen - le lecteur découvre, du Ku Klux Klan au gangstérisme, quelques facettes étranges de cette Amérique que l'écrivain n'a pas fini de nous révéler.

Lu il y a des années, j’ai eu envie de me replonger dans une des mes lectures préférées de Paul Auster. Et le plaisir fut à nouveau au rendez-vous. Même si « Mr Vertigo » est une œuvre un peu en marge de ce que nous propose habituellement l’auteur, nous y retrouvons tout de même quelques thèmes qui lui sont chers (les années d’apprentissage, la loyauté, le deuil, la culpabilité, la solitude, la résilience).

Quel enchantement que celui d’accompagner cette petite canaille dans ses années d’apprentissage de son art mais aussi de la vie, quel plaisir également de retrouver ces personnages haut en couleurs, que ce soit Maître Yehudi, Esope, Mrs Witherspoon ou maman sioux.

Citation :

« Personne ne bourre le mou à maman Sioux. Je suis trop vieille et trop grosse pour avaler tout ce que disent les gens. Les mensonges, c'est comme les os de poulet. Ils se coincent dans mon gosier, et je les recrache. »

Citation :

« Tant que les sous et les principes ne marchent pas ensemble, on peut promettre tout ce qu’on veut, ça vaut pas des clopinettes. »

Suivre les traces du jeune Walter, c’est aussi aller à la rencontre de cette Amérique mythique, gangrenée par la violence et le racisme mais aussi terre d’asile des laissés-pour-compte.

Citation :

« Je n’étais plus Walt Rawley, le petit Blanc misérable sans un pot pour pisser, j’étais Walt le Prodige, le minuscule casse-cou qui défiait les lois de la pesanteur, le seul et unique as des airs. »

Pays de tous les contrastes mais également de tous les possibles, dans lequel un homme - parti de rien - peut renaître plusieurs fois de ses cendres, quels que soient les coups du sort qui se dresseront sur sa route, tel le fabuleux phénix.

Citation :

« Je ne voudrais pas paraître sans coeur, mais la vie appartient aux vivants, et malgré le choc qu'avait été pour moi le massacre de mes amis, je n'étais encore qu'un gosse, un petit pois sauteur avec des fourmis dans les jambes et des articulations en caoutchouc, et il n'était pas dans mon caractère de me traîner tout gémissant ni de porter le deuil longtemps. »

Un roman initiatique dans lequel Paul Auster déploie de manière assez inhabituelle humour et dérision. Un roman que je conseille donc, même s’il est un peu à part dans sa bibliographie.