Paul Auster

Nezumi a écrit:

Livvy a écrit:

Je compte en effet retenter une aventure avec lui.

Vraiment, quel séducteur, ce Popaul.

La discussion plus haut m'avait bien fait rire.

Moi, il me laisse froide. J'ai en tête un vieux bonhomme, celui du sciptorium, alors, ça n'émoustille guère les foules...

Livvy a écrit:

Nezumi a écrit:

Livvy a écrit:

Je compte en effet retenter une aventure avec lui.

Vraiment, quel séducteur, ce Popaul.

La discussion plus haut m'avait bien fait rire.

J'avoue, je ne suis pas insensible à son charme, enfin je n'ai jamais été au stade de mettre un poster de sa personne dans mon salon, pas comme mon amie dans son jeune temps

Son petit dernier - Invisible - me tente bien d'ailleurs

sentinelle a écrit:

Son petit dernier - Invisible - me tente bien d'ailleurs

vas-y... tu vas faire connaissance avec un 'autre' Paul Auster (en tout cas sur plusieures pages)

Coquinette va

sentinelle a écrit:

Coquinette va

tu vas adorer ou détester.. moi, il m'a bien surpris.. et j'ai bien aimé ..

sentinelle a écrit:

Coquinette va

Et c'est Sentinelle et ses fameux PN qui dit cela

Tombouctou

Un premier regret avec ce livre : celui de l'avoir acheté, faisant confiance en l'auteur, trouvant le titre original ! Même la quatrième de couverture était alléchante :

Citation :

Willy erre dans Baltimore à la recherche de son ancienne institutrice car, avant de mourir, il aimerait lui confier son chien le fidèle Mr Bones - et aussi l’œuvre de sa vie : soixante-quatorze cahiers, et notamment les huit cents premiers vers d'une épopée inachevée, jours vagabonds. Mais Willy meurt sans avoir pu assurer l'avenir de ses écrits, et Mr Bones se retrouve seul, livré à lui-même, privé de ce maître qui fut pour lui le pivot et la raison d'être de l'univers. Pour Mr Bones, c'est une évidence, Willy est désormais à Tombouctou, l'au-delà des bienheureux.
Les harangues de Willy et les souvenirs que Mr Bones garde des méditations de son maître constituent la plus grande part d'une fable romanesque écrite avec un art de la narration qui, depuis son premier livre, a fait la réputation de Paul Auster.

Puis voilà, au tout début on retrouve l'art de la narration de Paul Auster, son savoir faire ; mais le principe, la vision du monde par Mr Bones, chien errant, m'a très vite lassé et rendu perplexe. Paul Auster fait du Paul Auster, avec talent, mais sans fond, avec des dés pipés ; et très vite, j'ai eu l'impression que les mots et le style littéraire d'Auster tournent à vide. On va jusqu'à s'intéresser aux problèmes digestifs et à la qualité des déjections du chien.
Et puis, il y a ce va et vient entre le rêve "prémonitoire" du chien et la réalité... Ca pourrait marcher... Mais au final c'est surtout lourd et confus.
Bref, un Paul Auster à déconseiller et à oublier.

Citation :

Bref, un Paul Auster à déconseiller et à oublier.

Ouch, ça fait mal. Bon en même temps j'ai souvent lu ou entendu des avis négatifs sur celui-ci.

odrey a écrit:

Citation :

Bref, un Paul Auster à déconseiller et à oublier.

Ouch, ça fait mal. Bon en même temps j'ai souvent lu ou entendu des avis négatifs sur celui-ci.

J'adore Paul Auster ! Beaucoup de ses livres m'ont emballé ! Surtout La trilogie new-yorkaise, M Vertigo, Le Noël d'Auggie Wren (un bijou cette nouvelle), La Musique du hasard et Léviathan ! Beaucoup de plaisir et de bonheur avec les pages de Paul Auster !
Même Seul dans le noir, pour un titre plus récent m'a emballé.
Mais là, je ne peux pas ! Il n'est vraiment pas bon !

Invisible

Encore un roman formidable! Paul Auster sait vraiment surprendre, interroger, tenir en haleine, faire voyager, faire découvrir... Cette histoire emporte dans d'autres histoires qui nous interrogent sur la difficulté de discerner la vérité du mensonge, sur le poids du malheur familial, sur la justice et quand elle est défaillante, l'opportunité de la vengeance individuelle...

Jubilatoire!

Steven a écrit:

J'adore Paul Auster ! Beaucoup de ses livres m'ont emballé ! Surtout La trilogie new-yorkaise, M Vertigo, Le Noël d'Auggie Wren (un bijou cette nouvelle), La Musique du hasard et Léviathan ! Beaucoup de plaisir et de bonheur avec les pages de Paul Auster !
Même Seul dans le noir, pour un titre plus récent m'a emballé.
Mais là, je ne peux pas ! Il n'est vraiment pas bon !

Je n'ai pas tout lu de Paul Auster mais la plupart des romans que tu as aimés ont été écrits à la fin des années 80 et au début des années 90, période la plus faste de son talent selon moi. Peu emballée par ses romans plus récents, à part Seul dans le noir dans lequel j'ai retrouvé l'auteur que j'aimais, sans égaler pour autant ce qu'il écrivit dans ce que j'appellerais son âge d'or. J'attends donc beaucoup de son dernier roman, espérant retrouver notre ami Popol au meilleur de sa forme

Cachemire a écrit:

Invisible
Encore un roman formidable! Paul Auster sait vraiment surprendre, interroger, tenir en haleine, faire voyager, faire découvrir... Cette histoire emporte dans d'autres histoires qui nous interrogent sur la difficulté de discerner la vérité du mensonge, sur le poids du malheur familial, sur la justice et quand elle est défaillante, l'opportunité de la vengeance individuelle...
Jubilatoire!

Je sens que je ne vais plus tarder à le lire celui-là

En amoureuse de la grosse pomme, je me suis précipitée sur la trilogie New-Yorkaise :

Voici mon avis

Tour d’abord pourquoi avoir fait le choix de cette lecture ? Pas pour l’auteur ; bien que je le connaissant de nom pour l’avoir souvent vu et entendu parler de ses romans, je n’ai jamais jusque là eu l’envie de le lire. C’est tout bêtement –si je puis dire- un séjour à New-York dont je suis revenue toute chamboulée, qui subitement m’a attirée vers la littérature ayant New-York comme toile de fond; et elle est abondante tant dans le roman, que dans le polar. Paul Auster, New-Yorkais, était
naturellement incontournable.

La trilogie se compose de 3 romans assez courts, dont l’action se situe au cœur de cette ville, et objet principal de l’œuvre.
Dans cité de verre,
Quinn un écrivain, accepte après réflexion de se laisser passer pour Paul Auster, le détective, afin de mener une enquête au sujet de Peter Stillmann que la cliente soupçonne de vouloir assassiner son
propre fils. Je reste encore sous le charme de cette fameuse promenade du détective au grès des rues et des avenues de la ville. Ce sont 3 pages dans lesquelles l’auteur décrit minutieusement ce qu’il voit. Ce dernier incite le lecteur au voyage, à la flânerie, et pour moi à la nostalgie d’une époque pas très lointaine où je déambulais, les cheveux au vent, et les yeux au ciel à
l’assaut de Broadway et des rives de l’Hudson River……Peut-être manquait-il le souffle et l’énergie qui imprègnent New York.

Dans Revenants, il est question de Bleu, le détective, qui opère une filature dans New-York, à la demande de Blanc,à la poursuite de Noir un homme oisif. L’auteur dépersonnalise à l’extrême ses personnages, et s’amuse à les confondre et à faire de tous, tour à tour, des détectives. Il entretient le mystère entre eux puis personne ne doit rentrer en contact direct avec personne. Le lecteur, se laisse ainsi dépossédé de l’intrigue, qui au final est d’une grande banalité, et sans grand intérêt, pour se concentrer sur l’objet de l’œuvre : New York. Et pour ma part, j’ai trouvé cela très réussi.

Dans La chambre dérobée, le narrateur s’empare de la vie de Fanshawe qui a disparu. Il publie ses livres, épouse sa femme Sophie et en adopte le fils Ben. L’auteur invite le lecteur à la dépossession identitaire de celui qui fut auparavant son meilleur ami. C’est le volet qui m’aura le plus laissée sur ma faim. Je n’y ai pas retrouvé la force narratrice des deux premiers opus qui font l’intérêt de cette œuvre, dont les intrigues successives passent au second plan.

Si vous ne connaissez pas New York, lisez cette trilogie ; cela vous donnera une idée de ce qui fait l’attraction sans égal de cette ville. Si vous y êtes allé, lisez là aussi, pour prolonger le voyage et la plaisir……..

Je ne regrette absolument pas cette lecture, ni la découverte de Paul Auster, dont je lirai avec plaisir d’autres titres.

Invisible, où insaisissable, c’est bien le thème récurrent
de ce roman. Insaisissable, la personnalité des gens que côtoie Walker, le
narrateur, et même sa personnalité propre, qui lui reste parfois aussi
inaccessible et incompréhensible que celle des autres. Impossible à connaître,
la relation qui a vraiment uni ce personnage à sa sœur, impossibles à
ressaisir, tous les détails du passé de chacun, quand chaque personnage a une
vision des choses différentes. Ce qui ouvre toute une réflexion sur ce que la
littérature peut saisir ou non, ce dont elle peut rendre compte.

Ce roman m’a rappelé en certains points L’invention de la
solitude, qui m’avait déjà assez plu, notamment le fait que les héros de Paul
Auster connaissent souvent leur faiblesses mais que l’acceptation de ces
faiblesses est rendue possible, je trouve, par la manière même dont elles sont
envisagées, comme une constante dans l’être humain à laquelle chaque individu
doit se confronter. Et comme dans l’invention de la solitude, cette érudition
disséminée au fil des lignes, jamais de manière prétentieuse, mais toujours
motivée, en lien avec ce que vivent les personnages, et qui se dresse aussi
comme un rempart contre la barbarie humaine. Impossible de ne pas sentir l’amour
de l’auteur pour les arts, la littérature, la musique, le cinéma.

Et la seule qui, je trouve avait un peu manqué à L’invention
de la solitude, à savoir une intrigue pour nous maintenir un peu en haleine, se
mêle ici à tous ces ingrédients pour aboutir à un livre bien ficelé, riche de
réflexions sur l’âme humaine, sur la nature de la vérité (qui finalement n’est
jamais une et univoque) et sur la littérature en général. Donc vous l’aurez
compris je le recommande chaudement !

Je me sens un peu à contre-courant du forum (à part Maline qui n'est pas fan de l'auteur) car je n'ai pas été plus enthousiaste que cela à la lecture de Invisible de Paul Auster
Tout cela ronronnait bien "austériennement" mais rien de neuf non plus sous les tropiques (à part sans doute l'épisode 'inceste' mais bon, cela ne me suffit pas pour trouver qu'il ne renouvelle quelque peu). J'en arrive malheureusement à la conclusion que j'en ai trop lus et que je suis devenue totalement blasée de ses sempiternelles thématiques plus ou moins bien tournées
Finalement, je lui préfère encore son précédent roman, Seul dans le noir, moins cohérent et connaissant quelques faiblesses mais j'ai tout de même trouvé quelques petites pépites qui finissaient par sauver le tout, tandis que Invisible... ouaip, ça ronronne bien mais à part ça... rien de bien marquant non plus, en tout cas en ce qui me concerne.