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| Dans ses yeux [Juan José Campanilla] | |
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+6coline Marko dalchmad Aeriale Li traversay 10 participants | |
Auteur | Message |
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traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Mer 5 Mai 2010 - 11:22 | |
| Dans ses yeux de Juan José Campanilla - Citation :
- 1974, Buenos Aires. Benjamin Esposito enquête sur le meurtre violent d'une jeune femme. 25 ans plus tard, il décide d'écrire un roman basé sur cette affaire "classée" dont il a été témoin et protagoniste. Ce travail d'écriture le ramène à ce meurtre qui l'obsède depuis tant d'années mais également à l'amour qu'il portait alors à sa collègue de travail. Benjamin replonge ainsi dans cette période sombre de l'Argentine où l'ambiance était étouffante et les apparences trompeuses...
Enorme succès public en Argentine et en Espagne, Dans ses yeux (le titre original, El secreto de sus ojos, lui rend davantage justice) s'est payé le luxe de battre Un prophète et Le ruban blanc pour décrocher l'Oscar du meilleur film étranger. Inutile de tenter une comparaison avec ses "concurrents", le film de Juan José Campanilla est tout simplement un nouveau petit bijou du cinéma argentin, faux thriller et vrai histoire romanesque. Brillant, complexe mais immédiatement accessible, Dans ses yeux joue sur deux époques, à 25 ans de distance, permettant de revenir sur les années Peron, avec une virtuosité narrative étonnante via de multiples allers et retours entre passé et présent. Campanilla maîtrise totalement le mélange des genres : thriller, comédie, chronique historico-sociale, drame, romance, dans une mise en scène sobre qui ne tombe jamais dans l'académisme. Le scénario est subtil, dense, privilégiant les non-dits et les ambiances sourdes. Il y a là une atmosphère et des thèmes (remords, poids du passé, actes manqués, vie amoureuse ratée) qui rappelle les thrillers de la littérature nordique, Indridason ou Mankell. Ricardo Darin, grand acteur de nombreuses réussites du cinéma argentin (Les neuf reines, Kamchatka, XXY, ...) est une fois de plus exceptionnel. Mais cela, c'est tout sauf une surprise.
Dernière édition par traversay le Mer 5 Mai 2010 - 12:12, édité 1 fois | |
| | | Li Main aguerrie
Messages : 462 Inscription le : 09/05/2009
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Dim 9 Mai 2010 - 12:51 | |
| - traversay a écrit:
Dans ses yeux de Juan José Campanilla
- Citation :
- 1974, Buenos Aires. Benjamin Esposito enquête sur le meurtre violent d'une jeune femme. 25 ans plus tard, il décide d'écrire un roman basé sur cette affaire "classée" dont il a été témoin et protagoniste. Ce travail d'écriture le ramène à ce meurtre qui l'obsède depuis tant d'années mais également à l'amour qu'il portait alors à sa collègue de travail. Benjamin replonge ainsi dans cette période sombre de l'Argentine où l'ambiance était étouffante et les apparences trompeuses...
Enorme succès public en Argentine et en Espagne, Dans ses yeux (le titre original, El secreto de sus ojos, lui rend davantage justice) s'est payé le luxe de battre Un prophète et Le ruban blanc pour décrocher l'Oscar du meilleur film étranger. Inutile de tenter une comparaison avec ses "concurrents", le film de Juan José Campanilla est tout simplement un nouveau petit bijou du cinéma argentin, faux thriller et vrai histoire romanesque. Brillant, complexe mais immédiatement accessible, Dans ses yeux joue sur deux époques, à 25 ans de distance, permettant de revenir sur les années Peron, avec une virtuosité narrative étonnante via de multiples allers et retours entre passé et présent. Campanilla maîtrise totalement le mélange des genres : thriller, comédie, chronique historico-sociale, drame, romance, dans une mise en scène sobre qui ne tombe jamais dans l'académisme. Le scénario est subtil, dense, privilégiant les non-dits et les ambiances sourdes. Il y a là une atmosphère et des thèmes (remords, poids du passé, actes manqués, vie amoureuse ratée) qui rappelle les thrillers de la littérature nordique, Indridason ou Mankell. Ricardo Darin, grand acteur de nombreuses réussites du cinéma argentin (Les neuf reines, Kamchatka, XXY, ...) est une fois de plus exceptionnel. Mais cela, c'est tout sauf une surprise.
Même avis que Traversay avec un peu moins d'enthousiasme. C'est vrai, il est totalement inutile de faire des comparaisons avec Le Prophète ou Le Ruban Blanc, mais je ne peux m'en empêcher... Et finalement, Dans ses yeux est quand même moins surprenant formellement parlant et moins brillant dans la narration. Ceci dit, très bon moment de cinéma, un plaisir de revoir Ricardo Darin. Ce film mêle énormément de genre, mémoires individuelles et collectives se croisent; le scénario nous tient du début à la fin. J'aime bien l'idée aussi, quoique naïve, du secret révélé dans les yeux (titre original : El secreto de ses ojos) et que le film exploite à plusieurs reprises... Personne n'a vu " Les Arrivants"? ou alors j'ai manqué les commentaires? Un des films que j'ai préférés ces derniers temps. | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Ven 21 Mai 2010 - 16:59 | |
| - Li a écrit:
- Même avis que Traversay avec un peu moins d'enthousiasme.
C'est vrai, il est totalement inutile de faire des comparaisons avec Le Prophète ou Le Ruban Blanc, mais je ne peux m'en empêcher... Et finalement, Dans ses yeux est quand même moins surprenant formellement parlant et moins brillant dans la narration Vrai qu'à priori il est difficile de comparer ce film avec les deux autres, mais sans discuter de de la brillance formelle, celui-ci est troublant dans son approche, intimiste et pourtant à forte dimension sociale, faisant peser tout au long cette atmosphère glauque des années 70 en Argentine. Autant le dire tout de suite, j'ai cent fois été plus touchée que dans les deux premiers et c'est quand même ce que je recherche avant tout au cinéma. Qu'il sache créer cette intimité avec le spectateur, que l'émotion soit palpable, directe, qu'elle puisse juste découler d'un regard, d'une pensée que l'on devine, d'un simple geste, bref où le support est l'image brute, pas encore intellectualisée et sans références particulières. Chapeau en tout cas à l'interprétation des ces acteurs qui restent dans un jeu intérieur très intense même si l'abord parait autre, toujours entre ces deux facettes, le léger et le plus grave, déterminés et pourtant bien fragiles en dedans. J'ai aimé ces constants retours en arrière qui éclairent leur relation et font avancer peu à peu l'intrigue. Et puis cette fin terrible, glaçante qui fige ces quelques mots comme un couperet et qui laisse bien songeur: "Comment fait-on pour vivre une vie pleine de rien?" Les histoires de loupés m'ont toujours touchée. Surement parce que c'est là où les nuances jouent à plein, que les silences sont les plus riches, et que l'imaginaire s'épanouit le mieux. José Campanilla a superbement mis en relief cette idée et dans un contexte particulier. Bref, Un très bon moment de cinéma pour moi... | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Ven 21 Mai 2010 - 19:21 | |
| - aériale a écrit:
Les histoires de loupés m'ont toujours touchée. Surement parce que c'est là où les nuances jouent à plein, que les silences sont les plus riches, et que l'imaginaire s'épanouit le mieux.
Heureux que tu aies aimé. | |
| | | Li Main aguerrie
Messages : 462 Inscription le : 09/05/2009
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Ven 21 Mai 2010 - 19:58 | |
| - aériale a écrit:
- Et puis cette fin terrible, glaçante qui fige ces quelques mots comme un couperet et qui laisse bien songeur: "Comment fait-on pour vivre une vie pleine de rien?"
Je ne me souvenais pas de ces mots. Très adéquats. La fin fait en effet froid dans le dos. En plus assez inattendue... - Spoiler:
Je pensais vraiment qu'il l'avait tué.
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| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Sam 22 Mai 2010 - 9:07 | |
| - Li a écrit:
- La fin fait en effet froid dans le dos. En plus assez inattendue...
- Spoiler:
Je pensais vraiment qu'il l'avait tué.
Oui, la chute est terrible! Je ne m'attendais pas du tout à ça non plus Li (je pensais tout comme toi) J'aime les fins comme celle-ci qui englobent d' une seule phrase l'ensemble de l'oeuvre. Tout est dit! | |
| | | dalchmad Espoir postal
Messages : 29 Inscription le : 23/01/2010 Age : 65 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Mar 25 Mai 2010 - 21:10 | |
| Je partage tout à fait l'opinion d'Aériale sur ce film que j'ai beaucoup aimé.
J'ai aimé particulièrement la justesse du jeu des 2 acteurs principaux, la mise en image de leur non histoire d'amour, comment on peut passer à coté de sa vie, ou tout au moins, comment on peut en avoir conscience quelques années plus tard avec le recul.
A voir absolument. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Mar 25 Mai 2010 - 21:46 | |
| Et zut! J'ai hésité ce soir par flemme. Il faut absolument que j'y aille. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Dim 30 Mai 2010 - 1:50 | |
| Je ne m'acharnerai pas trop pour ne pas gâcher la bonne humeur générale. Je n'aime pas beaucoup ce film qui a les qualités que vous évoquez mais qui m'a aussi paru cousu de fil blanc, trop long et bavard, souvent invraisemblable et semblant tricoter un scénario ayant pour seul but de justifier et d'amener cette fin terrible et intense qui ne peut pas laisser indifférent même si elle ne tient pas la route quand on regarde de plus près. Autrement dit tout cela est très "littéraire" (inspiré d'un roman qu'il vaut peut-être mieux lire...mais en espagnol) et donne un film illustratif et classique qui joue sur plusieurs tableaux sans donner vraiment à mon sens suffisamment de substance à l'ensemble. Le thème principal est la mémoire obsédante et ce qu'elle déforme, amplifie ou laisse comme fantômes, comme regrets et comme inachevé. Le film démarre par plusieurs débuts potentiels avant de s'engager vers une voie qui se veut plus objective et réaliste, chronologique, avant de tenter de boucler ce qui n'a pu l'être auparavant en se donnant une seconde chance. Je ne crois pas à cet amour fou du mari qui le conduirait au pire, je ne suis pas sensible à l'histoire d'amour entre nos 2 personnages principaux, je trouve caricatural le personnage du collègue rival véreux qui compromet l'entreprise... Je suis en revanche plus touché par le collègue alcoolique qui se sacrifiera et qui donne droit à des digressions intéressantes. J'ai aimé aussi cette relation en miroir entre les 2 couples, celui des 2 héros et celui du mari et de son épouse assassinée, qui m'a fait penser à un autre roman sud-américain de Sabato: Héros et tombes où il est aussi question de la figure d'une femme inaccessible (toujours fuyante et énigmatique chez Sabato et défunte mais source de fantasmagorie dans ce film). Femme qui suscite désir et nostalgie chez 2 hommes d'une génération d'écart. Qui en brise un pour éclairer l'autre. Mais chez Sabato il y a une puissance littéraire et une richesse par strates successives qui sont à des années lumières de ce film. Et quand bien même on accepterait de se laisser porter par les invraisemblances du scénario, le manque d'inspiration de la mise en scène ne m'a pas permis de compenser ce manque. Chez Innaritu on retrouve aussi des grosses ficelles scénaristiques pas forcément très subtiles mais sa mise en scène sublime tout et emporte ses acteurs dans un souffle et un lyrisme qui saisissent. Ici je me suis beaucoup ennuyé et j'ai trouvé ça souvent trop plat. Restent quelques scènes réussies et cette fin moralement discutable et un peu racoleuse mais qui réveille avant la résolution artificielle de la romance... Tout cela se regarde et n'est pas non plus indigne. C'est même plutôt au-dessus de la moyenne de ce qu'on voit ces derniers temps au cinéma. Mais qu'on ne vienne pas par contre le comparer avec Le Ruban Blanc ou même le Audiard en tant que rival sérieux pour un prix! | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Mer 16 Juin 2010 - 0:19 | |
| Je suis contente de ne pas avoir écouté une conversation avec avis discordants entre Aériale et Marko dans un café parisien...Je savais que je devais le voir...Aussi m'étais-je mise "dans ma bulle" à ce moment-là...C'est quelque chose que je sais bien faire... Dans ses yeux m'a procuré une très agréable soirée de cinéma. J'ai mordu à fond à ce récit palpitant. Craqué pour le couple d'amoureux dont je n'ai tout de même pas compris pourquoi attendre toute une vie pour se le dire quand on s'aime autant et que l'on ressent la réciprocité du sentiment...Mais bon...question de milieux sociaux...et 32 ans auparavant... Le choix des artistes pour incarner ces deux personnages était idéal. Je suis évidemment tombée sous le charme de Ricardo Darin: Mais le choix le plus judicieux est celui de l'acteur incarnant le mari de la jeune femme assassinée. Son interprétation, son comportement et son physique m'pnt paru tout au long du film ambigu...Je n'étais sûre de rien avec lui... Choix intéressant du rebondissement final et suspense jusqu'aux dernières images. A voir! (Allez...Je vais lire mes prédécesseurs sur de fil) | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Mer 16 Juin 2010 - 10:05 | |
| - coline a écrit:
- Dans ses yeux m'a procuré une très agréable soirée de cinéma.
J'ai mordu à fond à ce récit palpitant. Voilà qui me fait plaisir Coline! Et tu as bien fait de te réfugier dans ta bulle On adhère ou pas au charme de ce film, dur de convaincre à ce niveau. Mais c'est un des derniers qui m'ait procuré un réel plaisir ... | |
| | | uolav Agilité postale
Messages : 663 Inscription le : 27/11/2009 Age : 61 Localisation : CAEN
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Mer 16 Juin 2010 - 11:14 | |
| le meilleur film du trimestre pour moi ! J'ai tout aimé, l'histoire, les acteurs, la mise en scène ! Je redemande du cinéma de cette qualité. | |
| | | darkanny Zen littéraire
Messages : 7078 Inscription le : 02/09/2009 Localisation : Besançon
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Lun 25 Oct 2010 - 13:07 | |
| Bof , vu ce film hier avec mon frère pour lui changer les idées Je m'attendais à vraiment mieux , dès qu'on s'écartait de l'intrigue policière , ça ne m'intéressait plus comme dit Marko , les invraisemblances ne manquent pas , d'abord faudrait qu'on m'explique pourquoi on libère le "tueur"( jugé coupable et condamné ) aussi facilement
La période politique de L'Argentine de l'époque ne m'a pas sauté aux yeux et pourtant elle est d'une importance capitale
j'aime bien l'acteur principal (on le voit d'ailleurs très souvent dans les films argentins) , mais ça reste un film moyen dont la popularité m'échappe
dans le genre , j'aurais tendance à me revisionner dare dare la série Epitafios , beaucoup plus riche , notamment sur l'Argentine , j'ai eu l'impression que ce film aurait pu être transposé dans de nombreux pays , je n'y ai pas vu la touche d'un cinéaste argentin
et 2h09 , c'est long , ces gros plans sur les visages et les regards , c'est pesant | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Mer 5 Jan 2011 - 23:02 | |
| J'ai revu ce film en DVD et j'avais envie de le réévaluer un peu à la hausse. La somnolence involontaire durant certains films (qu'évoque parfois Traversay pour se faire pardonner ) a contribué à me tenir parfois à distance en première vision. ça n'est simplement pas toujours le bon moment. Je continue à y trouver les défauts romanesques que j'évoquais plus haut mais j'ai davantage été touché par les liens entre les personnages qui m'ont semblé un peu moins artificiels. Je ne crois toujours pas à une passion aussi dévastatrice qu'elle justifierait l'acte terrible découvert à la fin mais pourquoi pas. J'ai mieux compris en revanche le contexte politique et historique permettant de rendre crédible cette libération incroyable et révoltante du coupable. Mieux compris aussi à quelles fins cette libération avait été possible. Je me suis rendu compte également que j'avais du somnoler en partie durant l'excellente scène dans le stade de football. Le résultat en fait un film à l'intrigue habile qui tient en haleine même si on reste dans un produit formaté et un peu lisse. Un thriller psychologique renforcé par ses personnages secondaires attachants et une déclinaison intéressante sur le thème du regard et du souvenir. Le regard du désir, de la passion, de la haine, de la vengeance, de la souffrance, de l'espoir. Tout ça est déjà pas mal pour un film. | |
| | | Igor Zen littéraire
Messages : 3524 Inscription le : 24/07/2010 Age : 71
| Sujet: Re: Dans ses yeux [Juan José Campanilla] Dim 20 Jan 2013 - 11:12 | |
| Encore une fois, vu un film deux ans après tout le monde. Petit monde du forum bien entendu. Je vais finir par m'en faire une spécialité et y habiter ses caves... Pris par hasard à la médiathèque. Enfin un hasard mesuré. Parce que présent mais surtout parce que étiqueté thriller et non américain... Quelle bonne surprise! Un film comme j'avais envie de voir, sans course poursuite à vocation d'ouvrir une casse auto, sans acteur à fort pectoraux ou exceptionnelles protubérances mammaires vu et revu dans d'innombrables rôles. Un film avec une histoire, plusieurs même. Un film qui raconte en regardant son époque, le tout sans lourdeur. Oui, on pourrait chipoter sur quelques invraisemblances mineures. J'ai d'ailleurs souri au commentaire de Marko à ce propos ayant en tête son admiration portée à Mélancholia sans la moindre allusion à ses invraisemblances. Invraisemblances qui sont le fait que cette histoire est réécrite, c'est le postulat du début. Début montré comme laborieux par une tentative d'écriture plusieurs fois recommencée.
Plus important que l'histoire policière c'est cette histoire d'amour avortée dés le début. D'ailleurs a-t-elle existé? Mystère puisque les deux personnages principaux ont fait leur vie. L'une donnant enfants et le reflet d'un bonheur et l'autre se concluant par un divorce, pas exceptionnel à notre époque. S'il y a quelques invraisemblances, c'est là que je les vois, plus comme un fantasmes amoureux.
Ensuite vient l'histoire policière. Simple, banale au début et qui se complique du fait du moment et de la politique. On pourrait penser à "Nikita" (même si ce n'est pas une référence), ce qui explique que le meurtrier soit sélectionné pour des basses œuvres. D'autres exemples encore où les droits communs ont des passes droit, surtout dans les systèmes totalitaires... Et puis cette conclusion, glaçante qui réinstalle du doute par le jeu du mari, ses regards et son discours . J'ai pensé à Mygale de Jonquet.
Et bien sûr tout le long du film, les seconds rôles et les pointes d'humour qui créent une respiration, un rythme. Une distribution impeccable, chaque acteur se glissant sans pesanteur dans les années 70. Bref un film qui m'a fait découvrir ce réalisateur et donné envie de voir ses autres films. | |
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