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| Christian Kracht [Suisse] | |
| | Auteur | Message |
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Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
| Sujet: Christian Kracht [Suisse] Mar 22 Juin 2010 - 15:31 | |
| Né le 29 décembre 1966 à Saanen, est un écrivain suisse de langue allemande. Christian Kracht est né à Saanen, en Suisse (canton de Berne). Son père, Christian Kracht senior, fut directeur du groupe de presse Axel Springer. Kracht a étudié dans différents internats internationaux, parmi lesquels la Schule Schloss Salem (Allemagne) et est diplômé (1989) du Sarah Lawrence College de Bronxville (New-York, Etats-Unis). Il a travaillé en Allemagne, notamment pour le magazine Tempo, les journaux Die Welt am Sonntag, B.Z, et plus récemment la Frankfurter Allgemeine Zeitung. Christian Kracht est l’auteur de trois romans à ce jour, tous trois publiés en Allemagne par les éditions Kiepenheuer und Witsch. Dans les années 1990, il est correspondant en Inde pour l’hebdomadaire Der Spiegel. Il voyage beaucoup, en Asie particulièrement (Somalie, Iran, Tibet, Sri Lanka, Mongolie, Tanzanie, Mozambique, Corée du Nord, Venezuela, Afghanistan notamment). En 2006, avec l’écrivain Ingo Niermann, il fait l’ascension du Kilimandjaro. Il a vécu dans le bâtiment de l’ancienne ambassade de Yougoslavie à Bangkok (Thaïlande), et à Katmandou (Népal). Depuis 2008, il vit à Buenos Aires (Argentine), avec sa femme, la réalisatrice Frauke Finsterwalder. suite sur wikipedia | |
| | | Orientale Agilité postale
Messages : 903 Inscription le : 13/09/2009 Age : 71 Localisation : Syldavie
| Sujet: Re: Christian Kracht [Suisse] Mar 22 Juin 2010 - 15:46 | |
| - Citation :
- 50 pages, à peine. Cela suffit à Christian Kracht pour créer un monde, et même pour recréer notre monde puisque Je serai alors au soleil et à l’ombre est une uchronie. En 1917, Lénine est resté en Suisse où il a fondé sa république soviétique. Depuis, le monde est en guerre. Un peu comme Kracht est en guerre provocatrice permanente contre notre monde, lui qui, né en 1966, n’a finalement connu qu’un monde en crise. On ne se rend pas assez compte de cela : notre génération n’a rien connu sinon la crise, tant économique que profondément humaine. Une crise intérieure.
Cela peut expliquer certaines provocations, comme quand Kracht, à la surprise de son auditoire, se met à lire des textes de Kim Jong II. Car l’écrivain avance sur le rivage séparant réel et simulacre, affirmant par exemple que la Corée du Nord n’a pas d’existence en tant que telle, n’étant qu’une simulation. Il est des critiques qui voient un trait d’humour ou une facétie de jeunes gens dans ce type de manière d’être. Nous, nous savons qu’il n’en est rien : la réflexion sur l’état de simulacre du monde dans lequel nous pensons vivre n’est pas amusement mais pensée profonde du monde dans lequel nous sommes, et donc pensée révoltée, voire révolutionnaire. Dans ce roman, le commissaire politique africain, et « héros » de ce roman, poursuit un autre officier qu’il doit arrêter. Sa quête le conduit, après des péripéties décrivant une Europe en proie au pire, une Europe presque post-apocalytpique, dans un réduit, une sorte de bunker en Suisse, centre du pouvoir de la République Soviétique de Suisse. Là, les soldats subissent les bombardements allemands. Et le narrateur découvre les dessous du réel dans lequel il vit. On veut parfois voir dans ce livre une sorte de critique de la Suisse contemporaine. C’est un peu simpliste. Kracht est plutôt un enfant de Matrix : sa vision, sans laquelle il n’est pas d’écrivain, lui fait voir et écrire le plus loin que notre réel. Un monde dans lequel la guerre civile européenne commencée au début du 20e siècle ne s’est jamais arrêtée. Prophétique sans aucun doute. --- Mon avis - La magie poetique de ce projet de l'avenir, sombre et a la fois brillant de mille couleurs, tout comme des cadres documenatires, projetes par un vieil appareil cinematographique vrombissant, se cache dans le fait que l'action se deroule dans une situation sociale et politique connue, mais sous une variante tordue. La Suisse est devenue un empire socialiste, force coloniale en guerre permanente ou elle se sert de soldats africains. La plupart de son territopire est inhabitee a cause du meteorite Tungus qui a seme des maladies, dans le pays regnent la pauvrete et la misere. Presque personne ne sait ni lire ni ecrire. Un roman deroutant et enchantant! | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Christian Kracht [Suisse] Lun 25 Avr 2011 - 15:19 | |
| je serai alors au soleil et à l'ombre - quatrième de couverture a écrit:
- En 1917, au lieu de repartir en Russie, Lénine fonde une république soviétique en Suisse, où il était en exil. À partir de cette uchronie "révolutionnaire", Christian Kracht in-vente un futur où l'Europe vit dans un état de guerre permanent. Où les Alpes creusées en un gigantesque bunker servent de forteresse imprenable contre les fascistes allemands et anglais. Et c'est sur des terres dévastées, recouvertes par une neige qui semble devenue éternelle, que le héros, un officier d'origine africaine, part accomplir une mission secrète qui le conduira très loin de ce monde apocalyptique. Entre science-fiction et roman initiatique, ce roman met à mal une Suisse qui, derrière ses montagnes, se pense protégée par sa neutralité.
Avec un (épais) zeste de au cœur des ténèbres dans cette mission secrète et un Brazhinsky (un type que notre héros doit retrouver sans que ce soit là toute l'histoire) un peu Kurzien. Quelques touches poétiques. Oiseaux, montagnes. (je cite). Quelques mots d'ailleurs, quelques vrai personnages : Nicolas Roerich et Le Corbusier... Mais un livre un peu éparpillé, en suite de petits paragraphes avec quelques ellipses qui tournent sur la fin au surréaliste. Quelques idées avec notamment ces tunnels dans la montagne qui semblent être plus directement une description d'une Suisse. Quelques confrontations culturelles aussi, une approche qui apparait légère du racisme et du multiculturalisme. Une brève vision d'un colonialisme moderne, technique plus que religieux... enfin, peut-être. Parce que c'est très dispersé et l'auteur n'approfondit pas grand chose, pas assez même. On reste entre deux eaux, un peu de poésie propre et de world pensée ouverte (et érudite), des passages corrosifs mais peu précis et peu développés. Un peu flou, un peu mou, moderne, léger. Je dirai bien qu'on pourrait sentir qu'il voudrait qu'il y en ait plus, mais avec si peu c'est difficile. Je ne suis pas très convaincu, la lecture n'est pas désagréable mais plus longue sans donner plus ce serait devenu gênant je pense ? | |
| | | tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Imperium Ven 15 Nov 2013 - 7:43 | |
| Imperium
Originale : Allemand, 2012
CONTENU : Dans « Imperium » Kracht raconte l'histoire d'Engelhardt, un homme pour lequel il y a vraiment un fond historique. Situé au tournant entre le XIXème et XXème siècle et en route vers des colonies allemandes de le Papou-Nouvelle Guinée, il voulait fonder une societé base sur des « cocovores », des hommes se nourrissant uniquemment des noix de cocos. Cela se rapprochait de fonder quasimment une nouvelle réligion et civilisation..., très loin de celle destructive de l'Europe orccidentale. Mais peu à peu cetadorateur du soleil tombe de plus en plus dans la folie...
REMARQUES : Ah, quel plaisir de lecture ! Et ceci sur des niveaux de la langue, l'ironie, le contenu. Dans ce roman Christian Kracht ne commente pas seulement certaines conséquences du colonialisme et des jugements qui vont avec, mais dans le personnage d'Engelhardt il prend la figure d'un romantique, voir idéaliste, utopiste, végétarien et artiste « méconnu » qui se met en tête de fonder une societé nouvelle. Cela nous vaut des descriptions certes un peu rocambolesques, décalées et ironiques, mais avec seulement un peu de sens pour l'Histoire et les allusions que l'auteur met dans le roman, nous voyons dans ce destin un exemplaire – comme dit Kracht – d'un certain type d'Allemand de ce début du XXème siècle si prometteur et pourtant... : annonçant des horreurs à venir.
C'est avec des petites clin d'oeil qu'il renvoie de temps en temps à cet autre « romantique, artiste méconnu et végétarien » qui aurait mieux fait de rester derrière un tableau ». Ainsi le cheminement d'Engelhardt anticipe une figure quelque part au départ mûe éventuellement encore par des idées congrues, mais plus ou moins pas nuisible, mais qui devient prisonnier d'une idéologie.
En Allemagne était née une polémique autour de ce livre qui me semble méconnaître la forme de l'ironie. On avait accusé un certain racisme. Cela me semble vraiment insensé, comme si on accusait Agatha Christie de propogation et incitation au meurtre... Il s'agit pas non plus d'un simple roman d'aventure, malgré la pub.
Certes, c'est une lecture déjà très « sérieuse » de ce livre, et on pourrait se limiter d'y voir un humour décalé et une bonne dose d'ironie. A part ces qualité le lecteur que je suis reste enchanté par la maîtrise et fluidité de la langue de l'auteur. C'est un vrai plaisir de lire cela, et je m'imginais des fois un bon récital, lecture à voix haute de ce texte.
Kracht a voyagé énormement dans sa vie pas encore si longue, et certaines descriptions sont certainement issues de son vécu. J'éprouvais une grande joie de trouver décrite le voyage inoubliable en train ultralent entre Colombo/Sri Lanka, et Kandy, où se trouve le temple de la dent Bouddha. Cela me rappelait des bons souvenirs...
Un plaisir de lecture ! En attendant la traduction française ?! | |
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| Sujet: Re: Christian Kracht [Suisse] | |
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| | | | Christian Kracht [Suisse] | |
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