Ebooks, livres numériques

topocl a écrit:

La lecture sur écran est faite de petits bouts qui s'ajoutent, de zappage, de récupération d'info en un clin d'oeil. Alors que la lecture papier est beaucoup plus linéaire et "durable".
Il faudrait exploiter le côté "débrouillardise" de la lecture sur écran et le côté concentration de la lecture papier.

Pour moi c'est exactement ça !

Quand vous parlez d'écran, vous parlez bien d'expérience sur liseuse ? Un ebook reader ? Pas d'une tablette.

Quand vous parlez d'écran, vous parlez bien d'expérience sur liseuse ? Un ebook reader ? Pas d'une tablette.

topocl a écrit:

La lecture sur écran est faite de petits bouts qui s'ajoutent, de zappage, de récupération d'info en un clin d'oeil. Alors que la lecture papier est beaucoup plus linéaire et "durable".

C'est exactement ce que j'entendais par "concentration"... On commence à lire un peu partout la notion de culture zapping.

Hieronymous a écrit:

Je pense que beaucoup de personne font l'amalgame entre la lecteur ou l'utilisation d'outils informatique (ordi, tablette) et l'utilisation d'une liseuse qui n'a pour but que la lecture de livres.

Je lis environ 2 heures par jour, dans le bus, le train et la rue, et j'ai le même plaisir qu'avec un livre. Par contre je suis incapable lire une page complète sur une tablette Android ou iPad. Le but est différent, le besoin est différent.

Ce n'est pas un amalgame, c'est une réflexion qui porte sur le numérique de manière générale.
Mais tu as tout à fait raison d'insister sur la diversité des pratiques.
La lecture, sur une liseuse, n'est jamais parasitée (liens hypertextes, publicités, etc.) ?

Citation :

En ce qui concerne l'école, aujourd'hui j'ai 3 enfants en primaire et je problème de prise de note est déjà présent et n'est pas lié à l'utilisation d'outils numériques, aujourd'hui mes enfants ont leurs cours sur des photocopies : 90% des cours sont des photocopies. Ne leurs demandez pas de dessiner une carte, ils comprendraient même pas la question !

Je n'ai pas parlé de prise de note (je ne crois pas du moins). Mais c'est intéressant, un linguiste faisait remarquer récemment qu'une prise de note manuscrite laisse une trace plus prégnante qu'une prise de note par ordinateur : du fait de la perte de rapidité (on tappe plus vite qu'on n'écrit), une mise en forme (synthèse, sélection) est nécessaire à l'écrit et cette mise en forme implique une réflexion active, quand la vitesse d'écriture sur ordinateur permet du recopiage verbeux et passif.
Pour le reste, bien sûr qu'il y a des problèmes pédagogiques en dehors de la question du numérique, c'est évident.

pour glisser sur le thème et peut-être que je radote encore... je n'ai toujours pas de liseuse à ce jour. ma copine est plus ou moins réfractaire, et moi de moins en moins... mais j'apprécie le papier. je dirais que pour accumuler les lectures scientifiques et les références d'appoints en plus de certains emprunts opportuns à la bibliothèque sur liseuse, cette dernière comporte des avantages. j'avais relevé le même commentaire pour la différence entre la réception sur liseuse/outil informatique versus copie papier... qui vivra verra... mon cerveau a besoin de tranquillité et de méditation et c'est en lisant que je le fais. oui, mon oeil a besoin de se reposer...

Citation :

Livre numérique : la France va devoir relever le taux de TVA

La France ne peut pas appliquer un taux réduit de TVA à la fourniture de livres électroniques contrairement aux livres papier, ce qu’elle fait depuis trois ans, en appliquant un taux réduit à 5,5 %, identique au taux dont bénéficie le livre imprimé. Cette querelle envenime les relations entre la Commission européenne et la filière du livre en France, soutenue à l’unisson par les pouvoirs publics de gauche, comme de droite. La réponse ne faisait pourtant guère de doute.
La Cour de Justice de l’Union européenne (CJUE) a tranché. Elle a rendu un arrêt, jeudi 5 mars, suite à une saisine de la Commission européenne estimant que la France et le Luxembourg contreviennent bien à la réglementation européenne, en appliquant un taux de TVA réduit sur le livre numérique, respectivement de 5,5 % pour la France et de 3 % pour le Luxembourg, où Amazon a son siège social en Europe.

Suite de l'article sur : http://www.lemonde.fr/economie/article/2015/03/05/livre-numerique-la-france-va-devoir-relever-le-taux-de-tva_4587611_3234.html

Je n'ai pas le courage de lire les 39 pages du fil, mais j'ai parcouru quelques avis. C'est un sujet important je trouve, en tant qu'aspirant écrivain je suis attristé d'observer la numérisation littéraire, car c'est un gros manque à gagner pour l'auteur, qui touche déjà que dalle au niveau rémunération, alors si en plus on numérise... Qui dit numérisation, dit piratage, donc...

Et en tant que lecteur, je ne me vois pas franchir le pas un jour. Nous sommes suffisamment envahis par les écrans comme ça, je préfère de loin palper le papier, même si quand je voyage ça m'allègerait bien le sac à dos!

Si tu comptes écrire pour gagner de l'argent, tu t'es peut-être trompé d'orientation, Arturo. (J'écris aussi) Tu l'as dis toi-même, l'écrivain gagne déjà que dalle sans la numérisation, de toute façon. Si on veut parler de la précarité des écrivains, la numérisation n'est pas du tout le sujet.

J'utilise la liseuse ponctuellement depuis deux ans, je crois. Je ne vais pas me mentir, je suis bibliophile et j'aime bien posséder une bibliothèque physique. En ce qui concerne le contenu, il y a encore quelques problèmes au niveau des traductions (il y a parfois même pas moyen de savoir quel est le traducteur de l'oeuvre qu'on a virtuellement sous les yeux) mais du reste, honnêtement, je n'y perds rien. Et puis j'ai rapidement rentabilisé l'achat de l'appareil en téléchargeant des oeuvres du domaine public.

je préfère de loin avec le livre. Déjà, la recherche, le glanage, les discussions avec les libraires me plaisent beaucoup et je ne suis vraiment pas fan de lire un livre entier sur un écran. C'est quand même bien plaisant d'avoir son petit coin tranquillement avec son livre entre les mains.

De l'argent à perte de vue pour Arturo!!!

Disons que le réel plaisir serait de pouvoir être lu par un maximum de lecteurs, ensuite l'argent je m'en fous un peu, je n'ai pas de gros besoins, juste de quoi bouffer pour me terrer dans ma grotte, et écrire, ah et une connexion internet pour venir sur le forum

L'ennui c'est que l'écriture ne garantit pas qu'on gagnera le minimum nécessaire pour vivre, et que la publication en papier, dans un monde sans numérique, ne garantissait pas non plus de se faire lire par le plus grand-monde.

Le numérique ne change vraiment rien à ces questions.

Non rien n'est garanti, loin de là, mais l'auteur gagne avant tout sur le livre papier broché, et quasiment rien sur le reste, sans parler du piratage qui peut gangrener un système déjà injuste. Je crois au contraire que la numérisation (si elle se développe dans des grandes proportions au point de menacer le papier, ce qui n'est heureusement pas le cas aujourd'hui en France) va vraiment changer ces questions.

Dreep a écrit:

Si tu comptes écrire pour gagner de l'argent, tu t'es peut-être trompé d'orientation, Arturo. (J'écris aussi)
j'ai rapidement rentabilisé l'achat de l'appareil en téléchargeant des oeuvres du domaine public.

Je me sers des deux. J'aime le papier, je ne m'en passerais pas et je me sers de ma liseuse pour les oeuvres du domaine public. C'est tout de même bien pratique. je ne crois pas que le papier disparaitra. Ceux qui pourrait le faire disparaitre n'ont jamais ouvert un livre....Ils s'intéresseraient à des domaines où l'on peut gagner plus. Mais je me trompe peut-être? Il y aura toujours des hommes d'affaires sans scrupules.

On a toujours un patrimoine extrêmement important (en quantité) de livres papiers ne serait-ce qu'en bibliothèque. On ne va pas le brûler.
Par ailleurs, j'espère qu'on nous sortira pas l'écologie comme argument si on devait arrêter d'imprimer les livres. C'est bien connu, on coupe des arbres pour la littérature...!

Toujours utile de revenir à Robert Darnton sur cette question.

Pour ma part, je ne vois pas encore le numérique comme un péril du moins il faudra savoir quand embarquer dans le train déjà en marche... Les maisons d'édition françaises sont tatillonnes là-dessus. Reste à voir si elles auront eu raison dans leur réflexe de prudence...