Andrzej Bart [Pologne]

L'auteur cultivant une certaine distance avec les media, peu d'éléments biographiques sont disponibles. Je copie la présentation de son éditeur français Noir sur Blanc

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Figure importante de la littérature polonaise contemporaine, auteur de fiction et de scénarios, Andrzej Bart, né en 1951, reste très discret sur sa biographie. Son roman Rien ne va plus a reçu un accueil enthousiaste de la critique, et a été récompensé par le prix Kościelski en 1991. En français, outre Rien ne va plus, il a publié Le Goût du voyage (Noir sur Blanc, 1999), et, sous le nom de plume Paul Scarron Junior, Le Cinquième Cavalier de l’Apocalypse (Noir sur Blanc, 1999).

Don Juan, une fois encore

Présentation de léditeur

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La reine Jeanne de Castille, dite « Jeanne la Folle », se désespère de la mort de son mari, Philippe le Beau. Elle refuse de voir son corps inhumé et voyage avec lui à travers le pays, causant un scandale non seulement en Espagne, mais dans toute l’Europe catholique du seizième siècle. À partir de cette histoire véridique, Andrzej Bart nous livre un roman brillant et érudit, proche des récits fantastiques de la littérature gothique du dix-neuvième siècle. Alors qu’il s’est retiré dans un monastère pour expier sa vie dissolue, Don Juan est appelé à la rescousse pour ramener la reine à la raison. Il gagne peu à peu sa confiance ; l’intrigue prend alors de multiples directions, incluant un crime, une enquête et une histoire d’amour. Entre scènes de duel, complots dans les plus hautes sphères de l’Église, descriptions de torture dans de sombres châteaux et dialogues incisifs entre inquisiteurs, l’auteur parvient à recréer l’atmosphère imprégnée de surnaturel de la fin du Moyen Âge. Andrzej Bart s’amuse également des conventions du genre, parsemant son récit, avec humour et ironie, de multiples allusions à la littérature contemporaine.

Le résumé de l’éditeur est relativement fidèle à l’ouvre, je me permets donc de le reproduire pour vous donner une idée de ce roman. Je dirais tout de même que l’essentiel n’est pas constitué par l’intrigue, sur le papier très romanesque, pleines de rebondissements, et tous les ingrédients d’un roman d’aventures, mais dans la façon de raconter de l’auteur narrateur, voix toujours présente dans le récit, voix ironique et quelque peu distanciée, qui nous met en scène une histoire très colorée et animée, mais en nous rappelant régulièrement qu’il s’agit d’une histoire. C’est brillant, par moments très enthousiasmant, par moments un tout petit peu artificiel. C’est un jeu, intelligent et spirituel, mais il ne faut pas en attendre de la spontanéité ni une émotion trop forte. J’ai trouvé aussi la fin un peu trop happy end, j’aurais préféré quelque chose d’un peu plus cruel et mordant. Mais cela reste un livre dont j’ai apprécié la lecture, et qui me donne envie de suivre ce que va faire l’auteur.