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| Les "monstres" en littérature | |
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Auteur | Message |
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colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Mar 17 Aoû 2010 - 21:40 | |
| - Marko a écrit:
Ses livres ne sont pas vraiment grand-guignolesques. Ils sont plutôt pervers et à l'écriture très raffinée. On en a un peu parlé sur le fil qui lui est consacré. - eXPie a écrit:
Oui, le fil est à lire ici. Et comme le dit Marko, ce n'est pas du tout grand-guignolesque, en tout cas Le Nécrophile. C'est juste choquant tout en étant fascinant, mais on est d'autant plus choqué qu'on est fasciné. En gros. Le grand-guignolesque, c'est quand l'auteur en fait trop et que le lecteur ni croit pas (et parfois l'auteur non plus). Tandis que là, on y croit vraiment. Le terme de grand-guignolesque était employé arbitrairement, après la lecture de l'interview postée un peu plus haut. J'avoue que ce n'était pas très intelligent de ma part mais je n'aime pas lorsque j'ai l'impression que les écrivains en font trop en ce qui concerne leur personnalité et qu'ils essaient de la vendre, au même titre que leurs romans. Après la lecture du fil qui lui est consacré, j'ai changé d'avis. Son style a l'air d'être très bon, et Le Nécrophile a particulièrement retenu mon attention Un livre de plus ajouté à ma LAL (elle commence à devenir longue...) | |
| | | Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Mar 17 Aoû 2010 - 21:46 | |
| - Nezumi a écrit:
- Le début de Là-bas (1891) de J-K Huysmans, qui évoque Gilles de Rais et ses viols, tortures et meurtres d'enfants, m'a tellement révulsée que je n'ai pas poursuivi.
La suite est peut-être moins éprouvante, je ne sais pas, mais je reste sur l'impression d'un livre-monstre selon ta définition... Et bien moi, je m'y suis ennuyé. Comme toute sorte d'accumulations et d'exagérations, cela a tendance à ne plus me faire réagir au bout d'un moment. Très décevant après A rebours je trouve. | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Mar 17 Aoû 2010 - 22:38 | |
| - willself a écrit:
- Quelques suggestion intéressantes. J'aime en général ce genre d'expérience-limite. Dans le genre, 'La Geôle' d'Hubert Selby n'est pas mauvais. Guyotat, j'ai toujours craint que sa langue soit un peu trop riche pour moi. Vous me conseilleriez quelle oeuvre pour commencer ?
La geôle est un des livres les plus violents qu'on puisse imaginer et a effectivement largement sa place ici. Pour commencer avec Guyotat? Je ne le connais pas assez pour te conseiller. Je n'ai lu qu' Eden, Eden, Eden et Coma qui est un récit autobiographique. Eden,... m'a impressionné par son souffle littéraire et la richesse de l'univers qu'il décrit. C'est un roman sur les ravages de la guerre qui vomit littéralement toute l'abjection de ce qu'elle engendre. Une expérience extrême qu'on peut tenter en acceptant ce flot continu qui conduit au bord de l'asphyxie. | |
| | | coline Parfum livresque
Messages : 29369 Inscription le : 01/02/2007 Localisation : Moulins- Nord Auvergne
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Mar 17 Aoû 2010 - 22:41 | |
| - Bédoulène a écrit:
- oui moi aussi les résumés me repoussent déjà, brrrrrrrrrr
Moi non plus, Bédoulène, ce ne sera pas bien mon rayon... Mais il y a des amateurs... | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Mer 18 Aoû 2010 - 21:37 | |
| - Citation :
- La Geôle conte, à la première personne, l'histoire d'un homme enfermé, cellule minuscule, murs anonymes et crasseux. Le voyage interrompu devient donc intérieur. Et à l'intérieur de cet homme, réside le monstre.
A travers des flash-backs, où s'entremêlent souvenirs d'enfances, fantasmes et réminiscences, Selby perd à dessein le lecteur, l'entraîne dans la psyché du narrateur, et vite, très vite, le malaise s'installe. Que sont ces histoires scandées plutôt que racontées, comme un mantra? Que sont ces morceaux de souvenirs, ces bribes de raisons, qui flottent dans la bile?
Read more at Suite101: La Geôle.: Le roman le plus marquant de Hubert Selby Jr
L'écriture est rapide et massive, sans presque aucune ponctuation. Les phrases sont parfois répétées ad nauseam, les mots s'entrechoquent, se déforment. C'est un langage verbal, très imagé, qui s'échappe du narrateur, c'est le fil de sa pensée qui se désagrège que l'on doit suivre. Entraînés vers de sombres recoins, il est pourtant trop tard pour reculer. Chaque page est une épreuve, un combat contre le dégoût. Mais quel brio ! Quelle force ! Car le talent de Selby éclate ici sans aucune limite, et la répulsion qu'il parvient à instiller démontre qu'il maîtrise tant sa syntaxe que son sujet.
Le lecteur, harassé, encerclé comme un détenu par les matons, ressent bientôt la nausée lui monter aux lèvres. Mais ces lèvres sourient. Car ce qui apparaît derrière les mots, balancés en blocs noirs, c'est la folie, qui s'échappe mieux que le corps, qui sort des murs pour les foutre en l'air, pour se venger de ceux qui ont enfermé la chair.
C'est la haine, brutale, compacte, tranchante comme un rasoir, sauvage comme l'oeil de la bête, qui se déverse, tout au long de ces quatre cents pages. Impitoyable démonstration, écriture au scalpel, Selby Jr voulait heurter l'amérique, et c'est effectivement un uppercut magistral balancé à la face des Etats-Unis, et du lecteur.
Read more at Suite101: La Geôle.: Le roman le plus marquant de Hubert Selby Jr
Source : ici Plutôt intéressant... | |
| | | Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Mer 18 Aoû 2010 - 23:12 | |
| - colimasson a écrit:
-
- Citation :
- La Geôle conte, à la première personne, l'histoire d'un homme enfermé, cellule minuscule, murs anonymes et crasseux. Le voyage interrompu devient donc intérieur. Et à l'intérieur de cet homme, réside le monstre.
A travers des flash-backs, où s'entremêlent souvenirs d'enfances, fantasmes et réminiscences, Selby perd à dessein le lecteur, l'entraîne dans la psyché du narrateur, et vite, très vite, le malaise s'installe. Que sont ces histoires scandées plutôt que racontées, comme un mantra? Que sont ces morceaux de souvenirs, ces bribes de raisons, qui flottent dans la bile?
Read more at Suite101: La Geôle.: Le roman le plus marquant de Hubert Selby Jr
L'écriture est rapide et massive, sans presque aucune ponctuation. Les phrases sont parfois répétées ad nauseam, les mots s'entrechoquent, se déforment. C'est un langage verbal, très imagé, qui s'échappe du narrateur, c'est le fil de sa pensée qui se désagrège que l'on doit suivre. Entraînés vers de sombres recoins, il est pourtant trop tard pour reculer. Chaque page est une épreuve, un combat contre le dégoût. Mais quel brio ! Quelle force ! Car le talent de Selby éclate ici sans aucune limite, et la répulsion qu'il parvient à instiller démontre qu'il maîtrise tant sa syntaxe que son sujet.
Le lecteur, harassé, encerclé comme un détenu par les matons, ressent bientôt la nausée lui monter aux lèvres. Mais ces lèvres sourient. Car ce qui apparaît derrière les mots, balancés en blocs noirs, c'est la folie, qui s'échappe mieux que le corps, qui sort des murs pour les foutre en l'air, pour se venger de ceux qui ont enfermé la chair.
C'est la haine, brutale, compacte, tranchante comme un rasoir, sauvage comme l'oeil de la bête, qui se déverse, tout au long de ces quatre cents pages. Impitoyable démonstration, écriture au scalpel, Selby Jr voulait heurter l'amérique, et c'est effectivement un uppercut magistral balancé à la face des Etats-Unis, et du lecteur.
Read more at Suite101: La Geôle.: Le roman le plus marquant de Hubert Selby Jr
Source : ici
Plutôt intéressant... On parle largement de Selby sur son fil et de ce livre notamment... | |
| | | Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Mer 18 Aoû 2010 - 23:53 | |
| Pas étonnant : ce fil m'intéresse. Je le zieuterais mieux plus tard ! | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Jeu 19 Aoû 2010 - 12:17 | |
| Tout dépend ce qu'on appelle monstre... Javais lu au collège "j'irais cracher sur vos tombes" de Vian, je n'avais pas été déçue. Dernièrement (il y a 2 ans ...), me suis laissée avoir par une interview la nuit de Jack Ketchum sur france Q je crois. - Citation :
- Lydia Danse croit avoir enfin trouvé le bonheur du foyer. Son mari semble le meilleur des hommes. Leur jeune fils est merveilleux. Pourtant le Mal se cache sous son propre toit. Les années passant, la façade s'effrite, et son mari, sûr de sa toute-puissance, resserre son emprise sur sa famille. Tous les moyens de coercition sont bons, pourvu qu'ils lui procurent l'ivresse du pouvoir. Prête à tous les sacrifices et à se mettre elle-même en danger, Lydia fera tout son possible pour tirer son fils de ses griffes. Mais Arthur Danse n'est pas homme à renoncer à ce qui lui appartient. Ce qu'il prend par la force, il s'y accroche et ne le lâche pas... Voici la lutte désespérée d'une femme démunie, épouvantée par la souffrance de son fils, terrorisée par un mari violent, mais qui trouvera la force de s'opposer à lui, alors que toutes les armes finissent par se retourner contre elle. Sans voyeurisme ni complaisance, Jack Ketchum ne nous épargne rien. Il nous tient, haletants et bouleversés, jusqu'au dénouement du drame.
L'auteur m'avait l'air super interessant. Le livre était classé comme dérangeant. Bah, j'ai été super déçue. Je n'arrive meme pas à dire pourquoi. Maladroit ? | |
| | | Chatperlipopette Zen littéraire
Messages : 7679 Inscription le : 24/02/2007 Age : 59 Localisation : Bretagne
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Jeu 19 Aoû 2010 - 13:47 | |
| Mais ça fout les chocottes ce fil. J'en ai des frissons!!! Cependant, au vu de la qualité d'écriture des auteurs cités par marko, ce fil est intéressant et utile! | |
| | | willself Espoir postal
Messages : 36 Inscription le : 30/07/2010 Age : 43 Localisation : ailleurs
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Jeu 19 Aoû 2010 - 16:59 | |
| - Chatperlipopette a écrit:
- Mais ça fout les chocottes ce fil. J'en ai des frissons!!! Cependant, au vu de la qualité d'écriture des auteurs cités par marko, ce fil est intéressant et utile!
Merci pour les autres On pourrait aussi il me semble citer ici Jelinek, avec par exemple Les Exclus, qui m'avait beaucoup impressionné. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Jeu 19 Aoû 2010 - 21:44 | |
| - Maryvonne a écrit:
- Tout dépend ce qu'on appelle monstre...
Javais lu au collège "j'irais cracher sur vos tombes" de Vian, je n'avais pas été déçue.
Tiens, je n'y avais pas pensé ! Pas facile de s'accorder sur une définition stricte de ce qui est monstrueux et de ce qui ne l'est pas... Pour ma part, plongée en pleine lecture d'American Psycho, de Breast Easton Ellis, je trouve le livre plutôt monstrueux, pas seulement du fait des quelques scènes de torture qui ponctuent le livre (mais peut-être leur intensité et leur fréquence s'accroît-elle avec la progression de l'histoire ? Je ne sais pas, je n'ai pas encore terminé ma lecture...) mais aussi à cause des descriptions des liens sociaux qui unissent le personnage principal à ce qu'il nomme "ses amis". Très déprimant... | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Jeu 19 Aoû 2010 - 21:57 | |
| C'est drôle mais il ne m'a pas produit cette impression monstrueuse. Peut-être parce que tout est tellement exagéré, comme le dit Arabella plus haut, que c'en est déréalisé, limite on y croit pas. On se demande ce qui tient du vrai et du faux dans ces récits sanglants, puisque Patrick Bates, psychopathe, est un narrateur tout sauf fiable...Bret Easton Ellis joue à fond sur ce mélange d'hyperréalisme consumériste et de fantasme. |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Jeu 19 Aoû 2010 - 22:09 | |
| Je crois que le livre que je suis en train de lire peut faire partie des "livres monstres", en tout cas, selon mes critères C'est dérangeant, glauque, un sujet vraiment difficile comme l'a dit Marko. Le problème c'est que je n'y trouve aucun plaisir mais ma curiosité est plus forte, ce que je trouve limite malsain mais je continue quand même | |
| | | Maryvonne Zen littéraire
Messages : 4259 Inscription le : 03/08/2009 Localisation : oui, merci.
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Ven 20 Aoû 2010 - 0:15 | |
| De lui, j'avais lu "inversion", je n'étais pas du tout rentrée dedans (mais ce n'etait pas spécialement dur comme lecture).
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| | | kenavo Zen Littéraire
Messages : 63288 Inscription le : 08/11/2007
| Sujet: Re: Les "monstres" en littérature Ven 20 Aoû 2010 - 10:17 | |
| vu parmi les nouveautés: Benoît Preteseille, L’art et le sang - Citation :
- Présentation de l'éditeur
Personnage de fiction créé en 1911 par Pierre Souvestre et Marcel Allain, Fantômas acquiert une notoriété internationale lorsque Louis Feuillade, le maître du cinéma fantastique français, l’adapte au cinéma en 1913. Plus grand criminel de tous les temps, le "génie du crime" n’hésite pas à tuer et à torturer pour arriver à ses fins. Surpassant l’original, Benoît Preteseille crée un Fantômas monstrueux à la fois physiquement et psychologiquement.
Personnage récurrent dès les première figures antiques, le monstre trouve son pendant vertueux à travers la figure du héros.
Le monstre y est fréquemment utilisé pour sa fonction d’opposition face au héros voire réduit à cette unique fonction.
Il vient perturber une harmonie préexistante en mettant la société en danger, le héros parvient à la protéger - la plupart du temps en commettant un "monstricide"- et acquiert ainsi son statut. Face à une pénurie de héros, le monstre acquiert une dimension supérieure dans l’Art et le sang et s’élève au rang de protagoniste.
Ici, les héros - Dupois et Dubois, deux policiers aux accents hergéens - sont peu crédibles dans leurs déguisements de clowns.
Ces erzats de policiers symbolisent la loi naïve et grotesque dans son impuissance à contenir cette force débordante et incontrôlable qu’est le monstre. À travers le travestissement de ses personnages, l’auteur joue avec l’imagerie du cirque qui lui est chère - il a travaillé sur les décors de spectacles de cirque avant d’entamer sa carrière dans la bande dessinée. Fantômas sublime et fantasme la notion même de travestissement à travers des figures littéraires telles que Dorian Gray (son livre de chevet) ou cinématographiques telles que Elephant Man. Sociopathe cauchemardesque et monstre effrayant, le Fantômas de Benoît Preteseille vient s’inscrire dans la lignée des oeuvres néogothiques de Robert Louis Stevenson (L’Étrange cas du Dr Jekyll et de Mr Hyde), Bram Stoker (Dracula), Mary Shelley (Frankenstein) ou Oscar Wilde (Le portrait de Dorian Gray). | |
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