Bernard Ollivier

Bédoulène a écrit:

oui on attend d'accord tu nous relanceras Chamaco !

je vais voir dans le calendrier de Kenavo les plages de temps où cela serait faisable, ensuite chacun proposera

A partir du debut Fevrier cela devrait être possible, qui en sera...?

Trop impatient, j'ai commencé le livre, la mise en route est alerte, le rythme enlevé, les premières étapes sont ponctuées par les souffrances physiques de l'écrivain-voyageur, le temps que son organisme s'acclimate à l'effort physique, souffrances adoucies par ses contacts tres frequents avec la population qu'il est amené à croiser. On découvre l'hospitalité du peuple turc, hospitalité non interessée (je l'ai expérimentée). La lecture est aisée, son écriture est limpide, un vrai régal, j'ai noté ce passage, l'auteur est invité chez un homme possédant une bibliotheque :
"Je remarque surtout qu'habituellement seuls les garçons ont le droit de s'approcher de l'étranger que je suis. Or ici les deux fillettes et les deux garçonnets sont traités sur un pied d'égalité. L'homme qui possède une bibliothèque ne pratique pas l'ostracisme à l'égard de la femme."

plutôt fin de mois Chamaco, Shanidar ?

Bédoulène a écrit:

plutôt fin de mois Chamaco,   Shanidar ?

Ok Bédoulène

Tome I de la longue marche l'Anatolie

Bernard Ollivier marche seul, il connait peu la langue Turque et cette méconnaissance sera pour lui un important handicap, notamment pour appréhender la culture ; il comprendra les personnes rencontrées, qui avec l'hospitalité qui leur est propre, offriront repas, l'indispensable thé, couche et amitié, parce comme il le note le langage du coeur est universel.

Pourquoi marche-t-il ? il le découvre je pense au long de ce périple, se confronter à lui-même, pour se connaître, il a besoin d'avancer, avancer c'est vivre et quel moyen plus naturel que la marche ?

Nous suivons le regard qu'il porte sur les choses, les gens mais surtout celui qu'il porte sur lui-même, ses sensations face la marche, ce défi qu'il s'est lancé.

La Turquie est belle, c'est le sésame qui réconcilie tout et tous, malgré une période de guigne qui l'obligera à abandonner provisoirement, alors qu'il s'apprête à franchir la frontière de l'Iran on peut dire que cette première partie du chemin est accompli et réussi.

Le lecteur aurait aimé en connaître plus, sur les Kurdes, leur vie mais la situation dans la région était sous pression car B.O se trouvait en Turquie au moment du procès d'Odjalan dirigeant du Parti des travailleurs du Kurdistan, organisation considérée comme terroriste par la Turquie, les États-Unis et l'Union européenne entre autres. Et sans une bonne maîtrise de la langue il semble évident que notre marcheur ne échanger , la seule fois où en colère il avança une opinion, il se sentit en danger.

Dans les villages, la pauvreté est évidente, les habitants n'ont que le seul secours spirituel des religieux et éventuellement la police et les militaires pour se protéger des terroristes et ........................... du marcheur ! Il est vrai qu'au fil des jours B.O ressemble de plus en plus à un pauvre ère !

Les femmes n' ont qu'une place subalterne dans cette société, seules celles vivant dans les grandes villes bénéficient de quelques droits, par exemple de l'éducation.

B.O m' a apprivoisée au long de son parcours.

Cette lecture était de plus en plus captivante. Merci à Chamaco de l'avoir proposée et à Shanidar de nous accompagner.

Je viens de lire les échos autour de cette lecture commune. J'ai l'impression que je pourrais apprécier Bernard Ollivier. La mise en garde d'Animal à propos du caractère «semblant» journalistique de la plume d'Ollivier m'interpelle. Nous verrons bien si je saurai passer par-dessus ces appréhensions car les extraits lus de La longue marche suscitent mon adhésion. Tout comme ceux-celles de la lecture commune, je trouve qu'il y a un parallèle à faire avec Nicolas Bouvier. J'ose même imaginer que je préférais le style de Bernard, mais c'est une question d'appréciation personnelle... il faut avoir marché pour l'imaginer.

les buts et envies de Nicolas Bouvier (et son compère) dans l'usage du Monde sont différent de ceux de B. Ollivier

j'ai lu Longue Marche il y a quelques temps, même si je ne me souviens pas de tout de l'histoire, je me souviens du sentiment eu en fermant le livre : j'ai beaucoup aimé, ça m'a fait voyager. J'ai eu quelques frayeurs pour lui en l'imaginant en situation mais cela a été un plaisir de suivre ses aventures.
Il a été question de proposer les tomes suivants en Lecture Commune, je pense que je serais des vôtres.