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Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
un vrai cinéphile ne se laisse pas dissuader par un petit hic comme langue incompréhensible
Avec les sous titres anglais on peut accéder à bien des films qu'on ne pourrait voir autrement. Je cherche The Killing saison 3 mais pour l'instant que du danois sous-titres flamands... J'attendrai
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
En grande partie oui, grâce à mon aisance en espagnol Arabella, je te conseille vraiment Jours de pêche en Patagonie. A coline, aussi. Bref, à tous les amoureux du cinéma qui se voit entre les lignes (de cannes à pêche).
Et désolé pour le flooding, Sofi
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Je note Traversay. S'il passe près de chez moi....
uolav Agilité postale
Messages : 663 Inscription le : 27/11/2009 Age : 61 Localisation : CAEN
Sujet: Re: Sofi Oksanen [Finlande] Ven 11 Jan 2013 - 11:23
Je rame dans la lecture des vaches de Staline, j'y suis depuis 15 jours. Je n'arrive pas à m'attacher aux divers personnages, on saute d'une époque à l'autre sans lien, je n'arrive pas vraiment non plus à voir ce qui unit les protagonistes. Autant j'avais été captivée par Purge, autant Les vaches de Staline tomberont vite dans l'oubli. Ma première lecture de 2013 sera une déception, mais comme il ne me reste que 60 pages à lire, j'irai jusqu'au bout...
traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
Sujet: Re: Sofi Oksanen [Finlande] Sam 22 Juin 2013 - 11:47
Citation :
Occupation, résistance et collaboration sont les ressorts de ce roman puissant, dans une Estonie prise tour à tour au piège des communistes et des Allemands. Pour répondre aux errances de l’Histoire, chacun devra choisir un camp, un chemin. Roland, le juste, combat sans relâche l’envahisseur ; son cousin Edgar, véritable caméléon, épouse successivement l’idéologie du pouvoir ; enfin Juudit, sa femme, est écartelée entre son amour sincère pour un offi cier allemand et l’hypocrisie suffocante d’un mariage raté. Mais qui sera le vainqueur de cette lutte acharnée ?
Les lecteurs de Quand les colombes disparurent vont se diviser en deux catégories : ceux qui ont découvert Sofi Oksanen avec Purge (et éventuellement poursuivi avec Les vaches de Staline) et ceux qui ne connaissent pas encore la romancière finlandaise. Pour les premiers, ce nouvel opus sera familier. Toujours une construction complexe, d'une époque à une autre, toujours le thème de l'Estonie, pays balloté par l'Histoire et martyrisé, toujours ces secrets enfouis, ce passé qui resurgit bien des années après. Le principal écueil de Quand les colombes disparurent est de trop rappeler Purge. Certes, l'intrigue est différente et ce sont des hommes qui cette fois ont le premier rôle mais la comparaison est inévitable. Et il n'y a plus l'excitation des premières fois. Le livre charrie moins d'émotion, hormis peut-être pour le personnage de Juudit, très beau personnage de femme amoureuse, et sa richesse étouffante de détails historiques provoque parfois une certaine lassitude. Sans vouloir prétendre donner de conseils à Sofi Oksanen, élaguer un bon quart de son roman lui aurait donné un tout autre rythme, une tension bien plus palpable. Reste que la figure d'Edgar, prototype de l'opportuniste, qui collabore sans états d'âme avec les puissants et maquille son parcours avec un soin maniaque, est proprement fascinant. En dépit de l'intérêt de ses thèmes, on aimerait beaucoup que l'auteure écrive à l'avenir sur d'autres sujets. Juste pour vérifier qu'elle est bien une grande romancière au style et à la puissance d'évocation impressionnantes.
pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
Sujet: Les vaches de Staline Dim 6 Oct 2013 - 17:47
Un petit commentaire sur ma perception des “vaches de Staline”.
Entre l’Estonie et la Finlande. Les Finlandais qui vont se servir en Estonie (en femme notamment). Les Estoniennes qui rêvent de se marier avec un Finlandais pour échapper à l’Estonie. Le communisme, le système D en Estonie. Une jeune fille qui a la double nationalité. Il ya surement un rapport entre le fait que cette fille est contrainte à clamer n’avoir aucune appartenance avec l’Estonie pour se faire accepter en Finlande et sa Boulimie-Anorexie.
La Boulimie ou l’Anorexie je ne connais pas. Je ne sais pas si l’auteur connait bien le problème donc je crois l’approche qu’elle en a et j’ai pu donc voir de l’intérieur ce que cela impliquait de vivre avec . J’ai eu un peu de mal au début à lire ce livre. J’ai faillit l’arrêter puis j’ai continué. Une écriture assez décousue, hachée. Les denrées sont rares en Estonie Communiste et donc pendant un moment tout tourne autour de ce qu’on peut obtenir et comment l’obtenir. Le manque de joie m’étouffait un peu. Puis cela devient plus personnel. La boulimie, le manque de l’Estonie comme elle était avant. La Finlande si fade et propre (comme l’héroïne la perçoit bien sûr). Ça m’a fait entrer dans un monde que je connaissait absolument pas. Donc malgré le début malheureux de ma lecture, je retiens quand même cette auteure et je lirais peut-être plus tard son « Purge ».
pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
Je rame dans la lecture des vaches de Staline, j'y suis depuis 15 jours. Je n'arrive pas à m'attacher aux divers personnages, on saute d'une époque à l'autre sans lien, je n'arrive pas vraiment non plus à voir ce qui unit les protagonistes. Autant j'avais été captivée par Purge, autant Les vaches de Staline tomberont vite dans l'oubli. Ma première lecture de 2013 sera une déception, mais comme il ne me reste que 60 pages à lire, j'irai jusqu'au bout...
J’ai ramé aussi. Bon j’ai fini quand même aussi.
pia Zen littéraire
Messages : 6473 Inscription le : 04/08/2013 Age : 56 Localisation : Entre Paris et Utrecht
Pas le film/théâtre par contre. Mais la pièce a déjà été montée en France je crois. Et une adaptation ciné du roman devrait sortir bientôt. Le film a été tourné en Estonie. Je redoute un certain académisme mais il faut voir...
Je vais lire le bouquin je pense…Un de ces jours. Si je vois le film avant, je ne pourrai plus lire le bouquin.
Harelde Zen littéraire
Messages : 6465 Inscription le : 28/04/2010 Age : 49 Localisation : Yvelines
Tallinn, 1941. L’Armée Rouge occupe de nouveau l’Estonie, le Pacte germano-soviétique ayant permis aux russes d’envahir le pays indépendant depuis 1920. Une partie des estoniens ont pris la forêt comme d’autres, plus au sud, ont pris le maquis. On se bat pour les couleurs nationales, convaincu de bouter le marteau et la faucille hors d’Estonie. Roland et son cousin Edgar sont dans l’armée nationale. Roland est gonflé à bloc alors qu’Edgar traine la patte : le terrain c’est pas son truc, trop près du conflit, trop près des balles, trop exposé, trop dangereux !
Enfin, l’Armée Rouge recule ! On se congratule, on est fier avant de comprendre que le drapeau bleu noir et blanc n’y est pour rien et que le rouge recule devant l’avancée de la croix gammée. Qu’importe, le peuple estonien fête tout de même le départ de l’occupant et accueille les allemands en libérateurs. Edgar, opportuniste, va déserter l’armée estonienne et sous un nom d’emprunt se mettre au service des hitlériens. Une collaboration efficace qui lui permet de rapidement progresser dans la hiérarchie. Rien ne l’arrêtera, ni la chasse aux bolchéviques, ni l’arrestation des juifs, ni les déportations massives, ni les camps de concentration… Roland, par contre, choisira de lutter contre ce nouvel occupant pour la souveraineté de sa patrie. Dans la clandestinité, il organisera la fuite à l’ouest des opprimés, juifs ou non.
Dans un récit parallèle mêlé à cette évocation de la Seconde Guerre mondiale, Sofi Oksanen transporte son personnage principal (Edgar) dans les années 60. Telle une girouette, il a de nouveau changé de camp – et de nom – pour servir l’Union Soviétique. Il est membre du Bureau (le KGB) et participe aux poursuites des sympathisants nationaux-socialistes en oubliant de mentionner son propre rôle.
Impossible de lire « Quand les colombes disparurent » sans comparer ce livre à « Purge », seul autre livre que j’ai lu de l’auteur. La force de celui-ci est pour moi de présenter une meilleure vue d’ensemble de l’Histoire (avec un « H » majuscule) de l’Estonie : les occupants successifs qui se sont partagés les ressources de ce petit pays qui avait le malheur de se trouver entre deux géants belliqueux, les chasses aux sorcières organisées à chaque changement de maîtres, la propagande acharnée du régime en place et la diabolisation de l’ennemis, les petites frappes courtisanes qui vendraient père et mère pour servir le plus fort et ainsi sauver leur propre peau, les files d’attente qui s’allongent devant les magasins (et quelques soit le régime en place), l’opiniâtreté des indépendantistes qui luttaient à la fois contre les allemands et contre les russes, l’économie de la débrouille et des réseaux parallèles qui ont permis aux plus débrouillards de tirer leur épingle du jeu… Et ce passage sur les fameux gaz de schistes que l’armée allemande recherchait déjà en 1941 dans le sous-sol balte. Cette Histoire est selon moi mieux traitée que dans « Purge » qui ne donnait qu’une vision plus restreinte de l’ensemble – moins de recul. Un texte dense mais plus facile, moins cru (dans « Purge », le personnage principal est issu d’un réseau de prostitution donnant lieu à des passages explicites).
Par contre « Purge » a eu le mérite d’être mon premier roman sur l’Estonie. Celui par lequel j’ai découvert ce petit pays dont je ne savais presque rien. Et même si j’ai beaucoup apprécié « Quand les colombes disparurent », la magie de la découverte et l’effet de surprise n’ont plus fonctionnés, seul bémol pour ce très bon livre.
Comme toi j'ai découvert Oksanen avec Purge et vais commencer Quand les colombes disparurent. J'avoue avoir feuilleté Les vaches de Staline et m'être découragé après quelques lignes.
Pourtant j'y reviendrai sans doute pour mieux saisir les rapports très ambigus entre Estoniens et Finlandais surtout à l'époque du communisme quand la richesse insolente du sud de la Finlande était si tentante. Ce sont des peuples extrêmement proches, y compris par la langue.
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Sofi Oksanen [Finlande] Mar 27 Mai 2014 - 23:11
Baby Jane.
Quelques mots.
Écriture d'une pauvreté à soupirer d'ennui. Il y en a qui font simple et qui sont brillants. D'autres donnent l'impression de n'avoir tout simplement pas de style. C'est ce que j'ai ressenti dès les premières lignes du livre, et qui a persisté.
Histoire qui aurait pu avoir un intérêt : histoire d'amour lesbien tragique. Et surtout parce que l'une de deux est victime de crises de panique l'empêchant complètement de sortir de chez elle. Et d'autres éléments psychologiques intéressant... Mais traités avec superficialité, et un survol qui fait qu'on ne sait pas vraiment ce qu'ont les gens, pourquoi ils agissent ainsi, pas vraiment en tout cas.
A ça... Parfois... des petites phrases qui font mouche, des passages bien tournés, et l'insertion des bouts de musique est réellement bien foutu et parlante.
Mais voilà. ça fait pas lourd. Et je ne conseillerais ce livre à personne.
C'était mon premier de cet auteur. Je m'étais dit qu'un jour je devrais lire Purge, au moins, aujourd'hui je n'en suis plus si sûre.
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Sofi Oksanen [Finlande] Mar 27 Mai 2014 - 23:34
Queenie a écrit:
C'était mon premier de cet auteur. Je m'étais dit qu'un jour je devrais lire Purge, au moins, aujourd'hui je n'en suis plus si sûre.
Au pire, si tu n'aimes pas, tu pourras toujours te dire que Purge porte bien son nom !
topocl Abeille bibliophile
Messages : 11706 Inscription le : 12/02/2011
Sujet: Re: Sofi Oksanen [Finlande] Mer 28 Mai 2014 - 7:34
Purge, ça laisse pas le souvenir d'un style inexistant. Pas du tout.