Lecture en commun - Tristan Egolf : Le seigneur des porcheries

j'ai ajouté la date dans le premier message de ce fil, ainsi dans notre calendrier avec les lectures en commun: ici

bonne lecture

Merci Kena

Pas moyen de mettre la main sur un exemplaire à la Fnac
Me vlà bien obligée de me pointer à ma librairie préférée ce we, un lieu de perdition effroyable, lieu de tentations éternelles et infinies que j'essaye plus que tout d'éviter ces derniers mois pour cause de PAL galopante
Mais comme c'est pour la bonne cause

sentinelle a écrit:

Mais comme c'est pour la bonne cause

je veux te voir demain après-midi sur le fil des derniers achats

sentinelle a écrit:

Pas moyen de mettre la main sur un exemplaire à la Fnac
Me vlà bien obligée de me pointer à ma librairie préférée ce we, un lieu de perdition effroyable, lieu de tentations éternelles et infinies que j'essaye plus que tout d'éviter ces derniers mois pour cause de PAL galopante
Mais comme c'est pour la bonne cause

je me sens coupable de te pousser au vice comme ça.

Ce livre figure dans ma LAL depuis quelques temps déjà donc je serais ravie de participer à cette lecture en commun, d'autant plus qu'il s'agira pour moi de la première sur ce forum !
La date me convient parfaitement. Ca me laissera le temps d'aller en choper un exemplaire à la bibliothèque !

darkanny a écrit:

Je me serais bien jointe à cette LC , mais je l'ai feuilleté cet apreme , y a pas un dialogue dis donc !!
je laisse tomber , mais je suivrai de près vos commentaires.

Faut pas me dire ça ! Les dialogues sont généralement ce que je préfère dans un livre (d'ailleurs, c'est la raison pour laquelle j'aime beaucoup les pièces de théâtre ). Mais bon, tant pis, je verrais bien ce que ça donne.
Après tout, Le Parfum de Süskind comportait très peu de dialogue lui aussi et il m'a pourtant complètement enivrée.

odrey a écrit:

je me sens coupable de te pousser au vice comme ça.

Bah, je reprendrais les paroles d'une chanson de Philippe Lafontaine (en toute modestie ) :

Citation :

Je n'ai qu'une seule envie, me laisser tenter
La victime est si belle et le crime est si gai

Et bonne nouvelle, je l'ai trouvé !

votre lecture commence aujourd'hui.. d'autant plus que Shanidar et Odrey veulent participer à celle de Philippe Forest la semaine prochaine.. je suis curieuse de vos impressions

kenavo a écrit:

votre lecture commence aujourd'hui.. d'autant plus que Shanidar et Odrey veulent participer à celle de Philippe Forest la semaine prochaine.. je suis curieuse de vos impressions

je l'ai commencé hier soir (un tout 'tit peu, c'est presque pas triché) et pour l'instant j'accroche bien.

odrey a écrit:

(un tout 'tit peu, c'est presque pas triché)

mais pas du tout surtout qu'il y a une autre lecture en commun qui t'attend

Le seigneur des porcheries commence par un excellent préambule qui va certainement donner le ton à l’ensemble du roman : on sait où on va mettre les pieds et ce ne sera pas joli joli !

Si je ne devais retenir qu’une phrase de ce préambule (qui fait une quinzaine de pages), ce serait celle-ci :

Citation :

A l’âge de dix-neuf ans, il se retrouva seul et inconnu dans une ville qui ne l’avait jamais reconnu pour l’un de ses fils.

Cette ville, c’est Baker, une sinistre bourgade du Midwest ravagée et fossilisée. Les habitants de la ville recoure volontiers à un révisionnisme local pour expliquer les faits tragiques qui s’y sont déroulés, rejetant la faute sur le bouc émissaire idéal, à savoir John Kaltenbrunner, né à Baker mais décrit depuis les faits comme une espèce de monstre abject sorti d’on ne sait où :

Citation :

Il était impossible que John Kaltenbrunner ait été un fils du pays. Rien à Baker n’avait pu produire une telle abomination… Il ne pouvait pas être un intrus nourri en notre sein, il ne pouvait pas avoir surgi de la cave et être entré par la porte de derrière sans prévenir. Il devait venir d’autre part – ou d’autre chose.

Et les rumeurs s’en donneront à cœur joie : John l’avorton/rat, l’immigrant, le fasciste, l’homosexuel, l’immaculée conception, tout plutôt que reconnaître John comme l’un des leurs, tout pour se dédouaner et présenter la communauté sous un jour plus seyant.

Mais John, figure de l’antéchrist, avait aussi ses apôtres et ceux-ci veulent témoigner par l'entremise d'une version non frelatée, bien qu’impartiale, des faits tels « qu’ils se sont passés ».

Préambule très réussi qui donne envie de revenir au début des événements et de découvrir ce monstre littéraire que constituera sans nulle doute ce John Kaltenbrunner, personnage putride issu de la fange et de la déchéance sociale et communautaire auquel il appartient (n'en déplaise aux révisionnistes de Baker) et qui donnera un bon coup de pied mérité au cul à toutes ces merditudes que sont la soumission servile et la stupeur catatonique de tout un chacun.

Bref, on sera dans la gadoue jusqu'au cou mais l'auteur annonce clairement la couleur, pas question donc de jouer les effarouchées en cours de lecture

Malheureusement je n'ai pas pu me procurer le livre...
Il était disponible à la bibliothèque au cours de la semaine (j'ai fait une recherche depuis chez moi) mais quand je suis arrivée hier après-midi, quelqu'un l'avait emprunté, grr !

Je vais voir s'il est à la bibliothèque de chez moi demain...
Sinon j'essaierai de l'acheter mais je risque de cumuler beaucoup de retard si je ne commence pas ce week-end...

J'accroche vraiment bien pour le moment, je ne peux donc que t'encourager à le lire Colimasson, peu importe si cette lecture démarre un peu plus tard mais ton éclairage et tes impressions n'en seront pas moins les bienvenus

John Kaltenbrunner fait partie de ces personnages pour lesquels j'éprouve indubitablement et instantanément beaucoup de sympathie, étant facilement séduite (fascinée ?) par ces personnages suscitant un mélange d'attirance et répulsion extrêmes. Il me fait énormément penser à Rorschach, personnage présent dans Watchmen de Alan Moore, que j'aimais beaucoup également ! On pense évidemment aussi à Voyage au bout de la nuit de Céline, mais contrairement à John Kaltenbrunner, Bardamu n'a jamais suscité en moi une telle sympathie.

Un concentré d'humanité qui explose à la figure, un roman qui semble être bien parti pour figurer dans mon panthéon des romans préférés.

sentinelle a écrit:

J'accroche vraiment bien pour le moment, je ne peux donc que t'encourager à le lire Colimasson, peu importe si cette lecture démarre un peu plus tard mais ton éclairage et tes impressions n'en seront pas moins les bienvenus

Y a-t-il une date limite de participation à cette lecture en commun ? Je n'ai trouvé aucun exemplaire dans la 2e bibliothèque que je fréquente et je ne pense pas avoir l'autre d'ici quelques semaines...
En tout cas, ton enthousiasme pour le livre fait plaisir à voir !