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| Novalis [Allemagne] | |
| | Auteur | Message |
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Onuphrius Main aguerrie
Messages : 551 Inscription le : 29/10/2010 Age : 35 Localisation : Seine-Maritime
| Sujet: Novalis [Allemagne] Dim 2 Jan 2011 - 17:37 | |
| - Citation :
- Friedrich von Hardenberg (1772-1801) est le deuxième garçon d'une famille de onze enfants.
"Novalis" est un pseudonyme que choisit le jeune homme en 1798 pour sa première publication importante, Blüthenstaub (Grains de pollen), ensemble de fragments poétiques et philosophiques parus dans la revue des frères Schlegel, l'Athenaeum. Ce pseudonyme se réfère au nom d'un domaine familial ancestral (de novale), il désigne également en latin le terrain en friche. Novalis est né sur le domaine de son père à Oberwiederstedt en Saxe prussienne. Ses parents étaient affiliés à l'Église des Frères Moraves (Herrnhuter) et son éducation religieuse stricte se retrouve largement dans ses travaux littéraires.
Du gymnasium d'Eisleben (équivalent du lycée), il passa en 1790 à l'Université d'Iéna, en tant qu'étudiant en philosophie, où il se lia d'amitié avec Friedrich von Schiller. Puis il étudia le droit à Leipzig, où il devint l'ami de Friedrich Schlegel en 1792, puis à Wittenberg, où, en 1794, il obtint sa licence. Le jeune Novalis rencontre en 1795 le philosophe Fichte chez Niethammer, en compagnie d'Hölderlin, autre grande figure de poète philosophe de l'époque. L'œuvre de Fichte, La Doctrine de la Science (Die Wissenschatslehre), consacrée au Moi libre et créateur, a exalté et fasciné la jeune génération.
À Tennstedt, Novalis rencontre la jeune Sophie von Kühn (alors âgée de 12 ans), avec laquelle il se fiance secrètement en 1795. La mort prématurée de la jeune Sophie, survenue en 1797, bouleversa Novalis qui vécut cette disparition comme une authentique expérience mystique, philosophique et poétique. Dans le bref et bouleversant journal qu'il tient après la mort de Sophie, Novalis rapporte à la date du 13 mai 1797 la vision transfiguratrice qui est à l'origine d'un des plus grands textes lyriques du Romantisme, les Hymnen an die Nacht (Hymnes à la Nuit, première publication en 1800 dans l'Athenäum). Quelques mois après la disparition de Sophie, il entra à l’École des mines de Freiberg pour suivre une formation d'ingénieur très complète. C'est là qu'il apprend le calcul différentiel, la chimie et surtout la géologie, sous la direction d'Abraham Gottlob Werner (1750-1817), qu'il immortalisa sous les traits du « Maître » (Meister) dans le texte Die Lehrlinge zu Sais (Les disciples à Saïs). Il se fiança de nouveau en 1798, avec Julie von Charpentier. Les trois dernières années de sa brève existence furent extrêmement fructueuses en terme de création poétique et de spéculation philosophique. À l'automne 1799, il lut à Iéna devant un cercle admiratif de jeunes poètes romantiques ses Geistliche Lieder, dont certains, comme "Wenn alle untreu werden", "Wenn ich ihn nur hab" ou "Unter tausend frohen Stunden" sont aujourd'hui encore très populaires et utilisés en tant qu'hymnes religieux. En 1800, il fut nommé Amtshauptmann (magistrat local) à Thuringe, et se préparait à se marier avec Julie von Charpentier lorsqu'il contracta une phtisie. Il mourut l'année suivante à Weißenfels (son ami Friedrich Schlegel assista à ses dernières heures).
Dès 1802, ses premières œuvres allemandes furent publiées en deux volumes par ses amis Ludwig Tieck et Friedrich Schlegel. L'édition allemande historique et critique de référence des Novalis Schriften fut établie dans les années 1960 par Paul Kluckhohn et Richard Samuel. Dans son édition Pléiade ( Romantiques allemands, t.I), Maxime Alexandre dit que " Novalis est le premier poète, premier en date et premier par la qualité, du romantisme." Les Disciples à Saïs, 1792 Il s'agit d'une œuvre assez courte (40 p.) qui traite de la Nature, du mythe de Saïs / Isis et de la nature sacrée du poète. En accord avec beaucoup de textes du cercle d'Iéna, Novalis livre un texte profond inspiré par la Naturephilosophie (et notamment Fichte) et le mouvement de sacralisation du poète (parfaitement analysé par Paul Bénichou). C'est une œuvre très importante dans l'optique de l'étude de tout le mysticisme romantique quant à la Nature, comme le reprendra notamment Nerval dans sa nouvelle "Isis" et d'autres textes. | |
| | | tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Re: Novalis [Allemagne] Dim 2 Jan 2011 - 21:59 | |
| Je n'arrive pas à formuler beaucoup de choses assez précises autour de mes lectures de Novalis, mais l'impression d'une dette demeure...: quand j'avais vers les 16-18 ans, j'en lisais souvent et je me sentais, à l'époque, si proche de cet homme jeune, tourmenté, romantique. Cela semble loin qujourd'hui, mais une reconnaissance et une sympathie restent. J'ai lu des poèmes, Les disciples de Saïs, mais aussi le "Heinrich von Ofterdingen", les "Hymnes à la nuit"... | |
| | | Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Novalis [Allemagne] Lun 3 Jan 2011 - 11:22 | |
| J'ai lu aussi "les disciples à Saiis": très très romantique... à lire avec délice en période mélancolique! | |
| | | Constance Zen littéraire
Messages : 4066 Inscription le : 27/04/2010
| Sujet: Re: Novalis [Allemagne] Ven 7 Jan 2011 - 22:54 | |
| Novalis ... ... il faudrait vraiment que je prenne le temps de copier le passage d' Arcane 17 (Biblio poche), dans lequel André Breton évoque les "Hymnes à la Nuit". - Citation :
- Mais moi je me tourne vers la Nuit sacrée, l’ineffable, la mystérieuse Nuit. Là-bas gît le monde, au creux d’un profond sépulcre enseveli - vide et solitaire est sa place. Aux cordes du coeur bruit la profonde mélancolie. Que je tombe en gouttes de rosée, que je m’unisse à la cendre ! Lointains du souvenir, voeux de la jeunesse, rêves de l’enfance, de toute une longue vie l’inutile espérance et les brèves joies se lèvent dans leurs vêtements gris, pareils à la brume du soir quand le soleil s’est couché. Ailleurs, dans d’autres espaces, la lumière a déployé ses tentes d’allégresse. Pourrait-elle ne retourner jamais vers ses fils qui l’attendent avec la foi de l’innocence ?
Qu’est-ce donc tout à coup, dans le tréfonds du coeur, qui sourd mystérieusement et dissipe la molle atmosphère de tristesse ? Trouverais-tu toi aussi quelque joie en nous, sombre Nuit ? Que tiens-tu sous ton manteau qui pénètre jusqu’à mon âme avec une souveraine puissance ? Précieux est le baume qui, des pavots en gerbe issu, coule de ta main goutte à goutte ! Les lourdes ailes de l’âme, c’est toi qui délivres leur essor. Obscurément, indiciblement nous nous sentons touchés ; tout saisi de peur et de joie, je vois un visage plein de gravité qui doucement, pieusement sur moi se penche, et sous les boucles à l’infini mêlées, me dévoile la chère jeunesse de la Mère.
Ah ! que la lumière maintenant me paraît pauvre et puérile, que joyeux et béni le départ du jour ! Ainsi, c’est seulement parce que la Nuit éloigne de toi tes fidèles, que tu semas aux profondeurs de l’espace les sphères étincelantes, pour annoncer ta toute-puissance et ton retour - au temps de ton absence ? Ah ! plus divins que toutes les étoiles éclatantes nous paraissent les yeux sans nombre que la Nuit fit s’ouvrir en nous ! Ils voient plus loin que les plus pâles d’entre ces légions infinies. Sans le secours de la lumière, leur regard traverse les profondeurs d’une âme aimante, comblant les régions suprêmes de l’espace d’une indicible volupté.
Louange à la Reine du monde, à la haute annonciatrice des mondes sacrés, à la gardienne du bienheureux amour ! C’est vers moi qu’elle t’envoie - tendre bien-aimée - cher soleil de la Nuit - maintenant je veille, car je suis tien et mien - tu m’as révélé la Nuit : ma vie - tu m’as fait homme - brûle mon corps au feu spirituel, que devenu léger comme l’air à toi plus profondément je m’unisse et que notre nuit nuptiale dure l’éternité !
(Partie du premier hymne à la nuit traduit par Gustave Roud)
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| | | Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
| Sujet: The Blue Flower de Penelope Fitzgerald Sam 8 Jan 2011 - 0:19 | |
| Pour ceux et celles qui lisent l’anglais, car je n’ai pas trouvé de traduction française, il y a un charmant roman, The Blue Flower de Penelope Fitzgerald, qui raconte l’histoire du jeune et brillant Fritz von Hardenberg au moment où il s’éprend de Sophie von Kuhn, 12 ans, et se fiance à la jeune fille. Leur bonheur ne sera que de courte durée, elle restera éternellement sa fleur bleue Voici la naissance d’un des symboles du romantisme allemand car Fritz von Hardenberg deviendra le poète et philosophe Novalis. | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Novalis [Allemagne] Mar 29 Nov 2011 - 17:41 | |
| Heinrich von OfterdingenVoilà une de ces « lectures choc » dont il est difficile de parler. Comment décrire un livre inachevé, qui devait être le prélude à plusieurs volumes sur des thématiques aussi diverses que la politique ou l’économie ? Chance pour nous, l’auteur a commencé par l’Amour*. (*au sens de Platon) Disons qu’il traite de poésie, de son essence, de sa source et de sa finalité. Art d’essence divine, supra-humaine, qui permet d’accéder à des sphères spirituelles supérieures. Tel est le pouvoir lumineux des métaphores. L’auteur procède par contes, mises en abyme, monologues… C’est le règne de la subjectivité. Le but étant de montrer la richesse des univers intérieurs qui nous habitent et peuvent s’exprimer par le simple biais de mots justes. Dans ce livre dense et stratifié, tout est symbole (l’être humain est comparé au mineur qui cherche les trésors enfouis) et initiation (beaucoup de vieillards enseignent leur sagesse). Alchimie, cycles naturels, réincarnation (on pense beaucoup aux avatars de Vishnu) et idées platoniciennes pullulent dans cet ouvrage solaire, l'amour terrestre n'étant qu'un reflet de l'Amour universel. Novalis reçut cette révélation à la mort de Sophie, le héros à la mort de Mathilde. Donc, mort = source de conscience et de connaissance. En même temps, c'est un formidable hymne à la vie et à l’éternité. Un poème que je compte lire souvent (je trouve les derniers vers bouleversants) : Je m’attarde encore dans la vallée En souriant dans la nuit profonde Car la coupe pleine de l’Amour Chaque jour m’y est offerte.
Cette sainte liqueur exalte Mon âme et l’emporte très haut ; En mon ivresse, dès cette vie Je parviens aux portes du ciel.
Bercé dans ma vision bienheureuse, Nul chagrin ne peut m’inquiéter. O, reine entre toutes les femmes, Tu me donnes ton cœur fidèle !
Des années de pleurs et d’angoisse Transfigurant l’argile épaisse Y ont imprimé une image Qui lui assure l’éternité.
Cette longue suite de jours Ne me paraît qu’un court instant ; Je veux, lorsqu’on m’emportera, Jeter encore en arrière Un regard plein de gratitude. | |
| | | Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Novalis [Allemagne] Mar 29 Nov 2011 - 20:34 | |
| Ah! Novalis...
Merci pour ton commentaire et ce poème Tina. Je voudrais le trouver en allemand, pour la rime. Tu aurais une date ou une précision pour ma recherche? | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Novalis [Allemagne] Mar 29 Nov 2011 - 21:17 | |
| Il est en page 89 dans la collection en poche mais en allemand, je ne sais pas (j'aimerais bien le lire à haute voix pour voir) (Comme je l'ai rendu à la bibliothèque, je ne peux t'en dire plus).
Ce texte me touche beaucoup car souvent, on entend les "anciens" parler, qui ont eu une vie difficile (comme nous tous) et on leur demande "et si c'était à refaire ?".
Très souvent, ils répondent "oui, je le referais..."
Cette réponse quasi invariable m'a toujours émue.
Répondrai-je la même chose, à un age canonique ? Avec la "gratitude" en plus ?
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| | | tom léo Sage de la littérature
Messages : 2698 Inscription le : 06/08/2008 Age : 61 Localisation : Bourgogne
| Sujet: Re: Novalis [Allemagne] Mar 29 Nov 2011 - 22:09 | |
| Voilà le texte en allemand..., très beau!
Gern verweil' ich noch im Thale Lächelnd in der tiefen Nacht, Denn der Liebe volle Schaale Wird mir täglich dargebracht. Ihre heilgen Tropfen heben Meine Seele hoch empor, Und ich steh in diesem Leben Trunken an des Himmels Thor. Eingewiegt in seelges Schauen Ängstigt mein Gemüth kein Schmerz. O! die Königinn der Frauen Giebt mir ihr getreues Herz.
Bangverweinte Jahre haben Diesen schlechten Thon verklärt, Und ein Bild ihm eingegraben, Das ihm Ewigkeit gewährt. Jene lange Zahl von Tagen Dünkt mir nur ein Augenblick; Werd ich einst von hier getragen Schau ich dankbar noch zurück.
Novalis - Heinrich von Ofterdingen, 5. Kapitel | |
| | | Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Novalis [Allemagne] Mer 30 Nov 2011 - 11:57 | |
| Qu'est-ce que c'est beau !!!! Je le copie tout de suite dans le recueil de mes poèmes préférés. Merci Tom Léo | |
| | | Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Novalis [Allemagne] Jeu 1 Déc 2011 - 10:22 | |
| - tina a écrit:
- Il est en page 89 dans la collection en poche mais en allemand, je ne sais pas (j'aimerais bien le lire à haute voix pour voir)
(Comme je l'ai rendu à la bibliothèque, je ne peux t'en dire plus).
Ce texte me touche beaucoup car souvent, on entend les "anciens" parler, qui ont eu une vie difficile (comme nous tous) et on leur demande "et si c'était à refaire ?".
Très souvent, ils répondent "oui, je le referais..."
Cette réponse quasi invariable m'a toujours émue.
Répondrai-je la même chose, à un age canonique ? Avec la "gratitude" en plus ?
Moi, ce n'est pas la fin qui me touche mais le deuxième et le quatrième quatrain qui me parlent davantage: les images sont fortes et traduisent des choses ressenties sans pouvoir les penser avec cette finesse... | |
| | | tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
| Sujet: Re: Novalis [Allemagne] Jeu 1 Déc 2011 - 21:53 | |
| En traînant à la bibliothèque, j'ai trouvé un autre ouvrage de lui au rayon "philosophie" : "Le monde doit être romantisé" – Editions Allia. Je ne l'ai pas encore lu mais j'ai feuilleté, voilà quelques pépites, pour le plaisir : « Chaque mot est une incantation, celui qui appelle l’esprit le fait apparaître » (p.11)
« Devenir un homme est un art » (p. 67)
« L’homme – une métaphore » (p. 71)
« Seul un artiste peut deviner le sens de la vie ». (p. 71)
« Tout est semence » (p.74)
« Tout contact spirituel ressemble au contact d’une baguette magique. » (p.76)Ce sont des fragments de pensées, idées, qu'il a jetées sur le papier. Il y a de plus longs passages où il exprime son opinion sur les penseurs. J'avoue ne pas suivre, manquant de connaissances. Lui avait la tête pleine ! | |
| | | Cachemire Sage de la littérature
Messages : 1998 Inscription le : 11/02/2008 Localisation : Francfort
| Sujet: Re: Novalis [Allemagne] Ven 2 Déc 2011 - 15:00 | |
| - tina a écrit:
- En traînant à la bibliothèque, j'ai trouvé un autre ouvrage de lui au rayon "philosophie" : "Le monde doit être romantisé" – Editions Allia.
Je ne l'ai pas encore lu mais j'ai feuilleté, voilà quelques pépites, pour le plaisir :
« Chaque mot est une incantation, celui qui appelle l’esprit le fait apparaître » (p.11)
« Devenir un homme est un art » (p. 67)
« L’homme – une métaphore » (p. 71)
« Seul un artiste peut deviner le sens de la vie ». (p. 71)
« Tout est semence » (p.74)
« Tout contact spirituel ressemble au contact d’une baguette magique. » (p.76)
Ce sont des fragments de pensées, idées, qu'il a jetées sur le papier. Il y a de plus longs passages où il exprime son opinion sur les penseurs. J'avoue ne pas suivre, manquant de connaissances. Lui avait la tête pleine !
L'homme - une métaphore... J'aime aussi beaucoup les deux derniers que tu cites: "tout est semence" (c'est tellement vrai) et "Tout contact spirituel ressemble au contact d'une baguette magique" oui, quand on l'a vécu, on sait bien à quel point cela peut nous transformer! | |
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