Séance rattrapage dvd 2011

Nouvelle année, nouveau fil !

Page 1
Biozombie, Wilson Yip
Zen, Takashi Banmei
Leftbank, Pieter Van Hees
D'amour et d'eau fraîche, Isabelle Czajka
Une famille très moderne, Josh Gordon & Will Speck
La disparition d'Alice Creed, J. Blakeson
La buena vida, Andrès Wood

Page 2
Dossier K, Jan Verheyen
Oldboys, Nikolaj Steen
Mère Teresa des chats, Pawel Sala
Simple Simon, Andreas Öhman
Cosmos, Reha Erdem
Bliss, Drew Barrymore
Bébés, Thomas Balmès
Nothing but the truth, Rod Lurie
Rammbock, Marvin Kren
Miss Kicki, Håkon Liu (& page 4)
Bénis par le feu, Tristan Bauer
Shall we dance ?, Masayuki Suo (& page 4)
Cruel Restaurant, Kawano Kôji
The city, Mike Binder
Un week-end en famille, Jodie Foster
La prima linea, Renato De Maria
Lebanon, Samuel Maoz

Page 3
Messengers, Baba Yasuo
Panique à Needle Park, Jarry Schatzberg

Page 4
Mon ami Machuca, Andrès Wood
Hellphone, James Hunt
American Psycho, Mary Harron
Combat sans code d'honneur, Kinji Fukasaku
Shall we dance ?, Masayuki Suo (& page 2)
Rare Exports : Un conte de Noël, Jalmari Helander
Miss Kicki, Håkon Liu (& page 2)
Son frère cadet, Yôji Yamada
L'épouse japonaise , Aparna Sen
La collectionneuse, Kristina Buozyte
La tentation de Saint-Antoine, Veiko Ounpuu
L'aviatrice du Kazbek, Ineke Smits
Vie et mort d'un gang porno, Mladen Djordjevic

Page 5
En balcon en forêt, Michel Mitrani
Eichmann, Robert Young (II)
Irina Sendler, John Kent Harrison
Fair game, Doug Liman
Elle s'appelait Sarah, Gilles Paquet-Brenner
Entre nos mains, Mariana Otero
Embargo, Antonio Ferreira

Page 6
Macherovgaltis, Yannis Economides
The experiment, Paul Scheuring
No et moi, Zabou Breitman
The town, Ben Affleck
Sunshine, Istvan Szabo
Cleveland contre Wall Street, Jean-Stéphane Bron
Flowers, Norihiro Koizumi
Dingue de toi, Jan Verheyen
Le quatrième portrait, Mong-Long Cheng
Mariages arrangés, Diane Crespo et Stefan Schaefer
Mon pote, Marc Esposito
Ces amours-là, Claude Lelouch
The september issue, R.J. Cutler
Iluminados por el fuego, Tristan Bauer
les yeux ouverts, Frédéric Chaudier


Page 7
Lost Persons Area, Caroline Strubbe
Les mains en l'air, Romain Goupil
Les nôtres, Dimitri Meskhyiev
Mort à l'arrivée, Rudolph Maté
La Dernière Rafale, William Keighley
American Dreamz, Paul Weitz
Miracle à Santa-Anna, Spike Lee
Susa, Rusudan Pirveli
Boy, Teka Waititi
Last ride, Glendyn Ivin
L'aquarium, Yousry Nasrallah
La porte interdite, Joko Anwar
Sennentuntschi, Michael Steiner
Un buen hombre, Juan Martinez Moreno
The Eclipse, Conor McPherson
Comment j'ai fini cet été, Aleksei Popograbsky

Page 8
Kanenas, Hristos Nikolaris
A bela e o paparazzo (La belle et le paparazzo), Antonio-Pedro Vasconcelos
Saranghanda, saranghaji amanola (Que vienne la pluie, puis le soleil), Lee Yoon-ki
Ostavljeni (Les abandonnés), Adis Bakrac
Pink Floyd, the Wall, Alan Parker
L’accordeur de tremblements de terre, Frères Quay
Reykjavik-Rotterdam, Oskar Jonasson
Etat de choc (Inhale), Baltasar Kormakur
Bad taste, Peter Jackson

Page 9
Les chats persans, B. Ghobadi
La domination masculine, Patrick Jean
La vie facile, Lucio Pellegrini
Promesse solennelle, Srdjan Karanovic
Comment dessiner un cercle parfait, Marco Martins
Aurore, Cristi Puiu
Mamma Gogo, Fridrik Bor Fridriksson
Paysage N°2, Vinko Möderndorfer
Viva Riva !
En terrains connus, Stéphane Lafleur
Notre grand désespoir, Seyfi Teoman
Son of Babylon, Mohamed Al-Daradji
Bandhobi, Shin Dong-il
Pure coolness, Ernest Abdyjaparov
Un jour dans la vie, Mark de Cloe
Un monde blanc, Oleg Novkovic
Tender son- The Frankenstein project, Kornel Mundruczo
Qu'est-il arrivé à Baby Jane ?, Robert Aldrich

Page 10
Petits secrets, Pol Cruchten
La conspiration, Robert Redford
Punk's not dead, Vladimir Blazevski
72 jours, Danilo Serbedzija

Page 11
1984, Michael Radford
Scènes de Kaitan, Kuzuyoshi Kumakiri
La taupe, Rafael Lewandowski
Belvedere, Ahmed Imamovic
Aveugle, Ahn Sang-hoon
La fleur de neige et l'éventail secret, Wayne Wang
Wasted Youth, Jan Vogel
Georg, Peeter Simm
Jour et nuit, Sabine Derflinger
Le livre de l'été, Seyfi Teoman
Cilada.com, José Alvarenga
Belladonna, Annika Glac
La bella gente, Ivano de Matteo

Page 12
Detective Dee, Tsui Hark
Protektor, Marek Najbrt
Revenge, Susanne Bier

Biozombie (Sun faa sau si, 1998). Film Hong-Kongais réalisé par Wilson Yip.
Nous sommes à Hong-Kong. L'armée fait appel aux spécialistes des armes bactériologistes, les Irakiens qui, nous dit-on, sont bien meilleurs que les Américains dans ce domaine. Un certain breuvage, mis au point par ces spécialistes a semble-t-il des propriétés remarquables.
Ce fameux breuvage irakien est contenu dans une bouteille de soda ordinaire. On le voit ici examiné par les militaires Hong-Kongais.

Bien sûr, il faut une démonstration. Et bien sûr encore, elle ne se passe pas tout à fait comme prévu (mais de façon conforme à ce qu'attendait le spectateur, qui à ce moment-là pioche dans son sac de pop-corn avec un enthousiasme redoublé). Il y a un monsieur tout bizarre qui prend le large, et qui aime se repaître de chair humaine. Les militaires, ce n'est pas très intelligent, c'est bien connu.


Mais il est temps de faire connaissance avec nos héros : deux glandeurs, petits trafiquants, vendeurs de DVD dans un centre commercial, matamores, pas très fufutes.
Là, ils viennent de voir passer deux nanas canons. On note leur regard qui respire l'intelligence.


... et bien sûr ce qu'on attendait depuis le début du film arrive : les zombies débarquent dans le centre commercial. On en voit un nez-à-nez avec un de nos héros, tiens. Il n'a pas l'haleine très fraîche, le zombie. Il a des problèmes de peau, aussi :

Notre bande de sympathiques glandeurs, qui tente ici de fuir sans glisser sur les flaques de sang et autres résidus humains survivra-t-elle jusqu'à la fin du film ?



Un film bricolo-loufoque très sympathique, avec en prime une petite histoire zombo-sentimentalo-amoureuse extrêmement émouvante.

Merci à Animal de m'avoir signalé ce film un peu foutraque, certes pas révolutionnaire, mais bien rigolo quand même.

à votre service

(j'aime bien le type pourri qui vend les téléphones aussi).

animal a écrit:

à votre service

(j'aime bien le type pourri qui vend les téléphones aussi).

Hé hé, oui, il fait toujours passer sa femme devant quand il risque d'y avoir des zombies dans le secteur

Zen, un film de Takashi Banmei (2009), avec Kantarô Nakamura dans le rôle de Dôgen.
Le film est une biopic de Dôgen (1200-1253), le célèbre fondateur de l'école Sôtô.
Au début, la mère du petit Dogen va mourir. Comme c'est un film, elle a encore l'air très bien, mais elle lui demande de trouver un moyen d'échapper à la souffrance d'ici bas (autrement que par la mort, bien sûr).
Il a l'air déjà bien porté sur la réflexion du sens de la vie, du paradis sur terre, du problème de la misère.

Ni une ni deux, Dogen (qui entre-temps a grandi, il y a une ellipse), s'en va chercher le vrai Bouddhisme en Chine.


Ca se passe plutôt pas mal.
Dogen atteint l'illumination, ce qui se traduit ainsi :


Oui, le réalisateur en fait parfois un peu trop.
Bref, Dôgen revient au Japon les mains vides, mais il a appris des choses très importantes..
"Après son retour au Japon quelqu'un lui demanda ce qu'il avait appris durant son séjour de cinq années en Chine. Dôgen répondit : "«J'ai appris seulement que les yeux sont à l'horizontale et le nez à la verticale. »" (Que sais-je ? Le Zen, page 54).
Sa renommé s'étend, et les autres sectes ne sont pas contentes.

Dôgen, lui, reste zen.


Un film pas mal (surtout comparé à Little Buddha), interprété en Chinois et en Japonais (ceci explique peut-être que le film ne soit jamais sorti en France), mais qui en fait parfois un peu trop dans les "belles" images triturées par ordinateur (pluie de pétales...)


Mais pour le contenu, je ne suis pas sûr qu'une page de Que Sais-je n'en apprenne pas plus, mais bon, lire que Dôgen priviligie la méditation assise (plutôt que le kôan), et le voir, ça n'est quand même pas tout à fait pareil.

Ils ressortent très prochainement une version restaurée de L'incompris de Comencini.


C'est quand même LE mélo sur l'enfance. Avec toujours cette terrible scène avec le magnétophone sur la musique de Mozart (l'Adagio du concerto n°23 de Mozart).

Un DVD qui pourrait intéresser au moins Queenie...

Citation :

La vie de Marie, jeune athlète introvertie, bascule lorsqu’elle est contrainte de cesser ses activités sportives à cause d’une infection. Forcée au repos, elle découvre ce que le sport ne lui avait jamais offert : du temps libre. Elle décide d’emménager chez son nouveau petit ami Bobby, dans un appartement du Linkerover. Leur relation lui apporte beaucoup de réconfort. Mais Marie commence à s’interroger sur Bobby lorsqu’elle découvre que la précédente locataire de l’appartement a disparu quelques semaines auparavant. Alors que sa confiance s’ébranle, elle éprouve des sentiments cauchemardesques envers le quartier de Linkerover. Son propre corps semble en subir les conséquences…

J'ai acheté ce DVD qui était en supplément du magazine Mad Movies (que je n'avais plus lu depuis longtemps!) en me laissant séduire par l'accroche qui en faisait une perle rare comparable à Morse, Polanski et Lynch.

Il faut reconnaitre que ce film flamand est esthétiquement très abouti. Très belle photographie dans un format scope particulièrement soigné au niveau du cadre. Il sait instaurer un climat très progressif avec une certaine allure. La présence de la végétation qui entoure les immeubles de ce quartier de "rive gauche" crée des tableaux séduisants et mystérieux (on peut effectivement penser un peu à Morse). Les acteurs sont bons et on suit avec intérêt le déroulement de cette histoire dont l'influence évidente est le Rosemary's baby de Polanski. Une jeune sportive mal dans sa peau tombe amoureuse d'un champion de tir à l'arc très sexy qui l'emmène vivre dans son appartement de Rive Gauche, quartier un peu malfamé et à la réputation sulfureuse. Les locataires de l'immeuble sont très étranges et notre héroïne se pose de plus en plus de questions. On retrouve la paranoïa progressive qui envahissait Mia Farrow chez Polanski et il y a une petite touche de Suspiria avec l'évocation d'une guilde ancestrale qui est l'équivalent de l'école de danse investie par les sorcières chez Argento.

Le film m'aurait complètement emballé s'il n' y avait un final décevant, bien que cohérent avec le reste de l'histoire, dans son absence de vraie surprise.

Pour les amateurs de cinéma fantastique de qualité c'est à voir. Il n'y a rien de gore par contre. Juste ce climat inquiétant.



Bande annonce:

eXPie a écrit:

Un film pas mal (surtout comparé à Little Buddha), interprété en Chinois et en Japonais (ceci explique peut-être que le film ne soit jamais sorti en France), mais qui en fait parfois un peu trop dans les "belles" images triturées par ordinateur (pluie de pétales...)
[...]
Mais pour le contenu, je ne suis pas sûr qu'une page de Que Sais-je n'en apprenne pas plus, mais bon, lire que Dôgen priviligie la méditation assise (plutôt que le kôan), et le voir, ça n'est quand même pas tout à fait pareil.

Un des (le?) meilleurs films sur le bouddhisme zen reste Pourquoi Bodhi-Dharma est-il parti vers l'Orient ? , de Bae Yong-Kyun. C'est beau et profond à la fois.

Je note LeftBank dans un coin. !

Traversay août 2010

Citation :

D'amour et d'eau fraîche d'Isabelle Czajka

Citation:
Julie Bataille, 23 ans, Bac +5, les petits boulots, elle n’en veut plus. Elle cherche un vrai travail. Lors d’un entretien d’embauche, elle croise Ben, qui lui a choisi de vivre au jour le jour d’expédients et de petits trafics. Il lui propose de venir passer l’été dans le Sud avec lui. Julie refuse, puis un jour, sur un coup de tête, plaque tout et part le rejoindre.


Le personnage principal de D'amour et d'eau fraîche s'appelle Julie Bataille. Le nom lui va assez bien au teint, bon petit soldat qui ne demande pas mieux que de s'intégrer dans le monde du travail. Jeune, jolie, diplômée, elle navigue pourtant entre jobs minables et boulots humiliants. Une époque formidable, non ? Adepte d'un cinéma naturaliste et peu portée sur le psychologique ou le spectaculaire, Isabelle Czajka joue plus sur les temps morts, les variations saisonnières du moral de son héroïne, qui n'a d'autre choix que de se laisser dériver au fil des circonstances. Pour sûr, D'amour et d'eau fraîche, entre Pialat et Doillon, en version light, a une belle gueule d'air du temps. Faut-il glander plus pour vivre mieux ? Bof, il n'y a pas de leçon de morale dans ce film, une sorte de fatalisme quand même, mais insouciant et presque gai, du moins pour le temps présent. Quant à l'avenir ? On verra bien ... Anaïs Demoustier, subtilement dirigée, est formidable dans le rôle de Julie. Isabelle Czajka est une bonne directrice d'acteurs, une scénariste douée et une réalisatrice pas géniale, mais honnête. De quoi croire à son avenir, à elle.

Presque gai? Peut être à certains moments, mais le fond est glaçant ( et vrai..) et il y a des scènes , en particulier celle du repas avec la mère et le frère que j'ai trouvées très dures . Ah, les repas dans les films! J'ai beaucoup aimé la première partie, un peu moins la deuxième.
Et beaucoup, dans le bonus du DVD, un court métrage intitulé Un bébé tout neuf, dans lequel on aperçoit déjà Anaïs Demoustiers, et qui parle de la psychose post puerpérale .

Alors , les derniers vus:

The Killer inside me , rangé sur le fil Darkanny, tu l'as vu?




Aucun avis? Traversay? Tsssss...
Tant pis pour vous, je vais vous raconter l'histoire. C'est une new yorkaise qui veut un bébé, qui trouve un donneur , mais!!! Son meilleur ami ( en fait, ils s'aiment, mais chut!) échange le sperme du donneur, qui trainait dans la salle de bain(comme trainent des flacons de sperme dans tous les appartements new yorkais, ça peut toujours servir)avec le sien. Et donc... comment ça, c'est nul? Ben oui, complètement. C'est bête, ça aurait pu être au moins amusant, mais même pas. Et Jennifer Aniston a toujours les mêmes mimiques. Bon, ceci dit, un soir de déprime, ça se voit, la preuve!



Aériale l'a vu

Citation :

premier film du réalisateur J. Blakeson avec Gemma Arterton, Martin Compston, Eddie Marsan

Avec l'actrice de Tamara Drewe. Tournée quasi en vase clos, cette intrigue menée à cent à l'heure est diablement efficace et m'a tenue scotchée toute la séance.
J'ai cru comprendre que la critique lui reprochait son manque de parti pris, entre comédie et vrai thriller...moui, peu importe dans quel tiroir on le range, moi il m'a bien embarquée. Des rebondissements, bons ou un peu moins mais quand même, du rythme, et un zeste d'humour que demander de plus?

Oui, j'ai bien aimé aussi ce huis-clos autour d'un enlèvement. Surtout grâce aux acteurs , dont Eddie Marsan, le moniteur d'auto école de Be Happy.
Peut être un brin appliqué?




Traversay:

Citation :

Mon ami Machuca a connu le succès partout où il a été présenté et a contribué à sortir de l'ombre un cinéma chilien peu actif à l'export (et qui nous a offert depuis Tony Manero, Ilusiones opticas etc.). Andrés Wood, 45 ans, n'en était pas à son coup d'essai avec Machuca mais il est vrai que ni La fiebre del loco ni Historias de futbol n'avaient le potentiel pour toucher un grand public. La buena vida (titre ironique), tourné en 2008, est profondément chilien et, en même temps, possède un caractère universel. C'est le propre du cinéma choral ou polyphonique dont les protagonistes vivent ici à Santiago, mais qui pourraient tout aussi bien habiter New York, Paris ou Tokyo. Il n'y a rien d'exceptionnel dans cette évocation de quatre destinées distinctes mais Andrés Wood a le mérite de trouver le ton juste, la distance nécessaire, pour capter ce qui fait l'essence des existences urbaines. Sensibilité et mélancolie s'exhalent de ces histoires d'aujourd'hui, celles de personnages confrontés à la vieillesse, aux tourments de l'amour, aux espoirs professionnels déçus, à la précarité. Moins immédiatement enthousiasmant que Machuca, La buena vida tisse sur la durée une broderie intime qui touche insensiblement, sans compromissions.

Pas grand chose à rajouter.. joli et assez tendre film choral , des personnages tous touchants et un objet, une clarinette.

Verdict ?