Séance rattrapage dvd 2011

Vu ce week-end quelques DVD de films récents et néanmoins inédits en France, y compris en DVD :




Dossier K de Jan Verheyen (Belgique). Le cinéma flamand se défend bien en matière de thrillers. Intrigue simpliste, mise en scène efficace, ça fait passer un bon moment.


Oldboys de Nikolaj Steen (Danemark). Un road movie sympathique, drôle et tendre, avec des personnages borderline. Ca roule !


Mère Teresa des chats de Pawel Sala (Pologne). Un film à rebours, où chaque scène nous entraîne plus loin dans le temps et éclaire le récit. Style glacial à la Haneke. J'ai adoré.


Simple Simon de Andreas Öhman (Suède). Une comédie autour d'un personnage atteint par le syndrome d'Asperger. Plein de fantaisie, un conte bien azimuté et positif.


Cosmos de Reha Erdem (Turquie). La beauté opaque du cinéma turc. Superbe et pénible d'ennui à la fois.

Une question que je me pose depuis quelques temps, Traversay. Tous ces films sont en quelle version et avec quels sous-titres ? Ou alors tu parles plein de langues ?

Arabella a écrit:

Une question que je me pose depuis quelques temps, Traversay. Tous ces films sont en quelle version et avec quels sous-titres ? Ou alors tu parles plein de langues ?

Arabella, des sous-titres en anglais ou en espagnol me conviennent. Il m'est arrivé de voir des films avec des sous-titres portugais ou italiens mais là, pas mal de choses m'échappaient. Les films américains ou anglais des années 30 à 50, je peux les voir sans sous-titres, avec une petite perte de compréhension, cela dépend des accents et de la sophistication des dialogues.

traversay a écrit:

Les films américains ou anglais des années 30 à 50, je peux les voir sans sous-titres, avec une petite perte de compréhension, cela dépend des accents et de la sophistication des dialogues.

et pourquoi pas ceux d'après ? Moi c'est le contraire, j'ai plus de mal à comprendre les films de ces années sans sous-titres que les films plus récents.

Nezumi a écrit:

traversay a écrit:

Les films américains ou anglais des années 30 à 50, je peux les voir sans sous-titres, avec une petite perte de compréhension, cela dépend des accents et de la sophistication des dialogues.

et pourquoi pas ceux d'après ? Moi c'est le contraire, j'ai plus de mal à comprendre les films de ces années sans sous-titres que les films plus récents.

C'est marrant. J'ai plus de mal avec la façon de parler, et aussi l'argot, tout ce qui apparait très nettement avec les Penn, Schatzberg, Scorsese, Coppola etc. L'idéal, pour moi, c'est la diction très British, comme dans les premiers David Lean : Brève rencontre, je comprends tout !

Mais il en voit combien en un we, Traversay



....

Vu en, heu.. quelques jours:



Queenie:

Citation :

haaaaan mais Bliiiiiisssss !!! Bliss Bliss Bliss !

ça pète, ça saute partout, ça se fout des pins, ça boit, ça se marre, c'est tendre, marrant, vulgaire, rebel, avec de la bonne musique, un rythme extra, des meufs trop classées stéréotypées classe, et sexy, un feel good movie trashy.

ClassyClass.

Voui!!

Et même je dirais plus : Whiiiiiiip it!

100 fois d'accord! C'est plein d'énergie, d'humour, excellent !!




Sans commentaire, ce documentaire animalier pour petits d'humain est une petite merveille! 4 acteurs magiques, de Namibie, Japon, Mongolie et et Etats Unis filmés par Thomas Balmès de la naissance à l'âge de la marche. Un régal!!

Apparemment, jamais sorti.. ca ne manquera pas! Une sombre histoire américaine , très très américaine d'une journaliste en quête du prix Pulitzer. Elle écrit un article dénonçant un agent de la CIA, mais refuse de donner ses sources aux autorités, belle autorité par ailleurs , c'est Matt Dillon, quel teigneux dans ce film! <br>Visible , mais on peut s'en passer.<br>

Rammbock (2010). Réalisé par Marvin Kren. 61 minutes.

Michael (interprété par Michael Fuith), notre héros, arrive à Berlin pour rendre la clef de l'appart de son ex-copine. Enfin, il aimerait bien qu'elle ne soit pas "ex"... Il veut faire le point avec elle, tout ça. Et il arrive sans l'en avoir averti. On sait que, dans les films, lorsque quelqu'un arrive sans prévenir, ça n'est jamais très bon, mais ça permet souvent de faire un film.
Le voici, notre héros.

Il entre dans l'appart de sa copine, il y a un type enchaîné au radiateur, c'est bizarre... On entend des hurlements dehors, au loin... encore plus bizarre...


Et puis, dans la cour de l'immeuble, il commence à y avoir de l'agitation. Des gens en poursuivent d'autres en faisant : "hrrrrrahrjehzjhrjz", ou à peu près, et en les mordant. Même les forces de l'ordre s'y mettent :



Bref, ça commence, les zombies arrivent de partout, c'est un méchant virus ou assimilé qui en serait la cause. Des conseils sont donnés à la télé pour ralentir l'apparition des symptômes. Mais on a beau faire, quand on est s'est réfugié en haut d'une armoire et qu'il y a quelqu'un qui a faim juste en-dessous, on n'en mène pas large...



Et puis on a les plans habituels faits sur un coin de table pour pouvoir tenter de partir... à condition de savoir où aller, bien sûr.


Un film extrêment classique, avec tous les rebondissements habituels d'un film de zombies.

On en retiendra deux choses :
1/ Quand des gens voient des zombies, ils continuent à être étonnés, car personne n'a de sa vie entendu parler de George Romero. Attention ! L'inculture cinématographique peut nuire gravement à votre santé.
2/ Les zombies germanophones ont aussi faim que les zombies américains ou Hong-Kongais.

Miss Kicki


Mon coup de coeur du moment pour ce petit film suédois au titre improbable et disponible en DVD vost anglais (mais on comprend tout).

Miss Kicki c'est Pernilla August (l'ex-épouse du réalisateur Bille August et actrice chez Bergman dans Fanny et Alexandre). Une femme de la cinquantaine qui a pas mal galéré et n'a pas réussi à trouver l'homme de sa vie allant d'aventures en aventures. Elle a fait au passage un enfant qu'elle a laissé aux soins de sa mère à l'âge de 4 ans pour partir vivre aux Etats-Unis. Elle vient de rentrer au bercail depuis presque un an et tente de renouer avec cet adolescent de 17 ans pour qui elle apparait un peu comme une étrangère dont il ne comprend pas bien le mode de vie. Elle profite d'une énième rencontre par internet avec un homme d'affaire taïwanais pour l'emmener en voyage et tenter de se rapprocher.

Chacun découvre d'abord un peu la ville de son côté. La mère tente de rencontrer son amoureux virtuel et son fils se lie d'amitié avec un garçon gentiment louche qui parvient à l'apprivoiser progressivement.



Je n'en raconte pas plus mais ces portraits de solitudes croisées, les personnages secondaires intéressants, la subtilité dans les échanges entre mère et fils, la qualité de la photographie, les péripéties plus ou moins inattendues (une scène de groupe formidable et bouleversante au domicile de l'homme d'affaire), et surtout le charisme de cette merveilleuse actrice mûrissante et pleine de vie et de séduction masquant sa mélancolie, m'ont complètement emballé.




Et malgré un final un peu rocambolesque ce film vaut vraiment le détour.

Bénis par le feu - Iluminados por el fuego

sous-titré seul film argentin sur la guerre des Malouines.

Un journaliste est appelé au chevet d'un ancien camarade qui a tenté de se suicider. Il se retrouve assailli par des souvenirs communs de la guerre. La guerre des Malouines et le difficile retour à une vie normale d'autant plus que le travail se fait rare et que la drogue et l'alcool sont présents. Une vision de la guerre depuis le aujourd'hui, et une reconstitution d'une guerre perdue d'avance et assortie d'une hiérarchie peu efficace et volontiers abusive.

L'image video/dv est plutôt moche, les acteurs pas toujours vraiment au top (pas aidés par la vf du dvd remarquez), c'est un peu bancal et maladroit (avec une poignée d'effets de synthèse pas forcément réussi mais heureusement discrets)... malgré tout, à la longue on s'attache aux types qui se les gèlent et n'ont rien à bouffer et se font hurler dessus régulièrement... et qu'en ça tourne très mal, on a droit à une longue scène assez crade d'assaut par les anglais qui bien que maladroite elle aussi fait son effet et achève de refroidir. La fin aussi avec un retour, après aux Malouines (avec de sublimes paysages) n'est pas bête ni inutile.

Bilan mitigé mais on ne peut pas avoir de regret avec ce genre de film qui pense d'abord à ceux qui ont (beaucoup) souffert.

Shall we dance ? (Shall we dansu, 1996). Réalisé par Masayuki Suo. 119 minutes.
Shohei Sugiyama (intérprété par l'excellent Kôji Yakuso) est un employé ordinaire... Tous les soirs, il se dépêche de rentrer chez lui, où il retrouve sa jolie femme et sa fille. Il vient d'acheter sa maison, ça va pour lui... Il économise, il ne reste pas à picoler avec ses collègues. Bref, une vie exemplaire.
Mais, tous les soir, dans les transports, il voit par la fenêtre une femme à l'air mélancolique...


Elle semble travailler dans une école de danse...


Notre héros se tâte... Les Japonais, on le sait, on un gros problème : se toucher, notamment en public, est considéré comme pas bien. On ne verra pas (ou exceptionnellement) de couple se tenant la main dans la rue, et encore moins se touchant, s'embrassant. Dans Le Vide et le Plein, Nicolas Bouvier écrivait que son jeune fils Thomas (occidental mais élevé dans une école japonaise, au Japon) avait un mouvement de recul lorsque Nicolas Bouvier voulait le prendre dans ses bras. C'est manifestement quelque chose qui s'apprend à l'école, au contact des petits Japonais.
Bref, prendre des cours de danse, ce n'est pas quelque chose de quoi on peut être fier.
Mais elle lui plaît bien, Mai Kishikawa (interprétée par Tamiyo Kusakari, qui était danseuse de ballet, en vrai ; elle n'a quasiment rien fait d'autre, mais elle est excellente). Alors il se lance, son cartable à la main. Le désir d'"autre chose" que le train-train de sa vie l'a saisi.


Et voici notre héros en pleine action :


Ah la la la la, il ne paraît pas très doué...

Sa femme, qui trouvait qu'il pourrait parfois revenir à la maison un peu plus tard, trouve maintenant qu'il se passe des choses bizarres... Il semble différent, son mari. Plus heureux, mais différent. Sa fille est plutôt contente de voir son père un petit peu moins sérieux, un petit peu moins coincé...


Mais sa femme a des doutes... Il faut élucider tout ça...

Un chouette film, très sympathique, avec des acteurs très bons, notamment Kôji Yakuso, qui reste serein en toute circonstance, à peine s'il s'éponge le visage, mais on sent qu'il se passe des choses derrière la façade impassible.

Le remake, avec Richard Gere (Shall we dance? La nouvelle vie de Monsieur Clark, Peter Chelsom, 2004), est très mauvais et à oublier très vite.

Cruel Restaurant (Zankoku hanten, 2008). Réalisé par Kawano Kôji. 74 minutes. Sorti directement en vidéo.
Au début, on est sur une plage. On voit un pêcheur. Rapidement, il fait une drôle de tête, le pêcheur.


On le comprend... Ce n'est pas tout à fait ce à quoi il s'attendait, même si ça se mange peut-être aussi.



Si je dis ça c'est parce que, pas bien loin, se trouve un fameux restaurant de raviolis qui a beaucoup de succès. Mais que mettent-ils dans leurs raviolis qui donne ce goût si... goûteux ? Et pourquoi des gens disparaissent-ils pas bien loin de ce restau, voire même dans le restau ? Hein ?



Les enquêteurs ne sont pas bien reçus par le cuistot.



Et les concurrents, eux, feraient n'importe quoi pour entrer en apprentissage dans ce restau... Il leur faut la recette, le tour de main ! De gré ou de force !
Là, on voit un de ces concurrents, qui fait un truc bizarre.



Et à propos de trucs bizarres, le film l'est bien, bizarre.

Bon, c'est un nanar, c'est vrai.

N'empêche que la fin, je ne l'ai pas vue venir. Vraiment pas.
Je regarderai d'un autre oeil mes ravioli sino-nippons.

Citation :

1/ Quand des gens voient des zombies, ils continuent à être étonnés, car personne n'a de sa vie entendu parler de George Romero. Attention ! L'inculture cinématographique peut nuire gravement à votre santé.
2/ Les zombies germanophones ont aussi faim que les zombies américains ou Hong-Kongais.

Ah!Tandis que toi, si les zombies envahissent les trottoirs parisiens, tu ne seras pas étonné. On ne me la fait pas, à moi , zombies parisiens, je sais qui vous êtes
Et même pas une différence dans l'accompagnement? Ils ont faim, d'accord , mais ils commencent tous par les mêmes organes?

Citation :

Je regarderai d'un autre oeil mes ravioli sino-nippons.

Mais décidément!! Argh! Allez, je supprime les raviolis chinois.. Je vais manger du Médiator, au moins, on sait ce qu'il y a dedans.

J''ai trouvé le film japonais. Je le regarderai peut être avec des sous-titres finnois. Pour corser.

Iluminados por el fuego et Miss Kicki aussi.
Vous n'avez aucune pitié.

Pendant ce we de travail, où je n'ai travaillé que la nuit, j'ai voulu la jouer à la Traversay. Je sais, c'est un pari difficile. La preuve, il y a eu du déchet...

2 abandonnés après 5 minutes

Citation :

Des adolescents riches et désabusés, des fêtes sans joie, des parents absents, un peu de dope pour le grand frisson et parmi eux, White Mike, jeune dealer qui vient de quitter son école privée de l'Upper East Side à New York

ouais.. D'emblée, ils m'ont ennuyée, ces gamins!Du vu et revu..










Matthew Barnes, jeune cadre à Chicago, débarque à Londres avec son épouse. Il croit, à tort, avoir été muté afin de superviser la fusion de l'entreprise avec une importante société allemande. Matthew va en fait devoir remplacer son homologue anglais : John Gissing. Ce dernier, qui a eu vent de son renvoi, va mettre tout en oeuvre pour faire échouer la fusion et, de surcroît, entraîner Matthew et son épouse dans des situations improbables afin de rendre leur séjour insupportable...

Je suis rassurée, car je ne trouve quasiment rien sur ce film , qui n'a visiblement pas révolutionné les salles françaises?
C'est censé être drôle, je crois. Je ne saurais le dire, en tout cas le début n'est pas drôle du tout.




Ca commençait mal, mon we à la Traversay. En plus, j'aurais été incapable de faire un jeu de mots

Au niveau ciné ( parce que les jeux de mots, heu..), ça s'est arrangé.
Heureusement.



Un film de Jodie Foster qui date de 95. Qui manque un peu de finesse, c'est vrai, mais je suis toujours attirée par les repas de famille au cinéma , là c'est et ça se veut typiquement américain, et la scène de la dinde de Thanksgiving que les frères et soeurs finissent par s'envoyer à la figure est assez réussie. Un de mes fantasmes. Jamais réalisé, hélas, mais ça m'a donné des idées !


Il y a un fil, j'y vais!



Le récit, très documenté par des images d'archives, de la création et extinction d'un des réseaux terroristes italiens , qui, au départ, ne voulait pas tuer.. C'est ce qui est très bien raconté, cette montée de la violence et surtout les réactions qu'elle entraine dans la population. Film sans doute un brin trop classique ,sur le même sujet, j'ai préféré Romanzo Criminale, bien sûr, mais c'est un film intéressant .

Et enfin, mon préféré et de loin:

Traversay:

Citation :

Lebanon de Samuel Maoz

Citation:
Première guerre du Liban, juin 1982. Quatre garçons de 20 ans, Shmuel le tireur, Assi le commandant, Herzel le chargeur et Yigal le conducteur, sont envoyés à bord d'un tank par l'armée israélienne pour attaquer une ville hostile. Ce ne sont pas des guerriers, ils doivent obéir à des ordres. Ils perdront ainsi leur innocence de la façon la plus brutale qui soit...


En 1982, Samuel Maoz avait à peine 20 ans (comme Ari Folman, le réalisateur de Valse avec Bachir). La première guerre du Liban l'a traumatisé à vie. Ce n'est rien que son expérience, coincé dans un char comme dans un linceul, qu'il filme plus de 25 ans plus tard dans Lebanon. Pas d'analyse politique à l'horizon, pas de compassion pour les victimes, seulement cinq hommes pétrifiés dans un périmètre réduit qui découvrent la peur, la bestialité et l'instinct de survie. En ne filmant que l'habitacle du tank et le champ de bataille à travers son viseur, Maoz ne se contente pas d'user d'un "dispositif" cinématographique, il crée un univers anxiogène, insoutenable, où se mêlent les odeurs d'huile, de sang et d'urine. Les dernières minutes sont les plus impressionnantes quand machine et humains pètent les plombs. Le film quitte alors le réalisme pour aborder les rives de la folie et des ténèbres (là se révèle le vrai talent de cinéaste de Maoz). Impossible de rester de marbre à cette plongée dans ce pandémonium (reste à se demander s'il méritait le Lion d'or à Venise), interdit aux claustrophobes. Non, la guerre n'est pas laide. Elle est abominable. Tank il y aura des hommes ... pour la faire.

Même avis, ce parti pris du réalisateur de faire revivre ce qu'il a vécu donne un film d'un réalisme absolument terrifiant . Décidément, les Israéliens ont des façons pour le moins originale de raconter leurs guerres.

Marie a écrit:

J''ai trouvé le film japonais. Je le regarderai peut être avec des sous-titres finnois. Pour corser.

Iluminados por el fuego et Miss Kicki aussi.
Vous n'avez aucune pitié.

J'espère que tu fais mention de Shall we dance, plus que de Cruel Restaurant, ce dernier film étant un vrai nanar, hein...