Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Ruth Klüger

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krys
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MessageSujet: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyDim 9 Jan 2011 - 0:33

Ruth Klüger Kluege10

Citation :
Ruth Klüger est un écrivain et une universitaire américaine née en 1931
Ruth Klüger est née à Vienne le 31 octobre 1931, dans une famille juive "émancipée, mais non assimilée", ainsi qu'elle la décrit elle-même. En 1942, âgée de 11 ans, elle a été déportée avec sa mère à Theresienstadt, puis en 1944 à Auschwitz et enfin à Christianstadt, camp de travail annexe de Gross-Rosen. En février 1945, pendant l'évacuation du camp, Ruth Klüger et sa mère parviennent à s'enfuir. Elles se réfugient en Bavière, puis émigrent en 1947 aux États-Unis, où Ruth Klüger poursuit ses études à New York puis à Berkeley.
En 1980 elle devient professeur à l'université de Princeton et a enseigné par la suite dans plusieurs universités américaines. Elle a été également pendant plusieurs années professeur invité à l'Université de Göttingen en Allemagne. Elle est une spécialiste reconnue de la littérature allemande.
Elle a publié en 1992 Weiter leben [continuer à vivre], traduit en français en 1997 sous le titre Refus de témoigner, autobiographie et livre de réflexions sur la déportation, dont le thème principal est le refus de voir son identité réduite à la catégorie d'ancienne déportée, ainsi que la critique des stéréotypes engendrés par la mémoire de la déportation.
Ruth Klüger a reçu de nombreux prix littéraires, dont, en France, le prix Mémoire de la Shoah (1998)
soutce Wikipedia


Refus de témoigner

La petite Ruth est née à Vienne en 1931 ; en 1941, elle est déportée à Auschwitz. Elle se vieillit de quelques années, afin d’échapper à la mort en étant affectée à des travaux dans la forêt, et parvient finalement à s’évader, avec sa mère, lors d’un transfert.
Son récit est terrible. Elle raconte ce sentiment d’absurdité qu’elle a éprouvée dans les camps, lorsqu’elle se récitait des poèmes pour « tenir ». Absurdité d’une guerre qui enferme des petites filles et les fait travailler comme des esclaves avant de les abattre. Après la libération, sa mère et elle partent vivre aux Etats-Unis. Mais la vie est dure aussi pour les immigrés. Ruth se heurte à des attitudes d’incompréhension : soit son entourage ne veut pas savoir « ce qui s’est passé » soit au contraire il l’encourage à parler, en émettant des jugements ; en effet, elle persiste dans ses affirmations : rien de bon ne peut sortir des camps, et seuls, ceux qui y ont vécu peuvent comprendre ces jours de souffrance. Dans l’Amérique de l’après-guerre, elle doit également affronter un autre genre de ségrégation : il faut être un homme blanc pour être considéré. Ruth, en fait, n’a jamais cessé de fuir, depuis son évasion, elle refuse les carcans, les opinions toutes faites, les catégories où on veut l’enfermer. Il n’y a pas de concession, pas d’appel à la compassion non plus. On en sort secoué, comme après la lecture de « Si c’est un homme » de Primo Levi, qui ne laisse pas d’illusion sur la nature humaine.
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topocl
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyMar 17 Mar 2015 - 18:09

Refus de témoigner

Ruth Klüger Arton510



D'abord, revenir sur le titre,  en allemand « Weiter leben » (Continuer à vivre)
Refus de témoigner, choisi par la traductrice, est le titre d'un poème de l'auteur, cité à la dernière page. Et ce titre ne reflète absolument pas l'intelligence, la nuance, le questionnement qu'on va retrouver à l'intérieur. Car Dieu sait si Ruth Klüger témoigne.

De son enfance de petite juive à Vienne, élevée laïquement dans une religion qui délègue aux femmes l'obéissance et le ménage, et qui voit se lever peu à peu les lois antijuives et la guerre. Il y a chez cette gamine  une douceur pour parler de son père, austère mais fascinant, resté presque inconnu,une perspicacité à comprendre  toutes ces choses que les adultes s'évertuent à lui cacher, à accéder à la connaissance, une détermination à préserver sa dignité.

De ses années en camps de concentration, de 7 à 14 ans, aux côtés d'une mère d'une grande ambiguïté, dévorante et  rejetante alternativement. Déjà elle savait quelle devait survivre pour témoigner, et, pour survivre, scandait et écrivait de la poésie. Ruth Klüger, qui écrit en 1992, ne s'attarde pas à décrire les scènes habituelles d'appel, de latrines, de soupe. Elle sait que tout cela est connu, ce qui l'intéresse, ce qu'on peut en tirer intellectuellement, humainement, comment une enfant se construit dans ces conditions, et l’œil que l'adulte qu'elle va devenir pourra jeter sur elle rétrospectivement.

Et de ses années de survivante, en Allemagne,la joie d'avoir pu fuir pendant une marche de la mort,  premier acte qu'elle ait réellement eut le droit de décider depuis des années.
Citation :

C'était comme si l'on prenait possession du monde, uniquement parce qu'on empruntait de son propre chef une route. La question n'était pas tellement de savoir où on allait, où, ce n'était pas mon problème. La liberté c'était de s'éloigner. S'éloigner de la marche mortelle, de la masse, de la menace permanente. L'air avait un autre parfum, plus printanier, maintenant que nous l'avions pour nous toutes seules. Le lendemain était de toute façon insondable et, ne pouvant faire de provisions, nous ne faisions pas non plus de prévisions.
Le frisson glacial de la liberté, ne 'avez-vous jamais éprouvé ?  S’enquiert une lectrice attentive. Tout ça va trop vite pour elle, observe-t-elle, nous devions quand même aussi avoir peur. Peut-être que j'ai oublié la peur, parce que je la connaissais déjà. La nouveauté, c'était que l'existence devenait légère comme une plume, alors que la veille encore était de plomb, et dans ces conditions on ne se dit pas : n'importe qui peut te balayer d'un souffle, on se dit qu'on sait voler. C'était un sentiment de bien-être, comme si venait enfin d'arriver ce que j'avais toujours attendu depuis que j'étais capable de penser.

Puis aux Etats-Unis, confrontée au regard, à la bonne conscience et au jugement des autres. Elle  se pose les questions du devoir de mémoire, et ses corollaires inévitables, en même temps intimement lié et en contradiction avec le devoir de revivre . Peut-on écrire de la poésie sur la Shoah. Comment maintenir le souvenir, parler sans trahir, comme se taire sans trahir. Prendre garde à dénoncer les survivances de l’antisémitisme et de toute discrimination, traquer les incompréhensions et les tabous, fustiger l'exploitation  pathétique qu'elle voit notamment dans l’ouverture des camps au public.

Citation :
Un Juif  de Cleveland que je connais, marié à une allemande, me dit en face : « je sais ce que vous avez fait pour sauver votre peau. » Je ne le savais pas, mais je savais ce qu'il voulait dire. Cela signifiait : « Vous avez marché sur des cadavres. » Aurais-je dû répondre : « jJavais à peine 12 ans » ? Ce qui aurait voulu dire : « Les autres se sont mal comportés, moi pas. » Ou bien doit-on dire : « Je suis bonne, de naissance », encore par opposition aux autres ? Ou bien fallait-il dire : « Qu'est-ce qui te prend ? » Et faire un scandale. Je n'ai rien dit, je suis rentrée chez moi, déprimée. En réalité, c'est par hasard qu'on est resté en vie.


Ce sont l'esprit et la façon de voir de Ruth Klüger, sa culture et son intelligence, qui donnent tout son prix à ce récit. Entre humour et impertinence, entre révolte et remise en question sa position est une lucidité, une intransigeance déterminée, mais une intransigeance qui n'oublie pas de chercher à comprendre et à expliquer. Ruth Klüger ne demande pas de compassion, pas d'indulgence , elle demande à être une femme de son siècle, qui a le droit de vivre et de penser,avec le simple respect qui lui est dû. Une dignité pour ceux qui sont morts comme pour ceux qui ont survécu.
Il est difficile de faire comprendre par un simple commentaire à quel point ce livre est captivant.
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyMar 17 Mar 2015 - 18:49

Commande passée immédiatement .
Tu es insupportable Miss Topocl .
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyMar 17 Mar 2015 - 20:51

Ah, ravie de lire ton commentaire. Ce livre est l'un des plus importants qu'il m'ait été donné de lire sur le sujet. Il m'avait été offert par un ami féru d'histoire, en même temps qu'Histoire d'un allemand de Sebastian Haffner. Deux lectures qui m'ont durablement marquée.
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyMar 17 Mar 2015 - 21:23

Je crois que je vais être obligée de céder moi aussi.
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyMar 17 Mar 2015 - 23:51

Ah, c'est elle qu'Armor a cité dans "Blind-test".
Elle a l'air bien surtout à ce livre.
N'y a-t-il que deux livres traduits d'elle ? (le deuxième : "Perdu en chemin")
Merci Topocl !
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyMer 18 Mar 2015 - 0:41

Apparemment il n'y a que les deux livres autobiographiques qui ont été traduits en français. Je connais un/des essais de Ruth Krüger dans le domaine des recherches sur les différences dans les habitudes de lecture des hommes et des femmes (les hommes lisent les journaux, les femmes des romans surtout très épais). Je ne me souviens plus de quelle année date cette étude, pour moi elle a rejoint le tiroir de l'anecdotique.
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyMer 18 Mar 2015 - 6:25

Armor-Argoat a écrit:
Ce livre est l'un des plus importants qu'il m'ait été donné de lire sur le sujet.
oui, je te rejoins là-dessus
je l'ai lu lors de sa sortie, 1992, il me reste en mémoire, même si j'ai perdu quelques détails, lecture marquante
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyMer 18 Mar 2015 - 8:03

Armor, oui, mon idée de lecture vient du Blind test et de ce que tu en as dit. J'avais un peu laissé de côté ce genre de récits autour des camps. Mais c'est une erreur, chaque expérience est unique. Et comprendre, ou tâcher de comprendre cela, c'est mieux comprendre notre monde.

Je peux ajouter que Ruth Klüger essaie toujours de dissocier ce qu'elle a vécu à hauteur d'enfant (une enfant d'une maturité exceptionnelle) et ce qu'elle en restitue à distance, avec un grand souci d'honnêteté.

Eglantine , n'insiste pas, tu me fais trop plaisir.
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyMer 18 Mar 2015 - 15:16

Elle est dans mes listes, R.K., mais mes listes sont tellement longues et rallongées que j' essaye de
ne pas trop en r&jouter.
Et puis, je suis moi aussi saturé de lectures sur le communisme et le goulag et la dissidence considérée comme maladie mentale...
Sur le nazisme, avant, pendant, après... Et la guere d' Espagne. Et...
Mais je le lirai !
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyMer 18 Mar 2015 - 16:32

Petit rappel pour ceux qui n' ont pas lu Après minuit : Irgard Keun. - Balland.
Cette allemande a vécu cachée en Allemagne entre 1940 et 1945. Après Minuit a été écrit en 1937.
Et I. raconte l' atmospère.
Traduit un peu partout, le livre vient d' etre réédité.


Ruth Klüger Irmgar10
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyJeu 2 Avr 2015 - 13:51

"Refus de témoigner " ou "Re-vivre" , selon le titre de parution en allemand :

Peu importe finalement , le résultat est là : une oeuvre essentielle dans le non-devoir de mémoire et le non-devoir d'oubli .

Ruth Kluger va bien plus loin ,loin de toutes formes de "devoir" pour cette femme résolument affranchie ,  sa démarche personnelle consiste à s'écarter de ses deux chemins de reconstruction pour faire revivre la petite fille qui vécut  toutes ces années dans différents camps de concentration ,  au regard de ce qu'elle est devenue 40 ans plus tard , dans une tonalité tonique et constructive .

Alors oui elle raconte , sa vie de petite fille juive en Autriche , Et Ruth n'a jamais été tendre , ni enfant , ni aujourd'hui : elle ne s'apesantit pas sur des faits et l'atrocité dont elle fut témoin , victime , elle ne s'attendrit pas sur les souvenirs de son père disparu le premier dans sa famille  :
Citation :

C'est la dernière impression que mon père m'ait laissée : la frayeur , la violence et un sentiment d'injustice et d'humiliation .Les sentiments ainsi nourris sont impossibles à corriger .Est-ce que peut-être je lui en veus de sa mort parce que l'enfant battue n'eut plus l'occasion e se réconcilier avec lui ? Comme si sa vie inachevée n'avait eu d'autres sens que d'écouter mes pleurnicheries d'enfant de huit ans , ou de recevoir mes excuses et mes explications ultérieures .


Sous une plume délicieusement caustique , elle raconte sa vie de famille avec une mère qu'elle qualifie de névrosée , sans rancoeur ni animosité particulière , qu'elle aimait et qu'elle aime  sans aucune forme de procès rétroactif mais sans pour autant passer sous silence les failles de celle-ci !

Elle raconte la montée du nazisme et les premiers changements qu'elle vécut à ce moment-là avec déjà la conscience de la gravité du moment sans toutefois rentrer dans le pathos et l'affect , mais avec un regard violemment dérangeant .Le choix de ses souvenirs portent en eux une forme d'insolence dont l'impact sur le lecteur est inattendu : comment ne pas prolonger plus loin la réflexion après une narration  faussement anecdotique telle que ci :  
Citation :

Le directeur vint en personne dans la classe pour nous expliquer le salut hitlérien .Il montra comment faire et la classe l'imita , sauf les enfants juifs qui dorénavant devraient se mettre au fond et ne pas saluer comme ça .Le directeur était gentil , l'institutrice embarrassée, si bien qu'avec un optimisme indefectible je me demandai s'il fallait prendre ce traitement d'exception comme une distinction honorifique ou une dégradation .Car enfin les grandes personnes savaient bien que notre pays avaient été envahi.Tout le monde ne pouvait pas être nazi .

En travaux manuels , les petites camarades apprirent à coler des croix gammées sur des papiers de couleurs et , les quatree à six filles juives que nous étions pouvaient coller ce qu'elles voulaient , ce qui étaient bien sympathique , sauf qu'en même temps ça ne l'était pas du tout .De temps à autres les filles aryennes venaient nous faire admirer ce qu'elles avaient fabriqué de joli. On comparait et critiquait .

Et cette petite fille au regard implacable traversera toutes les épreuves des camps , de la perte , de la douleur avec une force intérieure exceptionnelle liée à un sentiment de liberté innée : nulle trace de fuite dans la culpabilité , la croyance , et quelques autres formes d'attachement ....même sa façon d'aimer ses proches dès l'enfance se traduit par une volonté de prendre son destin en mains .

Alors pour cet être résolument libre , c'est sa vérité qu'elle expose dans ce roman autobiographique ,
celle qui n'est pas toujours du politiquement correctement ,
celle qui refuse les étiquettes ,
celle qui dénonce aussi sa culture qui réduit la femme à un être inférieur ,
celle qui se moque de" nos hommes ces héros " car c'est bien connu "les femmes et les enfants d'abord" dans le sauvetage et honneur et gloire aux valeureux guerriers ,
celle qui s'insurge contre cette nouvelle forme de tourisme dans ce qui reste des camps  par devoir de mémoire qui n'aboutit finalement qu'à nourrir certaines formes de fantasmes et salit ce qui s'est passé ,
celle qui refuse la victimisation autant que la banalisation ,
celle qui hurle de ses entrailles de petite fille le besoin de réveiller les consciences endormies ......

Par son refus de témoigner , Ruth Kruger apporte un regard vu sous un angle très personnel , porté par une plume tonique , cinglante , jubilatoire et explosive : Garez-vous lecteurs si vous recherchez le confort . Avec Ruth Kruger il faut accepter la règle du jeu qu'elle impose : que le lecteur soit impliqué , et c'est uniquement à cette condition que l'oeuvre prend tout son sens .

Chaque page de mon livre est souligné : aucun répit possible mais l'aventure est tout aussi poignante que jouissive : c'est un sacré numéro cette Ruth, insolente qui s'assume comme telle , un être libre qui ne se réfugie pas dans la culpabilité , la victimisation , la croyance ou l'amour  .....sale gosse jusqu'au bout , rebelle et explosive , intransigeante et déterminée  : chapeau bas !

Un de mes grands coups de coeur de lectrice !
Et voilà un ouvrage qui mériterait une LC  ; une seule lecture ne suffit pas d'ailleurs pour s'approprier le texte dans toute sa profondeur et tous les thèmes abordés !
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyJeu 2 Avr 2015 - 14:27

églantine a écrit:
 .....sale gosse jusqu'au bout , rebelle et explosive , intransigeante et déterminée  : chapeau bas !


Tu as vraiment trouvé les mots qu'il fallait, églantine.

Qui d'autre a envie de se confronter à Ruth Klüger?
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyJeu 2 Avr 2015 - 18:13

topocl a écrit:
églantine a écrit:
 .....sale gosse jusqu'au bout , rebelle et explosive , intransigeante et déterminée  : chapeau bas !


Tu as vraiment trouvé les mots qu'il fallait, églantine.

Qui d'autre a envie de se confronter à Ruth Klüger?
Quel commentaire, tu nous as gâté églantine ! bonjour
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MessageSujet: Re: Ruth Klüger   Ruth Klüger EmptyJeu 2 Avr 2015 - 19:43

topocl a écrit:
églantine a écrit:
 .....sale gosse jusqu'au bout , rebelle et explosive , intransigeante et déterminée  : chapeau bas !


Tu as vraiment trouvé les mots qu'il fallait, églantine.

Qui d'autre a envie de se confronter à Ruth Klüger?
Bof très frustrant de faire un commentaire d'une telle oeuvre qui nécessiterait de s'y pencher plus sérieusement .
Alors oui si un jour vous décidiez de faire une LC (intéressé GGG ?  Very Happy )  , il me semble que ça vaudrait sacrément le coup et je le relirais très motivée .
On pourrait en parler pendant des heures car les thèmes abordés sont nombreux et il est saisissant de constater qu'elle sait trouver la forme juste pour parler de sujets très complexes , très forts avec une approche très personnelle qui déroute ,  et qui induit l'implication incontournable du lecteur ne laissant aucune place à l'inertie !
Et sa force majeure se trouve dans son refus de toute forme de séduction , l'écriture est tout simplement juste , sans artifices .

Et .....en lisant ce bouquin j'ai fortement pensé à un personnage parfumé  ( j'écris volontairement "personnage" , car c'est en fait la perception que j'en ai via le virtuel et aussi bien le personnage et la personne ne coincident pas du tout  Wink  ) .
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