Philippe Le Guay

Philippe Le Guay est un réalisateur, scénariste et acteur français né le 22 octobre 1956 à Paris

Citation :

Biographie
Après des études de lettres, Philippe Le Guay est reçu à l’IDHEC l'Institut des hautes études cinématographiques en 1980. Dans cette promotion, le hasard du concours d’entrée fait se réunir Arnaud Desplechin, Pascale Ferran, Eric Rochant, Pierre Trividic et Radu Mihaileanu… Parallèlement, Philippe Le Guay est rédacteur à la revue Cinématographe où il rencontre les futurs scénaristes Jacques Fieschi et Jérôme Tonnerre.

La filmographie de Philippe Le Guay est placée sous le signe de l’éclectisme. Un film à costumes, (Les deux Fragonard, 1989) une comédie sentimentale (L’Année Juliette, 1995) un film noir qui oppose deux ouvriers dans une usine de verre (Trois huit, 2001). Le coût de la vie est une comédie chorale qui explore le comportement de plusieurs personnages avec l’argent et réunit Fabrice Luchini, Vincent Lindon et Claude Rich (2003). Puis c’est une fable sur le bonheur et son imposture avec Benoît Poelvoorde (Du jour au lendemain, 2006).

Philippe Le Guay a aussi réalisé deux films pour la télévision, Rhésus Roméo en 1993 et en 2009, V comme Vian, une biographie de l'auteur de L'Écume des jours.

En 2011, il signe une comédie sociale sur les bonnes espagnoles à Paris dans les années 60, Les femmes du 6° étage. (avec Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain, Natalia Verbeke et Carmen Maura). Ce film rencontre un grand succès populaire (plus de deux millions d'entrées).

Il vient de terminer le montage d'un nouveau film, Alceste à bicyclette, avec Fabrice Luchini et Lambert Wilson, qui doit sortir le 16 janvier 2013.
source: Wikipedia

Citation :

Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour accéder directement aux pages)

1989 : Les Deux Fragonard
1995 : Rhésus Roméo (TV)
1995 : L'Année Juliette
2001 : Trois Huit
2003 : Le Coût de la vie
2006 : Du jour au lendemain
2011 : Les Femmes du 6ème étage Pages 1
2011 : V comme Vian (TV)
2013 : Alceste à bicyclette Pages 1, 2

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Arrêté à la page 2 le 20/01/2013

Les femmes du 6e étage

Citation :

Paris, années 60. Jean-Louis Joubert, agent de change rigoureux et père de famille « coincé », découvre qu’une joyeuse cohorte de bonnes espagnoles vit... au sixième étage de son immeuble bourgeois.

Elles sont bonnes, ces espagnoles. Comprenez femmes de ménage, bien sûr, au service de bourgeois en voie d'enrichissement, dans ce gaullien début des années 60. Les femmes du 6e étage, qui se veut une fable optimiste sur fond léger de lutte des classes, est un film qu'on peut qualifier sans hésiter de sympathique et de gentil. Une comédie de moeurs qui joue de façon exclusive sur le contraste entre la vie de ces exilées, abeilles laborieuses, et celle des couples BCBG, où l'homme est agent de change, par exemple, et son épouse d'une oisiveté qui l'épuise. Beaucoup de clichés et de scènes caricaturales dans ces univers aux antipodes l'un de l'autre. Les espagnoles sont pétulantes, religieuses et parfois nostalgiques. Leurs maîtres sont fats, insipides et, à l'occasion, compréhensifs. En gros. Et puisqu'il s'agit d'une fable, un de ces bourgeois coincé (Luchini, trop sobre, c'est un comble) va remettre son existence en question au contact de ces merveilleuses ibères et tomber en amour pour l'une d'entre elles (Natalia Verbeke, lumineuse). On connait la chanson, elle est un peu laborieusement mise en musique et se dissout rapidement dans un contexte social qui en reste à une vision basique et élémentaire. Ce n'est pas désagréable, juste désuet et sans grand relief. Mais sympathique, si, si.

traversay a écrit:

Les femmes du 6e étage de Philippe Le Guay

Citation :

Paris, années 60. Jean-Louis Joubert, agent de change rigoureux et père de famille « coincé », découvre qu’une joyeuse cohorte de bonnes espagnoles vit... au sixième étage de son immeuble bourgeois.

J'ai vu hier Les femmes du 6eme etage et j'ai vraiment passé un bon moment, ça fait du bien de temps en temps. Une comédie légère et bien amenée qui bien sûr n'évite peut-être pas les caricatures mais c'est bien le but de toute comédie en même temps. Ces bonnes espagnoles sont plus vraies que natures, avec leur effusions communicatives, leur besoin de toujours s'en remettre au bon dieu et leur manie de se hêler à la fenêtre. Luchini est sobre oui pour une fois, et joue le bourgeois au grand coeur ce qui lui va plutôt bien au final. La chute est peut-être un peu longuette, j'aurais aimé moins de romantisme affiché dans les dernières scènes mais l'ensemble est à la mesure de ce que l'on attend: un moment de détente, plutôt malicieux, juste drôle et pas si bête, et qui évite aussi la grosse farce. Traversay regrette une étude sociale plus approfondie? Bah, Il ne faut pas toujours chercher des raisons complexes à tout, et surtout il ne faut pas oublier de rire. La vie est trop triste pour être prise au sérieux comme dirait quelqu'un dont j'ai oublié le nom...


Quand le changement de pâturage réjouit le veau...

Les femmes du 6ème étage

Une comédie qui séduit par l'abattage de Fabrice Luchini (brillant en ne surjouant pas) et la grâce discrète de Natalia Verbeke. La rencontre de ses femmes espagnoles ne reste pas une parenthèse hypocrite, ce qui permet aux personnages de gagner peu à peu en consistance. Certes, Philippe Le Guay, en choisissant une résolution euphorique et pleine de tendresse, prend le risque d'en faire trop...mais l'interprétation apporte suffisamment de conviction et compense les insuffisances du scénario.
On est donc face à un film agréable, même si cela ne va pas plus loin. Les personnages secondaires sont (comme souvent malheureusement) inexistants, et Le Guay reste très maladroit dès qu'il tente de se moquer d'un mode de vie.

Les Femmes du 6ème Etage

Eh bien on passe un moment agréable en compagnie des femmes du 6ème étage, tout comme Fabrice Luchini. Une comédie aimable, qui ne cherche rien d'autre que d'être une comédie. N'allez pas voir ce film si vous voulez voir une reflexion sur la société et les rapports maîtres / domestiques des années cinquantes, ce n'en est pas une. Mais si vous voulez passer un bon moment en compagnie d'excellents acteurs, c'est pour vous. On peut aussi aller au cinéma juste pour cela de temps à autre...

C'est une comédie attachante et plutôt bien faite, j'ai juste regretté la fin à l'eau de rose, quelques minutes de moins m'auraient mieux convenu. Un film léger et assez frais, un bon divertissement en somme.

Ce sera pour ce week end!

domreader a écrit:

Mais si vous voulez passer un bon moment en compagnie d'excellents acteurs, c'est pour vous. On peut aussi aller au cinéma juste pour cela de temps à autre...

C'est une comédie attachante et plutôt bien faite, j'ai juste regretté la fin à l'eau de rose, quelques minutes de moins m'auraient mieux convenu. Un film léger et assez frais, un bon divertissement en somme.

Voilà, tu as tout bien résumé et je pense la même chose à propos de la fin...

(Et ton smiley's me fait trop rire!)

Bonne séance Marko! Celui-ci tu n'auras pas à le voir deux fois je pense

Je serai bref. Une petite comédie utopique pas très fine mais plutôt distrayante. Sandrine Kiberlain très bonne en bourgeoise réac épuisée de ne rien faire de ses journées. Un type en sortant de la salle disait à sa femme que le film lui donnait l'envie d'engager une bonne espagnole... Sans commentaire!

Juste pour ceux ou celles qui ont envie de voir un film sympathique, plein de bonne humeur. Certes ça ne fera pas date dans l'histoire du cinéma, néanmoins c'est une comédie toute en fausse légèreté qui se déguste comme un verre de Rioja et quelques tapas. Grosso merdo, c'est l'histoire d'un bourgeois (incarné par le toujours excellent Lucchini) pendant les années 60 qui va réduire sa fracture sociale (et affective) en frayant avec une troupe de bonnes (dans le sens personnel de maison...) espagnoles logeant au 6eme étage (d'où le titre) de l'immeuble parisien cossu qu'il habite avec son épouse pintado-cruche (jouée par S. Kiberlain qui ne s'en sort pas trop mal pour une fois) et ses deux résidus de fausses couches d'enfants réactionnaires. Les actrices espagnoles sont formidables.

j'aime, mais ca reste bonne enfant, Luchini parfait pour ce rôle mais après, le film. Je ne me suis pas ennuyé. Juste trouvé le film un peu simple.

"Bon- enfant" s'il en faut, pourquoi pas Les femmes du 6ème?
"Un peu simple" pourrait vouloir dire que les classes sociales ici ne se sont pas mélangées si aisément? Moi je crois que c'est faux. En tout cas entre les années 60 et 2010: qui va nier la facilité d’intégration des femmes du 6e? Les scènes dites "caricaturales" dont il est question font frémir les petits-enfants de nos français de la 3ème génération d'immigrés espagnols et il me semble qu'on tient enfin là une comédie sociale plus que réussie malgré les "à peu près correct" de certains spectateurs.
Au-delà de Rioja et tapas, si le film ne s'inscrit pas dans l'histoire du cinéma, il s'inscrit néanmoins dans cette émouvante histoire d'une France pré-bobos qui confiait son ménage à des rescapés politiques issus des rangs d'une résistance à Franco, coincés entre ici et d'où je viens, et dont les petits enfants sont tout comme nous. Si Philippe Le Guay a eu une toute autre intention c'est celle-ci qui émerge.

-Alceste à bicyclette-



Avec Fabrice Luchini, Lambert Wilson, Maya Sansa...

Résumé

Citation :

Au sommet de sa carrière d’acteur, Serge Tanneur a quitté une fois pour toutes le monde du spectacle. Trop de colère, trop de lassitude. La fatigue d’un métier où tout le monde trahit tout le monde. Désormais, Serge vit en ermite dans une maison délabrée sur l’Île de Ré… Trois ans plus tard, Gauthier Valence, un acteur de télévision adulé des foules, abonné aux rôles de héros au grand cœur, débarque sur l’île. Il vient retrouver Serge pour lui proposer de jouer «Le Misanthrope» de Molière. Serge n’est-il pas devenu une pure incarnation du personnage d’Alceste ? Serge refuse tout net et confirme qu’il ne reviendra jamais sur scène. Pourtant, quelque chose en lui ne demande qu’à céder.

Sur ce pitch, Philippe le Guay s'amuse à nous livrer un numéro d'acteurs tout à fait jouissif, le principe étant bien sûr de jouer sur la mise en abyme créée par ce couple improbable, l'un cabot et ermite aimant se faire désirer (vous devinerez aisément qui) et le second prêt à tout et conciliant à l'extrême (au début du moins) pour assurer ses fins: Faire jouer le fameux Misanthrope au premier. Deux personnalités différentes, et des conceptions opposées qui font de leur duels verbaux une remise en question plus profonde de leur vision respective. L'intrusion de la belle italienne servira de révélateur même si elle casse un peu le plaisir que l'on a à suivre leurs répétitions, véritables moments de bonheur pour les amoureux du spectacle (Et qui m'ont surtout donné envie de relire Molière)

Un petite bulle de bien être où la malice, l'humour et la jubilation communicative de ces deux grands acteurs ( excellents tous les deux, sans en rajouter des tonnes) qui dépoussière à sa façon le théatre classique et nous réconcilie avec nos vagues souvenirs de collège. C'est drôle, enlevé et bien vu, Et même si celà ne se veut pas incontournable pour certains, en ces temps moroses c'est toujours bon à prendre! Et qu'elle est belle cette Ile de Ré

Aeriale a écrit:

-Alceste à bicyclette-



Avec Fabrice Luchini, Lambert Wilson, Maya Sansa...


Un petite bulle de bien être où la malice, l'humour et la jubilation communicative de ces deux grands acteurs ( excellents tous les deux, sans en rajouter des tonnes) qui dépoussière à sa façon le théatre classique et nous réconcilie avec nos vagues souvenirs de collège. C'est drôle, enlevé et bien vu, Et même si celà ne se veut pas incontournable pour certains, en ces temps moroses c'est toujours bon à prendre! Et qu'elle est belle cette Ile de Ré

Plutôt d'accord avec ce qu'écrit Aériale ci-dessus...mais grosse déception pour moi tout de même, il faut bien que je sois sincère!
Il faut dire que j'attendais beaucoup (sans doute trop) de ce film dont le sujet était le théâtre, les comédiens...C'est sans force, sans profondeur...C'est distrayant incontestablement, ça oui, avec un Lucchini plutôt sobre finalement.
Le film est léger (trop à mon goût) mais bon...ce n'est sans doute pas si facile d'aller vers un large public avec un sujet pareil.
Et je comprends mieux pourquoi dans l'émission de Taddéi consacrée à Lucchini cette semaine, l'acteur n'arrêtait pas de dire, en évoquant ce film..."Si si mais allez le voir, ce n'est pas ennuyeux, ce n'est pas que du culturel..."
Comme si Culture égalait systématiquement ennui...

Les films étant grandement financés par les chaînes télé, il faut qu'ils satisfassent un large public aux heures de grande écoute...Donc....
Celui-ci au moins est plutôt de qualité...

coline a écrit:

Aeriale a écrit:

-Alceste à bicyclette-



Avec Fabrice Luchini, Lambert Wilson, Maya Sansa...


Un petite bulle de bien être où la malice, l'humour et la jubilation communicative de ces deux grands acteurs ( excellents tous les deux, sans en rajouter des tonnes) qui dépoussière à sa façon le théatre classique et nous réconcilie avec nos vagues souvenirs de collège. C'est drôle, enlevé et bien vu, Et même si celà ne se veut pas incontournable pour certains, en ces temps moroses c'est toujours bon à prendre! Et qu'elle est belle cette Ile de Ré

Plutôt d'accord avec ce qu'écrit Aériale ci-dessus...mais grosse déception pour moi tout de même, il faut bien que je sois sincère!
Il faut dire que j'attendais beaucoup (sans doute trop) de ce film dont le sujet était le théâtre, les comédiens...C'est sans force, sans profondeur...C'est distrayant incontestablement, ça oui, avec un Lucchini plutôt sobre finalement.
Le film est léger (trop à mon goût) mais bon...ce n'est sans doute pas si facile d'aller vers un large public avec un sujet pareil.
Et je comprends mieux pourquoi dans l'émission de Taddéi consacrée à Lucchini cette semaine, l'acteur n'arrêtait pas de dire, en évoquant ce film..."Si si mais allez le voir, ce n'est pas ennuyeux, ce n'est pas que du culturel..."
Comme si Culture égalait systématiquement ennui...

Les films étant grandement financés par les chaînes télé, il faut qu'ils satisfassent un large public aux heures de grande écoute...Donc....
Celui-ci au moins est plutôt d'assez bonne qualité...

Si l'on ferme les yeux sur certains gags (surévalués au point d'être rejoués), les seconds rôles , surjoués et caricaturaux, de l'agent immobilier, du chauffeur de taxi, de la restauratrice et de sa nièce, actrice de films pornos (était-ce bien nécessaire?).
Je n'ai pas non plus vraiment cru à l'histoire d'amour.

Bref il me semble que le meilleur est au début du film, les échanges et le rapport entre les comédiens. Lambert Wilson étant lui-même caricaturé un peu, en acteur de série télévisée nulle mais à succès immense, avec son manteau blanc et ses muscles...

coline a écrit:

Plutôt d'accord avec ce qu'écrit Aériale ci-dessus...mais grosse déception pour moi tout de même, il faut bien que je sois sincère!
Il faut dire que j'attendais beaucoup (sans doute trop) de ce film dont le sujet était le théâtre, les comédiens...C'est sans force, sans profondeur..

Surtout, n'y allez pas avec ce genre d'attente! Philippe Le Guay, comme son nom l'indique, est quelqu'un qui privilégie la comédie au détriment de l'analyse plus poussée même si d'un ton badin il égrène quelques vérités (voir les femmes du 6ème etage) Cela se veut avant tout drôle, avec ce qu'il y a de bon à prendre et à laisser.

Les seconds rôles dont parle Coline sont bien sûr caricaturaux, juste là pour amener un semblant d'histoire autour des joutes verbales Luchini/ Wilson, ils ne m'ont pas dérangée outre mesure ni gâché mon plaisir. Le chauffeur de taxi ou la nièce hardeuse sont évidemment énormes, on peut y trouver quelques lourdeurs ou maladresses, mais l'ensemble est agréable si on ne demande pas une réflexion approfondie du métier d'acteur ou du rapport à l'autre.

Ceci dit c'est ce que j'ai préféré aussi (le duel entre les deux, leurs répétitions) mais...soyons indulgent et prenons le comme un divertissement (réussi pour moi) rien de plus

Alceste à Bicyclette

Je suis moi aussi plutôt déçue, comme Coline, et j'ai regardé le film avec un début d'ennui. J'ai eu l'impression d'attendre quelque chose qui ne venait pas tout au long du film.
Je crois que c'est parce que ce n'est pas vraiment une comédie et que ce n'est pas non plus un vrai film sur les acteurs et le théâtre. Encore un film qui manque de scénario et qui ne nous raconte pas grand-chose même si Lucchini et Wilson sont très bons dans leurs rôles respectifs de faux-amis ou de faux-ennemis mais de vrais cabotins.

Alors ce n'est pas un mauvais film, mais on ne paut pas dire non plus qu'il soit réussi.