Odilon Redon, prince du rêve

ah oui sérieusement Queenie Patate! je trouve que c'est la somme de tous les reste, de toutes ses recherches techniques et puis de sa créativité foisonnante -des motifs qui n'ont pas de liens entre eux et qui sont pourtant harmonieux, une richesse de couleur extraordinaire- et puis l'expression de son amour pour la nature qui est un retour à ses débuts où il peignait les paysages autour de la demeure familiale. Vraiment j'étais émue en les voyant

Theo a écrit:

ah oui sérieusement Queenie Patate! je trouve que c'est la somme de tous les reste, de toutes ses recherches techniques et puis de sa créativité foisonnante -des motifs qui n'ont pas de liens entre eux et qui sont pourtant harmonieux, une richesse de couleur extraordinaire- et puis l'expression de son amour pour la nature qui est un retour à ses débuts où il peignait les paysages autour de la demeure familiale. Vraiment j'étais émue en les voyant

Les goûts et les couleurs hein.

Et ses peintures de vases et de fleurs de Môman, ça t'a plu aussi ?

Queenie a écrit:

Theo a écrit:

ah oui sérieusement Queenie Patate! je trouve que c'est la somme de tous les reste, de toutes ses recherches techniques et puis de sa créativité foisonnante -des motifs qui n'ont pas de liens entre eux et qui sont pourtant harmonieux, une richesse de couleur extraordinaire- et puis l'expression de son amour pour la nature qui est un retour à ses débuts où il peignait les paysages autour de la demeure familiale. Vraiment j'étais émue en les voyant

Les goûts et les couleurs hein.

Et ses peintures de vases et de fleurs de Môman, ça t'a plu aussi ?

c'est ce que j'aime le moins.

huhu. Deux Patates. Ses fleurs sont sublimes.

L’invasion de la couleur…

« J’ai essayé de faire un fusain comme autrefois, c’est impossible, je n’y arrive plus. »
Odilon Redon à Maurice Fabre, 1899


« Une des œuvres les plus connues de Redon. Son fond d’or évoquant les retables de la Renaissance florentine, son bleu puissant, son profil recueilli et sa forme cellulaire, tout confère à cette huile une grande intensité spirituelle. Présentée en 1894 chez Durand-Ruel, elle impressionna par sa grande modernité. »


« Pour représenter la naissance de Vénus, Redon s’est inspiré de cette coquille, d’où elle jaillissait. L’artiste s’est attaché à représenter avec tout le velouté du pastel ses variations colorées et ses subtiles irisations. »


Botaniste éclairé par son ami Armand Clavaud, Odilon Redon écrit, à son sujet :
« Il cherchait sur les confins du monde imperceptible, cette vie intermédiaire entre l’animalité et la plante, cette fleur ou cet être, ce mystérieux élément qui est animal durant quelques heures du jour et seulement sous l’action de la lumière… »


« On peut constater dans ce dessin la résurgence des délicates planches de botanique et des herbiers d’Armand Clauvaud. Les fleurs semblent s’épanouir des rêves du dormeur, nimbant le visage paisible. La figure évoque celle d’Ophélie, présente dans de nombreuses œuvres de l’artiste. »

Redon s’est inspiré d’un poème mystique de Flaubert, la Tentation de Saint Antoine, pour réaliser plusieurs lithographies, évocations très personnelles du texte…


« La première série de tentations est celle de la luxure. La reine de Saba, suivie d’un cortège et d’un oiseau qui lui sert de guide, tente de séduire Antoine : « Si tu posais ton doigt sur mon épaule, ce serait comme une traînée de feu dans tes veines ». Mais Antoine dédaigne l’apparition, qui s’évanouit. »


« « Et toutes sortes de bêtes effroyables surgissent. » La tentation de l’absurde s’empare d’Antoine. Des visions cauchemardesques, telles que des veaux à deux têtes ou des ventres ailés mettent sa raison à l’épreuve. On imagine aisément combien la description de ces hallucinations a pu captiver Redon. »


« Un moment fort est le dialogue d’Antoine avec le Diable. Ce dernier lui montre l’infini de l’univers, insinuant le doute dans son esprit quant à l’existence de Dieu. La transcription de Redon révèle la mélancolie de ce passage. Face au drame de la condition humaine, le Diable prend ce visage triste et compatissant. »

Queenie a écrit:

Mais je les ai vus, à l'expo, et j'ai failli vomir.
(Jvous ai dit, on s'aime pas)

Ah ben oui ! Patate alors !

Queenie a écrit:

Et ses peintures de vases et de fleurs de Môman, ça t'a plu aussi ?

Ses fleurs sont magnifiques aussi...
Quand elles sont dans des vases, elles perdent un peu en beauté mais bon, je pardonne Redon... Avec de si belles plantes, je comprends qu'il ait envie d'en mettre deux ou trois à l'intérieur de chez lui.

animal a écrit:

huhu. Deux Patates. Ses fleurs sont sublimes.

Va pour Deux Patates. Je ne suis pas loin de pouvoir me faire une raclette.

Queenie a écrit:

animal a écrit:

huhu. Deux Patates. Ses fleurs sont sublimes.

Va pour Deux Patates. Je ne suis pas loin de pouvoir me faire une raclette.

T'as oublié la mienne. Là c'est bon, t'as plus qu'à aller acheter le fromage.

colimasson a écrit:

Queenie a écrit:

animal a écrit:

huhu. Deux Patates. Ses fleurs sont sublimes.

Va pour Deux Patates. Je ne suis pas loin de pouvoir me faire une raclette.

T'as oublié la mienne. Là c'est bon, t'as plus qu'à aller acheter le fromage.

Cool.
Merci les gars. Jm'en mettre en route l'appareil.

Queenie a écrit:

colimasson a écrit:

Queenie a écrit:

animal a écrit:

huhu. Deux Patates. Ses fleurs sont sublimes.

Va pour Deux Patates. Je ne suis pas loin de pouvoir me faire une raclette.

T'as oublié la mienne. Là c'est bon, t'as plus qu'à aller acheter le fromage.

Cool.
Merci les gars. Jm'en mettre en route l'appareil.

Et tu la mangeras en regardant les fleurs de Redon ! C'est un peu grâce à lui que t'as l'occase de te payer ce festin.

colimasson a écrit:

Queenie a écrit:

colimasson a écrit:

Queenie a écrit:

animal a écrit:

huhu. Deux Patates. Ses fleurs sont sublimes.

Va pour Deux Patates. Je ne suis pas loin de pouvoir me faire une raclette.

T'as oublié la mienne. Là c'est bon, t'as plus qu'à aller acheter le fromage.

Cool.
Merci les gars. Jm'en mettre en route l'appareil.

Et tu la mangeras en regardant les fleurs de Redon ! C'est un peu grâce à lui que t'as l'occase de te payer ce festin.

Hum...
En fait, non.

Les années noires…


« Les yeux baissés du haut de son coquetier, [L’œuf] illustre à merveille le talent de Redon d’aborder des thèmes métaphysiques, toujours entourés de mystère mais jamais dénués d’humour. »

Les êtres hybrides...

« On ne peut m’enlever le mérite de donner l’illusion de la vie à mes créations les plus irréelles. Toute mon originalité consiste donc à faire vivre humainement des êtres invraisemblables selon les lois du vraisemblable, en mettant, autant que possible, la logique du visible au service de l’invisible. »
Odilon Redon


« Des sirènes dotées de dards, des fleurs avec un œil, des cyclopes à la face simiesque. Autant d’évolutions possibles des espèces que Redon imagine dans son recueil de neuf lithographies, nourries des théories de Darwin et du bestiaire mythologique. »


« La passion de Redon pour l’évolution va de pair avec son intérêt pour la microbiologie. Son œuvre entier est parcouru de formes circulaires inspirées de cellules ou de spores observées au microscope, comme cette araignée mutante contenant un visage humain. »


« [Redon] est grand par son fantastique biologique. Il s’intéresse aux phénomènes d’éclosion, de germination, ce qu’aucun peintre n’avait fait avant lui. »
André Masson

Les figures mystiques…


« Dans cette huile, Pégase, seul et fougueux, incarnation de l’antique mythe solaire, terrasse un serpent qui, en tombant, sort du cadre. La palette est de feu et le carton s’embrase pour fêter cette victoire. »


« […] Redon travaille délicatement un motif cher à Gustave Moreau. S’il lui emprunte la composition d’ensemble, il adoucit le supplice, non par l’éclat de la chair du saint, mais par une floraison de couleurs qui annule toute la profondeur et absorbe le martyr dans la chaleur de la nature. »


« Ce grand pastel, aussi délicat qu’une enluminure médiévale, nous offre la vision intérieure de Bouddha. Les yeux clos, calme, il campe en bordure de l’image, et son rapport au monde est donné par l’arbre voisin et jumeau dont les branches sèches viennent se régénérer à la magnificence d’une lumière dorée habitée de fleurs printanières. Afin de donner corps à cette métempsychose, Redon joue de la fragilité de ses couleurs : les pigments s’écaillent, s’entremêlent et nulle limite ne vient entraver les éléments qui forment le monde. »


« Le corps d’Eve émerge d’un camaïeu d’ocres, comme une statue modelée dans l’argile. Sa chair se confond avec le parapet tandis que le fond semble en fusion, comme si les éléments se dissolvaient avant de se fixer. »


« Le crayon a laissé sur le papier des traces revêches qui évoquent de la roche, de l’eau, du ciel. Dans ce cahot, la main du peintre a doucement modelé une plage de calme. Le pastel se fait velours pour faire naître le désert. »