Stefan Zweig [Autriche]

Bédoulène a écrit:

J'ai "l'ivresse de la métamorphose" mais je ne l'ai pas encore lu.

je reviendrai donc plus tard

A bientôt donc sur ce fil!...

Coline a écrit:

Une nouvelle psychologique, art dans lequel excelle Stefan Zweig. Chaque geste, chaque regard, chaque frôlement, chaque silence, décrits avec subtilité, donne accès au plus profond, au plus intime des personnages et surtout à l’émotion.
L’attention est saisie dès la première ligne puis maintenue sans faillir jusqu’à la fin.
L’écriture, vibrante de passion, est celle d’un autre siècle bien sûr…Mais c’est un bonheur de retrouver son charme et sa suavité

Merci Coline! Tu as tout dit...
Le mieux est encore de le lire. Je trouve qu'il ne pêche pas trop de cet aspect un peu surrané, tant les sentiments sont subtilements décrits.
C'est un pur plaisir, je le redis, de le redécouvrir...

aériale a écrit:

Coline a écrit:

L’écriture, vibrante de passion, est celle d’un autre siècle bien sûr…Mais c’est un bonheur de retrouver son charme et sa suavité

Je trouve qu'il ne pêche pas trop de cet aspect un peu surrané, tant les sentiments sont subtilements décrits.
C'est un pur plaisir, je le redis, de le redécouvrir...

Bien sûr Aériale...Je pourrais même dire que j'ai été dans un réel bonheur à lire une langue aussi belle...

Stefan Zweig à l'honneur ce dimanche matin .
A l’occasion de la parution du Voyage dans le passé, une nouvelle de Stefan Zweig inédite en Français, Musiq’3 vous propose un portrait en musique du grand écrivain autrichien. Zweig s’est suicidé en 1942, désespéré par la tragédie du nazisme et par les ravages de la Guerre. Idéaliste et pacifiste convaincu, grand ami de Romain Rolland, de Sigmund Freud et d’Emile Verhaeren, il était aussi un grand amoureux de musique et le librettiste de Richard Strauss. il est à l'honneur ce dimanche à 11h sur Musiq'3. Une production de la Radio Suisse Romande signée Charles Sigel.
http://www.musiq3.be/rubriques/feuilleton/EM_231369

Le voyage dans le passé.

J'ai été subjuguée par ce court roman, très psychologique, où l'auteur analyse la durée des sentiments.
Comme Aériale et Coline ont décrit longuement la trame, je la passerai sous silence.
Indépendamment de la description du parcours et des ressentis de Louis, ce livre offre un très beau portrait de femme : maternelle, aimante, attentionnée.
La problématique principale est : l'amour résiste-t-il à la séparation et aux années qui passent ?
Un autre thème apparaît : la solitude. Louis, séparé de la femme qu'il aime, épouse la fille d'un négociant. Zweig ne parle nullement d'amour pour ce mariage, qui apparaît plutôt comme le seul moyen de combler un vide.
Le style m'a surtout fait penser à Balzac. Comme lui, Zweig a l'art de faire des portraits.
Un auteur à lire et relire, le temps n'ayant aucune emprise sur son oeuvre.

Eve Lyne a écrit:

Le voyage dans le passé.

J'ai été subjuguée par ce court roman, très psychologique, où l'auteur analyse la durée des sentiments.
...
Un auteur à lire et relire, le temps n'ayant aucune emprise sur son oeuvre.

Merci pour ton com Eve Lyne
Très contente que tu l'aies apprécié!

Comme tu le notes, Zweig analyse les sentiments d'une façon si subtile que son écriture passe le temps.
Un auteur dont on ne peut se lasser

PS: Merci à Swallow pour son post mais je ne l'ai malheureusement vu que maintenant

Eve Lyne a écrit:

Le voyage dans le passé.

Un auteur à lire et relire, le temps n'ayant aucune emprise sur son oeuvre.

Et un charme délicat qui lui est si particulier...

coline a écrit:

Eve Lyne a écrit:

Le voyage dans le passé.

Un auteur à lire et relire, le temps n'ayant aucune emprise sur son oeuvre.

Et un charme délicat qui lui est si particulier...

Tout à fait Coline et ça donne envie d'approfondir l'auteur car, même si le sujet pourrait ne pas plaire, l'écriture est belle.

Vingt-quatre heures de la vie d'une femme.

Une très belle écriture, la passion du jeu dans ce qu'elle a de plus excessive, deux personnages centraux : une vieille dame anglaise et le narrateur bien plus jeune, un scandale pour lancer la confidence de la vieille dame. Cela donne un roman très psychologique, avec de minutieuses descriptions des mains des joueurs de roulette. Peut-on sortir une personne de l'enfer du jeu ? Réponse en fin de roman.

Ce livre a été écrit en 1927. Pourtant il n'a pas pris une ride. C'est une histoire qu'on lit et qu'on vit tant la force des mots est forte. De par les nombreux détails, on visualise toutes les scènes.

Ce roman aborde différents thèmes : l'adultère avec une différence d'âge importante, le jeu, la reconstruction après un deuil, la vieillesse avec l'apaisement des sentiments, le monologue nécessaire pour apaiser l'âme, les ravages de la culpabilité, l'impulsivité, etc.

Un très bon moment.

Eve Lyne...sous le charme de l'écriture de Stefan Zweig...Il y a de quoi!...

coline a écrit:

Eve Lyne...sous le charme de l'écriture de Stefan Zweig...Il y a de quoi!...

Je suis complètement séduite. L'écriture est limpide. Le français est excellent. L'histoire est traitée à fond. L'analyse des différents sentiments est époustouflante.
Je suis surtout ébahie de lire un français qui date du début du siècle et est pourtant aussi contemporain.

Eve Lyne a écrit:

Je suis complètement séduite. L'écriture est limpide. Le français est excellent. L'histoire est traitée à fond. L'analyse des différents sentiments est époustouflante.
Je suis surtout ébahie de lire un français qui date du début du siècle et est pourtant aussi contemporain.

Bien résumé Eve Lyne. Un auteur incontournable!

J'ai lu récemment le célebrissime joueur d'échecs. Malgré sa très flatteuse réputation, je n'ai pas été déçu, c'est prenant, et il y a du fond. Avoir autant de substance en si peu de lignes, c'est une chose rare.

La confusion des sentiments.


Roland est un jeune étudiant rebelle à l'autorité parentale. Si son père dit blanc, lui fait noir. Décidé à suivre des études d'anglais, il fait un bref séjour à Berlin, où il hante davantage les lieux nocturnes de la vie mondaine que l'université. Pris en flagrant délit "d'égarement" par son père, il change d'université. Il est alors hébergé par un professeur de théâtre élisabéthain, à qui il voue une véritable admiration. Or, ce professeur se révèle ambivalent : il est tantôt taciturne tantôt très joyeux. De plus, il lui arrive de fuir quelques jours, sans en avertir quiconque. Quel secret cache-t-il donc ? Même le couple qu'il forme avec sa jeune femme est empreint d'une froideur excessive.

Qu'éprouve Roland pour son professeur ? Amitié, amour, transfert à l'égard d'un professeur dont on admire la compétence et l'étendue des connaissances ?

Ce roman traite de la confusion des sentiments que nous ressentons quand nous éprouvons un transfert à l'égard d'une personne que nous admirons. C'est un amour de l'esprit et non de la personne dans son entièreté.
Zweig décrit l'attirance réciproque des deux hommes, sans arrière pensée pour l'étudiant, plus perverse et douloureuse pour le professeur.
C'est l'aveu final de la part du professeur qui mettra un terme à cette relation équivoque.

Comme toujours avec Zweig, l'écriture est concise, sensible et passionnée. La passion et le secret sont les clés de lecture.

Un roman qu'on lit rapidement, avec la même émotion face à l'universalité des thèmes traités.

Il faudrait que je le relise celui-là...J'avais beaucoup aimé il y a quelques années (juste une quarantaine...pas plus... )...