Stefan Zweig [Autriche]

Ouliposuccion a écrit:

Non Animal , c'était ma première approche de Zweig.

Tu dois absolument lire autre chose pour ne pas rester sur cette impression mitgée! Je te conseille "le joueur d'echec" qui est son livre le plus abouti à mon avis, en tout cas celui que j'ai préféré.

huhu, pas lu celui-ci mais pour en avoir lu d'autres je garde l'impression mitigée. c'est justement par rapport à cette impression que je me posais la question de la première lecture ou non.

Absolument Cachemire , je ne compte pas rester sur ce sentiment de déception , je vais tenter de continuer ma découverte avec une autre oeuvre de Zweig , et je pensais effectivement au joueur d'échecs.
Je suis assez attirée aussi par sa biographie sur Magellan qui a une excellente critique.


Suite au prochain Zweig^^

Oui, il faut! Tout comme toi j'avais trouvé peu crédible ce roman Oulipo. Je n'aime pas particulièrement les récits sous forme de lettres il faut dire. Mais l'écriture de Zweig est toujours si subtile qu'elle fait passer beaucoup de choses.

Un de mes préférés est Vingt quatre heures de la vie d'une femme, peut-être parce que c'est aussi mon premier? Mais tu vas surement aimer Le joueur d'échecs...

Je vous tiendrai au courant après lecture, mais c'est un fait comme tu le soulèves Aériale que son écriture est magnifique et qu'il me parait préférable d'explorer cet auteur plutôt que d'en tirer des conclusions hâtives à la suite d'un seul roman.^^

j'ai parfois l'impression que certains livres de Zweig ont mal vieilli, l'écriture est sublime, délicieuse mais le propos est souvent un peu dépassé, c'est le cas dans La confusion des sentiments que j'ai relu dernièrement avec le sentiment d'avoir sous la main un très bel objet esthétique dont les thèmes seraient surannés... Le parfum de cannelle de la chère vieille europe serait-il en train de se fâner pour les lecteurs actuels de Zweig ? A moins que certains livres soient faits pour être lus pendant l'adolescence (je pense aussi au Loup des steppes de Hesse que j'avais tant aimé plus jeune et qui à la relecture m'a semblé bien pâle...) ?

Meme remarque que toi, Shanidar à propos de Brulant secret, trois nouvelles, clairment datées. Comme le sont la plupart des livres dits psychologiques et qui sont pour la plupart illisibles.

Je pense que pour apprécier les meilleurs d' entre eux, il faut un esprit neuf, peu encombré de lectures et de références. Meme remarque pour Le Loup des steppes, qui m' avait pourtant tellement marqué et je sais bien pourquoi. Et sans doute aussi pour Thomas Mann, mais !

Je n'ai pas de problèmes pour une relecture de Stefan Zweig, ses nouvelles me parlent toujours autant, ses biographies sont une bonne approche première d'une personnalité et " Le monde d'hier : Souvenirs d'un européen " me semble un témoignage unique de son temps.

je disais bien 'certains romans' , Maline, tout n'est évidemment pas à jeter...

Ouliposuccion a écrit:

Absolument Cachemire , je ne compte pas rester sur ce sentiment de déception , je vais tenter de continuer ma découverte avec une autre oeuvre de Zweig , et je pensais effectivement au joueur d'échecs.
Je suis assez attirée aussi par sa biographie sur Magellan qui a une excellente critique.


Suite au prochain Zweig^^

Je l'ai bien aimé aussi mais ce n'est pas la même chose, ce n'est pas une oeuvre de fiction.

shanidar a écrit:

j'ai parfois l'impression que certains livres de Zweig ont mal vieilli, l'écriture est sublime, délicieuse mais le propos est souvent un peu dépassé, c'est le cas dans La confusion des sentiments que j'ai relu dernièrement avec le sentiment d'avoir sous la main un très bel objet esthétique dont les thèmes seraient surannés... Le parfum de cannelle de la chère vieille europe serait-il en train de se fâner pour les lecteurs actuels de Zweig ? A moins que certains livres soient faits pour être lus pendant l'adolescence (je pense aussi au Loup des steppes de Hesse que j'avais tant aimé plus jeune et qui à la relecture m'a semblé bien pâle...) ?

Je suis d'accord avec toi Shanidar. Grande impression de suranné... En lisant, l'impression que Stefan Zweig est absolument étonné de ce qu'il pense nous faire découvrir, alors qu'on connaît ce dont il veut parler depuis très longtemps. Du coup, bon, c'est bien gentil, on se trouve conforté, mais ce n'est pas la révélation qu'on attendait...

La légende d'une vie

Présentation de l'éditeur :
Quatre personnages se croisent : Leonore Franck, veuve du célèbre écrivain Karl Amadeus Franck, leur fils Friedrich, Bürstein, le biographe du maître et une mystérieuse femme qui s’avère être l'amour d'enfance du grand écrivain, celle à qui il a écrit des dizaines de pièces enflammées et dédié une pièce de théâtre que tout le monde croyait jusqu'alors perdue. Or cette femme détient les lettres et le manuscrit...
Tout le génie de Zweig est de glisser du vaudeville classique à la pièce métaphysique sur la création. Depuis la mort de l’écrivain, sa veuve, ainsi que le biographe, ont maquillé la réalité. Or quand Bürstein se repent, la légende de l'écrivain s'effondre, mais pour donner naissance à la véritable histoire d'une vie et d'un amour passionné.
Légendes d'une vie est consacrée aux relations d'une famille et de l'œuvre que laisse un grand homme disparu. A-t-elle le droit de tout publier? Doit-elle censurer, couper, rectifier ?

J'ai mis un peu de temps à lire cette pièce de théâtre (je n'en avais plus l'habitude) jouée en 1919. Elle se lit pratiquement néanmoins comme une longue nouvelle. Je l'ai lue dans la traduction de Barbara Fontaine.
C'est encore et toujours un plaisir délicat de suivre la finesse des analyses psychologiques, doublées ici de critique sociale. je n'y ai rien trouvé de vieilli, tant l'art de l'auteur est grand à nous entraîner dans les méandres de son récit
Ma lecture a donc été très fractionnée , mais toujours plaisante, et j'ai admiré la justesse de la peinture des sentiments. La fin, j'allais dire finalement un peu surprenante donne à réfléchir, et c'est bien.

Magellan


4ème de couverture :

Citation :

En 1518, un Portugais exilé du nom de Magellan convainc le roi d’Espagne, Charles Quint, d’un projet fou : « Il existe un passage conduisant de l’océan Atlantique à l’océan Indien. Donnez-moi une flotte et je vous le montrerai et je ferai le tour de la terre en allant de l’est à l’ouest. » Partie en 1519, l’expédition reviendra trois ans plus tard, disloquée, victorieuse. Malgré les fausses cartes et les mutineries, le froid, la faim et les maladies, Magellan a forcé le détroit qui porte aujourd’hui son nom et vaincu le Pacifique, inconnu à l’époque. Un destin héroïque magistralement conté et réfléchi par Zweig.

J’ai, il y a quelque temps raté mon rendez-vous avec Stefan Zweig romancier ou nouvelliste ; peut-être que j’y reviendrai. C’est le biographe que j’ai voulu appréhender ; avec nettement plus de plaisir.
Stefan Zweig, dresse ici le portrait d’un homme mal connu dont le nom est associé à une découverte géographique majeure, mais plus guère usitée de nos jours surtout depuis le percement du canal de Panama.
Il met bien en lumière les rivalités diplomatiques et politiques entre l’Espagne, et le Portugal, les deux grandes puissances maritimes parties à la conquête d’un monde dont on ne savait presque rien.
Dans un style à la fois accessible, soutenu, et soigné, Stefan Zweig donne un caractère romanesque à une biographie grâce à ses qualités narratives qui jusque-là ne m’avaient guère interpellées.

Je profite de l'été pour l'instant pluvieux pour vous recommander une belle lecture de vacances : Les Grandes Vies de Stefan Sweig. Cet ouvrage regroupe les quatre biographies historiques éponymes qu'il a écrites sur Fouché, Marie-Antoinette, Marie Stuart et Magellan. Non seulement tout cela s'avère véritablement passionnant d'un point de vue historique, mais c'est de plus magnifiquement écrit ! Mention spéciale à Marie Stuart, récit dans lequel on se plonge tel un drame shakespearien.

Pour ce que ça intéresse vous trouvez ma critique sur mon blog littéraire, à l'adresse suivante : http://leslecturesdares.over-blog.com/

SCOman a écrit:

Je profite de l'été pour l'instant pluvieux pour vous recommander une belle lecture de vacances : Les Grandes Vies de Stefan Sweig. Cet ouvrage regroupe les quatre biographies historiques éponymes qu'il a écrites sur Fouché, Marie-Antoinette, Marie Stuart et Magellan. Non seulement tout cela s'avère véritablement passionnant d'un point de vue historique, mais c'est de plus magnifiquement écrit ! Mention spéciale à Marie Stuart, récit dans lequel on se plonge tel un drame shakespearien.

Pour ce que ça intéresse vous trouvez ma critique sur mon blog littéraire, à l'adresse suivante : http://leslecturesdares.over-blog.com/

Ce serait cool que ta critique soit retranscrite ici