Otto Dix [Peintre]

Cet artiste mérite un fil...
Nombreuses de ses peintures sont éparpillées dans les sujets du forum "Peinture, Photographie". Je propose qu'on les mette ici, ce sera plus confortable !

Biographie Evene :

Citation :

En 1910, Otto Dix intègre l'école d'arts de Dresde. Volontaire dans l'armée allemande lors de la Première Guerre mondiale, il est profondément affecté par cette expérience, comme en témoignent nombre de ses travaux. Il étudie ensuite à l'académie des arts de Dresde, et contribue à l'exposition 'Neue Sachlichkeit' à Berlin, en 1925. Il exprime à travers ses oeuvres sa perception du sexe et du côté sombre de la vie, en particulier la guerre, s'inspirant d'images durement réalistes. Son travail est par ailleurs très critique envers la société contemporaine, à l'instar de celui de William Blake. La montée du nazisme oblige Otto Dix à quitter son poste de professeur à l'Académie, étant considéré comme un artiste dégénéré. Il doit rejoindre la Chambre impériale des beaux-arts s'il veut continuer son travail, limité aux paysages. Il est arrêté puis relâché en 1939 pour complot contre Hitler. Capturé par les troupes françaises lors de la Seconde Guerre mondiale, il ne rentre à Dresde qu'en 1946, où il se consacre à des allégories religieuses et à des oeuvres imprégnées de souffrance, dans un style purement expressionniste. Traumatisé par les deux guerres, Otto Dix s'éteint à Singen en 1969, laissant un lourd témoignage des horreurs humaines derrière lui.

Otto Dix a fait un tableau renversant et très grand sur la Première Guerre Mondial, le fameux triptyque. Il représente ce qu'il a vu à la guerre, toute l'horreur que personne ne peut imaginer. En déduction, on remarque qu'il a été très touché et marqué par cette période de sa vie. Ce tableau est composé de 3 parties différentes. La première assez sombre est le début de l'assaut, ils partent au combat. La deuxième partie centrale est l'horreur de cette maudite guerre avec au centre un squelette qui dénonce les morts. On pense qu'il représente Jésus Christ et pour finir, la troisième partie montre des fantômes qui ramènent des blessés. Ce tableau est perçant...

Merci pour ce fil

J'aime pas tout chez Dix, mais il y a de belles découvertes à faire

Son triptyque Metropolis m'a toujours fasciné



ainsi que




Et n'oublions pas les timbres commémoratifs


1991, d'après son Autoportrait, 1922


1991, d'après le portrait de la danseuse Anita Berber, 1925

et dans ce contexte faut peut-être aussi mentionner le photographe August Sander, qui a non seulement fait un très beau portrait de Otto Dix et de sa femme



mais lui a aussi rendu hommage avec cette photo (que j'adooooore)

kenavo a écrit:

...ainsi que



[...]

mais lui a aussi rendu hommage avec cette photo (que j'adooooore)

Comme toi Kenavo, je n'aime pas tout chez lui mais certains tableaux me fascinent. Lorsque je suis tombée la première fois sur celui-ci (au Moma? je ne sais plus...) je suis restée plantée devant un bon moment. Dérangeant et en même temps il y a quelque chose de plus qui retient, un attrait pour le bizarre...?

Il parait inspiré de sa photo en tout cas, non?

si tu aimes cette peinture, voilà le livre qui va avec

je l'avais posté sur le fil avec les livres sur l'art:

kenavo a écrit:

Découverte d'une belle collection de la maison d'édition Scala:

Ateliers imaginaires
Des rencontres fictives et vraies avec des artistes: une autre façon d'écrire l'histoire de l'art


J'ai succombé pour une rencontre avec Otto Dix:



Marie Gispert, La femme à la cigarette

Citation :

Quatrième de couverture
Alors que son tableau, le Portrait de la journaliste Sylvia von Harden vient d'être acquis par le musée national d'Art moderne de Paris, Otto Dix invite son excentrique modèle Sylvia von Harden à Hemmenhofen, sur les bords du lac de Constance. À son arrivée, le peintre est absent, retenu par des problèmes de douane à Dresde, en RDA. C'est donc les personnes de l'entourage de Dix (sa femme, le charpentier-chauffeur de taxi, une élève, sa petite-fille...) qui vont recevoir Sylvia von Harden avant l'arrivée de Dix lui-même. Ces différentes rencontres sont l'occasion évoquer, au-delà de l'histoire même de ce portrait, toute la carrière du peintre depuis les années 1910, en passant par le Berlin des années 1920, son « exil intérieur » pendant la période nazie, l'après-guerre et sa difficile reconnaissance en France et en Grande-Bretagne.

kenavo a écrit:

si tu aimes cette peinture, voilà le livre qui va avec

je l'avais posté sur le fil avec les livres sur l'art:

Ah voilà!!! Merci Kena, j'étais presque sûre que tu en parlais ailleurs mais où???

J'irai voir ça très bientôt

Ouah, merci Tony pour ton explication, et vous tous pour vos contributions !

kenavo a écrit:

Son triptyque Metropolis m'a toujours fasciné

Moi aussi je l'aime beaucoup...

kenavo a écrit:

mais lui a aussi rendu hommage avec cette photo (que j'adooooore)

Pas mal du tout en effet !
Tu l'avais comme avatar à un moment non ?

Orientale a écrit:

Avez-vous vu ce site sur Otto Dix?

Merci pour ce lien !

Et ma petite contribution du jour :

colimasson a écrit:

Tu l'avais comme avatar à un moment non ?

non, j'avais posté cette photo sur le fil 'Une photo en passant' mais sinon.. pas d'avatar



Three Prostitutes on the Street, 1925

Tony a écrit:

Otto Dix a fait un tableau renversant et très grand sur la Première Guerre Mondial, le fameux triptyque. Il représente ce qu'il a vu à la guerre, toute l'horreur que personne ne peut imaginer. En déduction, on remarque qu'il a été très touché et marqué par cette période de sa vie. Ce tableau est composé de 3 parties différentes. La première assez sombre est le début de l'assaut, ils partent au combat. La deuxième partie centrale est l'horreur de cette maudite guerre avec au centre un squelette qui dénonce les morts. On pense qu'il représente Jésus Christ et pour finir, la troisième partie montre des fantômes qui ramènent des blessés. Ce tableau est perçant...

Ah oui, j'ai vu ce tableau en vrai il y a deux semaines (à la Gemäldegalerie de Dresde)... C'est très grand, mais la salle l'est aussi, on a beaucoup de recul si on le veut. Et comme il n'y avait quasiment pas un chat dans le musée...

A un moment, une religieuse s'est assise sur un siège, devant la toile. On n'avait pas le droit de photographier, mais c'était franchement tentant.

Quelques autoportraits :



A la beauté, 1922


Autoportrait au chevalet, 1926


Des portraits :



Le docteur Hans Koach, dermatologue et urologue, 1921


Portrait de Johanna Ey, 1924


Portrait de mes parents II, 1924


Les amours :


Vieux couple, 1923


Trois filles de joie, 1926


Les gens :


Le salon, 1921


Mère maquerelle, 1923


Nelly dans les fleurs, 1924


Nouveau né entre des mains, 1927


Le crime :


Scène II, le meurtre, 1922

Le peintre Otto Dix

Citation :

Marqué par la pensée de Nietzsche et par son expérience traumatique de la Première Guerre mondiale, fin observateur d'un monde "effroyable et beau", le peintre allemand Otto Dix (1891-1969) a laissé une oeuvre puissante où l'horreur la plus absolue est souvent indissociable d'une grande beauté formelle. Par ses techniques et son trait, celui qui sera professeur à l'Académie des beaux-arts de Dresde s'inscrit dans la lignée de grands maîtres comme Dürer ou Cranach. Pourtant, ses thématiques, emblématiques du mouvement de la Nouvelle Objectivité, offrent un fort contraste avec ce relatif conservatisme : éclopés, charognes et prostituées hantent ses tableaux, qui sont autant de critiques féroces de ses contemporains. La montée du nazisme va bouleverser son travail : déchu de son poste et mis au pilori comme bien d'autres pour son "art dégénéré", Dix délaisse ses thèmes de prédilection pour se tourner vers le paysage et l'iconographie religieuse, toujours avec autant d'audace.

À l'occasion de la rétrospective que lui a consacrée le Musée des beaux-arts de Montréal, l'année dernière, ce film explore la vie et l'oeuvre de ce peintre phare de l'Allemagne de Weimar. Les témoignages des ses enfants, ainsi que des extraits de ses écrits viennent compléter les analyses de collectionneurs et restaurateurs, qui témoignent de la grande modernité de cet artiste aussi dérangeant que captivant.

(Canada, Allemagne, 2011, 51mn)

profitez de l'offre ARTE+7 pour revoir ce documentaire les prochains jours: vidéo

Des propos d'Otto Dix :

Citation :

Tout bon portrait repose sur une mise en scène : le caractère de l’homme s’exprime dans son apparence extérieure ; l’extérieur est le reflet de l’intérieur ; extérieur et intérieur sont identiques. Les plus des vêtements, l’attitude de la personne, ses mains, ses oreilles informent tout de suite le peintre sur l’âme de son modèle ; souvent plus que les yeux et les oreilles.

Citation :

Comme les contraires sont proches ! Ici le solennel, là le ridicule. Pour moi, ils semblent aller de pair.