Otto Dix [Peintre]

Autoportrait.


Sans titre.

Il s'agit de deux oeuvres inconnues ou que l'on craignait définitivement perdues, et qui viennent de faire leur réapparition (cf l'article du Monde ici).

La guerre a quelque chose de bestial;la faim,les poux, la boue, ces bruits d'enfer.. Tout est vraiment différent. C'est que, voyez-vous, j'ai eu l'impression , en voyant les tableaux du passé, qu'une partie de la réalité n'a jamais été représentée, le laid. La guerre est une affaire monstrueuse, mais malgré tout quelque chose de puissant. Il ne fallait en aucun cas que je manque cela! Il faut avoir vu l'homme dans cet état déchaîné pour savoir quelque chose de l'homme.

Otto Dix, 1961, cité dans un passionnant dossier de Télérama consacré à 14-18, les artistes côté allemand.

Le marchand d'allumettes

Oh pauvre aveugle ! Le chien pisse sur lui !
Merci Pia !

Mais il a surtout l'air puissant. Il fait fuir les voyants lâches, et se moque de la pisse comme de l'abandon !

Et oui le pauvre, il se fait pisser dessus... C'est un chien très mal élevé! Ses maitres pourraient le tirer au lieu de passer avec indifférence ou avec une légère culpabilité très vite oubliée!

C'est la professionnelle canine qui parle !

J'aime beaucoup Otto Dix et j'avoue être restée très longtemps en admiration-sidération devant ce tableau à Beaubourg :



Souvenirs de la galerie des glaces à Bruxelles, 1920.

C'est très intéressant de voir la manière dont Dix envisage la République de Weimar, folle, drôle, lubrique et dangereuse, instable, outrageante et utilise la mise en abyme pour montrer la décadence d'un temps de folie(s). Regardez bien...

C'est vrai que le jeu de miroirs fonctionne très bien là !
merci Shanidar !