Biographie de l'auteur copiée sur [url=http://www.k-libre.fr ›]k-libre[/url]
Naissance à Épernay le 30 mai 1959.
Ricardo Salvador est nourri dès la 5e grâce à une prof de français comme on en fait plus, à Bobby Lapointe, Queneau, et surtout Brassens. Il en résulte un amour des mots, du style et de la forme bien plus que du fond, dont il n'a jamais pu se débarrasser malgré de multiples tentatives.
Puis il découvre le journal Pilote, Gotlib, Achille Talon, la BD et cela n'arrange pas ses affaires.
De vagues études scientifiques jusqu'au Deug de physique (il sèche alors les cours d'algèbre pour assister à des cours d'ancien français à la fac de lettres !).
Puis un concours dans une administration mollassonne pour une carrière tout aussi spongieuse qui lui va bien. Quelque soit le métier qu'il aura exercé, (sauf peut-être, explorateur, avec un casque et des chaussettes, découvrant de lointaines contrées inconnues, mais il n'y en a plus)
Ricardo Salvador croit qu'il se serait ennuyé, alors autant choisir le plus ennuyeux de tous.
Il écrit depuis toujours, des petits textes, des bricoles, des nouvelles jusqu'à ce qu'une amie lui demande de lui écrire un roman pour son anniversaire. C'était il y a quinze ans.
Depuis
Ricardo Salvador a pondu deux romans policiers : La Zygène de la Filipendule qu'il a voulu résolument déjanté et jubilatoire, et qui devrait paraître en 2011 puis Les Gens sont méchants.
Il avoue une certaine prédilection pour Tom Sharpe, Brautigan, Wodehouse, Jim Thompson, Jack Ritchie : plutôt du "second degré" et du décalé.
La Zygène de la filipenduleRicardo Salvador
Kyklos Editions
490 pages
ISBN : 9782918406181
4ème de couverture : Dans l'enceinte d un zoo en faillite voué à une reconversion en centre de loisirs, un des repreneurs chargés de fermer le site est retrouvé assassiné. Un commissaire qui souffre d'une homonymie fâcheuse avec un célèbre policier belge mène l'enquête, aidé en cela par un médecin légiste déjanté et un inspecteur aussi dévoué qu'inefficace. L'autopsie aboutit à un premier constat improbable : c'est un éléphant qui aurait fait le coup ! Ou un ours... ou peut-être bien les deux ? Mais ce n'est qu'un début, un second cadavre fait bientôt son apparition, puis un troisième... Dans cette jungle urbaine, tout le monde se retrouve dans le collimateur du commissaire : Nestor, le soigneur du zoo, son frère Pollux, bohème notoire et joueur endetté, le directeur du zoo idéaliste alcoolo, l'ambitieux sous-directeur, les membres du conseil d'administration, Joséphine, la femme de service, sorcière à ses heures, et Ginette, la caissière, qui se prépare à une nouvelle invasion teutonne... Immergé dans un univers où les plus dangereux prédateurs ne sont pas forcément ceux que l'on croit, le policier patauge et l'enquête piétine. Ajoutez à cela des vautours rigolards, un orang-outan amateur d'équations différentielles, un lama psychopathe, un tigre végétarien, un couple de dendrobates, sans oublier la fameuse « zygène », et vous obtiendrez un roman dé-zoo-pilant...
Éthologue-humoriste à ses heures perdues, sociologue à mi-temps, naturaliste-romancier à plein temps,
Ricardo Salvador pourrait aisément endosser la personnalité excentrique d'un Sherlock Holmes, se laisser guider par un instinct à la Maigret, être d'une bonne humeur constante et s'attirer la sympathie de tous par son esprit original comme un Rouletabille, ou encore dédaigner les méthodes d'enquêtes traditionnelles tel Hercule Poirot.
En résumé, il pourrait porter une casquette, fumer la pipe, s'appeler Joseph et lisser des moustaches en croc soigneusement cirées, tout en restant
Ricardo Salvador.
Auteur de romans policiers mâtinés d'un non-sens qui a du sens, d'une tendance à contrarier tous les genres, et plus particulièrement le genre policier qui se déroule invariablement sous des cieux grisâtres, au cœur d'atmosphères crépusculaires, où les commissaires sont alcooliques, amateurs d'opéra et désabusés, bref des romans où le monde court à sa perte sous l’œil torve et indifférent d'une populace fatiguée,
Ricardo Salvador leur préfère des cadavres qui s’entassent sans engendrer ni remords ni tristesse, des flics guillerets voire farceurs, et des méchants très méchants et très bêtes.
Ce que j’en pense :En ouvrant ce livre, je fais la connaissance de M. O’Maverty qui, pas de chance, va être retrouvé mort écrasé dans un zoo qu’il prévoyait de fermer pour entreprendre un chantier gigantesque et, beaucoup plus rentable. Pour un polar, cela commence normalement, n’eusse été le patronyme de la victime, mais bon…. Le commissaire chargé de l’enquête n’est autre que Maigret, Bien entendu, Jules de son prénom avec pour inspecteurs sous ses ordres : Janvier et Lucas !!! Est-ce que je lis le bon livre ???? Retour sur la couverture, c’est bien de la zygène… dont il s’agit.
OK, puisqu’il en est ainsi, tournons la page et suivons-les et faisons la connaissance de Nestor et Pollux, 2 frères jumeaux l’un gardien de ce fameux zoo et l’autre glandeur professionnel amis de Albert-Albert l’orang-outang surdoué, ce qui est tout à fait normal dans un zoo. Tiens, tiens, un animal surdoué, cela ne vous rappelle pas quelque chose qui avait la couleur verte ??? Mais si bon sang, mais c’est bien sûr…. La jument verte de Marcel Aymé !!!
Mais, revenons à O’Maverty découvert trucidé par Joséphine, femme de service martiniquaise ayant une passion totale pour le produit phare de son île : le rhum, mais attention, pas celui des touristes, le rhum agricole et qui, avec la caissière, font de la sorcellerie. Il y a bien entendu un médecin légiste qui se fond très bien dans le décor
Nous continuons les visites de courtoisie avec M. Vaudeux du cabinet O’Maverty-Vaudeux, le couple Lapaud-de-Loursse, couple de notables, les docteur Loussore et Dubois-Lanuit, vétérinaires, propriétaires d’une clinique, M. Paillepoutre administrateur de biens et expert financier, M. Jeton-Lapierre, Grand Faciliteur en Etablissement, M. Fessoni-Loiseau Haut-commissaire à la délégation consultative, M. Buboira Ministre, M. Delivray-Bongrain secrétaire d’Etat délégué aux inaugurations diverses….. Un vrai régal !!!
Tout ce petit monde veut la perte et la fermeture définitive du zoo dirigé par M. Laventure pour en faire un parc de loisirs, construire des immeubles, des routes….. Un par un, ils seront occis !! Non à la fin, nous avons le bouquet final avec 4 ou 5 morts brutales simultanées.
Quid de la zygène de la filipendule me direz-vous ????? Et bien, nous apprenons qu’il s’agit d’un papillon commun qui, se sentant en danger, émet un liquide contenant du cyanure…. Tiens, tiens, vous avez dit cyanure !!!! Et qui dit cyanure, dit poison, dit mort et…. Si c’était lui le tueur en série ???? Quoi, vous haussez les épaules, lisez et vous verrez que c’est peut-être encore plus surprenant.
Et les titre à rallonges comme les titres des films d’Audiard !!! Voici quelques exemples : « Qui meurt dimanche lundi est refroidit (dicton picard) ». « De la perte des traditions dans nos débits de boisson »…..
Je n’ai pas du tout boudé mon plaisir, j’ai ri, beaucoup souri en lisant les noms propres à voix haute. J’ai dû m’arrêter à mi-chemin pour pouvoir continuer de savourer ces jeux de mots ou maux, ces luttes de pouvoir (mais pouvoir faire quoi ???)
Le seul petit regret que j’ai c’est qu’il est un tantinet trop long, j’aurais aimé que le livre s’arrête au moment où, sans le dévoiler à personne, Maigret admet enfin ce qu’il subodore depuis longtemps…. La fin ne m’a pas emballée non plus, je l’aurais aimée moins consensuelle et plus féroce ou déjantée. Un autre petit bémol, quelques coquilles grammaticales
Ce livre fera partie de mes livres « à faire du courage ». Je souris encore en écrivant cette chronique. Merci beaucoup aux Editions Kyklos et à Partage-Lecture pour ces moments de rire