Giuseppe Arcimboldo

Très connu, mais ce n'est pas une raison pour ne pas en parler...

Biographie Beaux-Arts Magazine n°279 :

Citation :

1526 : Naissance de Giuseppe Arcimboldo dans la noblesse milanaise
1551 : Reçoit de Ferdinand de Bohême, futur empereur Ferdinand I, une commande pour la réalisation de 5 blasons peints
1562 : Appelé par le roi Maximilien II sous le règne de son père l’Empereur Ferdinand I, Arcimboldo arrive à Vienne comme portraitiste de cour. Il passe 25 ans au service de la cour impériale des Hasbourg.
1563 : Réalise l’allégorie de L’été, première d’une série de « têtes composées » qui feront son succès.
1587 : Arcimboldo obtient son congé de l’empereur Rodolphe II. Il retourne alors à Milan. Flora est l’un de ses derniers tableaux.
1591 : Rodolphe II le fait comte palatin.
1593 : Arcimboldo meurt le 11 juillet à Milan, sa ville natale.

Le juriste, 1566

« Les mosaïques d’Arcimboldo relèvent de la farce, à la fois populaire et savante, rustique et précieuse. Peinture instable où la surprise et le trouble viennent moins des éléments qui la composent que de leur somme incertaine, loufoquement allégorique. »
Beaux-Arts Magazine n°279

L’eau, 1566

« A partir des années 1510-1520, en rupture calculée, ironique parfois, avec les maîtres précédents, quelques peintres et sculpteurs poussent le raffinement esthétique jusqu’à dissocier pratique et raison, beauté et morale, création et composition. Se met alors en place une poétique de l’imprévu, du fantasque, du retournement, de l’inversion et du paradoxe. »
Beaux-Arts Magazine n°279

L’hiver, 1563

« Les têtes d’Arcimboldo sont monstrueuses parce qu’elles renvoient toutes, quelle que soit la grâce du sujet allégorique (L’été, le Printemps, Flore, l’Eau) à un malaise de substance : le grouillement. »
Roland Barthes

Flora, 1591

L’été, 1563

« Extraite du Livre de tournoi de l’Archiduc Ferdinand, cette image juxtapose avec beaucoup d’humour le futur Rodolphe II, alors âgé de 6 ans, et un géant dénommé Giovanni Bona, qui esquisse un pas de danse majestueux et grotesque à la fois. Poilu à souhait, couronne et pagne de feuilles, brandissant en manière de sceptre un arbre fraîchement déraciné, il incarne l’homme sauvage, l’exotisme dont la cour de Vienne est si friande. »
Beaux-Arts Magazine n°279

Toujours en projet pour Rodolphe II, un dessin à la plume présentant un costume de théâtre pour un cuisinier :
Et ici, la Figure allégorique de la géométrie (1585) :

“L’artiste milanais Giuseppe Arcimboldo est appelé à la cour des Habsbourg, à Vienne, par l’empereur Maximilien II, neveu de Charles Quint, en 1562. Le feu, peint en 1566, doit-il être interprété comme une allégorie du régime impérial ou de l’empereur lui-même ? Les avis divergent. Apparaît une créature mutante, dépourvue de chair et de sang, issue d’une attirance irrésistible envers tout ce qui engendre flammes, incandescences, auras dorées et lumière. »
Beaux-Arts Magazine n°279

Le bibliothécaire