Kif du jour

En me promenant tout à l' heure, à la tombée de la nuit, j' ai rencontré un blaireau...J' ai eu la chance de le voir monter d' un petit bois de chenes en trottant d' un bon pas.. Droit sur moi. A 2 mètres, pas plus, il a levé le nez et m' a vu et il s' est enfui aussitot.

Un bel animal... et en vie ! Je crois bien que c' est la première fois que j' en vois un vivant... Salut l' ami !

ici un herisson ENORME !

Pile à repasser vaincue....

mimi54 a écrit:

Pile à repasser vaincue....

J'attends le jour où tu nous diras "Pile à lire vaincue" (projet beaucoup plus ambitieux)

Ah, mais non, c'est trop déprimant, une pile à lire vaincue

Rassure toi, c'est comme le phénix! (et pareil pour le repassage!)

Kif du jour : La folie végétale provoquée par les pluies répétées et ensuite le soleil. En revenant de Toulouse, je regardais cette exubérance des feuillages et des fleurs : acacias, glycines, aubépines, boules de neige, glaieuls sauvages, pervenches... Et j' en ressens la perte anticipée.. Le printmeps, c'est pour moi la beauté fragile de l' éphémère... C' est peut etre ce que célèbrent les Japonais...?

pas grand chose, mais un tour en ville, cette petite ville de Tours, et après bientôt dix ans, bientôt neuf ans en fait, enfin je crois, dans cette après-midi ensoleillée, en remontant une rue comme une autre, quoique, et en trainant un peu plus que d'habitude (dos en compote, à moins que ce ne soit en weetabix), la rue Georget donc, en remontant sur le boulevard, ce n'est pas la partie la plus vieille de la ville, tuffeau ceci, tuffeau cela, la rue un peu large en fin de compte, le boulevard au bout, les grands arbres, les grandes maisons en face, peut-être aussi le souvenir, maintenant, d'autres villes comme La Rochelle ou Nantes qui appartiennent un peu à cet espace, cet espace donc de la largeur, et d'une indolence, ce n'est pas un quartier de commerce ou de travail en fin de compte, là dans cet espace un peu trop large, ralenti mais pour une fois à sa vitesse propre, dans cette idée de résidence, de calme établi, d'un calme qui va peut-être éviter de voir ce qu'il ne veut pas voir, donc après bientôt dix ans, soudain mais l'impression restera, est de celle qui, pièce manquante, devront rester : l'impression (ou Angers, entrevue ou le calme du trajet en train, ces arrêts clairs des petites villes) subitement du calme un peu bourgeois de la ville de province (autrement il y aurait Vichy aussi). Pourtant d'un autre côté de la ville, derrière les murs, les grandes maisons j'aurais pu sentir... mais non. Il y a la réserve, quand même, mais moins d'hostilité parce que, et avec la largeur devenue un peu trop de la rue, c'est devenu l'état premier. Et finalement c'est aussi le repli tranquille d'ailleurs, plus au sud.

je suis plus à l'aise, une préoccupation est apaisée.

...

Très bien ton texte!
J'ai habité un an rue Georget et en effet c'est très très calme, voire assoupi.

Impossible d' imaginer une ville comme Toulouse assoupie... Sauf le dimanche, au bord de la Garonne, assis dans l' herbe de la Prairie des filtres. Quand tous les agités de la semaine et les hyperactifs l' ont désertée pour aller voir ailleurs s' ils y sont.

Mais il vaut mieux etre de bonne humeur pour apprécier cet assoupissement... Il n' est qu' une trève passagère qui ressemble à un abandon. Et qui l' est, de fait. Le temps s' immobilise. Les rares passants sont des solitaires furtifs, presque honteux. Et qui rasent les murs en attendant que la journée se passe. Le mieux, c' est d' etre amoureux, la ville est belle et le temps vous appartient...

nezumi a écrit:

Très bien ton texte!
J'ai habité un an rue Georget et en effet c'est très très calme, voire assoupi.

Ce qui m'a plu ou me convient aussi dans cette révélation si on peut dire c'est que ça atténue, et enfin aussi, l'impression de froid, le côté affairé qui ressemble à un petit parisianisme, l'esbroufe mais réservée supplantée par quelque chose de plus tranquille et plus ancien, quelque qui fait partie de la ville. Une indolence peut-être.

j'essaierai à l'occasion de me renseigner sur l'histoire de ce quartier.

Aller à la chasse aux petite bestioles, les photographier et oublier tout le reste

Animal peut écrire son Tours, comme Gracq a écrit son Nantes !

Dans 7h je suis en vacances !

Revenue du travail avec quelques brins de muguet de jardin.... si je m'écoutais je passerais la journée à respirer son parfum....