Pascal Thomas

Et puis les prochains ce sont Ajami et La Pivellina, donc je devrais retrouver un cinéma davantage à mon goût.

Associés contre le crime de Pascal Thomas

Citation :

Prudence et Bélisaire Beresford ont décidé de prendre un repos bien mérité. Mais une richissime héritière russe disparaît, et Prudence ne résiste pas à l’appel du danger… Bélisaire est bien obligé de suivre sa turbulente épouse. L’enquête va les conduire sur les traces d’un mystérieux savant qui détient le secret de l’éternelle jeunesse…

Pascal Thomas chez Agatha Christie. Le terrain est balisé, pas de nécessité d'introduction, le spectateur sait où il met les pieds. Dans un divertissement bon enfant et guilleret dont l'intrigue poicière n'est qu'un prétexte pour installer une atmosphère cosy et désuète, où le whisky remplace avantageusement le Five O'Clock Tea. De la nonchalance, une mise en scène paresseuse et le couple Frot/Dussolier pimpant comme une voiture de pompiers. Associés contre le crime respecte à peine son cahier des charges, il y a de la mollesse partout, dans l'enquête criminelle (bof), dans l'interprétation des seconds rôles (mouais) et surtout dans la réalisation (argh). Poussive comme tout, cette adaptation d'Agatha qui n'a plus grand chose à voir avec l'univers de la romancière. Après tout, Thomas a bien le droit de la trahir mais il n'a pas le courage d'assumer une loufoquerie endiablée, hormis peut-être dans les dernières minutes du film, nonsensiques et proches du n'importe quoi. Ce qui est toujours mieux que le n'importe comment.

Déjà que je n'avais que très moyennement apprécié le seul que j'ai vu, le premier, je vais décidément me passer de celui-ci.

Le deuxième est le meilleur selon moi, et de loin. Et bien je ne suis pas étonnée du tout de ton commentaire Traversay, j'ai vu la bande-annonce dernièrement et elle n'annonçait rien de mieux qu'un film poussif et inconsistant. Tu confirmes ma première impression, à tel point que je n'irai probablement pas le voir.

Pas envie non plus...

Moi non plus, ça fait réchauffé.

Vous allez voir, on l'aura tous vu d'ici quelques temps, parce que je suis sûre que cela passera à la télé. Et pas qu'une fois.

Valentin Valentin

Citation :

Dans ce « fenêtres sur cour» qui se déroule dans un petit immeuble parisien, tout un monde hétéroclite gravite, s'aime, s'observe sans toujours se voir. C'est là que vit Valentin, jeune homme mélancolique, charmant, partagé entre sa maîtresse au tempérament insatiable, les trois jeunes filles du cinquième étage qui tournent autour de lui, une gardienne démonstrative et une belle chinoise dont la présence dans la maison d'en-face l'intrigue et le fait rêver.
A quoi pense-t-il ? Que dissimule-t-il ? Que cherche-t-il ?
Valentin invite tous ses voisins à sa pendaison de crémaillère, sans se douter qu'il déclenche ainsi une spirale de violences...

L'influence hitchcockienne de Fenêtre sur cour est assumée mais reste lointaine. Un meurtre est annoncé dès la première scène mais sa résolution n'est jamais vraiment un enjeu, tant Pascal Thomas suit d'étranges ballets relationnels sans choisir de ligne directrice.

Vincent Rottiers joue un Valentin loin d'être charismatique, presque absent à lui-même dans ses rêveries. Le regard des jeunes filles attentives provoque alors un constant décalage avec ce personnage insaisissable, en retrait et par moments anecdotique. Il y a toujours une forme de mystère mais le registre est celui d'une comédie douce-amère, désordonnée qui relègue l'intrigue policière en arrière-plan. Ces incertitudes permanentes permettent de maintenir un intérêt et une attention, même si des seconds rôles caricaturaux et une mise en scène paresseuse contribuent à laisser une impression mitigée, vaguement indifférente.