Édouard Vuillard [peintre]

Vivant avec sa mère qui coud jusqu’à s’en crever les yeux, Vuillard voit la femme comme la prolongation des tissus qu’elle ravaude – aucun nu dans cet œuve désexué. Bondissant de la trame où êtres et objets se résorbent, Misia lui saute aux yeux, au corps, à la gorge. Confronté à la face sauvage de la féminité, l’homme passif s’imbibe de son essence conquérante, en devient ivre, sobrement. En lui interdisant tout soulagement, Misia-la-magnétique revient en même temps tisser autour du jeune peintre un nouvel écheveau, qui l’enserre et l’étouffe. Il ne s’en libère qu’en revenant insérer dans ses canevas obsédants cette Sphinge rousse, l’énigme du vivant incarnée

Claude Arnaud, Misia Reine de Paris

Misia dans un bois, 1897-1899


Le peignoir rouge, 1898

Misia au piano, 1899

La très belle couverture d' Un cœur faible de Dostoïevski me fait découvrir ce fil !





Portrait de Lugné-Poe, 1891

Lugné-Poe est un homme de théâtre, comédien, metteur en scène et directeur (il fut l'un des premiers, je crois, à monter dans son Théâtre de l'Œuvre Ubu Roi de Jarry).

ça serait le genre qu'on oublie trop vite ?   

c'est bien que ça remonte ce fil, surtout que ce portrait est frappant.

Mme Vuillard La lecture du journal, 1898

Entre l'aplatissement de la vue et le camouflage de ce qui peut attirer l'attention on est bien avec cette vue là :


Fenêtre donnant sur les bois, 1899

animal a écrit:

Entre l'aplatissement de la vue et le camouflage de ce qui peut attirer l'attention on est bien avec cette vue là :

Ah oui je ne l'avais pas lu en premier lieu!

Les oreillons (Musée Van Gogh)

Femmes en blanc au bord de la mer, 1902

Des amis, c’est Vuillard que Marthe préfère. Elle le laisse approcher et l’autorisera même à peindre son portrait

Françoise Cloarec, L’indolente




Portrait de Marthe Bonnard