Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Michaël R. Roskam

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traversay
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MessageSujet: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptyJeu 23 Fév 2012 - 22:03

Michaël R. Roskam Roskam10

Citation :
Michaël R. Roskam est réalisateur.

Il a étudié la peinture et l’art contemporain à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles, avant d’être titulaire d’un Master d’écriture scénaristique du Binger Film Institute d’Amsterdam. Après avoir été journaliste pour le journal flamand De Morgen et rédacteur publicitaire, il a signé un scénario de court métrage, Haun, en 2002. Puis, il enchaîne avec Carlo (2004), autre court métrage qui décroche le prix du public au festival de Louvain. En 2005, il tourne le court métrage Une seule chose à faire, puis, en 2007, Today is friday, d’après l’ouvrage d’Ernest Hemingway.

Il signe son premier long métrage, Bullhead, en 2011, avec Matthias Schoenaerts. Le film a été cité à l’Oscar du meilleur film étranger, et Roskam compte parmi les «10 réalisateurs les plus prometteurs» selon le magazine Variety. Il a décroché le prix Magritte du meilleur scénario, et le prix André Cavens du meilleur film belge de l’année.

Quand vient la nuit (2014) est son deuxième long-métrage.
premiere.fr



Michaël R. Roskam 20022992

Bullhead de Michaël R. Roskam
Citation :
Jacky est issu d'une importante famille d'agriculteurs et d'engraisseurs du sud du Limbourg. A 33 ans, il apparaît comme un être renfermé et imprévisible, parfois violent… Grâce à sa collaboration avec un vétérinaire corrompu, Jacky s’est forgé une belle place dans le milieu de la mafia des hormones. Alors qu’il est en passe de conclure un marché exclusif avec le plus puissant des trafiquants d'hormones de Flandre occidentale, un agent fédéral est assassiné. C’est le branle-bas de combat parmi les policiers. Les choses se compliquent pour Jacky et tandis que l’étau se resserre autour de lui, tout son passé, et ses lourds secrets, ressurgissent…

Une certitude : s'il existait un contrôle anti-dopage pour le cinéma, Bullhead serait positif, et pas qu'un peu. Premier long-métrage d'un réalisateur et scénariste flamand incroyablement doué, le dénommé Michaël R. Roskam, cette tête de boeuf fait partie de l'ultime sélection pour l'obtention de l'Oscar du meilleur film étranger. Que les américains aient été impressionnés par cette oeuvre belge dopée aux sensations fortes et aux tourments psychologiques n'est pas étonnant. D'ici à ce qu'ils pensent à en tourner un remake dans le Middle West, il n'y a pas loin ! Parti sous les auspices d'un polar crapoteux sur le trafic d'hormones pour bovins, le film emprunte assez rapidement une autre voie, celle de la tragédie grecque en terre flamande, avec trauma d'enfance en guise de clé d'entrée. Bullhead est parfois pris entre deux feux et aurait peut-être gagné à ne pas vouloir traiter mille sujets à la fois, ceux de l'humiliation et de la trahison étaient déjà suffisants sans y ajouter une trame de thriller. En dépit de cette abondance de biens et également des seconds rôles parfois légèrement à côté de la plaque, le film impressionne par sa puissance, sa violence, ses scènes burlesques inattendues (les garagistes) et un sens de l'image époustouflant. Dans le rôle principal, Matthias Schoenaerts (bientôt chez Jacques Audiard) est tout bonnement stupéfiant, sans en faire beaucoup : sa tête (entre le de Niro de Raging Bull et Franck Ribéry, sans les cicatrices) et son corps, hypertrophié, lui confèrent une présence écrasante, d'autant que cette enveloppe impressionnante cache une fragilité dans le regard qu'il ne serait pas séant de qualifier de bovin. Une bête blessée qui traîne sa carcasse aux épaules larges et au coeur saignant dans un film crépusculaire et sordide. A donner des nausées et des palpitations si l'on a oublié ses vitamines à l'entrée du cinéma. Spectateurs, dopez-vous également avant d'assister à un tel spectacle !

Michaël R. Roskam 20019210

PS : Marko, tu as le droit de citer le Bronson de Winding Refn.


Dernière édition par LaChose le Dim 21 Déc 2014 - 13:59, édité 3 fois (Raison : transformation en fil réalisateur (bio + photo))
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MessageSujet: Re: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptyJeu 23 Fév 2012 - 23:41

traversay a écrit:
PS : Marko, tu as le droit de citer le Bronson de Winding Refn.

ça serait plutôt bon signe! A suivre ... Very Happy
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MessageSujet: Re: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptyVen 2 Mar 2012 - 21:01

traversay a écrit:
Michaël R. Roskam 20022992

Bullhead de Michaël R. Roskam
Citation :
Jacky est issu d'une importante famille d'agriculteurs et d'engraisseurs du sud du Limbourg. A 33 ans, il apparaît comme un être renfermé et imprévisible, parfois violent… Grâce à sa collaboration avec un vétérinaire corrompu, Jacky s’est forgé une belle place dans le milieu de la mafia des hormones. Alors qu’il est en passe de conclure un marché exclusif avec le plus puissant des trafiquants d'hormones de Flandre occidentale, un agent fédéral est assassiné. C’est le branle-bas de combat parmi les policiers. Les choses se compliquent pour Jacky et tandis que l’étau se resserre autour de lui, tout son passé, et ses lourds secrets, ressurgissent…

Une certitude : s'il existait un contrôle anti-dopage pour le cinéma, Bullhead serait positif, et pas qu'un peu. Premier long-métrage d'un réalisateur et scénariste flamand incroyablement doué, le dénommé Michaël R. Roskam, cette tête de boeuf fait partie de l'ultime sélection pour l'obtention de l'Oscar du meilleur film étranger. Que les américains aient été impressionnés par cette oeuvre belge dopée aux sensations fortes et aux tourments psychologiques n'est pas étonnant. D'ici à ce qu'ils pensent à en tourner un remake dans le Middle West, il n'y a pas loin ! Parti sous les auspices d'un polar crapoteux sur le trafic d'hormones pour bovins, le film emprunte assez rapidement une autre voie, celle de la tragédie grecque en terre flamande, avec trauma d'enfance en guise de clé d'entrée. Bullhead est parfois pris entre deux feux et aurait peut-être gagné à ne pas vouloir traiter mille sujets à la fois, ceux de l'humiliation et de la trahison étaient déjà suffisants sans y ajouter une trame de thriller. En dépit de cette abondance de biens et également des seconds rôles parfois légèrement à côté de la plaque, le film impressionne par sa puissance, sa violence, ses scènes burlesques inattendues (les garagistes) et un sens de l'image époustouflant. Dans le rôle principal, Matthias Schoenaerts (bientôt chez Jacques Audiard) est tout bonnement stupéfiant, sans en faire beaucoup : sa tête (entre le de Niro de Raging Bull et Franck Ribéry, sans les cicatrices) et son corps, hypertrophié, lui confèrent une présence écrasante, d'autant que cette enveloppe impressionnante cache une fragilité dans le regard qu'il ne serait pas séant de qualifier de bovin. Une bête blessée qui traîne sa carcasse aux épaules larges et au coeur saignant dans un film crépusculaire et sordide. A donner des nausées et des palpitations si l'on a oublié ses vitamines à l'entrée du cinéma. Spectateurs, dopez-vous également avant d'assister à un tel spectacle !

Michaël R. Roskam 20019210

PS : Marko, tu as le droit de citer le Bronson de Winding Refn.


Suis allé le voir en sortant du boulot, sans grande motivation voire un peu méfiant mais avec l'envie de me changer les idées. Et j'avoue que j'ai été agréablement surpris. C'est vrai que le film ne fait pas dans le léger ou dans l'inattendu visuel et que ça reste très cadré dans son genre mais ça marche bien. Et je crois que ça tient du mélange entre le thriller et le reste ou plutôt la façon dont un thriller peut montrer autre chose. Ici on retrouve des paysages agricoles de Belgique, les risques du thriller et des magouilles mais dans un monde assez simple dans lequel le budget auto, fringues et compagnie reste normal. Et puis derrière ce sont les gens, normaux dans leurs aspirations et leurs contraintes sur des ressorts simples d'hommes et de femmes et d'habitudes, de famille. Et il y a quelques effets de changements d'expression qui sont bons, et utiles, des attitudes. La baraque de service, du genre qui fait un peu peur, en plus de son "histoire" incarne bien la position de démesure, de violence protectrice et le rejet qu'il provoque est bien embobiné autour de tout ça. Difficile de dire que c'est un film qu'on pourra regarder en boucle, mais c'est un film qui se voit normalement, directement, finalement avant qu'on s'attarde à un genre ou à de trop épaisses références et ça c'est une réussite. (Et puis l'humour présent et légèrement décalé sans dénaturé le film est bien placé.... et belge ?). Je comparerais plus à du James Gray qu'à du Refn (c'est 'achement mieux que Drive ce film avec un Gosling mutant qui ne se regarde pas toute la journée dans le rétro, et ptet que la fille de service n'est pas plus cruche).

Michaël R. Roskam Rundsk10
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MessageSujet: Re: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptySam 3 Mar 2012 - 20:56

Bullhead
Michaël R. Roskam Bullhe10

Un film à la fois original et intéressant bien qu'inégal dans ses ruptures de ton. Je me suis ennuyé aux scènes mafieuses et j'ai trouvé les moments burlesques avec les garagistes aussi mal jouées, répétitives et lourdingues que dans les films de Bouli Lanners. En revanche la partie mélodramatique qui se joue entre présent et passé m'a beaucoup touchée malgré quelques artifices. La mise en scène capte très bien l'environnement social, les paysages de Flandres, le corps presque mutant de cet homme meurtri mis en parallèle avec les animaux de la ferme. Je n'ai pas pensé à Winding Refn parce que Bronson est bien plus expérimental même si on y retrouve un corps superlatif et je ne vois pas non plus le rapprochement avec James Gray (à part le thème fraternel sur fond mafieux). C'est d'ailleurs plutôt une bonne chose, comme le dit Animal, de ne pas y voir forcément de références immédiates. La montée finale est très prenante et plutôt déchirante. A l'arrivée j'ai passé un bon moment et c'est un cinéaste ambitieux et prometteur. Mais il a pas mal de maladresses qui m'ont parfois maintenu à distance (il est un peu trop long).
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MessageSujet: Re: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptySam 3 Mar 2012 - 20:59

Suite à tous vos commentaires, j'hésite de plus en plus pour savoir si je vais aller le voir.
Je sens que je vais décider ça à pile ou face. intense reflexion
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MessageSujet: Re: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptySam 3 Mar 2012 - 21:02

(c'est au moins un film efficace, et avec un côté 'je ne bave pas devant la toute puissance américaine dans mes manières').
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MessageSujet: Re: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptySam 3 Mar 2012 - 21:02

Arabella a écrit:
Suite à tous vos commentaires, j'hésite de plus en plus pour savoir si je vais aller le voir.
Je sens que je vais décider ça à pile ou face. intense reflexion

Je ne le sens pas trop pour toi mais je me trompe peut-être.
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MessageSujet: Re: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptySam 3 Mar 2012 - 21:11

c'est aussi pour ça qu'on est curieux. singe
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MessageSujet: Bullhead [Michaël R. Roskam]   Michaël R. Roskam EmptySam 3 Mar 2012 - 21:41

Pile ou face, je vous dis rire
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MessageSujet: Re: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptyDim 1 Avr 2012 - 18:14

Le DVD/Bluray est disponible depuis un moment côté belge avec les sous-titres français sous le titre original de Rundskop. On peut le trouver sur le net.
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MessageSujet: Re: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptyMar 10 Avr 2012 - 21:58

Ayé il passe dans mon cinéma jusqu'à mardi prochain. Vais aller y jeter un coup d'oeil ! Suspect
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MessageSujet: Re: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptyMer 11 Avr 2012 - 12:44

Eh bien moi je l'ai laissé passer...Je ne me suis pas senti le courage d'aller le voir... jypeurien
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MessageSujet: Re: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptyMar 10 Juil 2012 - 14:30

Bullhead (Rundskop)

Quelle claque ce film ! Une tension palpable dès le début et qui n’ira que crescendo tout au long du récit, Bullhead faisant partie de ces films qui vous prennent aux tripes pour ne plus vous lâcher, même plusieurs heures après le générique de fin. Certaines séquences donnent mal au ventre tellement tout est organique, charnel, brutal, bestial, au plus près des corps et de la sueur. Matthias Schoenaerts est d’une animalité redoutable mais bouleversante, une monstruosité qui émeut : un corps tout en muscles, en tension, bourré de testostérones mais qui ne fait pas oublier ce regard d’enfant mutilé et humilié.

Peinture d’un monde rural frustre, trafic d’hormones et enquête policière. Mais je retiens avant tout le traumatisme d’une enfance meurtrie. La scène de l’agression est d’une violence inouïe, véritable uppercut qui nous met à terre tant on imagine la douleur physique de l’instant mais également toutes les répercutions psychologiques en devenir d’une telle mutilation. Un film qui m’a totalement remuée, de fond en comble.

J’ai aimé, que dis-je, adoré ce film même s’il n’est pas parfait, loin s’en faut. Je pense notamment à certaines séquences burlesques à peu trop répétitives et cabotines, ainsi qu’à l’intrigue policière dont on se fiche un peu et qui prend heureusement de moins en moins d’importance pour laisser la place à l’intimité de Jacky. Mais qu’importe, ce film est absolument fulgurant tant il imbrique habilement de nombreux thèmes tels que celui du rabaissement, l'humiliation, la trahison, la culpabilité, la frustration sexuelle. Le sentiment amoureux n’étant pas en reste. Un film organique, frustre, à fleur de peau. Je le garde encore en moi ce film-là, autant le regard de l’enfant traumatisé que celui de l’adulte meurtri qu’il est devenu, sorte d’animal blessé devenu féroce mais dont on ne peut s’empêcher de vouloir panser les blessures. Un film teigneux, tourmenté, tout en douleur. Un grand coup de cœur !

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MessageSujet: Re: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptyMar 10 Juil 2012 - 22:27

Merci pour ton commentaire plein d'enthousiasme, sentinelle. Je suis tout à fait d'accord avec toi. bonjour

C'est vrai, l'intrigue policière passe au second plan...

Je crois qu'une grande part de l'émotion qu'on ressent dans ce film vient de la question portée en filigrane : comment aurions-nous réagi à la place de Jacky ? Brr... à partir du moment où la réponse commence à s'ébaucher, ça devient vraiment angoissant.
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MessageSujet: Re: Michaël R. Roskam   Michaël R. Roskam EmptyMar 10 Juil 2012 - 22:41

L'intrigue policière n'est pas ce qui m'a le plus intéressé dans ce film mais il met bien en évidence tous les trafics d'hormones (allant jusqu'au meurtre) et les affaires retentissantes que la Flandre a connus il y a quelques années. C'était quelque chose à l'époque !

Tu ne nous as pas donné ton commentaire, dommage Coli sourire
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