Ferlinghetti nait d'une famille d'immigrés Juifs séfarade d'origine italo-portugaise à Yonkers en 1919(New York). Il y fréquente l'école de Mount Hermon et gagne le rang d'Eagle Scout. Plus tard, il poursuit ses études à l'université de Chapel Hill en Caroline du Nord, puis devient officier dans la marine des États-Unis pendant la Seconde Guerre mondiale. Après la guerre, il obtient un diplôme de Master à l'université Columbia et un doctorat de la Sorbonne. Alors qu'il est étudiant à Paris, il rencontre Kenneth Rexroth, qui plus tard le persuade d'aller à San Francisco pour profiter de la scène littéraire croissante dans la région.
Entre 1951 et 1953 il enseigne le français, fait des critiques littéraires, et peint. En 1953,
Ferlinghetti et Peter D. Martin ouvrent une librairie, qu'ils appellent City Lights d'après un magazine de cinéma que Martin a commencé. Deux ans plus tard, après que Martin a quitté San Francisco pour se rendre à New York,
Ferlinghetti ouvre une maison d'édition spécialisée en poésie, et dont la publication la plus célèbre est Howl d'Allen Ginsberg. Pourtant, malgré l'excellence de cette œuvre, elle est confisquée et censurée par les autorités, et est le sujet d'un procès historique. Dans les années 60 et 70, il a entre autres œuvré pour la reconnaissance artistique de l'écrivain et poète Charles Bukowski.
Ferlinghetti possède une propriété dans une région assez sauvage de la Californie côtière, Big Sur (cette région a également inspiré une partie de la poésie de Jack Kerouac). Il apprécie aller dans la nature, où il peut éprouver une spiritualité libérale. Ces aspects de son caractère l'ont poussé à se créer des amitiés avec plusieurs bouddhistes américains, dont Ginsberg et Gary Snyder. Politiquement, il s'est décrit en tant qu'anarchiste moral, engagé dans sa communauté, mais il a aussi constaté que, à son avis, l'humanité n'est pas encore prête à vivre tout à fait en conformité avec l'anarchisme ; par conséquent, il préfère le genre de social-démocratie que l'on connait dans les pays scandinaves. En 2009 Lawrence
Ferlinghetti est devenu Membre Honoraire du mouvement artistique littéraire Immagine & Poesia, fondé à Turin, Italie1.
(souce: wikipédia)
Oeuvres traduites en français Amant des gares (poèmes directement écrits en français) ; Le Temps des Cerises 1990
Poète aveugle (traduit de l’américain par Marianne Costa), éd. Maëlstrom, en coédition avec Le Veilleur éditions, 2004.
Bookleg # 2: Démocratie totalitaire (traduit de l'américain par Marianne Costa), éd. Maelström, 2005.
Breeding blues/Le blues de la reproduction (traduit de l'américain et adapté par Pierre Guéry, site internet des éditions Le Mort Qui Trompe, 2006
A Coney Island of the Mind et autres poèmes (traduit de l'américain par Marianne Costa) éd. Maëlstrom, 2008.
Oeuvre dans sa globalité Pictures of the Gone World ; San Francisco: City Lights 1955
A Coney Island of the Mind ; New York: New Directions 1958
Her ; New York: New Directions 1960
Routines ; New York: New Directions 1964
An Eye on the World, Selected Poems ; MacGibbon & Kee 1967
Back Roads to Far Places ; New York: New Directions 1971
Open Eye, Open Heart ; New York: New Directions 1973
Who Are We Now? ; New York: New Directions 1976
Endless Life, Selected Poems ; New York: New Directions 1981
Over All the Obscene Boundaries,European Poems and Transitions ; New York: New Directions 1984
When I Look at Pictures ; Peregrine Smith Books 1990
A Far Rockaway of the Heart ; New York: New Directions 1997
How to Paint Sunlight ; New York: New Directions 2001
Americus Book I ; New York: New Directions 2004
Americus Book I ; New York: New Directions 2004
Poetry as Insurgent Art ; New York: New Directions 2007
Maelsröm & Le veilleur (11/09/2004)
156 (édition bilingue)
Impressions de lecture.....
D’ordinaire, je ne lis pas de poésie ; mes divers instituteurs et professeurs de français m’en ont plus que dégoutée à force de me la faire réciter par cœur le doigt sur la couture de la blouse, et à vouloir à tout prix me faire trouver ça beau alors que je n’y ai jamais rien compris.
Au détour d’une émission littéraire consacrée aux écrivais américains au sens large, j’ai aimé entendre le poète s’exprimer, et lire quelques morceaux choisis.
Ainsi, j’ai voulu aller un peu plus loin.
Ce qui frappe avant tout, c’est que
Ferlinghetti emploie une langue compréhensible, contrairement à beaucoup de poètes ; une langue simple, des mots de tous les jours.
Ce recueil, est d’abord bilingue ;
Ferlinghetti est francophone, et, a enseigné le français. La version anglaise est largement accessible.
4 parties composent ce recueil
Touriste des révolutions dans laquelle le poète d se veut engagé, crie sa révolte, et dans laquelle l’anarchiste refait surface juste après le 11 septembre. J’ai apprécié
« J’attends » et
« C’est nous idiot », et, comme un clin d’œil, un
« Notre père » revisité plus conforme à notre époque.
Migrations réelles & surréelles, où il question de voyage, au sens propre comme au sens figuré. Les poèmes se font très courts, ou très longs. La verve est déjà moins contestataire.
Un homme pétri de culture antique, et française, et qui nous le rend bien.
- Citation :
- « Acheté une bouteille de Vouvray
Et versé son bouquet
De campagne française
Dans les plaines de l’Amérique profonde
et cette fragrance
déferle sur moi
me renvoie dans un souffle
sur le flanc de cette colline pluvieuse
au bord de la Loire
Vouvray petit village
où j’avais posé mon sac à dos
et mes vingt-huit ans …… »
Allen, où le poète se fait compagnon, accompagnant ; où l’ami tient la place
La prose y fait son apparition.
Comment peindre la lumière, où le poète rend les armes, et se fait plus doux, où les poèmes deviennent des invitations au voyage ; où le poète se découvre
- Citation :
- « Je suis le poète aveugle mais pas Homère
je suis pour vous servir poète et peintre aveugle…… »
Ce sont ces mots- là qui m’ont le plus touchés, qui m’ont plus parlés.
Pourquoi ? Parce que !! En réalité, je n’en sais rien, c’est comme ça !!!
Mes ces quelques lignes qui m’ont données envie d’aller plus loin, les voici :
- Citation :
- La lumière changeante
« La lumière changeante à San Francisco
n’est en rien celle de la côte ouest
et moins encore
la lumière perlée de Paris
La lumière de San Francisco
est une lumière de mer
une lumière d’île
Et la lumière du brouillard
qui enveloppe les collines
dérivant à la lumière tombée
par-delà le Golden Gate
pour se coucher à l’aube de la ville….. »