Joseph Boyden

kalistina a écrit:

Le chemin des âmes :

Je l'avais justement en mains tout à l'heure en cherchant dans ma bibliothèque ce que j'allais lire. Ton commentaire me redonne envie de le lire, je le mets sur le haut de ma PAL.

Aaaah, voilà qui me fait plaisir, Epi!

J'ai emprunté à la bibliothèque La saison de la solitude.....

parution du poche fin mars:


Là-haut vers le nord

Je suis étonnée que personne n'en aie encore parlé !

Un petit avis donc : Là-haut vers le nord correspond tout à fait à ce que j’attends d’un livre : humanité, intelligence, sensibilité qui me laissent enchantée ! Et le dépaysement aussi, car les mêmes nouvelles situées dans un coin de Lorraine ou de Poitou auraient sans doute moins de saveur, il faut bien l’avouer !

Treize nouvelles qui donnent à voir la vie dans un territoire indien de l’Ontario. Relations entre blancs et indiens, perverties par l’alcool, la drogue, le jeu, la religion et même les fast-food… C’est le mélange quelquefois cocasse, très souvent douloureux, entre culture d’origine et culture apportée par les blancs, qui est à la base de toutes ces nouvelles. La tonalité en est plutôt sombre, car comment ne pas l’être quand on voit ces vies gâchées, celles des femmes en particulier, mais il y a toujours une lueur d’espoir, et elle vient souvent de traditions ou de croyances qui émergent là où on les croyaient disparues à jamais.

Je serais bien en peine de vous livrer mes nouvelles préférées, car elles ont toutes mes faveurs... Les personnages se retrouvent parfois d’un texte à l’autre, donnant plus de cohésion à l’ensemble, si besoin était, car même si vous n’êtes pas habituellement lecteur de nouvelles, je pense que vous pouvez aimer ce livre.

kathel a écrit:

Là-haut vers le nord

Je suis étonnée que personne n'en aie encore parlé !

Un petit avis donc : Là-haut vers le nord correspond tout à fait à ce que j’attends d’un livre : humanité, intelligence, sensibilité qui me laissent enchantée ! Et le dépaysement aussi, car les mêmes nouvelles situées dans un coin de Lorraine ou de Poitou auraient sans doute moins de saveur, il faut bien l’avouer !

Je note car j'ai beaucoup aimé Le chemin des âmes et me suis bien promis de lire d'autres romans de cet auteur.

Le chemin des âmes

Qu'ajouter à tous vos commentaires ?

Peu de choses puisque tout a été dit sur le résumé,la nature du récit très dur,la folie contre laquelle ces hommes se battent aussi,l'engagement des ces hommes dans des paysages qu'ils ne connaissent pas,le récit qui nous transporte soit dans les tranchées,soit auprès de Niska l'indienne cree et de ses souvenirs et de ceux de Bird...

Très beau livre dont l'écriture est très prenante et en même temps très fluide, un plaisir de lecture. Cela donne envie de continuer la découverte de cet écrivain.


Juste une chose : j'ai lu peu de temps avant Un long long chemin de Sebastian Barry qui raconte les engagés irlandais dans cette même guerre, sur les mêmes batailles puisqu'il s'agit aussi de la Belgique et de la Somme...Si vous avez aimé Le chemin des âmes,peut-être aimerez-vous le livre de Sebastian Barry ? Pour ma part,j'ai un peu plus préféré ce "récit irlandais" de Sebastian Barry surement moins connu que le livre de Joseph Boyden....

Merci du conseil...

Que dois-je ajouter ?
J'ai lu les trois livres de Joseph Boyden, par ordre de sortie " le chemin des âmes ", ' là -haut vers le nord " ( écrit avant le chemin des âmes, mais sorti après) et "les saisons de solitude ".

Mon préféré fut " le chemin des âmes". Pourtant la quatrième de couverture ne m'inspirait pas plus que cela, la guerre 14/18 , les indiens.
Mais quel poéte, ce Joseph Boyden!!!

Sa femme s'est lancé dans l'écriture, sous le nom d' Amanda Boyden ; En attendant Babylone.



Boyden nous entraîne dans l'univers de la guerre,pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de la guerre 1914-18.Deux jeunes indiens ,appartenant au peuple des Cree C’est la guerre, décrite dans toute son horreur, dans toute son abjection, et la vie quotidienne d’hommes devenus de la chair à canon pouilleuse imbibée dès l’aube de rhum ou de morphine, qui ne dorment plus, dont les survivants reviennent, fantômes brisés dans leur âme. y partent.Un seul en revient ,ayant laissé son "âme en chemin".
elle.L'esprit de Xavier erre entre le monde des vivants et des morts.Elle va tout faire pour enlever cette douleur qui le ronge.
Très beau roman sur l'identité.J'ai appris beaucoup de choses sur cette guerre 1914-18.Je ne savais pas que les canadiens étaient venus combattre l'ennemi pendant cette guerre.La vie du peuple Cree est évoquée dans ce livre,ce fut un réel plaisir.


Ce sont des nouvelles qui ont un fil conducteur,le peuple des Cree ,Indiens de l'Ontario.Leur vie est décrite avec leur joie ,leur peine..
Ce recueil de nouvelles a été écrit avant le Chemin des âmes.Il est sorti après ,on a l'impression qu'il est une ébauche...
Je fus déçue par ce livre par rapport au premier livre paru de cet auteur.


Les saisons de solitude :

Deux voix et deux destins s'entremêlent, Will, ancien pilote, plongé dans un coma profond, dont l'esprit nous entraîne dans sa vie passée et Annie , sa nièce , revenue pour veiller sur lui.

C'est à nouveau un splendide cantique à la mémoire d’un peuple évanescent , le peuple des Cree, que livre Joseph Boyden , ici encore , dans les paysages grandioses du Grand Nord Canadien .

Astazie a écrit:

Sa femme s'est lancé dans l'écriture, sous le nom d' Amanda Boyden ; En attendant Babylone.

son fil est ici

Je viens de finir le chemin des âmes et suis encore sous le choc. C'est un livre que ma mère m'a prêté et j'étais un peu réticente, le sujet ne m'attirant pas plus que ça.
Je pense pourtant que ce sera un des livres qui me marquera en 2012.
Son aspect historique le rend encore plus puissant et on se pose la question de connaître ce qui a poussé ces jeunes amérindiens à venir se battre en France et en Belgique. Cette cause n'était pas la leur. Pour Elijah, cette chasse le fait sombrer dans la folie, quant à son cousin Xavier, il semble être là, un peu contraint, toujours en retrait. Quelle époqpée tragique pour ces jeunes indiens, quasi clandestins dans leur pays.
La description des montées au front, de la vie dans les tranchées donne froid dans le dos.
Certains passages me ramènent dans ma prime enfance, alors que nous habitions Liévin, nous allions régulièrement à Vimy, nous promener au milieu de ces tranchées.
Si certains d'entre vous ont du mal avec le début, il faut persévérer, après, vous ne pourrez plus le lacher.

uolav a écrit:

Je viens de finir le chemin des âmes et suis encore sous le choc. C'est un livre que ma mère m'a prêté et j'étais un peu réticente, le sujet ne m'attirant pas plus que ça.
Je pense pourtant que ce sera un des livres qui me marquera en 2012.
Son aspect historique le rend encore plus puissant et on se pose la question de connaître ce qui a poussé ces jeunes .

Comme elle a bien fait d'insister!...C'est un excellent roman...
Moi non plus, le sujet ne m'emballait pas au départ mais j'avais écouté une discussion enflammée entre Bibliomane et Marko qui m'avait convaincue...Je l'ai lu et il demeure bien imprimé dans ma mémoire !

Il faudrait sans doute que je le réessaye!

coline a écrit:

kalistina a écrit:

Mon petit avis sur Le chemin des âmes :

C'est magnifiquement écrit, et magnifique, tout court. Je n'ai qu'une hâte : lire la suite lorsqu'elle sera sortie en poche.

Ce fut pour moi aussi un grand moment de lecture...

Je vais me procurer:

kenavo a écrit:

parution du poche fin mars:


Là-haut vers le nord

Au bout d'une centaine de pages...j'ai du mal à trouver la puissance évoquée par les parfumés, et surtout, je trouve beaucoup de longueurs....est-ce normal, ou bien estce moi qui ne suis pas sensible à cette écriture. Tout cela manque d'un quelque chose, que je ne définis pas encore pour me scotcher...

Dans le grand cercle du monde



C'est la chronique au fil des années d'une tribu indienne  du Canada, au XVIIe siècle. Un, puis des Jésuites sont tolérés au sein de la communauté dans l'idée de favoriser le commerce avec les Français. Aux prospères  temps de paix, succède  la guerre contre  de féroces tribus rivales. Grandeur et décadence.

Le récit est à trois voix - l'un des chefs de la communauté, sa fille adoptive enlevée à la tribu rivale dans ses jeunes années, et l'un des pères jésuites. Certains épisodes sont racontés deux, voire trois fois, avec les différents points de vue. Boyden prend son temps, comme la vie à cette époque. Son style se limite un peu trop souvent à une énumération d'actions enchaînées, qui m' a longtemps tenue  à distance.

Cela fourmille de détails et d'informations dans le récit des petites habitudes et diverses cérémonies. Au début, l'anthropologique l'emporte souvent sur le romanesque. J'imagine que c'est une mine jubilatoire pour un passionné des Indiens, et un régal. J'ai été encore plus intéressée par les éléments sur la cohabitation dans l'incommunicabilité mêlée de fascination entre Européens et Indiens, avec une mise en perspective très intéressante de leurs fois, mais aussi  de leurs compromissions et illusions respectives. Boyden, observateur attentif, éminemment documenté, échappe à tout manichéisme.

Le livre prend  son souffle dans le dernier quart, les interrogations des personnages, confrontés à la rudesse de leur destin, deviennent déchirantes.  J'ai enfin trouvé que l'émotion l'emportait sur l'informatif, on se rapproche du récit légendaire,  que j'aurais aimé connaître pendant tout le livre.

Grâce à vos commentaires sur ce fil qui m'ont orientée pour conseiller un lecteur qui flemmardise depuis des années , le voilà remis sur les rails : il adooore ! ( un fan de Jim Harrison , c'est ce qui m'a fait penser que Boyden pourrait aussi lui plaire ! ) .
Je suis contente !