Gerhard Richter [peintre]

Gerhard Richter est un artiste peintre, sculpteur et photographe allemand, né en 1932, et dont la vie et l’œuvre sont étroitement liées à l’histoire allemande du XXe siècle. Cette année, pour ses 80 ans, une rétrospective voyage de Londres (Tate Modern) à Paris (Centre Pompidou) en passant par Berlin (Neue Nationalgalerie). Qu’en dites-vous de son œuvre ? Que pensez-vous de ce peintre qui compte parmi les plus côtés sur le marché de l’art actuellement ?

Gerhard Richter est certainement un artiste très bien représenté sur le web. Sa page personnelle montre les œuvres qu’il reconnaît ; en français elle est accessible ici. (A suivre.)

Petit compte-rendu de l'exposition Gerhard Richter à Pompidou.


Il y a vraiment de tout dans son oeuvre.
Le bon point, c'est que là où certains passent leur vie à faire sans cesse la même chose, à une infime variation près (du genre : je ne mets que des points rouges alignés avec 1,5 cm d'écart depuis 20 ans, et maintenant, regardez comme ma toile est provocatrice, j'ai mis 1,6 cm d'écart entre mes points, c'est un tournant majeur dans mon oeuvre), Gerhard Richter donne dans des styles très différents.


Petit trait photographié, agrandi et projeté sur des toiles immenses.

Le "truc", c'est que ce qui est près est flou et ce qui est loin est net. Quelque chose que tout le monde a déjà remarqué (approchons notre oeil d'une reproduction dans un magazine... c'est ce qui crée la nécessité de détramer quand on scanne, mais enfin...)

La photo, c'est quelque chose qui me gêne un peu, j'ai cru comprendre que Richter photographie souvent, projette la photo sur une toile et peint.
Quel est l'apport artistique, alors ? Autant faire une belle photo. Enfin, ça m'échappe un peu.
Par exemple ceci, de loin, a l'air d'une belle photo, mais c'est une toile :

On me dira qu'il n'y a que le résultat qui compte, certes.

Il y a aussi ce qui ressemble à des installations. Des vitres.


Richter dit sans cesse qu'il n'y a rien à dire à propos de ses oeuvres, mais il y a toujours beaucoup de commentaires (certes pas toujours de lui). De façon générale, il aime bien associer deux termes antinomiques. Du genre : "hasard maîtrisé" (je cite de mémoire, que j'ai mauvaise).
Ici, l'informatique a aidé le peintre, comme il est expliqué à côté :


Toile inspirée du 11 Septembre.


Une de ses nombreuses techniques consiste à mettre plusieurs couches de peintures et à racler. Voici ce que cela peut donner (ce n'est pas moche).

Détails :


Il y a une alternance de périodes grises et de périodes où les couleurs nous sautent presque à la figure.


Plus loin, stimulés par les couleurs éclatantes, deux jeunes n'en pouvant plus se bécotent près de la fenêtre. C'est le double effet Richter.


Parfois, il va vraiment loin dans le renoncement, si je puis dire (il avait déprimé, je crois ; ça se sent).
Par exemple, il y avait un miroir, à un moment. C'était de l'art. Ca devient de la facilité, là.


Parfois je n'aime pas du tout (question de goût, bien sûr), cette série de toiles :

Ou encore :

Parfois c'est beaucoup plus flatteur pour l'oeil :

Bizarrement, il était interdit de photographier cette oeuvre, alors que pour les autres on avait le droit - la raison doit résider dans les conditions du prêt du musée américain. Quand je m'en suis rendu compte, il était trop tard. De toute manière, on trouve la reproduction un peu partout sur le net, alors qu'importe !

Les oeuvres figuratives ont généralement quelque chose de légèrement flou, de vaporeux.


Pour rester dans le figuratif, voici un grand paysage...

et un glacier :


Cette alternance de figuratif et d'abstrait (jolis émaux dans la dernière salle) est très intriguant.


On pourra dire et penser ce que l'on voudra (bien sûr), mais il y a une liberté, une absence de dogmatisme qui fait quand même du bien (il ne semble pas jeter d'anathème sur une quelconque forme d'art).


De retour dans le couloir, on voit, dehors, qu'une séance photos est en cours :

Et, en bas, on nous invite à voter :


Et c'est la fin.

Merci, eXPie, j'aime beaucoup ton reportage sur Gerhard Richter à Paris.

Les textes explicatifs à côté des tableaux me surprennent beaucoup. Il n'y en avait pas à Berlin. Mais je vais essayer de retrouver les photos que j'avais fait alors de l'expositon pour en montrer un peu l'ambiance.

J'espère le découvrir bientôt.

Copier-coller de mon intervention sur le fil parisien :

Je rejoins globalement eXPie dans son commentaire de l'exposition Richter : très intéressante, mais déconcertante, agaçante et souvent frustrante. En tout cas, l'appropriation du parcours chronologique apporte beaucoup de pistes de réflexion. On ressent vraiment la tension présente au sein de son oeuvre, comme si chaque période était à la fois le prolongement et la négation de la précédente.
J'ai aussi été marqué par cette apparente contradiction entre une théorie omniprésente (beaucoup de commentaires sur la plupart des toiles accrochées, plusieurs centaines de pages de textes disponibles en librairie) et sa volonté de "briser" toute réflexion dans sa démarche.

Maline a écrit:

Merci, eXPie, j'aime beaucoup ton reportage sur Gerhard Richter à Paris.

Les textes explicatifs à côté des tableaux me surprennent beaucoup. Il n'y en avait pas à Berlin. Mais je vais essayer de retrouver les photos que j'avais fait alors de l'expositon pour en montrer un peu l'ambiance.

Peut-être les organisateurs pensent-ils que les Français, connaissant sans doute moins Richter que les Allemands avaient besoin d'explications...
Mais c'était curieux, cette juxtaposition de la volonté de Richter de ne pas trop parler de son oeuvre avec des analyses parfois un peu typiques d'un certain art contemporain, disons.

Les grandes fenêtres donnant sur Paris, entre certains grands tableaux, donnait un effet pas inintéressant : on pouvait presque penser qu'il y avait une oeuvre entre ces tableaux.

Je me rends compte que je n'ai pas photographié (c'était dans les première salles, je pensais qu'on n'avait pas le droit de photographier) les grandes toiles représentant des nuages...


ainsi qu'une mer dominée par un ciel tellement plein de nuages qu'il semblait qu'il y avait une autre mer agitée et sombre...

Peut-être était-ce cette version, je ne sais plus :


Sans doute l'aspect du hasard des formes l'a-t-il particulièrement intéressé.

Exposition rigolote (il va finir par adorer ça eXPie !) et intéressante.



Peut-on vraiment regarder ces peintures sans les associer à un discours... en tout cas la phase simple d'aspect photographique lisse et flouté offre un beau mélange des genres entre une image très douce et un contenu plus complexe. Un effet renforcé par les tendances monochromatiques qui adoucissent les contrastes tout en dissociant du quotidien pour approcher d'un côté historique ou référentiel.




Les œuvres plus abstraites surtout celles qui sont des couches de peintures raclées ? rendent visibles (influence des légendes de l'expo très probable) l'absence de motif choisi (figuratif) et une stratification qui implique la présence à l'œil du temps. Qu'on ait pensé appeler en la voyant une peinture "portière de stock car après la course" n'y change d'ailleurs rien. L'apparence bien que lisse laisse voir une succession de couches de peintures de couleurs souvent vives et éloignées selon un mouvement continu, très bête mais qu'on peut regarder.



Des variantes proposent aussi la mise en œuvre de teintes grises plus harmonieuses...



La grande trace jaune sur fond rouge est relativement explicite, représentée de façon absolument lisse (en face un gris uniforme texturé façon crépi) on voit en trois couleurs trois (ou quatre suivant comment on compte...) : une couche de rouge sur une surface qui présente des aspérités (rouille, grosse sous-couche, gouttes ... ) une phase d'usure qui souligne les irrégularités en bleu très sombre et le jaune par dessus au travers lequel on devine la même, encore, usure de la couche rouge.

La fluidité de la surface et l'éclat des couleurs vient aussi du fait que la surface utilisée pour plusieurs de ces exercices est de l'alu qui apparait parfois furtivement derrière la peinture. Obtenu différemment la ressemblance est frappante avec les plus petits formats (dans l'ensemble ça prend de la place) de la fin qui sont sous verre ou plexi (dernière photo bariolée du message d'eXPie).

Entre les deux des séries qui vont du motif paysage initial "embrumé" au motif brouillé jusqu'à l'excès. La série forme un tout, et un tout qui ressemble au reste de ce qu'on voit. Mais que voit on dans cette abstraction explicite, dans quel cheminement essaye-t-elle de nous embarquer ? La non séparation, l'absence de rejet du figuratif par les portraits ou paysages (et le reste) renforce l'idée qu'on peut chercher quelque chose... une interrogation explicite de l'intégration de l'image dans notre petit monde ? une interrogation de ce qui constitue une image à part entière, quelque chose qui se regarde plus spécialement, de l'art ? Ptet ben que oui, ptet ben que non se dit-on tant il est assez difficile de se prendre au jeu de cet ensemble aussi mécanique que métallique, d'aller saisir quelque chose du courant de pensée (n références à Duchamp).

Anecdote à la con. La grosse bagnole de coupure de presse du début appelée Ferrari est bien une Corvette (je me disais aussi), une erreur de flou de l'original semble-t-il (clic)



Plus sérieusement la discrétion quasi anecdotique de la part de texte de l'article, agrandie elle aussi, sur ce grand format (2m de large ?) est surprenante.

Interrogation, parfois scepticisme plus que stupéfaction ou émerveillement (manque un truc mais on n'est peut-être pas ou plus sensés le chercher ?) mais c'est une expérience qui se tient dans son genre...

Marko a écrit:

J'espère le découvrir bientôt.

Si tu as besoin de guide : je suis partante et si eXPie veut venir jouer tu devrais passer un bon moment!

Bon trève de plaisanteries, je dois repasser plus tard (mais pas ce soir) pour étoffer mon commentaire!

Ce peintre, empli de contradictions, ne peut laisser indifférent. Parfois on se sent devant le degré zéro de l'art (certaines toiles m'ont laissé décontenancée) et parfois nous sommes transportés dans une autre dimension. Je suis ressortie avec plein de questions et finalement avec une envie d'en savoir plus sur cet acharné de l'art. Son travail et son énergie sont véritablement impressionnants. [copié-collé de "vadrouille à Paris"

"Je n’obéis à aucune intention, à aucun système, à aucune tendance ; je n’ai ni programme, ni style, ni prétention. J’aime l’incertitude, l’infini et l’insécurité permanente." Gerhard Richter

Cette réflexion peut crisper un peu au début , mais après, je trouve qu'elle montre une approche minimale devant l’art à laquelle je suis sensible : il fait semblant de partir de rien pour créer.
Certaines toiles resteront à jamais une énigme pour moi et à chaque fois, je me sens révoltée tellement je les trouve dénuées d’intérêt, pourtant, je suis sûre qu’elles ont dû l’aider à travers un travail répétitif et acharné à franchir une étape qui lui était nécessaire pour produire d’autres œuvres.











Mais le plus fascinant chez lui est qu’il puisse passer de ce tâtonnement à des tableaux abstraits aux couleurs acidulées qui sont un vrai régal pour l’œil et aux figures géométriques qui ne cessent de m' interpeller :



Est-ce des pattes de sauterelles ? Des tiges de bambous (encore un coup du Panda ) ? Des esquisses de tiges ? Après tout quelle importance, l’essentiel est de laisser son imagination vagabonder …
Est-ce un hasard tous ces gris ? Je ne le sais …

Allez d'autres toiles pour le plaisir :


Géométrie chamarée



Cette toile me fait penser aux règles dont les images bougent quand on les penche ..



Devenir mère


Vie précaire

J'ai vu qu'il est exposé au Louvre aussi, essentiellement, des dessins.
Si j'ai l'occasion, je passerai.
Mais ce n'est pas une priorité.

Quelques impressions après la découverte de cette exposition magnifique.



Je ne connaissais pas Gerhard Richter et l'immersion dans cette oeuvre si vaste et si riche a d'abord été un choc pour moi. Sentiment de grande pureté, de beauté immédiate (à une époque où l'art contemporain peut souvent repousser même si les nouveaux créateurs renouent peu à peu avec le spectateur comme en musique ou dans les autres arts).

Un sentiment de foisonnement disparate vite effacé devant l'évidence d'une continuité, de points de convergence, d'une unité splendide dans ce qui m'est apparu comme un auto-portrait de ce peintre à travers le temps. Temps biographique, temps historique, temps artistique. Cette rétrospective est un voyage dans l'esprit de Gerhard Richter où on part à la rencontre de ses proches, de ses influences, de ses états d'âme, du contexte dans lequel il évolue, de ses peurs, de ses rêves.

Des échos à la grande tradition, des clins d'oeil, un acte de foi qui revendique la puissance de la peinture alors que tout semble avoir été dit et que la mort de la figuration ou de toute forme de représentation a été décrétée et clamée haut et fort par ses prédécesseurs (à commencer par Duchamp). On y retrouve des vanités, des natures mortes, des paysages romantiques ou naturalistes, des toiles abstraites musicales... Déjà vu et jamais vu, renouvellement, métamorphose, confusion.

L'obsession explicite des surfaces, des reflets, du flou, des strates à la manière d'un palimpseste, de l'évanescence souvent mélancolique de la vie et des êtres. Richter romantique qui peut devenir Richter réaliste, abstrait, cartésien ou poète. Homme du XXIe siècle qui contient en lui la synthèse de tous les siècles avant lui. Le rêve et la beauté pour répondre au cauchemar, à l'horreur de la guerre, de la mort, de la souffrance.

Beaucoup d'émotion devant la sérénité d'un triptyque hyperréaliste montrant simplement des nuages, le visage qui se dérobe de sa fille, la silhouette d'une morte (référence à la bande à Baader), une maternité fragile, des photos devenues peintures qui fondent ou qui s'effacent devant le regard qui les contemple.

Des toiles abstraites qui agrandissent des motifs (une palette de peinture) ou diffractent sa lumière, décomposent son spectre coloré, fragmentent l'image. Autre manière de revisiter sa mémoire, de la transmuter en un autre langage, une autre représentation. Toujours avec une volonté de créer de la beauté. Sa série de petites toiles abstraites est d'une limpidité et d'une pureté de couleurs vraiment bouleversantes. Les grandes toiles en hommage à John Cage complètement hypnotiques. On a souvent l'impression de regarder ces images comme si elles étaient des reflets a la surface d'un miroir. Lequel miroir serait parfois fêlé ou brisé. Même sensation avec ces sculptures de verre qui jouent avec le spectateur et l'espace, qui laissent deviner leur reflet, une silhouette, un passage éphémère.



C'est réconfortant et inquiétant, mystérieux et familier, toujours hiératique et majestueux.

Un très grand artiste qui me touche énormément et dont on pourrait disserter à l'infini même s'il dit ne pas avoir de message. Ce qui est probablement vrai puisqu'il se contente finalement de parler de lui, d'exprimer ce qu'il est et ce qu'il ressent. De fait tout a de l'intérêt puique tout se révèle une des multiples facettes de ce créateur caméléon qui a une technique et une force d'expression sidérantes. Dire que je ne le connaissais pas et qu'il est si grand!

Marko a écrit:

Quelques impressions après la découverte de cette exposition magnifique.



Dire que je ne le connaissais pas et qu'il est si grand!

J'aime beaucoup ce rendu presque photographique....
J'ai entendu quelques minutes de reportage sur ce peintre, peintre vivant parmi les plus cotés et assez méconnu pourtant.

Gerhard Richter Painting de Corinna Belz



Ce film récemment sorti en salles à l'occasion de la rétrospective de Beaubourg est aussi disponible en DVD.

Comme le titre l'indique ce documentaire montre Richter en train de créer en 2009 des toiles abstraites en compagnie de ses 2 assistants qui préparent et filtrent les couleurs. Il n'y aura aucune analyse de fond ou de biographie ébauchée (autre que l'observation de quelques photographies familiales et l'évocation elliptique d'un passé historique douloureux). Quelques échappées nous montrent un Richter intimidé par la pression médiatique au cours d'expositions importantes et qui préfère "s'éclater" dans son atelier loin des regards (la caméra le mettant d'ailleurs dans l'embarras dans son geste créatif). Cet homme de 80 ans, discret et mal à l'aise lorsqu'il est questionné sur le sens de son travail (il dira essentiellement qu'il cherche quelque chose de "beau"), contraste avec ce jeune artiste en vogue dans les années 60 que nous révèlent des images d'archives et qui semble avoir bien plus d'assurance et de convictions théoriques affirmées. Il nous dit par exemple:

C'est très difficile voire oiseux de parler de la peinture. On ne peut rendre par les mots que ce qu'on appréhende par les mots avec les capacités du langage. La peinture n'a rien à voir avec ça. ça vaut pour la question stéréotypée: " Quelles étaient vos intentions?". On n'a pas une pensée en tête. La peinture est une autre forme de pensée. Au demeurant, ce qui m'intéresse en terme de contenu et de style c'est précisément ce que je ne comprends pas. ça vaut pour chaque tableau. Pour moi un tableau est mauvais quand je le comprends.

Le principal intérêt de ce film consiste donc à regarder ses toiles se transformer progressivement sous l'effet de racloirs en plexiglas qui estompent, mélangent, révèlent par glissements des strates de couleurs sous-jacentes. Art du palimpseste dont il cherche les formes et l'harmonie de couleurs les plus parfaites possibles. Selon quels critères? Impossible à traduire par les mots mais il sait quand il peut s'arrêter, ne pas repasser une couche de peinture (comme ce tableau noir qui deviendra finalement quasiment blanc avec quelques stries), accepter ce que la veille il s'apprêtait à rejeter.

A revoir dans quelques années quand il sera devenu une légende comme Pollock, Bacon et tant d'autres qu'on peut voir au travail dans des documentaires similaires.




Extrait:

Mis en vedette au Louvre aussi, je suis passée regarder ses aquarelles et ses dessins. J'avoue avoir craqué sur les premières, à base d'encre noire et qui rappellent l'art Asiatique, toujours curieux de laisser le naturel s'exprimer dans les coulures, les tâches, les formes non contrôlées, etc...
C'était comme l'expression d'une essence.

En revanche, sur les dessins, rien à faire, je suis déçue. Rien de cassant. Sauf peut-être cette femme nue allongée, dont le livre est perpendiculaire au corps et positionné au premier plan. Bien sûr que je me suis reconnue, bien sûr qu'il y a un rapport intime entre cette nudité et l'ouvrage.

Quelques dessins de mères serrant leurs enfants. D'autres sur la géométrie, certains évoquant nettement Kandinsky ou Pollock.

Une expo dont on peut se passer à mon avis.

A défaut de commentaires, quelques photos
L'un de mes préférés



Et je n'étais pas seule