Gerhard Richter [peintre]

Marko a écrit:

C'est bien de faire de l'espace d'exposition lui-même une composante de l’œuvre. Toutes ces variations témoignent de cette vitalité d'un art mutant qui emprunte au passé (la tradition), dialogue avec lui, le prolonge en faisant le portrait d'un artiste du XXIe siècle. Le spectateur se reflète dans les miroirs ou les vitres qui jalonnent le parcours. Les toiles se superposent ou s'opposent. Une même toile est reprise sous d'autres formes comme celles que tu montres, Igor, avec les arbres. Ces traits horizontaux colorés comme du papier peint derrière les nuages sont eux-mêmes le spectre provenant du tableau représentant une palette de peinture... C'est ce qui m'a plu dans cette exposition. Sa multiplicité des formes qui n'est pas bordélique ou gratuite mais un jeu de correspondances et le reflet de cet artiste composite. C'est formidablement riche de renouvellement et de mutations. Et c'est en même temps autobiographique.

Je suis entièrement d'accord, l'espace, la lumière, l’accrochage, la scénographie sont des composantes essentielles qui vont dialoguer avec l'objet exposé.

Difficile d'exprimer ou d'argumenter un ressenti, mais j'aime bien revisiter et expérimenter après une telle visite.

Le fil de cet artiste est bien rempli ! Merci pour vos contributions qui me permettent d'infiltrer un peu cette exposition, suite à ma lecture du guide de Beaux-Arts Magazine.

Gerhard Richter ne me bouleverse pas autant que la plupart d'entre vous. Ses oeuvres sont très variées (peut-être trop dispersées ?) et si certaines m'emballent vraiment, comme ses photographies floutées, ses paysages, ses natures mortes, j'aime beaucoup moins ses toiles abstraites.



Un petit commentaire sur le magazine de l'expo ?


Les invétérés du groupe Sonic Youth connaissent certainement Gerhard Richter à leur insu : la couverture de l’album phare du groupe, Daydream Nation, n’est rien d’autre que sa célèbre Bougie. Beaux-Arts Magazine permettra de découvrir d’autres œuvres de l’artiste plasticien grâce à sa rétrospective de l’exposition au Centre Pompidou.

Le contenu des informations est ténu, à l’image du manque de prolixité de l’artiste. On apprendra peu de choses sur sa personnalité ou sur sa vie privée, pour se concentrer essentiellement sur son parcours artistique (études aux Beaux-Arts de Dresde, passage par le pop-art, abstraction), sur ses thèmes de prédilection (nuances géométriques, paysages, peinture de l’histoire contemporaine, portraits…) et sur la grande originalité des techniques mises au point (floutage, raclage, mathématisation…).
En peu de pages, on balaye la diversité des œuvres de Richter. Le temps de l’aperçu d’une époque, et on passe à la suivante.

Ce hors-série de Beaux-Arts permet au visiteur de l’exposition de revoir avec plaisir les œuvres les plus marquantes du parcours de l’artiste. A celui qui n’a pas visité l’exposition, les informations sembleront en revanche vraiment légères, mais suscitent suffisamment l’intérêt pour donner envie de connaître davantage l’œuvre de Gerhard Richter.
Beaux-Arts Magazine nous lance des pistes de recherche. Au lecteur de s’en emparer et d’approfondir ou non sa connaissance de l’une des nombreuses facettes de l’artiste qui nous sont présentées.

Des photos de Gerhard Richter :


Vers 1950



En 1974, travaillant à un tableau de la série "Couleurs"


Dans la série "Fleurs" (que j'apprécie beaucoup) :


Tulipes, 1995



Des paysages fascinants :


Marine (nuageux), 1969



Nuage, 1970

colimasson a écrit:

Ses oeuvres sont très variées (peut-être trop dispersées ?) et si certaines m'emballent vraiment, comme ses photographies floutées, ses paysages, ses natures mortes, j'aime beaucoup moins ses toiles abstraites.

C'est un des dommages de la reproduction (qui s'applique différemment dans d'autres cas, je pense à Kandinsky ou de Staël, ou Max Ernst par exemple) c'est qu'il y a perte d'une partie du relief et de la dynamique qui est particulière avec les peintures raclées sur des plaques d'alu pour lesquelles la luminosité et la réflexion de la lumière jouent forcément un rôle, surtout qu'on bouge quand on voit une peinture. (ce qui ne veut pas dire qu'on saute forcément au plafond d'éblouissement, mais dans notre ère de tôles peintes je ne pense pas qu'on échappe à une manière de voir sur ces supports, autrement on retrouve ce principe avec la très longue coulée de peinture... rouge ?).

colimasson a écrit:

Le contenu des informations est ténu, à l’image du manque de prolixité de l’artiste.

L'a pourtant l'air bavard en plaquettes explicatives et en textes en fin de compte, ça me fait me poser la question de la possibilité de trouver en ligne un texte ou article pas trop court ?

(et j'aime bien moi aussi les arrangements d'Igor que je trouve tout à fait pertinents pour ces palettes de couleurs par rapport au reste).

animal a écrit:

C'est un des dommages de la reproduction (qui s'applique différemment dans d'autres cas, je pense à Kandinsky ou de Staël, ou Max Ernst par exemple) c'est qu'il y a perte d'une partie du relief et de la dynamique qui est particulière avec les peintures raclées sur des plaques d'alu pour lesquelles la luminosité et la réflexion de la lumière jouent forcément un rôle, surtout qu'on bouge quand on voit une peinture.

Pour le coup, dommage, je ne peux pas pallier à ce manque à moins de me pointer à l'exposition. Mais d'accord, je ne pensais pas que le relief intervenait autant dans ses toiles abstraites.

animal a écrit:

L'a pourtant l'air bavard en plaquettes explicatives et en textes en fin de compte, ça me fait me poser la question de la possibilité de trouver en ligne un texte ou article pas trop court ?

Alors c'est peut-être un défaut du magazine qui donne l'impression que Gerhard Richter ne s'est pas beaucoup exprimé sur lui-même et sur son oeuvre (mais surtout sur sa vie personnelle, en fait). J'ai connu des rétrospectives d'expo du même magazine beaucoup plus denses.

Je continue ma visite cette l'expo rétrospective et j'avoue que ma mémoire se brouille, je ne distingue plus le réel de l'imaginaire...









Il suffit que je repense à une image pour qu'elle ne soit plus la même...

Igor a écrit:

Je continue ma visite cette l'expo rétrospective et j'avoue que ma mémoire se brouille, je ne distingue plus le réel de l'imaginaire...


[...]


Il suffit que je repense à une image pour qu'elle ne soit plus la même...

Gerhard Richter t'embrouille vraiment

Le format des toiles est quand même impressionnant... ça doit changer des versions réduites sur papier, c'est sûr.

colimasson a écrit:

Gerhard Richter t'embrouille vraiment

Oui!

Tu en as retouché quelques unes ? Je ne reconnais que les 5 premières ...
Je les aurais toutes volées ces petites toiles!!!

Marko a écrit:

Tu en as retouché quelques unes ?

C'est la série des huit rassemblées, j'ai seulement rajoutée la grise (place 7).


Pas de retouches sur ce coup...

Ok j'achète les 5 premiers et je passe 3 réincarnations successives à tout rembourser

jusqu'au 5 janvier 2014, à Dresde



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né un 9 février...

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