Gerhard Richter [peintre]

Bravo pour ta série de photos avec visiteurs!

topocl a écrit:

A défaut de commentaires, quelques photos
L'un de mes préférés



Et je n'étais pas seule

J'adore photographier les gens devant les peintures. Je m'en souviens parfois autant que des tableaux. En tout cas leur silhouette, leur couleur, leur interaction avec la peinture...

J'en ajoute une que j'avais prise durant l'expo avec ce superbe nu descendant l'escalier rendant hommage à Duchamp:

... et à Berlin, une exposition Gerhard Richter nettement plus peuplée :

Maline a écrit:

Tiens! Les nuages sont à la verticale cette fois...

Marko a écrit:

Maline a écrit:

Tiens! Les nuages sont à la verticale cette fois...

Cela me rappelle un petit article : L’art abstrait a un sens. Saurez-vous le retrouver ?

Citation :

L'affaire avait fait du bruit outre-Manche dans le monde de l'art : en 2008, dans une exposition consacrée au peintre américain Mark Rothko à la Tate Modern, deux des œuvres avaient été accrochées dans le mauvais sens. L'article que le Telegraph avait à l'époque consacré à ce fait divers n'était pas dénué d'un certain comique involontaire, puisqu'il racontait que ces toiles n'avaient cessé, tout au long de leur histoire, d'alterner les orientations, debout ou couchées, au point que le journaliste finissait par se demander si Rothko lui-même avait bien su dans quel sens il préférait les voir...

Cette anecdote a inspiré le psychologue britannique George Mather qui a consacré au sujet de l'orientation des peintures abstraites une sympathique étude, publiée l'an passé par la revue i-Perception. Ce chercheur s'est posé la question de savoir si la valeur esthétique d'une œuvre abstraite – c'est-à-dire ne présentant que très peu ou pas du tout d'indices se rapportant à la réalité – était diminuée aux yeux du public quand elle était présentée dans une orientation incorrecte.

Tout dépend du type d'oeuvre je suppose. Il y a quand même des compositions qui sont conçues de façon harmonieuse dans un sens donné et si on les regarde à l'envers ça ne fonctionne pas. Par contre certaines toiles abstraites doivent davantage poser question effectivement Pour Rothko il faudrait voir mais j'imagine bien la confusion possible...

J'ai fait ton petit test et j'ai bien trouvé pour Mondrian mais pas pour les 2 autres

Marko a écrit:

Tout dépend du type d'oeuvre je suppose. Il y a quand même des compositions qui sont conçues de façon harmonieuse dans un sens donné et si on les regarde à l'envers ça ne fonctionne pas. Par contre certaines toiles abstraites doivent davantage poser question effectivement Pour Rothko il faudrait voir mais j'imagine bien la confusion possible...

J'ai fait ton petit test et j'ai bien trouvé pour Mondrian mais pas pour les 2 autres

Oui, c'est sûr que pour certaines oeuvres, il n'y a pas de doute. Mais pour d'autres, la question mérite d'être posée (Rothko, certains Pollock...)

Marko a écrit:

Maline a écrit:

Tiens! Les nuages sont à la verticale cette fois...

Justement l'effet des œuvres d'art dépend beaucoup de leur présentation. D'après une amie, historienne de l'art qui a vu cette rétrospective de Gerhard Richter d’abord à Londres puis à Berlin, ces nuages étaient exposés dans des petites salles à Londres et l'effet fut totalement différent de celui à Berlin. Dans le vaste espace de la Nouvelle Galerie Nationale les tableaux faisaient face à d'immenses baies vitrées et l'effet tableau vs. nature fut saisissant.

Découverte hier de Richter et aussi de Beaubourg (30ans à différer une visite du lieux ).
J'aime les contrastes et là j'ai été servi!
La peinture devient photo et la photo devient de la peinture. Les tableaux interagissent avec le lieux et les visiteurs.
Le regard peut être multiple, subjectif devant les oeuvres et objectif pour ce ballet incessant qui se joue. On se rapproche puis on s'éloigne pour une respiration entre les différents points de vue proposés par l'artiste.
Un véritable bonheur!
Beaucoup de photos prises, j'en posterai quelques unes des mon retour à la caza.

Vue aussi.

Je suis restée un peu perplexe et dubitative devant ses travaux - que j'ai même du mal à appeler œuvres... Tous ces styles différents, toutes ces manières de donner une représentation de quelque chose, me donnaient l'impression de neutralité, de distance et de démonstration. Peu d'émotion, de message, ou de vie dans ces toiles.

Parfois, je suis sensible à l'art abstrait. Celui de Richter m'est complètement passé à côté (sauf peut-être une toile ou deux).


J'ai de loin préféré les photos floutées de peinture : le procédé est intéressant, mais le résultat pas toujours parlant.
Par contre, toute la série très sombre, où le gris domine avec toutes ces nuances, j'ai vraiment bien accrochée : une part de mystère, de montrer tout en laissant errer l'imagination du spectateur. Une place est laissée à l'interprétation, au rêve, et face à une dure réalité (série sur la mort et l'emprisonnement).

Autre peintre "renversant" ( que j´aime beaucoup):
GEORG BASELITZ







et si l´on veut retourner ses tableaux (j´ai fait la preuve avec des reproductions sur cartes postales achetées lors des expositions) on ne voit pas AUSSI bien les sujets.
Excusez-moi de parler d´un autre peintre sur le fil de Richter, mais la scène artistique internationale est devorée par l´intensité et la puissance d´artistes comme ces deux-là.

Construction, déconstruction ?
J'aime bien lorsque l'on peut bricoler, faire des arrangements. Bref: se servir...

Une expo de contrastes, l'artiste se confronte à lui même...

Continue, Igor, ça me plait beaucoup!

C'est bien de faire de l'espace d'exposition lui-même une composante de l'oeuvre. Toutes ces variations témoignent de cette vitalité d'un art mutant qui emprunte au passé (la tradition), dialogue avec lui, le prolonge en faisant le portrait d'un artiste du XXIe siècle. Le spectateur se reflète dans les miroirs ou les vitres qui jalonnent le parcours. Les toiles se superposent ou s'opposent. Une même toile est reprise sous d'autres formes comme celles que tu montres, Igor, avec les arbres. Ces traits horizontaux colorés comme du papier peint derrière les nuages sont eux-mêmes le spectre provenant du tableau représentant une palette de peinture... C'est ce qui m'a plu dans cette exposition. Sa multiplicité des formes qui n'est pas bordélique ou gratuite mais un jeu de correspondances et le reflet de cet artiste composite. C'est formidablement riche de renouvellement et de mutations. Et c'est en même temps autobiographique.