Expositions vues par les parfumés

J'ai pu - ô miracle ! - passer la soirée d'hier à la Pinacothèque de Paris.

J'ai parcouru les 3 expos en cours et suis tombée en extase devant un sublime peintre Chinois, chantre de l'abstraction lyrique à forte sensibilité Asiatique : Chu Teh-Chun.
Un homme de 92 ans aujourd'hui, couvert de gloire, à juste titre. Hélas, très malade.

Ses oeuvres sont une merveille de poèsie, d'intelligence, d'évanescence. Capter l'essence de tout, sans se préoccuper de la figuration. Voilà sa mission, sa réussite et il instaure un bouleversant langage d'âme à âme avec le spectateur. Qui tombe en admiration religieuse.
Les titres seuls parlent déjà : "l'éveil", "la source", "pureté originelle", "émotion"...

Je suis restée sans voix, dans le silence et la pénombre chaleureuse des salles désertes. Quelques visiteurs. Tous perdus dans une intense contemplation. Héritier des gestes ancestraux de son pays, attentif aux apports plus énergiques d'un Pollock ou d'un de Kooning, personnel dans l'écoute de son monde intérieur, apte à nous dérouler ses richesses intimes, cet homme est un passeur de sensations, un chantre de beauté et un donneur de joie. Voir ses lumières jaillissant du noir.

Voilà, il saisit la vie.

EBLOUISSANT.

La dynastie Brueghel

Uue expo ambitieuse. 3 générations de peintres flamands, ayant révolutionné gentiment et profondément la peinture nordique.
Non seulement avec le développement du paysage qui devient sujet central et allégorique des oeuvres (même si Patinir avait initié cela aussi), mais aussi avec une réflexion sur la nature humaine (religieuse et morale).
De nombreuses oeuvres de qualité sont exposées, y compris les remarquables dessins miniaturisés de Brueghel l'Ancien. Quel graphisme !
Tout est symboles (les fleurs, fruits...), métaphores (avec les proverbes ou les associations d'images).
L'homme est infirme, faible, perdu dans l'immensité de la nature, toute emplie du sacré divin.
Bosch est là aussi. Incontournable chef d'orchestre de cette sublime symphonie !

Tous ces peintres aiment faire sourire, mais leur propos est grave.
S'il y a indulgence pour nos fragilités (nos beuveries, notre concupiscence, notre ignorance), il y a aussi émerveillement face à une mécanique cosmique divine, insaisissable.

C'est d'une très grande qualité intellectuelle et picturale.

A noter : Marc Restellini ponctue le parcours de ses propres réflexions sur le rapport au réel, l'interprétation symbolique du monde. Comme toujours avec cet historien iconoclaste, c'est percutant.

Faut-il simplement rajouter à quel point c'est BEAU ?

Goya

C'est très complet.
Il y a les Désastres de la guerre (insoutenables), les Caprices (drôles, ambigüs et dérangeants), quelques portraits (dont la femme de Charles IV) que le peintre adore ridiculiser.
Et cette touche !
Si libre, si fougueuse.
C'est le souffle d'un vrai peintre.

Moins bien (pour moi) : la tauromachie. J'ai zappé, cela m'insupporte. Mais Goya était aficionado.

Il y a surtout une formidable satire de la société espagnole, enserrée dans son Inquisition, ses superstitions (les sorcières), ses coutumes archaïques et anti-féminines, sa pauvreté, etc... Les moines, les "savants" (qu'il transforme en ânes), les entremetteuses en prennent pour leur grade.

Tout cela est bâti sur des archétypes démoniaques, hurlant, grimaçant, méphistophéliques.

Bref, l'humanité ordinaire. Barbare, sotte et prétentieuse.

Je l'ai vu en dernier, il était tard, j'ai ressenti un profond malaise.

En voilà un, ce Goya, qui a décidé de ne pas faire de l'or avec notre boue, mais de nous la renvoyer en plein visage.

Sombre...

Frida Kahlo / Diego Rivera - L'art en fusion (au musée de l'Orangerie)

Exposition frustrante : trop petite, mal foutue avec une très grande salle qui n'a pas vraiment de sens, et plein de monde, notamment plusieurs visites guidées en même temps. ça devient difficile de naviguer dans tout ça. la salle biographie du couple qui présente des photos pas inintéressante est donc sacrifiée.

Le dialogue entre les deux œuvres reste ainsi pour l'essentiel imaginaire mis à part une convergence vers un retour aux sources culturel.

Diego Rivera portraitiste efficace aux tentations cubistes qui s'affirme dans des formes larges dont les plus symboliques sont ses fresques et la présence rassurante du petit peuple. Les constructions rigoureuses et baroques en impose pas mal alors que les tableaux d'assez grands formats retrouvent la douceur des portraits.

Frieda Kahlo du côté de l'autoportrait torturé, plus dans le bricolage mais avec quelques fulgurances et toute l'inquiétante étrangeté du surréalisme. A côté de scènes ou portraits sincèrement touchants (enfants notamment) des hybridations quasi-infernales, très organiques. A défaut d'être immédiatement marquant comme choc esthétique (au sens habituel du moins) il y a le dérangement que ça provoque avec cette espèce de beauté morbide mais fertile et la richesse de sorcellerie des symboles.

Pas de choc et un intérêt très contrarié à la sortie de cette expo (qui était aussi un bon moment en bonne compagnie).

Tiens c'est drôle je ne me souviens pas d'avoir vu la toile que tu présentes, animal !?!

Dans l'ensemble je suis d'accord avec les avis d'eXPie et animal : grosse déception à la sortie de l'expo, impression frustrante d'avoir plus souvent été bousculée que transcendée...
En revanche j'ai été très séduite par les œuvres de Diego Rivera qui entre fresques murales et portraits offre le visage kaléidoscopique du Mexique (dans son Histoire et à travers ses histoires). J'ai été émue par cette attention à l'autre, à son pays, à ses traditions.
Frida Kahlo présente une peinture bien plus frontale, dépourvue de dimensions ( de profondeur), une peinture à-plat jaillissant d'une femme couchée.
Elle refusait fièrement l'étiquette de surréaliste (André Breton tentant de la persuadée qu'elle l'était pourtant bien malgré elle). Et certaines toiles (il faut aussi souligner leur petitesse, qui rend l'expo d'autant plus compliquée à voir à cause du monde) rappelle immanquablement les œuvres de Dali (que Frida n'aimait pas du tout et considérait comme un très mauvais peintre...).

A noter pour finir un regret : les panneaux donnent beaucoup d'explications sur l'histoire du Mexique mais bien peu de données sur la peinture de ces deux monstres impossibles. Un bonheur : la salle qui réinvente la casa azul et présente de très belles et de très touchantes photos ainsi qu'un petit film dans lequel se condense un aperçu de vie, virevoltante, grave et faite d'amitiés fortes, passionnées et souvent politiques.

Et puis finalement, après décantation, je suis très heureuse d'avoir été à l'Orangerie...

(il y a des belles choses à l'Orangerie, et ces petites reconstitutions d'intérieur en vitrines).




Chu Teh-Chun, les chemins de l'abstraction (à la Pinacothèque)

Le 3ème volet de leurs expos du moment consacrées aux artistes témoins de leur temps. En ce sens un peintre né en 1920 qui connait les troubles de l'histoire et se confronte à l'art abstrait doit bien correspondre à la description. On aborde donc le peintre à travers ses rencontres parisiennes notamment Nicolas de Staël qui lui inspirera des paysages urbains aux frontières de l'abstraction. Sans l'épaisseur physique du travail de de Staël mais plus fluide et surtout plus délié, avec plus de mouvement malgré les grandes ressemblances.

La suite montre une accentuation de la polarisation des couleurs, qui surprennent par leur luminosité. Qu'elles soient froides et rêveuses ou bleu et nocturnes ou encore rouges et sombres comme des flammes, les ensembles sont très marqués faisant parfois penser à des vues nocturnes en ville ou à des paysages glaciaires. Ces toiles dont beaucoup sont abstraites laissent aussi la place à quelques paysages (montagne entre autres). De grands mouvements peuvent les traverser et on croit souvent retrouver une forte parenté avec le paysage avec un plan horizontal et différents plans de formes ou relief, avec donc parfois au premier plan une simili calligraphie abstraite ni occidentale ni chinoise.

Les paysages m'ont intéressé et si je reconnais l'étonnement devant les couleurs (que l'on croirait reconnaître) et peut-être les barrières que cela peut créer je suis resté à distance la plupart du temps. Ce n'est pas laid ou gênant, vif, fluide, piquant mais les aspérités ont été pour moi trop loin derrière la répétition pour que je m'attarde.

Remarque : Quatrième expo d'une journée bien remplie.

shanidar a écrit:

Un bonheur : la salle qui réinvente la casa azul et présente de très belles et de très touchantes photos ainsi qu'un petit film dans lequel se condense un aperçu de vie, virevoltante, grave et faite d'amitiés fortes, passionnées et souvent politiques.

Un bonheur qui, je le crains, n'a pas lieu le samedi dans une salle blindée de monde...
On voyait que les photos étaient intéressantes, mais il fallait avancer au coupe-coupe, malheureusement.  

eXPie a écrit:

shanidar a écrit:

Un bonheur : la salle qui réinvente la casa azul et présente de très belles et de très touchantes photos ainsi qu'un petit film dans lequel se condense un aperçu de vie, virevoltante, grave et faite d'amitiés fortes, passionnées et souvent politiques.

Un bonheur qui, je le crains, n'a pas lieu le samedi dans une salle blindée de monde...
On voyait que les photos étaient intéressantes, mais il fallait avancer au coupe-coupe, malheureusement.  

Ça ne m'étonne pas beaucoup. Tout comme j'ai trouvé aberrant l'espèce d'entonnoir par lequel commence l'expo en présentant les œuvres cubistes de Diego Rivera. Dans le genre goulet d'étranglement qui donne immédiatement envie de rebrousser chemin (et accessoirement ne permet pas d'avoir la distance nécessaire pour prendre en compte les peintures...), c'est très réussi !

Braque (Grand Palais)

Le cubisme ça doit représenter le début du "mal à comprendre" avec l'art moderne, une des ruptures d'avec un art figuratif vers l'abstraction et la présence très mise en avant d'un discours sur l'art dans son résultat même. Une expo Braque comme celle du Grand Palais c'est une bonne occasion de refaire un tour là-dedans.

Le début c'est l'influence de Cézanne (presque une thématique pour le weekend à lui tout seul) avec des paysages boisés et maisonneux qui se déforment en volumes ocres et vert sombre mais pas que. impressionnisme, fauvisme, l'élan et la recherche sont là. Cependant Braque s'il est très connu est-ce que quand on pense beau et peinture ou attachement inévitable on pense tout de suite à lui. Je serai tenté de dire non. Alors...

Il se passe un moment de rupture dans la forme : ce qu'on voit dans l'exposition la dissociation de la forme et de la couleur, la texture collée, la matière qui vient en relief se mélanger à la couleur. Le cubisme n'est pas tout à fait abstrait mais éclate l'évidence de l'image. Paradoxalement il en revient à un symbole épuré et le retour au figuratif et surtout à des inspirations et formes classiques (à voir je crois avec la sculpture antique et les alentours de la renaissance) n'est pas si surprenant, pour la puissance de la forme et l'énigme de la fascination de ce qu'on comprend presque. ?

Faute d'avoir envie de se jeter sur chaque tableau la rétrospective est néanmoins bigrement intéressante et rétrospectivement très stimulante parce qu'il y a le parcours, la recherche, l'évolution, le retour, la manière changée et tout ça est encore vif dans l'esprit maintenant, toute l'importance du discours pour le pire, l'incompréhensible mais aussi l'énigme de la recherche de la forme autrement.

Et à ne pas négliger dans les répétitions de motifs, surtout dans les natures mortes entre les journaux et les natures mortes, derrière le grand nom, cette répétition, cette évidente simplicité du modèle qui sera là. Et c'est cette même simplicité qu'on retrouve dans les œuvres de la fin et l'ensemble m'est apparu assez émouvant, ce qui est relativement inattendu quand on reste en fin de compte assez distant ou trop loin de la carrière, de l'histoire, du mouvement.

Voir cette exposition avec celle consacrée à Vallotton est une belle expérience, Vallotton pouvant donner l'impression de ne pas avoir eu besoin de cet éclatement, de ce discours pour interroger et chercher dans son art et avec le sentiment de transcendance qui peut toucher face à ... pour moi je dirai les primitifs notamment. C'est difficile de mettre le doigt dessus.

Belle expérience. Aperçu chronologique de la visite :  

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Cocteau au Palais Royal.
(exposition du 11 octobre 2013 au 12 janvier 2014).

Citation :

"En commémoration du 50ème anniversaire de la disparition de Jean Cocteau, le 11 octobre 1963, une exposition de photographies est proposée dans les jardins du Palais-Royal : « Jean Cocteau, un poète au Palais Royal ».
Cette exposition évoque les liens indéfectibles qui unissent l’artiste à ce lieu où il vécut une quinzaine d’années. "

(http://www.monuments-nationaux.fr/fr/actualites/a-la-une/bdd/actu/1642/jean-cocteau-un-poete-au-palais-royal/ )


Avec Edouard Dermit, à gauche ; puis : avec Edith Piaf et Christien Bérard.

     
A gauche : avec Serge Reggiani et Jean Marais ; au milieu : avec Colette.



Avec Colette.

Je vous conseille l'expo Angkor : Naissance d'un mythe au musée Guimet.

J'ai eu la chance de bénéficier d'une soirée privée jeudi soir avec visite en petit groupe, guidé par une conférencière passionnée, des conditions idéales. Une découverte de l'art Cambodgien et du patrimoine Khmer vue par la lucarne de l'explorateur Louis Delaporte. Il a lui-même réalisé une partie des œuvres exposées (des moulages magnifiques notamment) en se basant sur l'observation du site Angkor Vat et en apportant sa propre subjectivité. Vu par mes yeux profanes, c'est une très belle expo avec des sculptures impressionnantes comme celles du hall importées du Cambdoge et devant lesquelles on se sent tout petit. Coup de cœur pour le serpent polycéphale "Naga" et les tours en forme de visage.



Plus d'infos : ici.

Illuminations au Palais des Beaux Arts de Lille. Exposition du 08 novembre 2013 au 10 février 2014.




Traversons l'Atrium du Palais des Beaux-Arts de Lille, où se trouve une exposition de Jan Fabre : "Hommage à Jérôme Bosch au Congo 2011-2013".

Il s'agit d'oeuvres faites en collant une multitude de carapaces de scarabées.
        

On arrive à l'exposition Illuminations - trésors enluminés de France, où l'on trouvera d'autres oeuvres de Jan Fabre (voir Wikipedia).

Toute l'exposition tient dans une grande salle.

Citation :

"A partir d’un important travail d’inventaire réalisé par l’Institut National d’Histoire de l’art, le Palais des Beaux-Arts propose une plongée dans l’univers médiéval avec environ 80 manuscrits et livres enluminés, accompagné de précieux objets d’art, datant du Moyen-Âge et de la Renaissance.

Une centaine des plus remarquables manuscrits et feuillets enluminés réalisés entre les XIIe et XVIIe siècles conservés dans les musées et sociétés savantes du Nord, du Pas-de-Calais, de Picardie et de Champagne-Ardenne seront rassemblés pour la première fois.
Ces trésors méconnus, rarement montrés au grand public, seront accompagnés d’objets d’art du Moyen-Âge et de la Renaissance sélectionnés parmi les collections du musée de Lille (orfèvrerie religieuse et profane, horlogerie), ainsi que de sculptures en bronze de l’artiste contemporain Jan Fabre."

( http://www.pba-lille.fr/spip.php?article3187 ).

On pourra trouvers le dossier de presse sur : http://www.pba-lille.fr/IMG/pdf/Dossier_de_presse_Illuminations_06-11-13.pdf

Commençons avec quelques oeuvres de Jan Fabre :


Cerveau avec ailes d'ange, 2011. "Ce cerveau ailé symbolise l'alliance de l'envolée spirituelle à l'échappée créative. Au Moyen Age, l'esprit siégeait dans le coeur. Les premières cartes cérébrales n'apparaissent qu'au XV° siècle", nous dit une notice.


Scarabée disséqué, 2012. "Ce scarabée disséqué (le chalcosoma caucasus) présente le 'théâtre anatomique" d'une crucifixion profane. Sa dissection n'est pas analytique, mais sublime le corps".


Vers, 2011. "[...] le ver qui fertilise la terre est emblématique du travail défricheur de l'artiste".

    
Saint Jean l'Evangeliste. Evangile de Liessies (fragments). 1146, Abbaye de Liessies, Hainaut.


Horloge en forme de calvaire. Allemagne (Augsbourg ?), première moitié du XVII ° siècle. "Le passage des heures est marqué au sommet par l'aiguille en forme de serpent."


Voici une montre très étonnante, datée entre le XVII et le milieu du XIX° siècle. Ivoire, argent. "[...] la forme de crâne de cet instrument de mesure fait de cet objet un memento mori mettant en avant la fugacité de la vie humaine".


"Un livre d'heures est un livre liturgique destiné aux fidèles catholiques laïcs - à l'inverse du bréviaire, destiné aux clercs. C'est un recueil de prières liées aux heures de la journée." (extrait d'une notice).



Feuillet provenant d'un livre d'heures. Champagne (Reims ?), vers 1310-1320. Initiale historiée : La Descente de la Croix (Heures de la Passion).


Feuillet de livre d'heures. Maître de l'Apocalypse d'Aymar de Poitiers (actif en Dauphiné vers 1480-1490). L'annonce aux bergers. Peinture a tempera, encre et or sur parchemin.


Feuillet provenant d'un ensemble de sept feuillets d'un livre d'heures. Flandre (Bruges), vers 1450. Vierge à l'Enfant dans un jardin clos, entourée d'anges, introduisant la prière à la Vierge Obsecro te.


Livre d'heures à l'usage de Rome (incomplet). Flandre (Bruges). Vers 1450. La Visitation (fol 53v-54r).


Livre d'heures à l'usage d'Arras. Fin XIII° siècle. La Flagellation.

Livre d'heures à l'usage de Paris, vers 1490-1495.


Livre d'heures à l'usage de Rome. Maître des Triomphes de Pétrarque. Paris, vers 1505. L'Annonciation.

    



Heures à l'usage de Rome. Flandre (Bruges), vers 1450-1455. La Crucifixion.


Feuillet provenant d'un antiphonaire. Flandre, vers 1500-1525. Lettrine D : David pénitent en prière.

        
Feuillet d'un antiphonaire. Flandre, vers 1310-1320. Fêtes de la Purification et de sainte Agathe.

       
Fragments de graduel. A droite : Fragment du Laudario della Compagnia di Sant'Agnese ?. Florence, 1335-1340. Lettrine S : Ascension de saint Jean l'Evangeliste.


    
Fragment du Laudario della Compagnia di Sant'Agnese ?. Florence, 1335-1340. Stigmates de Saint François.

       
Jan Fabre : Vespula Vulgaris (Casque pour Marina). 2010 ; Vanitas Chandelier. 2011.

Manuscrit du film « Le Nom de la Rose ». Accessoire de tournage.


Lettrine provenant d'un antiphonaire. Michele da Genova, Parme, fin du XV ° siècle. Nativité.


Missel noté à l'usage de Noyon. Noyon, vers 1250-1260. Crucifixion.


Jan Fabre : Tragédie grecque Victoire grecque, 2010. "Lente et tenace, la tortue symbolise la persévérance et la sagesse. Tragédie grecque fait de la tortue un autre Sisyphe, qui s'obstine à s'emparer d'une tomate. Elle montre son triomphe, après avoir réussi à manger le fruit dans un coin."


    
Livre d'heures et de prières en moyen-néerlandais. Alheyt van Limberghen. Abbaye d'Oldeclooster. 1491.



Jan Fabre : Sanguis sum (tondu). 2011. "Symbole du Christ Rédempteur, l'Agneau de Dieu dans l'Evangile de Saint Jean 'ôte le péché du monde'. Chez Jan Fabre, il est tondu, porte un noeud papillon et un chapeau pointu, associant le sacré au grotesque comme chez Jérôme Bosch", nous dit la notice.

      
Treize fragments d'une bible. Navarre ou Castille, vers 1230-1250.


Jan Fabre : Cerveau avec arbre miniature. 2011

Une vidéo fait défiler des enluminures, qui paraissent plus belles et colorées qu'en "vrai", car la lumière est forcément tamisée (j'ai modifié les contrastes des photos) :


De plus, on ne peut évidemment pas tourner les pages des livres !


Une très belle exposition (même si les oeuvres de Jan Fabre m'ont paru un peu "gadget", mais je ne suis pas très sensible à ce type d'art).