Expositions vues par les parfumés

bon, je dois dire que cet art me laisse plutôt froid... je reste en dehors de son monde
tandis que je dois dire que l'atrium du musée est sublime   

kenavo a écrit:

bon, je dois dire que cet art me laisse plutôt froid... je reste en dehors de son monde
tandis que je dois dire que l'atrium du musée est sublime   

L'atrium c'est Jan Fabre aussi ...

Marko a écrit:

kenavo a écrit:

bon, je dois dire que cet art me laisse plutôt froid... je reste en dehors de son monde
tandis que je dois dire que l'atrium du musée est sublime   

L'atrium c'est Jan Fabre aussi ...

oui, l'installation... mais je voulais dire l'architecture autour

 

kenavo a écrit:

Marko a écrit:

kenavo a écrit:

bon, je dois dire que cet art me laisse plutôt froid... je reste en dehors de son monde
tandis que je dois dire que l'atrium du musée est sublime   

L'atrium c'est Jan Fabre aussi ...

oui, l'installation... mais je voulais dire l'architecture autour

   aussi !

 bon d'accord... j'abandonne.. je suis fan de Jan Fabre

kenavo a écrit:

 bon d'accord... j'abandonne.. je suis fan de Jan Fabre

L'architecture n'est pas de Jan Fabre je te rassure   

en tout cas cela donne envie de refaire une visite de Lille et y aller jeter un oeil dans ce musée   

kenavo a écrit:

bon, je dois dire que cet art me laisse plutôt froid... je reste en dehors de son monde
tandis que je dois dire que l'atrium du musée est sublime   

Il y a quelques très belles toiles dans ce musée, oui.
Ne serait-ce que ce Goya (Le Temps ou Les Vieilles):


Et il y a de très chouettes oeuvres du Moyen Âge et de la Renaissance...

Pour Jean Fabre, c'est un peu pareil, je suis resté un peu froid. C'est un plasticien, bon... J'ai vu ses oeuvres comme des trucs un peu rigolos (des parodies) affublés d'un discours dont je n'ai pas toujours su à quel point c'était pour rire ou non... A côté, les enluminures étaient tellement plus belles... et plus modestes. Mais j'ai tendance à préférer les vieux trucs.

Au Louvre : Les origines de l’estampe en Europe du Nord (1400-1470)
17 octobre 2013 - 13 janvier 2014

Citation :

L’apparition de l’estampe en Occident constitue un phénomène majeur de l’histoire et de l’histoire de l’art. À partir de 1400, artistes et graveurs expérimentèrent diverses techniques permettant par l’impression d’une matrice gravée et encrée sur un support de créer et de diffuser des images multipliables à l’identique.  Si les estampes circulèrent très vite partout en Europe, les régions germaniques en furent le foyer principal, bien avant que cette invention ne fût transposée dans le domaine de l’impression des textes par Gutenberg vers 1450.

L’exposition traite de l’apparition de ce phénomène en l’étudiant sur une période de soixante-dix ans, jusqu’au début de la carrière de Martin Schongauer, graveur  rhénan qui changea fondamentalement le statut de l’estampe au sein des arts. En réunissant pour la première fois deux fonds majeurs en France et en Europe – la collection de la réserve du département des Estampes et de la Photographie de la Bibliothèque nationale de France et la collection Edmond de Rothschild du département des Arts Graphiques au musée du Louvre –, elle met en lumière les différentes étapes de l’évolution de l’estampe, ses acteurs et ses modalités de production, ses rapports avec les autres arts et ses usages.

À travers un choix d’oeuvres, l’exposition montre la diversité des thèmes illustrés. Support et instrument de la dévotion du temps, la gravure a aussi servi des sujets plus audacieux, comme celui du désir charnel ou des scènes de genre dont la teneur nous apparaît aujourd’hui encore bien familière.

source : http://www.louvre.fr/expositions/les-origines-de-l-estampe-en-europe-du-nord-1400-1470

Il ne s'agit pas d'une très grande exposition, puisqu'elle ne fait "que" trois salles. Sur le chemin, on traverse les collections permanentes du Louvre, et ça ne fait pas de mal de revoir quelques chefs-d'oeuvre, comme La Pieta d'Avignon (1455), d'Enguerrand Quarton :


Après, on arrive à l'expo : il n'est malheureusement plus possible de photographier : deux cerbères y veillent (pourquoi est-ce interdit de photographier sans flash, en fait ?


Quasiment chaque oeuvre est accompagnée d'un commentaire, souvent "pointu" (l'oeuvre date-t-elle de telle décennie ou bien d'un petit peu plus tard ?...)
On voit l'évolution des techniques : xylographie, gravure sur cuivre... Gravure en "criblé"..


(on reconnaît bien sûr Sainte Catherine grâce à la roue et l'épée, à gauche).

Grâce à ces techniques, les oeuvres sont reproduites en plusieurs exemplaires, mais sont parfois coloriées à la main. La frontière entre l'oeuvre reproduite et l'oeuvre originale est donc parfois floue.

Il devient possible également d'utiliser ces techniques pour faire des assemblages. Par exemple, pour faire l'estampe de tel Saint plutôt que de tel autre, il suffit de changer ses attributs. Hop, en un tournemain, on ajoute une épée ou un aigle, mais le reste de l'oeuvre est identique. C'est un peu le copié-collé du Photoshop du XV° siècle. Parfois, le raccord n'est pas parfait, mais il faut vraiment le savoir.

Du fait du travail minutieux sur le métal, des liens sont effectués entre les graveurs et les orfèvres. Le père de Martin Schongauer était orfèvre : ce n'est pas un hasard.
On peut voir, à l'expo, l'incroyable Encensoir de Martin Schongauer (1450-1491) :
Ah, les petits personnages qui semblent tenir la chaîne !
On aurait envie de prendre une loupe pour voir tous les petits détails. Quelle minutie !

Une expo intéressante, donc.

eXPie a écrit:

Il ne s'agit pas d'une très grande exposition, puisqu'elle ne fait "que" trois salles. Sur le chemin, on traverse les collections permanentes du Louvre, et ça ne fait pas de mal de revoir quelques chefs-d'oeuvre, comme La Pieta d'Avignon (1455), d'Enguerrand Quarton :

Un des mes tableaux préférés toutes époques confondues. Il est magnifique à voir en vrai.

Marko a écrit:

eXPie a écrit:

Il ne s'agit pas d'une très grande exposition, puisqu'elle ne fait "que" trois salles. Sur le chemin, on traverse les collections permanentes du Louvre, et ça ne fait pas de mal de revoir quelques chefs-d'oeuvre, comme La Pieta d'Avignon (1455), d'Enguerrand Quarton :

Un des mes tableaux préférés toutes époques confondues. Il est magnifique à voir en vrai.

  

merci eXPie pour ce message, j'ai aussi fait de belles découvertes lors de la visite de cette petite expo, avec aussi les estampes du Maitre des cartes à jouer, je ne pensais pas trouver autant d'estampes à caractère profane.
Maître des cartes à jouer. Cartes à jouer de la couleur oiseau. Rhin supérieur, vers 1430-1440, gravure au burin. BnF, Département des Estampes

Sans oublier les cartes de voeux !

Jésus et le perroquet : vœu pour la nouvelle année, gravure sur bois coloriée. Bavière, Haut-Rhin, 1470. BnF, Département des Estampes

L’Enfant Jésus portant des bijoux en corail et tenant dans ses mains un perroquet, symbole de virginité, s’offre en protection contre le mal. Le globe du monde à côté de lui, surmonté de la croix et d’un étendard, représente la promesse de la vie éternelle.
Des phylactères contenant les mots vil guterjaur (« très bonne année ») sont autant de vœux sous les bons auspices de la colombe du Saint-Esprit. (extrait du dossier de presse que l'on peut trouver ici : LIEN)

silou a écrit:

(extrait du dossier de presse que l'on peut trouver ici : LIEN)

Merci pour le lien, Silou !

Je n'avais pas vu ce dossier de presse à partir de la page de l'exposition, sur le site du Louvre...
 
C'est vrai qu'elles étaient belles, aussi, les estampes du Maître des cartes à jouer !

En ce moment au MAC's sur le site du Grand Hornu près de Mons... Expo Tony Oursler : Phantasmagoria qui propose un nombre important de ses installations vidéo.

Citation :

Le Musée des Arts Contemporains de la Fédération Wallonie-Bruxelles vous invite à la première exposition muséale monographique jamais consacrée à Tony Oursler en Belgique.

En quittant le cadre pour imaginer ses projections, Tony Oursler a révolutionné l’art de la vidéo notamment avec son concept de « sculpture-écran». Il est aujourd’hui l’un des plasticiens américains les plus importants de notre époque qui a réalisé, entre autre récemment, le clip vidéo de Where are we now ? pour David Bowie. Son art nous emmène dans des univers inattendus où se mêlent fragments de corps,  fantômes et poupées.

Séduit par le Grand-Hornu comme lieu de mémoire ainsi que par les espaces architecturaux occupés par le Musée des Arts Contemporains de la Fédération Wallonie-Bruxelles – MAC’s, l’artiste a imaginé spécialement pour la manifestation deux œuvres nouvelles, en investissant pour l’une, les tombes du mausolée de la famille De Gorge, fondatrice du site, et en rendant hommage pour l’autre, à Étienne-Gaspard Robertson, le savant liégeoise qui inventa la fantasmagorie au 18e siècle. Le reste de l’exposition qui ne revendique aucun caractère rétrospectif, sera consacré à des œuvres plus ancienne

Une expo qui distrait petits et grands par son côté fantasmagorique et ludique. Des visions à la fois rigolotes et un peu inquiétantes sous-tendues par un discours élaboré qui ne m'a pas toujours convaincu mais la balade est agréable. Ce musée étant un lieu vraiment formidable et trop peu connu encore même des gens du coin.

L'installation que j'ai préférée: Getaway



Quand on rentre dans cette grande pièce vide on ne voit au départ que ce matelas légèrement surélevé. En s'approchant on distingue ce visage (un autoportrait) animé par un vidéo-projecteur qui semble maugréer en disant des insultes plus ou moins compréhensibles en anglais. L'effet est étrange et assez envoûtant.

Quelques poupées en chiffon également animées par des projections:





Ou ces multiples sphères réparties dans une très grande pièce et qui se métamorphosent en regards hypnotiques:



J'ai aussi aimé de toutes petites sculptures qui se métamorphosent en fonction d'un système élaboré de projections changeantes. Je n'ai pas trouvé d'images.



en vidéo:



Une autre expo de lui antérieure:

Pour le plaisir des yeux je reviens d'une belle exposition Corot dans la lumière du Nord au musée de la Chartreuse de Douai. J'ai toujours aimé ces tableaux qui mêlent réalisme et souvenir (déjà des "impressions" avant l'heure) avec une tonalité presque onirique ou romantique. Ses œuvres dialoguaient avec celles de son ami et admirateur Constant Dutilleux (arrière grand-père du compositeur) qui n'a cessé de le copier avec plus ou moins de bonheur.