Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Parfum de livres… parfum d’ailleurs
Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts…
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Lun 10 Nov 2014 - 20:53
Paul Durand-Ruel. Le pari de l'impressionnisme - Musée du Luxembourg
Très très belle exposition réunissant les coups de coeur de ce galeriste d'un nouveau genre, Durand-Ruel, ayant internationalisé ses méthodes de vente, permettant aux Anglais et aux Américains de découvrir les Impressionnistes en même temps que nous.
Un authentique amoureux de l'art, ayant souvent jalousement gardé ses "conquêtes" colorées.
On croise de SUBLIMES Renoir ( ), Sisley, Monet, Manet... Mais le bonhomme, en esthète avisé, a aussi admiré et acquis Delacroix (période pré-romantique), Millet, Degas, Rousseau ou Corot.
Il a financé tous ces précurseurs comprenant leur immense apport à la peinture, leur renouvellement créatif.
J'avoue avoir été éblouie. C'est un peu le miracle de l'Impressionnisme. On croit tout savoir sur ce mouvement pictural, avoir tout vu et hop, on se trouve en extase, le nez collé sur un Renoir, scrutant la touche épaisse et parfaitement maîtrisée.
A noter : Mary Cassat et un très réussi Morisot (dans les tons blanc, quel brio !).
Durand-Ruel était un bourgeois, père de 5 enfants, évidemment à l'aise financièrement, mais ayant connu aussi des déconvenues et sans lui, nous n'admirerions pas aujourd'hui ces pinceaux magiques.
On peut dire que cet homme s'est battu contre l'académisme, les "officiels" pour promouvoir une autre forme de beauté.
Point d'idéologie, du talent, rien que du talent.
Les oeuvres viennent essentiellement des USA, quelques unes d'Orsay.
A voir.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Lun 10 Nov 2014 - 21:07
ça ferait hésiter. (c'est qu'il y a l'Orangerie aussi, et ça finit plus tôt... ).
tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Mar 11 Nov 2014 - 11:12
Moi aussi, je suis très embêtée par les horaires pour : l'Orangerie - la Conciergerie et le musée Cernuschi. 18 h le soir, c'est tôt. Et je ne peux pas me libérer comme je veux. Ca m'agace de travailler...
Faudrait que je trouve un barbon pas trop regardant qui m'entretiendrait, comme ça je passerais ma vie à flâner et à lire.
animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Mar 11 Nov 2014 - 22:50
je vais passer mon tour pour le barbon. (c'est que je suis un panda moi). et je vais me dire peut-être en janvier (je crois qu'elle se termine début février cette expo) ?
c'est le thème de l'année l'impressionnisme ? ici aussi expo temporaire : Dans la lumière de l'Impressionnisme. Edouard Debat-Ponsan (1847-1913)
tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Mer 12 Nov 2014 - 15:52
Je crois que ce mouvement est périodiquement exposé un peu partout. Sera toujours plus populaire que notre Marcel Duchamp à Pompidou (enfin une où je n'irai pas, ouf !!).
PS : en 2015, VELASQUEZ au GRAND PALAIS !!
tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Ven 21 Nov 2014 - 14:31
SAINT-LOUIS - Conciergerie
Une exposition très sobre, pour la quantité d'oeuvres, qui se répartissent en statues, enluminures, reliquaires, documents avec le sceau royal...
Il faut y aller en connaissant l'époque car pas très didactique, mais en revanche, entre le cadre, évidemment médiéval et hautement symbolique, la lumière tamisée pour protéger les objets, et le peu de monde, on se sent quand même immergé dans un passé radicalement différent du monde actuel. Une scénographie réussie donc, pour le bâtisseur de la Sainte Chapelle.
Il y a des raretés comme les écrits autographes de St Thomas d'Aquin (ce qui n'est pas rien !) ou de sublimes reliquaires en or.
On apprend que ce roi a d'ailleurs "démocratisé" ceux-ci - en quelque sorte - en permettant qu'on voie les reliques à travers leurs parois vitrées. Avant, elles étaient invisibles. Il fallait y penser...(enfin, faut aimer regarder les restes humains !).
On ne peut qu'admirer les oeuvres, mais on trouve assez peu le portrait du roi, sauf dans la première salle, constituée de tableaux du 19è ayant mythifié cette référence nationale et religieuse (de facture plus que moyenne).
Portrait au sens propre et figuré.
Peu d'évocation de sa personnalité, pourtant ferme, précocement lucide sur les intérêts de son royaume et la nécessité de le défendre face aux Anglais, aux Mongols, aux Grecs orthodoxes, au pape, à l'empereur, et j'en passe.
Avec l'expérience d'une Blanche de Castille énergique, maman aimée et soutien politique incontournable.
ArenSor Main aguerrie
Messages : 516 Inscription le : 16/11/2014
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Dim 30 Nov 2014 - 20:21
tina a écrit:
SAINT-LOUIS - Conciergerie
Une exposition très sobre, pour la quantité d'oeuvres, qui se répartissent en statues, enluminures, reliquaires, documents avec le sceau royal...
Il faut y aller en connaissant l'époque car pas très didactique, mais en revanche, entre le cadre, évidemment médiéval et hautement symbolique, la lumière tamisée pour protéger les objets, et le peu de monde, on se sent quand même immergé dans un passé radicalement différent du monde actuel. Une scénographie réussie donc, pour le bâtisseur de la Sainte Chapelle.
Il y a des raretés comme les écrits autographes de St Thomas d'Aquin (ce qui n'est pas rien !) ou de sublimes reliquaires en or.
On apprend que ce roi a d'ailleurs "démocratisé" ceux-ci - en quelque sorte - en permettant qu'on voie les reliques à travers leurs parois vitrées. Avant, elles étaient invisibles. Il fallait y penser...(enfin, faut aimer regarder les restes humains !).
On ne peut qu'admirer les oeuvres, mais on trouve assez peu le portrait du roi, sauf dans la première salle, constituée de tableaux du 19è ayant mythifié cette référence nationale et religieuse (de facture plus que moyenne).
Portrait au sens propre et figuré.
Peu d'évocation de sa personnalité, pourtant ferme, précocement lucide sur les intérêts de son royaume et la nécessité de le défendre face aux Anglais, aux Mongols, aux Grecs orthodoxes, au pape, à l'empereur, et j'en passe.
Avec l'expérience d'une Blanche de Castille énergique, maman aimée et soutien politique incontournable.
Belle exposition, très intéressante pour les historiens et historiens de l'art mais peut-être effectivement plus délicate à aborder pour le profane. Il est préférable avant la visite, si l'on souhaite vraiment entrer dans le sujet, de relire un livre d'Histoire ou, si l'on a le courage, le "Saint-Louis" de Jacques Le Goff. Les oeuvres sont magnifiques tant du point de vue sculpture, enluminure ou orfèvrerie. D'autres sont émouvantes comme la chemise et le cilice du roi. En ce qui concerne la représentation de celui-ci, on ne peut parler à cette époque de portrait, tout du moins au sens donné à ce mot à l'époque moderne, mais plutôt d'image du roi avec parfois l'indication de certains caractères physiques. Ainsi la très belle sculpture d'entrée provenant de l'église de Mainville et qui date de Philippe Le-Bel a pu être considérée tantôt comme une représentation de Saint-Louis ou de Philippe-le-Bel. A noter particulièrement des vitraux de la Sainte-Chapelle, mis en caisse au 19e s et pratiquement inédits. Enfin, c'est vrai que la personnalité du monarque est difficile à saisir, pourtant c'est un souverain au sujet duquel de nombreux contemporains ont écrit (cf. Joinville) et qui s'est exprimé lui-même. Toutefois, du fait de sa canonisation précoce, le personnage Saint-Louis ne nous apparaît qu'au travers de multiples filtres ! Ceci dit, vous pouvez visiter l'exposition en vous laissant guider uniquement par vos goûts et vos sensations et c'est certainement le meilleur moyen d'aborder les oeuvres d'art.
tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Lun 1 Déc 2014 - 14:50
Justement, j'ai presque fini Le Goff et je n'en finis pas de rêver à cette expo et à son atmosphère spartiate, correspondant assez bien au personnage. Car Le Goff passe son livre à se demander : qui est St Louis ? Et a t-il existé ? (au sens métaphorique du terme).
Ce pieux, humble et apparemment parfait "prud'homme", symbole d'une certaine idée de la monarchie qui s'affirme doucement et fermement à la fois, sur des valeurs chrétiennes et très militaires était-il de chair ? Quand et comment le mythe est né ?
Un beau travail de recherches, de méditation et finalement, de connaissance de la nature humaine.
2 fantastiques expos à voir sur Paris.
HAITI - Grand Palais A ne rater sous aucun prétexte. Joie, mysticisme, originalité, syncrétisme, humour, fête des sens et de l'essence de la vie. Face à Duval-Carrié, je n'en pouvais plus : mes larmes ont coulé. FAIRE DE LA PUB pour cette expo car elle est honteusement oubliée par les medias, qui nous emmerdent avec un certain "JK", et ses bricoles de pacotille à Pompidou et nient dans le même temps un magnifique peuple VIVANT et SACRE.
Du fric, du fric et du fric. Voilà ce monde pathétique.
Il y aurait beaucoup à dire sur l'incroyable manipulation du public, qui va bouffer des pseudo-artistes cotés et passe à côté de ceux qui donnent leur coeur et leur âme aux objets.
Dès qu'on a de l'authenticité, là, il n'y a plus personne pour répondre présent.
Un artiste haïtien se vend entre 5000 et 15000 euros.
L'amerloque à des millions, alors, évidemment, on sait où le bon goût doit se situer.
Et vive la médiocratie ! (ceci est le coup de gueule du jour)
BACCARAT - Petit Palais
Plein la vue ! De la beauté à ne plus savoir quoi en faire. On en sort le souffle coupé ! Un petit artisanat lorrain qui devient international au point de meubler les tables des plus grands décideurs de la planète. De Roosevelt aux shahs d'Iran.
Des artistes d'un raffinement improbable, jouant avec les lignes, couleurs, sinuosités de ces petits objets dits courants.
Les lustres sont renversants ! Une autre dimension. Ben, oui, de la lumière, de la lumière et encore de la lumière !!
Des meubles, des guéridons en cristal (merci à la duchesse du Berry) et même un temple en cristal (planqué dans un endroit secret en Espagne).
J'en suis ressortie la tête tournée, et irradiant de partout.
Je retourne dès que possible voir les artistes Haïtiens.
Sullien Sage de la littérature
Messages : 1591 Inscription le : 23/10/2012
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Lun 1 Déc 2014 - 14:56
(J'ai du mal à comprendre un tel intérêt pour JK, moi aussi)
tina Sage de la littérature
Messages : 2058 Inscription le : 12/11/2011 Localisation : Au milieu du volcan
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Lun 1 Déc 2014 - 15:00
LE FRIC
TOUT UN SYSTEME PREFABRIQUE QUI ENTRETIENT UNE CLIQUE GERANT SES INTERETS
Et comme tu l'as noté, il fait la "une" de tous les magazines qui osent se prétendre spécialisés en histoire de l'art.
Un jour, je partirai dans un ermitage, ce monde n'est définitivement pas pour moi.
(De ce point de vue là, St Louis aurait été un vrai copain pour moi !!)
Maline Zen littéraire
Messages : 5239 Inscription le : 01/10/2009 Localisation : Entre la Spree et la Romandie
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Lun 1 Déc 2014 - 16:00
Merci pour ton coup de gueule, tina. En 2012, JK a eu une exposition à Bâle, alors au bout de deux ans rebelotte en Europe, pas d'accord.
Pour accompagner l'exposition sur Haïti, je vous recommande de lire Bain de lune de Yanick Lahens. Je sais, c'est le prix Femina de cette année mais pour une fois, il vaut la lecture
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Lun 1 Déc 2014 - 21:36
J'aime bien le ludisme de Koontz. Je trouve que ça fait du bien. Le décalé. Je ne veux pas chercher plus loin, cela dit.
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Mer 10 Déc 2014 - 18:31
Exposition Sesostris III Pharaon de Légende au palais des Beaux-Arts de Lille, du 9 octobre au 25 janvier 2015.
Citation :
Le Pharaon Sésostris III est l’un des rois les plus emblématiques de l’Egypte antique. Au cœur du Moyen Empire, son règne (v. 1872-1854 av. J.-C.) marque un tournant dans l’histoire de l’Egypte ancienne. Initiateur de grandes réformes politiques et administratives, ce souverain conquiert durant son règne la Nubie (Soudan actuel) où il fait construire un réseau de forteresses, délimite les premières frontières de son royaume et établit des relations commerciales et diplomatiques intenses avec ses voisins orientaux (actuels Chypre, Liban, Turquie, Syrie, Israël, Palestine). Ses expéditions militaires et la mise en place d’une administration très dévouée lui permettent d’asseoir son pouvoir face aux menaces extérieures mais aussi intérieures que représentaient les notables locaux. L’Etat égyptien est réinventé en profondeur.
Ce changement est incarné dans l’art par la statuaire : les portraits énigmatiques du pharaon qui nous sont parvenus rompent avec les canons traditionnels, et le montrent tantôt sous des traits sévères, symboles de sagesse, tantôt sous les traits idéaux d’un jeune homme. Les autres productions artistiques illustrent une prospérité retrouvée et une vitalité manifeste des échanges culturels avec les royaumes voisins.
L’exposition réunira environ 300 œuvres : 200 prêts des plus grands musées internationaux et une centaine d’œuvres de l’importante collection d’égyptologie issue de fouilles de l’université de Lille III et conservée au Palais des Beaux-Arts. Le public découvrira les richesses artistiques d’un règne phare du Moyen Empire, considéré comme l’âge d’or de l’Egypte ancienne.
Source : http://www.pba-lille.fr/spip.php?article2838 - sur la même page, il y a un lien vers (format pdf) le Dossier de Presse, le Dossier pédagogique et même une planche de coloriages. Le Dossier de presse comporte pas mal de photos, par exemple celle-ci, un pectoral provenant de la nécropole royale de Byblos (Musée du Louvre) :
Je ne sais pas si c'était dû à l'éclairage, mais la photo m'a paru plus spectaculaire qu'en vrai, je crois. Les photos étaient interdites, je ne vais donc pas mettre grand-chose, d'autant que le Dossier de presse en comporte pas mal, et des meilleures que ce que je peux faire. Vue d'une salle :
Au milieu : Modèle de barque servant lors d’un enterrement ; à droite : scène de brassage de la bière.
Intéressant : la reconstitution (à l'échelle 2/3, dit un article d'Archéologia d'octobre 2014) d'une chapelle :
Citation :
C’est dans cette section qu’est présentée la reconstitution en 3D de la chapelle de la tombe du nomarque (chef de province) Djehoutyhotep, située dans la nécropole de Deir el-Bersha, en Moyenne Égypte. Exploit technologique très spectaculaire dû au mécénat de compétence de la Société Ingeo, cette reconstitution multimedia donne au visiteur l’impression d’entrer réellement dans la tombe et lui permet d’admirer la qualité de ses peintures et bas-reliefs polychromes, célèbres dans l’histoire de l’art égyptien. Sans la collaboration très précieuse et efficace de l’équipe d’archéologues dirigée par le Prof. Harco Willems à Louvain (Belgique), cette présentation au Palais des Beaux-Arts n’aurait pu exister
(Dossier de presse)
Petits extraits de l'article d'Archéologia, daté d'octobre 2014, consacré à Sesostris III :
Citation :
Une soixantaine d'auteurs grecs et latins l'ont évoqué, même si plusieurs personnalités royales ont pu inspirer le portrait du conquérant-type. Hérodote dans son Histoire se montre bien informé. Il y note la pratique de l'érection de stèles pour matérialiser une frontière d'empire, qui semble avoir été une innovation de Sésostris III. [...]
Pourquoi ce titre de « Sésostris III, pharaon de légende » ? Fleur Morfoisse [conservateur au Palais des Beaux-Arts de Lille] : Car le nom propre Sésostris est devenu synonyme du nom commun « pharaon » dans la tradition des Grecs, à travers notamment Hérodote. Il incarne le pharaon par excellence ; même Ramsès II est appelé Sésostris dans les compositions littéraires. Et cela perdure pendant des siècles : une gravure de 1777 montre « Sésostris » devenu nom générique pour tout pharaon.
[...]
Les statues de Sésostris III, qui tiennent une place essentielle dans l'exposition, le montrent tour à tour jeune ou bien âgé. Vous évoquez une stratégie de communication, laquelle ? Guillemette Andreu-Lanoë [conservateur général et directrice honoraire du département des Antiquités égyptiennes du musée du Louvre] : Sésostris est connu par ses statues, près d'une centaine, plus ou moins fragmentaires, retrouvées surtout dans la région thébaine, à Abydos ainsi que dans le Delta. Il s'est fait statufier et représenter en bas-relief, avec un corps toujours jeune, vigoureux mais avec un visage tantôt affable et juvénile, tantôt âgé, sévère, implacable. Ceci au même moment, par le même artiste parfois, informant qu'il pouvait être alternativement l'un et l'autre. L'égyptologue Roland Tefnin a montré qu'il s'agit d'une volonté stratégique, ce qu'on appelle aujourd'hui une stratégie de communication.
Une exposition intéressante (la reconstitution de la chapelle, mais aussi la stratégie de communication, avec les statues du pharaon jeune ou vieux réalisées en même temps), avec de très beaux objets, mais sans choc esthétique majeur quand on a déjà vu plusieurs expositions consacrées à l'Egypte (au Louvre et ailleurs).
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Dim 14 Déc 2014 - 20:24
tina a écrit:
Paul Durand-Ruel. Le pari de l'impressionnisme - Musée du Luxembourg
Très très belle exposition réunissant les coups de coeur de ce galeriste d'un nouveau genre, Durand-Ruel, ayant internationalisé ses méthodes de vente, permettant aux Anglais et aux Américains de découvrir les Impressionnistes en même temps que nous.
Je plussoie. Il y a jusqu'au 8 février pour admirer l'exposition.
Après, elle sera présentée à Londres, National Gallery, du 4 mars au 31 mai 2015, puis à Philadelphie, Philadelphia Museum of Art, du 18 juin au 13 septembre 2015.
Paul Durand-Ruel par Auguste Renoir (1910).
"Le Musée du Luxembourg présente la première exposition consacrée à Paul Durand-Ruel (1831 – 1922), le plus grand marchand d’art du XIXe siècle, découvreur des Impressionnistes et inventeur du marché de l’art moderne. Autour de Manet, Renoir ou Monet, le parcours réunit quatre-vingts chefs-d’oeuvre de l’impressionnisme et retrace le moment où une avant-garde artistique accède à la reconnaissance internationale sous l’impulsion d’un marchand passionné. " ( http://museeduluxembourg.fr/expositions )
Il n'y a que très peu de toiles qu'il était autorisé de photographier et, malheureusement, ce n'était souvent pas les plus belles. Le compte-rendu sera donc parcellaire (mais internet est quand même là pour fournir quelques reproductions).
On commence avec Renoir : les Filles de Paul Durand-Ruel, Marie-Thérèse et Jeanne (1882).
Dernière édition par eXPie le Dim 14 Déc 2014 - 21:31, édité 3 fois
eXPie Abeille bibliophile
Messages : 15620 Inscription le : 22/11/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Expositions vues par les parfumés Dim 14 Déc 2014 - 20:25
Rodin :
Etaient aussi présentes des oeuvres de Millet, Corot, Théodore Rousseau (l'Ecole de Barbizon, donc), mais aussi Courbet - que Durand-Ruel a soutenu, bien que leurs idées politiques aient été très différentes - Delacroix...
Monet : Le Jardin de l'artiste (1873). Washington.
Monet : le Pont de chemin de fer à Argenteuil (1873). Philadelphie.
Il y a aussi de très beaux Sisley, par exemple : Le Pont à Villeneuve-la-Garenne (1872). New York, The Metropolitan Museum of Art.