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Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Festival Paris Cinema Mar 26 Juin 2012 - 21:51
Du 29 juin au 10 juillet.
Une sacrée programmation, avec des reprises, des avant premières, des nuits thématiques, et des hommages à des réalisateurs. Plus un thème spécial chaque année.
On trouve forcément de quoi se mettre sous la dent à ce festival ! et cette année, c'est sûr j'en profiterais !
Site officiel
Queenie ...
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Sujet: Re: Festival Paris Cinema Mar 26 Juin 2012 - 21:55
Les films en compétition :
A simple life, Ann Hui (Hong Kong) Beyond the hill, Emin Alper (Turquie-Grèce) Historias, Julia Murat (Brésil-Argentine) Just the wind, Bence Fliegauf (Hongrie-Allemagne-France) The king of pigs, Yeun Sang-ho (Corée du Sud) Our Homeland, Yang Yonghi (Japon) Rebelle, Kim Nguyen (Canada) Tabou, Miguel Gomes (Portugal-Allemagne-Brésil)
Queenie ...
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Sujet: Re: Festival Paris Cinema Mar 26 Juin 2012 - 22:02
Une sélection spéciale anniversaire (le festival fête ses 10 ans), avec des films qui ont eu des prix au cours des dernières manifestations (entrée libre)
Baboussia, Lidia Bobrova (Russie-France) Prix du public 2003
Quand la mer monte, Yolande Moreau & Gilles Porte (France-Belgique) Prix du public 2004
Ronde de nuit, Edgardo Cozarinsky (Argentine-France) Prix des étudiants 2005
Bamako, Abderrahmane Sissako (France-Mali) Prix du public 2006
This is England, Shane Meadows (Grande-Bretagne) Prix du jury 2007
I feel good !, Stephen Walker (Grande-Bretagne) Prix du jury 2008
La nana, Sebastian Silva (Chili) Prix du public 2009
Cleveland contre Wall Street, Jean-Stephane Bron (Suisse-France) Prix du public 2010
La guerre est déclarée, Valérie Donzelli (France) Prix du public, du jury, des blogueurs et du web 2011
Queenie ...
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Sujet: Re: Festival Paris Cinema Mar 26 Juin 2012 - 22:04
Avant-premières :
A coeur ouvert, Marion Lane
A perdre la raison, Joachim Lafosse
Amour, Michael Haneke
Au galop, Louis-Do De Lencquesaing
Boy, Taika Waititi
La chasse, Thomas Vinterberg
Confession d'un enfant du siècle, Sylvie Verheyde
Dark horse, Todd Solondz
Queenie ...
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Sujet: Re: Festival Paris Cinema Mar 26 Juin 2012 - 22:08
Des reprises comme
La garçonnière de Wilder, Gloria de Cassavetes, Le cirque de Chaplin, Pulsions de De Palma. ...
Des invités d'honneur dont une dizaine de films sont diffusés : Olivier Assayas Leos Carax Raoul Ruiz
Et plein de films HongKongais des années 70 à nos jours.
Queenie ...
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Sujet: Re: Festival Paris Cinema Dim 1 Juil 2012 - 15:17
King of Pigs. Yeun Sang (En compétition)
Pas encore trouvé de distributeur en France.
L'histoire : Un lycée de jeunes riches, où quelques pauvres font leurs études et sont malmenés par les gosses de riche qui font la loi. Moquerie, violence physique, asservissement. Face à ça, l'ado qui rêve des objets de marque avec lesquels les autres s'exhibent.
On suit surtout deux garçons : Kyung-min dit le pleurnichard (qui veut juste qu'on lui fiche la paix à tout pris. Lâche, faible, peu fiable) et Jong-suk le dur (taciturne, droit, qui refuse de se soumettre me ne se bat pas non plus). Puis un jour débarque Chul. Il déteste les gosses de riche, et utilise ses poings pour les remettre à leur place. Il va tenter de faire la loi, avec son armée de cochons : les faibles et les maltraités.
Anime extrêmement violent (les coréens sont vraiment très physique dans leurs films, ça castagne à tout va, et ça tape dur), avec la mort qui plane, les clivages socio qui oppressent, la violence qui soulage ou effraie.
C'est un peu répétitif dans le propos (souvent les mêmes scènes de lutte, au final) et ça survole malheureusement le mouvement de soulèvement que Chul devrait mettre en place, mais le personnage de Chul est complexe et fascinant, avec ses traumatismes et sa force de toujours rester debout. Les petits bouts de quotidien des personnages sont déprimants, à voir des gens en pleine crise financière, et qui soit se font écraser, soit écrasent les autres.
Les dessins ne sont pas du tout tout gentils tout doux, des visages tendus, des traits marqués, des mouvements saccadés. Ça colle au propos, et ça ne s'attarde pas sur des décors ou des détails : ça colle aux personnages, à leurs expressions, et à leurs corps.
Peut-être pas un film incontournable, mais un film qui mériterait certainement d'être distribué en France, et ailleurs.
(Il est dans la sélection officielle du festival, espérons que ça lui donne un coup de pouce)
Dernière édition par Queenie le Mer 4 Juil 2012 - 10:27, édité 1 fois
Marko Faune frénéclectique
Messages : 17930 Inscription le : 23/08/2008 Age : 56 Localisation : Lille
Sujet: Re: Festival Paris Cinema Dim 1 Juil 2012 - 15:28
En images:
Je suis ton reportage...
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Festival Paris Cinema Mer 4 Juil 2012 - 10:08
Merci Marko ! C'est un peu plus modeste que le festival de La Rochelle, mais ça peut toujours intéresser un œil ou deux.
A noter que je suis très étonnée du très peu d'affluence pour ce festival. Deux séances officielles où on était... entre trente et cinquante personnes je dirais... Pas curieux le parisien ? Trop occupé ? Trop habitué à tout avoir dans sa ville ? Du coup... Ma voix compte sacrément pour le Prix du Public. Ça m'angoisse !
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Just the wind. Mer 4 Juil 2012 - 10:26
Just the wind. Benedek Fliegauf (En compétition)
Film Hongrois.
Au cœur de la communauté tzigane en Hongrie. Un mystère angoissant plane : au cours des semaines précédentes, plusieurs familles tziganes ont été assassinées. A chaque fois, le même Modus Operandi : La nuit, un fusil de chasse, meurtre de sang froid, à bout portant. Les parents, les enfants, les grands-parents. Aucune pitié. De véritables exécutions.
Benedek Fliegauf a décidé de parler de ces évènements de façon très subjective. Caméra à l'épaule constante, on suit, pas à pas, dans leurs perpétuelles déambulations, une famille. La mère qui a deux boulots, va de l'un à l'autre, récupère des vêtements pour sa famille (don d'une patronne), se fait insulter et malmener par d'autres, ramassent les détritus au bord des routes, puis passe la serpillière dans un gymnase. La fille, jeune ado discrète, sérieuse, seule. Qui va à l'école, fait du troc (un dessin contre un flacon de vernis à ongle), ne se mêle de rien. Le fils, sorte de Huckleberry Finn rom. Il sèche l'école, vole à droite à gauche pour rendre plus douillet sa petite planque dans la forêt. Va d'une maison à l'autre pour échanger deux mots, une partie de jeux vidéos, un regard, avec les gens de sa communauté. Le grand-père, alité, déconnecté, sorte de sage perdu.
Et la menace qui colle à chacun de leurs pas. La menace de l'autre, la civilisation, la normalité. La menace de ce tueur, ce monstre, la mort.
Scénario prenant, acteurs justes (ce sont de vrais tziganes, qui ont vécu cette histoire), et procédés cinématographiques intéressants. Seulement... Tout le monde ne sait pas faire tenir une tension juste en suivant ses personnages, une caméra collée à l'épaule, et pratiquement aucun dialogue. C'est bien beau de filmer des corps de dos qui marchent, des nuques, des peaux au soleil, qui transpirent, des regards sombres... mais Benedek Fliegauf n'arrive pas à aller au-delà. Du coup, ça oscille entre le film d'art contemplatif (à la GVS ?) raté et le documentaire fiction avorté.
Reste qu'il y a des moments où on sent poindre l'intérêt, on sent tout ce que ça aurait pu donner dans les doigts d'un autre réalisateur. Et la fin a ce petit goût d'angoisse qui tient, mais pas plus que ça.
Benedek Fliegauf a expliqué qu'il n'avait jamais voulu montrer les tueurs, partir de leur point de vue, pour ne pas les humaniser. C'est juste, sauf qu'ils sont tellement peu présents que la menace semble presque fantasmée. Ridicule.
C'est vraiment dommage, ça aurait pu être un superbe film.
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Voyage à Agartha. Mer 4 Juil 2012 - 10:50
Un film que j'ai failli ne pas pouvoir voir. Séance complète, mais comme c'était essentiellement des invités et des réservations, cinq minutes avant le début de la séance, pas mal de places ont été débloquées.
Enfin, une séance avec du monde ! Mais, c'est un anime japonais (toujours autant populaire), un réalisateur apparemment populaire (je ne le connaissais pas du tout), et il y avait pas mal d'invités j'ai l'impression...
En plus... ce n'est pas un film de la sélection officielle, c'est juste une avant première... donc, est-ce qu'on peut dire que c'est le festival qui ramène des spectateurs ? Pas sûr.
Voyage à Agartha. Makoto Shinkai.
Anime japonais. (Sort aujourd'hui, directement en dvd)
Asuna est la petite fille parfaite qui a une vie plutôt moisie : un père mort, une mère tout le temps absente (travaille à l'hôpital) et mal intégrée à l'école (c'est la "bêcheuse"). Mais elle garde la pêche et le sourire : elle fait super bien à manger, tient parfaitement sa petite maison (lavage repassage...) et s'éclate à remplir son abri de petites choses (tiens... comme dans Just the wind), juste pour avoir un endroit rien qu'à elle, un peu secret. Et elle adooore se mettre sur une petite colline, sur un gros caillou, pour utiliser une radio étrange (qui fonctionne avec une sorte de cristal). Un jour elle capte une mélodie qui lui bouleverse le coeur. Le lendemain on entend parler d'un ours étrange. Le surlendemain, elle tombe nez à nez avec cet animal énorme, effrayant, violent, et est sauvé par un jeune homme hyper gentil, fortiche, doux et charismatique, Shun.
Et hop, c'est parti : histoire de quête initiatique dans un monde fantastique, le pays des morts. Avec des gros méchants pas beaux (les Archanges) qui veulent y accéder pour y puiser la connaissance absolue, un prof veuf qui veut aller y ressusciter sa femme, et Asuna qui ne sait pas vraiment.
Apprentissage de la vie. Découvertes sur soi : la solitude, la mort, l'amitié, l'amour.
Rien de nouveau sous le soleil. On dirait un descendant direct de Miyazaki. Même monstres vilains pas beaux, très mystérieux, qui ne parlent pas - des esprits anciens et puissants, mais vieillissants, qu'il faut respecter, et parfois lutter contre.
Chihiro n'est pas loin... elle est même trop près... Asuna en perd de la personnalité.
De plus l'univers de Makoto Shinkai est un peu répétitif : plusieurs fois les mêmes dessins de décors, de ciels, d'actions (alors... certes il a expliqué que son budget était très restreint, en gros il avait droit à moitié moins de dessins qu'un Ghibli... mais bon...).
Cela dit on ne s'ennuie pas vraiment, pas complètement. C'est joli, plein de bons sentiments, d'une morale parfaite, et de tout ce que l'on connaît déjà depuis une dizaine d'années dans l'animation japonaise.
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Festival Paris Cinema Mer 4 Juil 2012 - 10:59
A noter qu'il n'a pas très bien l'air de savoir ce qu'il fait et comment il fait les choses Makoto Shinkai... ou alors c'est la modestie japonaise ?
Aux questions du genre :
Comment et pourquoi cette lumière magnifique dans vos œuvres ? Il répond que c'est un hasard, juste parce qu'il utilise le numérique et non l'analogique comme c'était le cas il y a une dizaine d'années. En gros, il ne travaille pas plus à donner une vraie luminosité. Il joue avec les contrastes, et quand il trouve que c'est joli il s'arrête.
D'où lui vient l'histoire :
Un livre qu'il a lu étant jeune. Il ne sait pas vraiment pourquoi la mort, de l'appréhension de celle-ci, comme point de départ à une quête initiatique. C'était comme ça dans le livre, c'est tout. Il ne s'est pas tellement posé plus de question que ça. Sauf... que... quand même... entre temps il a connu le décès d'un proche, donc le thème lui a parlé un peu plus personnellement.
Pourquoi ce mot d'Archange pour parler des hommes militarisés qui cherchent à entrer dans Agartha pour choper la connaissance (et sauver l'humanité ?) : Ben... ça fait deux ans qu'il bosse sur ce film... il ne se souvient plus comment lui ai venu ce mot.
...
A noter aussi, sur ce film, un truc complètement inutile à mon avis : explication du pourquoi le peuple d'Argatha a fermé ses frontières à l'humanité : parce que les hommes qui ont voulu et se sont servi de ses connaissances l'ont toujours fait à des fins horribles. Et là, défilent sous nos yeux emmielés par l'histoire gentillette, des images d'Hitler, Mussolini, et autres gros méchants pas beaux. Ceux-ci ont détruit Agartha en venant y chercher une puissance, et ont fait couler le sang des humains.
Toujours pareil. Toujours cette naïveté manichéenne mais qui se veut réflexive sur le vrai monde. Useless.
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Festival Paris Cinema Mer 4 Juil 2012 - 11:15
Queenie a écrit:
A noter que je suis très étonnée du très peu d'affluence pour ce festival. Deux séances officielles où on était... entre trente et cinquante personnes je dirais... Pas curieux le parisien ? Trop occupé ? Trop habitué à tout avoir dans sa ville ?
Cela me donnerait envie pour l'année prochaine, s'il ne faut pas faire la queue pendant des heures...
En même temps, quand on lit tes critiques, pas non plus l'impression que jusqu'à maintenant tu aies vraiment eu de gros coup de coeur. Alors peut être un problème de choix de films ? Et que peut être cela joue sur l'affluence ?
Queenie ...
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Sujet: Re: Festival Paris Cinema Mer 4 Juil 2012 - 12:06
Arabella a écrit:
Queenie a écrit:
A noter que je suis très étonnée du très peu d'affluence pour ce festival. Deux séances officielles où on était... entre trente et cinquante personnes je dirais... Pas curieux le parisien ? Trop occupé ? Trop habitué à tout avoir dans sa ville ?
Cela me donnerait envie pour l'année prochaine, s'il ne faut pas faire la queue pendant des heures...
En même temps, quand on lit tes critiques, pas non plus l'impression que jusqu'à maintenant tu aies vraiment eu de gros coup de coeur. Alors peut être un problème de choix de films ? Et que peut être cela joue sur l'affluence ?
Même si je suis relativement déçue, il faut bien prendre des risques parfois... (Bon ça aide, avec la carte illimité je ne paie pas). Jpense que le peu d'affluence est surtout dû au manque d'information, et au manque de popularité des cinéastes en compétition. Parce que ces films ont au moins des propos intéressants (en tout cas, les deux en compet' officielle).
Cela dit, mes choix sont faits aussi selon les horaires où je peux y aller. Le problème des films c'est qu'ils ne sont diffusés que deux fois maximum, toujours en soirée, ça limite les possibilités de les voir.
Apparemment Tabou de Miguel Gomes est un excellent film... mais je ne pouvais pas aller le voir...
Peut-être que l'année prochaine, je m'organiserais mieux pour aller en voir plus.
Arabella Sphinge incisive
Messages : 19316 Inscription le : 02/12/2007 Localisation : Paris
Sujet: Re: Festival Paris Cinema Mer 4 Juil 2012 - 19:21
C'est sûr qu'avec des films inédits on prend forcément des risques. Peut être que je me laisserais tenter l'année prochaine, puisqu'il n'y a pas trop de monde...
Queenie ...
Messages : 22891 Inscription le : 02/02/2007 Age : 44 Localisation : Un peu plus loin.
Sujet: Re: Festival Paris Cinema Jeu 5 Juil 2012 - 10:07
On en reparlera alors !
Normalement, aujourd'hui je vais y retourner. Mais pour des films hors compétition. Je vous tiens au courant de l'affluence, et tout ça.
(Puis n'empêche c'est sacrément agréable, quand il fait un temps doux, de sortir du mk2 biblio, de traîner un peu sur les quais, à boire une boisson fraîche, et àpuis traverser la Seine par la passerelle piétonne, se retrouver dans le parc de Bercy, et marcher au milieu des fleurs et des petits étangs pour attérir au Cours St Emilion et s'engouffrer dans le UGC Bercy).
Un petit côté Champêtre Culturel à Paris très plaisant.