J'ai oublié de rendre ma copie les 2 mois précédents. Ce que je retiens:
Livres:
Les mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar: Parfois aride mais pas loin d'être parfait.
Le promontoire de Henri Thomas: Je vais approfondir ma découverte de cet auteur important.
Etoiles de Transylvanie de Aron Tamasi: des nouvelles épatantes.
L'hôpital maritime de Pascal Ruffenac: Court, simple, lumineux pour parler d'une fin de vie.
Soigner les âmes, l'invisible dans la psychothérapie et la cure chamanique de Bertrand Hell: un essai complexe mais enrichissant en attendant l'expo du Quai Branly.
Bel-Ami de Maupassant: Portrait distrayant d'un pervers narcissique à qui tout réussi!
Cinéma: 3 films marquants:
The deep blue sea de Terence Davies: sublime rêverie sur le thème éternel de la passion amoureuse.
Faust de Sokourov: voyage en enfer exténuant mais plein de fulgurances. Une oeuvre d'art.
Cosmopolis de Cronenberg: film mental et abstrait presque autistique mais hypnotisant (pour certains dans le mauvais sens du terme!)
Très bon:
The day he arrives de Hong Sang Soo: les intermittences aléatoires du coeur. A la fois conceptuel et habité.
Bon:
La petite Venise de Andrea Segre: jolie histoire très émouvante.
Moonrise Kingdom: Un univers qui ne me passionne pas mais qui a une grande cohérence. Pour l'utilisation inventive de la musique de Britten.
Rapport préfabriqué de Bela Tarr: un Bela Tarr réaliste avant ses grands films cosmiques et métaphysiques.
Gerhard Richter painting de Corinna Belz. Le geste plus que le sens. Parce que le sens est dans le geste manifestement.
Moyen:
Prometheus: pour la beauté visuelle et quelques scènes fortes.
Holy Motors de Leos Carax: un cinéma d'emprunt ambitieux qui ne dépasse pas l'artifice et l'intention. Surévalué et faussement tape à l'oeil à mon sens. (Même ressenti avec Bouli Laners quand il fait Eldorado qui donne l'illusion d'une poésie vaguement absurde et surréaliste). Certains ont l'inspiration ou le génie et d'autres veulent les imiter... Je garde quand même quelques beaux moments.
Musique: L'univers fabuleux d'
Alfred Schnittke que je découvre et qui me sidère par sa richesse, sa variété, sa profondeur, sa beauté.
Théâtre:
Rêves de Wajdi Mouawad mis en scène par Coline. Un vrai moment de théâtre modeste, sincère et émouvant. Une pièce passionnante. Bravo encore Coline!
Expositions: Rétrospective
Gerhard Richter à Beaubourg: Géant!
Babel aux beaux-Arts de Lille. Très réussi sur un thème passionnant.