Mike Nichols

Réalisateur: Mike Nichols
Scénariste: Calder Willingham, Buck Henry, nach einem Roman von Charles Webb
Image: Robert Surtees
Musique: Paul Simon, Dave Grusin
Montage: Sam O'Steen
Acteur: Dustin Hoffman, Anne Bancroft, Katharine Ross, William Daniels, Murray Hamilton, Elizabeth Wilson, Brian Avery
Production: Embassy Pictures Corporation, Lawrence Turman Inc.
Producteur: Lawrence Turman, Mike Nichols
VOST Stéréo 16 / 9 Version multilingue HD natif

Dustin Hoffman tombe dans les bras de Mrs Robinson, cougar des années 1960, avant de succomber aux charmes de sa fille. Un film culte, bercé par Simon and Garfunkel, qui a prôné la libération sexuelle pour des générations d'Américains.

Étudiant fraîchement diplômé, Benjamin Braddock revient à Los Angeles pour passer les vacances chez ses parents et réfléchir à son avenir professionnel. Lors d'une réception, il fait la connaissance de Mrs Robinson, une femme d'âge mûr qui entreprend de le séduire. Il devient son amant. Mais ses parents voudraient qu'il épouse la fille de sa maîtresse, Elaine. Il tombe bientôt amoureux d'elle, ce qui n'est pas tout à fait du goût de Mrs Robinson...

Subversion joyeuse
Le lauréat fut le plus gros succès commercial de l'année 1967. Cette histoire de jeunes en lutte contre leurs parents entrait en résonance avec l'air du temps. Le public pouvait y découvrir un nouvel acteur et y entendre les chansons de Simon et Garfunkel. Le personnage incarné par Dustin Hoffman, refusant le modèle matérialiste de ses aînés, reflétait les insatisfactions et les attentes de la jeunesse de l'époque. Benjamin, jeune homme mal dans sa peau, devient progressivement un rebelle. Déniaisé par Mrs Robinson, le bon élève se laisse d'abord aller aux plaisirs du farniente ; mais il se rend compte qu'il joue le jeu des adultes et se tourne vers la jeune Elaine. Le gigolo, devenu amoureux transi, transforme ce qui était à l'origine un mariage arrangé en défi aux règles sociales. Le lauréat fait avec une réjouissante férocité la satire d'une bourgeoisie minée par l'ennui, au bord de l'éclatement : amorphes, les hommes se font mener par le bout du nez, tandis que l'image de la sacro-sainte mère américaine est joyeusement subvertie à travers le personnage de Mrs Robinson, véritable mante religieuse. Des millions de jeunes ont voulu se reconnaître en Benjamin et Elaine, et prendre comme eux la route de la liberté. Quarante ans après, le film reste aussi une excellente comédie.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Laur%C3%A9at

Je découvre ce film, j'en avais déjà entendu parler et je ne suis pas déçue du tout. Dustin Hoffman est fabuleux, j'ai adoré la scène finale du mariage, les chansons de Simon and Garfunkel. Je suis tombée dessus par hasard pensant décrocher rapidement mais je me suis laissée emporter par cette histoire. L'évolution du personnage qui passe du jeune étudiant pas sur de lui à un homme bien décidé à tout faire pour sauver l'amour qu'il ressent pour Hélene. Un film à voir au moins une fois dans sa vie.

Au moins deux fois, c'est recommandé

J'adore quand Ben s'échappe dans sa petite voiture rouge, et passe sur le Golden Gate Bridge (enfin je suppose ) et puis toutes ses virées sur les routes de Californie.
Et puis tous ces intérieurs riches avec un décor hypra chargé et l'inévitable piscine, il y a un bel aperçu de ces années 70 dans les milieux aisés avec leurs rejetons qui sortent diplômés de Harvard.
Sympa aussi d'entrevoir l'université de Berkeley.
Il y a plein de choses qui me font vraiment aimer ce film, qui retranscrit à merveille l'époque et le lieu.

darkanny a écrit:

J'adore quand Ben s'échappe dans sa petite voiture rouge, et passe sur le Golden Gate Bridge (enfin je suppose ) et puis toutes ses virées sur les routes de Californie.
Et puis tous ces intérieurs riches avec un décor hypra chargé et l'inévitable piscine, il y a un bel aperçu de ces années 70 dans les milieux aisés avec leurs rejetons qui sortent diplômés de Harvard.
Sympa aussi d'entrevoir l'université de Berkeley.
Il y a plein de choses qui me font vraiment aimer ce film, qui retranscrit à merveille l'époque et le lieu.

Oui, et puis, les hippies et les jeunes habillés de façon extravagante dans les rues. Le film se passe dans un tout autre milieu, presque hors d' époque, celui de la riche bourgeoisie américaine, mais je pense que Nichols a laissé entrevoir qu' il y avait une autre vie ailleurs. La scène finale aussi est bien dans le ton de l' époque, la révolte, l' anti conformisme... Easy rider, Harold et Maude...


A noter aussi la prestation d' Anne Bancroft...

Allez, juste pour le plaisir ... (et même si on ne l'entend pas vraiment durant le film !)

bix229 a écrit:

[Oui, et puis, les hippies et les jeunes habillés de façon extravagante dans les rues. Le film se passe dans un tout autre milieu, presque hors d' époque, celui de la riche bourgeoisie américaine, mais je pense que Nichols a laissé entrevoir qu' il y avait une autre vie ailleurs. La scène finale aussi est bien dans le ton de l' époque, la révolte, l' anti conformisme... Easy rider, Harold et Maude...

Oui absolument, par petites touches on sent cette montée d'un mouvement hippie à travers quelques scènes (quand Ben sort tout joyeux d'un magasin, on voit ce couple excentrique mais c'est très furtif)
Et c'est tout l'art du réalisateur de nous interpeller sur cet autre monde, sans en avoir l'air.

traversay a écrit:

Au moins deux fois, c'est recommandé

Le Lauréat, je pourrais effectivement le regarder plus d’une fois ! Le film « culte » qui a lancé Dustin Hoffman et Mrs Robinson de Simon & Garfunkel . Merci Exini de l'avoir postée.
Ben apparaît souvent encadré comme s’il était prisonnier de son nouveau statut de Lauréat ou dépendant de ses parents qui organisent une réception pour louer le génie de leur rejeton. Le héros semble coincé entre les portes, enfermé dans une cage, subit les plans, n’arrive pas à s’exprimer sans être interrompu. Mrs Robinson a flairé sa proie et prend un plaisir évident à le séduire tout en n’assumant pas ses provocations. Elle se comporte comme une belle mante-religieuse alléchée par la chair fraîche et tendre.

Quelques répliques célèbres :


Seulement le jeune lauréat va peu à peu se libérer de l’emprise familiale : il quitte la maison en annonçant qu’il va se marier avec Elaine même si elle le déteste et même si elle n’est pas au courant ! Et il se comporte enfin en véritable décideur de sa vie au volant de sa belle petite auto rouge. A lui la liberté !

C'est tout à fait ça en effet, un film où on peut ressentir cette pression des jeunes de l'Amérique bourgeoise, on est en 1968, les mouvements hippies contrastent avec le petite bourgeoisie, le paraitre social. C'est une période de révolte entre de ce petit monde toujours parfait sans vrai personnalité que l'on voit à travers ce jeune étudiant qui va trouver sa vraie personnalité, sortir de ce carcan emballé dans la naphtaline empli d'hypocrisie et de non dits.

Ce cri du haut de l'église c'est un cri à la vie

touti a écrit:

Ce cri du haut de l'église c'est un cri à la vie

Oui, mais il y a aussi ce fou rire à l'entrée du bus, suivi d'un long silence et de visages qui perdent leur épanouissement et leur joie de vivre. Qu'y comprendre ?

Exini a écrit:

touti a écrit:

Ce cri du haut de l'église c'est un cri à la vie

Oui, mais il y a aussi ce fou rire à l'entrée du bus, suivi d'un long silence et de visages qui perdent leur épanouissement et leur joie de vivre. Qu'y comprendre ?

Que cette aventure les fait grandir et que le pire reste à venir ... ? Pas très optimiste comme éventualité, j'en conviens! Après tout chacun d'entre nous peut y voir ce qu'il veut!
La gravité d'entrer le monde "adulte", celui des responsabilités?

cette liberté qu'on ne fait jamais qu'effleurer, qu'on approche, qu'on touche parfois du doigt mais qui est tour sauf acquise et qui peut être repris par la vie à tout moment

Bravo Touti, c'est tout à fait ça! Je préfère ton interprétation!

Esperluette a écrit:

Bravo Touti, c'est tout à fait ça! Je préfère ton interprétation!

merci

De rien Touti.
Au plaisir.

Qui a peur de Virginia Woolf ? (1966)

Deux heure du matin sur la pelouse d'un petit campus américain. Un professeur d'histoire et sa femme rentre chez eux et ne marchent pas très droit. Encore un petit verre en rentrant, début d'engueulade mi amer mi joueuse... puis arrivent les invités. Un jeune prof de bio et sa jeune femme. Et c'est parti pour deux heures intenses de ce qui ressemble fortement à un humour presque méchant. Les jeunes font les frais de cette relation conflictuelles mais pas que et qu'est ce qui n'est pas égratigné ou sauvagement bousculé alors que se vident les verres et que ce qui ressemble à un couple modèle d'accomplissement tranquille devient copieusement horrible, mais pas que.

Adaptation de théâtre avec un quatuor d'acteurs au top avec évidemment en tête Elizabeth Taylor et Richard Burton qui n'ont aucun mal à apporter crédibilité et esprit à ces personnages alcoolisés et féroces mais pas que. George Segal qui fait semblant de gérer la bouteille marche très fort aussi et Sandy Dennis en greluche qui a fini de faire semblant de gérer la bouteille est impeccable.

Très efficace, drôle, effrayant quand il faut et comme il faut, une fin plutôt belle... Authentique réussite. (et plus sauvage que le Carnage de Polanski).

Dans la série je ne me montre pas à mon avantage c'est Elizabeth Taylor qui l'emporte avec ses intonations vulgaires très choisies (très appuyées mais que quand il faut) et qui l'air éméchée, fatiguée et un peu bouffie impose néanmoins le personnage dans sa totalité.


Les victimes :




Les premières victimes (très en forme !) :