Parfum de livres… parfum d’ailleurs
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 Nina Berberova [Russie]

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tom léo
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tom léo


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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyVen 9 Aoû 2013 - 7:34

Juste pour faire monter à nouveau ce fil de Nina Berberova et ajouter quelques remarques sur le livre lu

«Le laquais et la putain ».

Je me retrouve dans ce qui avait été dit ici déjà, surtout la contribution d'Aeriale. Petite précision autour de la question de la parution: Bien sûr Actes Sud a contribué énormement à faire connaître cet auteur russe exilé, mais dans ce livre concret, comme chez d'autres, il s'agit d'oeuvres bien antérieures, écrites d'abord en russe. Pour ce livre, après longue recherche, j'ai pu trouver l'année 1937 comme année de première parution ( voir Source: http://books.imhonet.ru/element/87072/ et http://www.moydocs.ru/literatura/253/index.html?page=20 ). Voir le sujet du livre et la proximité de la révolution etc, cela me paraît plus collant aussi.

En ce qui concerne le contenu, je vais pas revenir en détails ; cela fut fait déjà.

Juste en ce qui concerne la construction et la forme:
Le livre consiste de deux parties. Et on pourrait même dire que dans une première partie tout une collection d'informations de la naissance, la fuite de Saint Petersbourg, la vie au Japon, le mariage etc..., est racontée avec une circoncision redoutable dans une quinzaine de pages. D'autres en aurait fait tout un roman de ce qui constitue chez Berberova juste une entrée en matière !? Est-ce que donc l'essentiel dont l'auteur veut parler aboutira dans sa situation parisienne à nouveau comme « solitaire » et dans cette relation avec le laquais ?

Quand commencent le temps raconté avec plus d'intensité, aussi des dialogues plus nombreux, on trouve Tania, espèce d'anti-héros tragique, dans une situation de difficultés financières et surtout une sorte de pauvreté face aux décisions à prendre. Elle ne semble pas avoir appris de pouvoir vraiment s'occuper d'elle-même et donc d'une façon ou d'une autre, elle – qui rêve encore du bonheur - est maintenant en recherche de celui qui pourrait lui « payer le prochain repas, voir entretenir la vie ». Quand est-ce qu'une telle vie bascule vers ce que le titre français appelle avec le nom « putain » ? Putain par inadaptation à se prendre en charge ? Et il est vrai que dans quelques paragraphes apparemment anodins on voit Tania avec l'impossibilité de gagner sa vie elle-même en tricotant, comme son amie... Je laisse chacun à ses reflexions pour considérer cet état de choses dans lequel se trouve en Tania une exilée russe d'après la révolution. Situation que Berberova avait tout son temps à contempler à Paris...

Est-ce que l'autre solution, dans l'optique de Tania, n'est pas presque directement d'aller dans l'eau ?

C'est dans des telles circonstances qu'elle tombe, qu'elle bascule dans la relation avec le laquais Bologovski. Elle paraît - malgré et même dans ses paroles qui entretiennent l'espoir chez son vis-à-vis – bizarrement apathique, passive. Et c'est comme si elle entre dans cette vie de coexistence (?) quasiment contre sa volonté.

Dans la deuxième partie cette tension intérieure, cette contradictionn apparaît au grand jour dès le début : Tania subit la relation, commence déjà à se revolter, de souhaiter une fin de tout cela. Pas de temps pour une lune de miel.

Et voilà lisez-vous même...

Pour certains ce show-down paraît bizarre, incompréhensible. Où en est la logique ? Qu'est-ce qu'elle a donc voulu, cherché ? Et comment expliquer qu'elle « s'ennuie avec lui, mais sans lui encore plus » ? Et au milieu de ses bizarreries gestuelles et verbales de Tania monte la question fondamentale (passage fort dans la nouvelle!) : « Et tout en tout : Pourquoi vis-tu ? » Voilà la vraie, l'unique (?) question.

Je ressens ce livre comme un Crescendo, il gagne en profondeur et intensité au cours des pages. Avec son petit volume d'à peine 100 pages (chez Actes Sud!) c'est vite lu et mérite peut-être une lecture sans discontinuité ?

Jusqu'à maintenant pour moi l'oeuvre le plus fort de l'auteur !
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shanidar
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyVen 9 Aoû 2013 - 10:10

tom léo, c'est le seul livre de Berberova que j'ai lu et tu me donnes envie de le relire ! je me souviens d'avoir beaucoup aimé ce crescendo dont tu parles, cette forme tragique qui ne dit pas son nom, cette espèce d'attente angoissée qui étreint le lecteur tout au long de l'ouvrage et monte en puissance peu à peu...
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shéhérazade
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyJeu 5 Sep 2013 - 21:15

Quelqu'un pourrait-il me parler de ses impressions sur La résurrection de Mozart ?
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kenavo
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyVen 6 Sep 2013 - 7:23

shéhérazade a écrit:
Quelqu'un pourrait-il me parler de ses impressions sur  La résurrection de Mozart ?
ma lecture date de pas mal d'années pour t'en parler encore en détail... mais je retiens surtout l'impression que c'était un livre où je retrouvais une 'autre' Nina Berberova, pas comme dans les autres livres que j'avais lu avant d'elle... atmosphère étrange, Mozart qui "apparait"... tout cela m'était un peu suspect, mais je viens de trouver un commentaire tout à fait extra qui parle si bien du livre que cela me redonne presque envie de le relire pour vérifier mes premières impressions Very Happy
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shéhérazade
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyVen 6 Sep 2013 - 8:00

Merci Kena sourire 
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Constance
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyVen 6 Sep 2013 - 10:12

Je viens de lire l'excellent commentaire proposé par Kenavo, et, je me permets de préciser que parmi les cinq hommes se trouve Kirioucha, le fils Maria Leonidovna, âgé de dix-neuf ans mais souffrant d'un handicap mental, et qu'il s'établit une certaine complicité entre lui et l'homme-fantôme.
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Sigismond
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyDim 27 Juil 2014 - 22:51

L'accompagnatrice (1934, titre original Аккомпаниаторша)

Tom Léo l'a présenté avec beaucoup de justesse:

tom léo a écrit:
C’est par hasard que j’ai trouvé l’autre jour un livre de Nina Berberova, dont j’ai déjà entendu le nom, sans plus. On a déjà mentionné ce titre suivant que je viens de terminer hier. Donc je me permets d’ajouter ici quelques remarques sur ce livre. J’ajoute – pour préciser quelque chose pour moi pas très claire – que bien évidemment les livres de Berberova ont été écrit et publié en russe déjà bien tôt, mais que les traductions ont peiné à suivre, aussi bien pour le monde francophone que germanophone.

L’accompagnatrice (Originale: Аккомпаниаторша, Russe, 1934)

CONTENU : Sonya vit depuis toujours dans le coté sombre de la vie et comme à la deuxième place. Sa mère, enseignant le piano, avait eu une relation illégitime avec un élève, d’une vingtaine d’années son cadet. C’est de cette relation brève et sans lendemain qu’est née Sonya. Tôt elle apprendra ce qui allait ensemble avec une telle origine dans la société de la Russie du début du XXième siècle :  le départ vers une ville lointaine, la pauvreté… C’est dans le Petrograd de 1919 qu’ayant 18 ans ; elle trouve enfin un emploi comme accompagnatrice chez la cantatrice Maria Nikolajevna Travina, si connue et acclamée. Elle semble l’incarnation même de la beauté, de la raison, du talent, oui, un image de la perfection, du bonheur perpétuel. En Sonya naît un mélange de fascination, puis de méfiance et même de la haine : à coté de sa médiocrité et son malheur, comment peut-on accepter un tel bonheur, une telle perfection ? Et alors elle se remet à la recherche de la faille, se révolte contre Dieu et décide de prendre revanche…

MON OPINION : Entre les lignes se dévoile un drame : d’abord celui d’une enfance dans la « honte », liée avec l’histoire de sa mère et son père absent. Plus tard c’est le drame d’une vie qui continue à se dérouler dans l’ombre, jusqu’à tel point qu’on ne lui connaît même pas de nom. Elle reste l’accompagnatrice sans talents particuliers et est prise aussi comme femme à tout faire dans le ménage. Comment supporter des telles humiliations, elle qui avait aussi déjà été abandonné par un aspirant ? Non, cela ne peut pas être : c’est la colère qui monte face au bonheur des autres, de l’autre qui l’aime pourtant bien. Et Sonya se met à la recherche du drame dans la vie de cette femme parfaite, et peut-être trouvera-t-elle une telle faille, mais elle se joue encore comme sur un autre plan. L’intervention souhaitée pour arrêter ce bonheur se déroulera autrement que prévue…

Le langage est simple, mais très précis et nommant les choses, décrivant les caractères clairement. Mais les grandes questions essentielles demeurent : du bonheur des uns, du malheur ou de la médiocrité des autres et de cette présence constante dans notre vie d’un drame, d’un manque, d’une tension qui planent sur notre vie, même celle qui paraît sans nuages. Comment vivre avec cela, ou comment justement on n’arrive pas à vivre avec cela ?

Nina Berberova est née, comme l’héroïne de sa nouvelle, en 1901 et aussi leurs stations de vie et de fuite à la suite de la Révolution d’Octobre se ressemblent : Petrograd, Rostow, Constantinople, Paris… C’est sûr que l’auteur raconte telle ou telle ambiance et expérience de sa vie, et surtout cette question du destin, de la part du drame dans notre vie qui semble particulièrement proche aux exilés de Russie, comme par ailleurs à tous les réfugiés du monde. Par ce livre je viens de faire connaissance de Berberova. Et cela donne envie à plus…

 Une écriture fine et ferme, peu délayée mais jamais impétueuse, servant un assez bref roman, très digeste.
175 pages environ, dont 2 pages de préface assez aguicheuse, des chapitres réguliers, innomés et non numérotés. L'ensemble du "rendu" est aéré, maîtrisé.

 Des caractères assez basiques a priori, mais, au bout de la logique de leur temps commun de vie, assez exacerbés pour l'atteinte d'un point de non-retour, point que l'on pressent, latent et subtil, dès qu'ils entrent en piste dans ce texte.

 La très jeune fille (Sonetchka, l'héroïne) vit à Pétersbourg avec sa maman, professeur de piano, dans un dénuement important mais aussi une indifférence, ou plutôt une indifférenciation, qui est de prime importance pour comprendre les ressorts et sentiments qui vont l'animer au cours de l'ouvrage.
 
 Les remous de l'époque, l'exil, la vie à l'ombre de cette cantatrice de renom, en une situation qui est un peu plus qu'être un objet, mais qui est tout de même presque ancillaire, de servitude, tout ceci est peint avec une peu ordinaire efficacité alliée un tact certain en matière d'exercice de plume, qui m'apprend (et oui !) que tact en écriture n'est pas synonyme de bride ou d'excès de retenue.

Larvé ou exprimé avec parcimonie, le tragique et le poignant dans la communauté de destins de ces personnages a les ingrédients pour faire un livre pesant, il faut féliciter Nina Berberova d'avoir eu le talent de produire un texte qui, s'il n'est pas léger par les thématiques abordés, reste une lecture anti-roborative par excellence.
 
Citation :
Pétersbourg. Année mil neuf cent dix neuf. Les grands tas de neige. Le silence. Le froid et la faim. Le ventre gonflé de gruau d'orge. Les pieds que l'on n'a pas lavés depuis un mois. Les fenêtres bouchées avec des chiffons. La suie liqudie des poêles. J'entre dans l'immeuble. Un immense immeuble sur la Fourchtadskaya. L'ascenseur suspendu entre les étages. Dedans - des immondices gelées. Une porte au deuxième étage. Je sonne. A mon étonnement, le timbre retentit. Une femme de chambre - coiffe et souliers fins - ouvre la porte. Il fait chaud. Mon Dieu, il fait chaud ! Non, ce n'est pas croyable (...)

Ou celui-ci, avant tout émouvant ("poignant" disais-je plus haut, c'est ça) mais aussi intriguant de ce que je suppose être une valse-hésitation traductrice, où l'on se prend à chercher le sens sous la ou les potentielle(s)"coquille(s)":
Citation :
Cette demi-heure me semble la plus insupportable de mon existence, et non seulement de la mienne. Je pense que malgré toute l'horreur et l'angoisse de l'existence, neuf sur dix des êtres humains n'ont jamais connu ce que j'ai connu alors. Entre "c'est arrivé" et "cela aurait pu ne pas arriver", entre "c'est arrivé" et "cela ne pouvait ne ne pas arriver", mon coeur frémissait et chutait quelque part. Je ne puis ni me rappeler, ni expliquer ce que je ressentais (ou pensais - c'était pareil) alors... A propos de moi-même, du destin, des gens, du bonheur, et de nouveau à propos du destin et même de cette balle que, peu de temps auparavant, j'avais eu sous la main, avec laquelle je visais dans l'espace et qui, d'elle-même, avait trouvé la place à elle destinée.
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyLun 28 Juil 2014 - 6:54

toujours contente de voir qu'elle sait encore enthousiasmer des lecteurs!
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyLun 28 Juil 2014 - 15:51

Cette grande dame des lettres russes, reconnue et relancée à temps par Hubert Nyssen, fondateur des éditions Actes Sud, mérite bien de nouveaux lecteurs...
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyLun 28 Juil 2014 - 16:48

@kenavo & Bix: Merci beaucoup, cependant:
Souffrez que ce soit moi qui souligne  sourire , si j'ose m'exprimer ainsi, mais je ne suis pas un néo-lecteur de Berberova: simplement il ne vous échappera sans doute pas que de nombreux posteurs réguliers de ce forum puissent avoir eu une vie de lecteur amplement fournie avant de rejoindre ce forum; j'ajoute même que nombre si ce n'est la plupart des livres qui me tiennent à coeur, eh bien...je ne les ai pas commentés ici, sans doute attendent-ils une relecture (de plus) et un commentaire ad hoc. Tout simplement parce que lus et relus et repris encore...avant, bien avant souvent  tchintchin .
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyLun 28 Juil 2014 - 17:22

Sigismond, je voulais surtout attirer l' attention de ceux qui ne connaitraient pas encore Nina Berberova.

Ce que j' ai lu ou relu -en général-  est considérable. Sans doute supérieur à ce que je lirai...
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyLun 28 Juil 2014 - 21:03

Sigismond a écrit:
simplement il ne vous échappera sans doute pas que de nombreux posteurs réguliers de ce forum puissent avoir eu une vie de lecteur amplement fournie avant de rejoindre ce forum
tout à fait... dans mon cas, j'ai rejoins le forum après une vie de lectrice de presque 30 ans... je ne vais jamais, mais vraiment jamais, pouvoir en parler de tous ces livres...
mais là n'est probablement pas le soucis: il s'agit de parler de nos lectures du moment, des découvertes, peut-être aussi des relectures... et même si tu n'es pas un 'nouveau' lecteur de Nina Berberova, cela fera toujours plaisir de voir remonter des anciens fils qui vont, je peux toujours espérer, donner envie de découvrir à ceux qui ne connaissaient pas encore Very Happy
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyMar 29 Sep 2015 - 6:06

Nina Berberova [Russie] - Page 4 Aa60
Zoïa Andréevna
Citation :
Présentation de l’éditeur
Fuyant les bolcheviks, le jeune Zoïa se réfugie dans une pension dont l'expulse la méfiance de la petite communauté qui l'habite.

Comme bon nombre de lecteurs sur ce forum, j’aime bien garder de mes auteurs préférés quelques-uns de leurs livres ‘en réserve’.
Ainsi je peux y retourner sans pour autant devoir relire… et puisque j’ai besoin de temps en temps de ma ‘dose’ Nina Berberova, j’ai pris ces deux romans (plutôt longues nouvelles) et j’ai eu plein de plaisir de la retrouver.

La maison d’édition dit concernant Les dames de Saint-Pétersbourg que c’est un récit ‘à la fois tendre et cruel’. En ce qui concerne Zoïa Andréevna, je dirais qu’on pourrait dire qu’il n’est que cruel.
Cette communauté dans laquelle Zoïa se retrouve lors de sa fuite, est vraiment malveillante… et la façon dont Nina Berberova construit ce texte est très bien menée.



Nina Berberova [Russie] - Page 4 A248
Les dames de Saint-Pétersbourg
Citation :
Présentation de l’éditeur
Fuyant Saint-Pétersbourg, Barbara Ivanovna et sa fille Marguerite arrivent, dans un village, chez le docteur Byrdine où elles retrouvent un peu de la quiétude perdue.

Ce récit, à la fois tendre et cruel, est publié en même temps que Zoïa Andréevna. Ecrits en 1927, ce sont, dans l’œuvre narrative de Nina Berberova, les seuls à mettre en scène les futurs émigrés au moment où, en Russie, ils fuient la révolution.

J’ai coupé la présentation de l’éditeur qui en dit tout du contenu… bien que je dois dire que cela ne joue pas un grand rôle pour la plupart des livres de Nina Berberova.

Ce ne sont pas les histoires qui sont si importantes, mais son écriture. Moi en tout cas j’aime la suivre dans tout ce qu’elle a eu envie de raconter.
Et ce récit ne fait pas exception.
Je ne peux pas vous expliquer pourquoi elle arrive à m’enthousiasmer autant. C’est un fait et j’en suis ravie…



Belle idée d’Actes Sud de faire d’une image deux couvertures pour ces livres, qui sont en quelque sorte unis à cause de leur sujet.

Nina Berberova [Russie] - Page 4 Aa59

Piero Marussig, Deux femmes dans un café, 1924
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyMar 29 Sep 2015 - 10:16

Ah, tiens, j’avais lu L’accompagnatrice… pfiou, au college ? J’avais beaucoup aimé. Merci pour la piqûre de rappel, je vais sûrement essayer de trouver un autre titre !
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 EmptyMar 29 Sep 2015 - 18:48

ah mais oui, faut en faire une autre lecture d'elle...
elle en vaut bien le détour Very Happy
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MessageSujet: Re: Nina Berberova [Russie]   Nina Berberova [Russie] - Page 4 Empty

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