Benh Zeitlin

biographie établie à partir d'une interview:
14 octobre 1982. Naissance de Benh Zeitlin à New York.
1988. Premier film à six ans.

Spoiler:

2000. Entrée à l’université de Wesleyan, où il obtient un diplôme de cinéma.

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31 Août 2005. Dissipation de l’ouragan Katrina, qui vient de dévaster la Louisiane.

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Eté 2006. Déménagement en Louisiane avec un court-métrage en tête.

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2007. Représentations de Juicy and Delicious.

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29 janvier 2008. Début du tournage de Glory at sea, son court-métrage qui sera repris pour la campagne présidentielle de Barack Obama.

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Janvier 2009. Prépoduction et casting du film Les Bêtes du Sud Sauvage.

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20 Avril 2010. Premier jour de tournage et début de la marée noire provoquée par l’explosion de la plate-forme Deepwater Horizon.

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28 Janvier 2012. Grand Prix à Sundance pour Les Bêtes du Sud sauvage.

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27 Mai 2012. Caméra d’or au festival de Cannes, sur lequel plane l’ombre de Terrence Malick, lauréat de la Palme d’Or l’année précédente avec The Tree of Life.

Spoiler:

23 Août 2012. Selon Oprah Winfrey, Les Bêtes du Sud Sauvage est le film préféré de Barack Obama.
21 décembre 2012. Les calendriers mayas annonceraient la fin du monde.

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source

Citation :

Filmographie/Index (Cliquez sur les chiffres pour acceder directement aux pages)

2005 : Egg
2006 : The Origins of Electricity
2008 : Glory at Sea
2012 : Les Bêtes du sud sauvage (et musicien) Pages 1, à 4

Citation :

Arrêté à la page 4 le 23/01/2013

Les bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin

Citation :

Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père.
Brusquement, la nature s'emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d'aurochs.
Avec la montée des eaux, l'irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.

Des premiers films d'une telle force, d'une densité pareille, aussi maîtrisé dans sa forme que risqué dans sa conception, on en voit rarement, pour ne pas dire jamais. Les bêtes du sud sauvage, couvert de prix, est une oeuvre puissante, dévastatrice, lyrique, rageuse, qui offre une vision du monde dans un décor d'apocalypse. La Louisiane sous les eaux est le lieu choisi par Benh Zeitlin pour cette fable incandescente contée par une petite fille de 6 ans, avec cette voix off jamais redondante. Quand la nature se déchaîne, les aurochs, libérés par la fonte des glaces progressent en troupeau comme une sourde menace. Le film de Zeitlin montre la fragilité de l'homme et sa capacité de nuisance comme de résistance. Et aussi l'amour filial et la solidarité d'une communauté marginalisée. Entre autres choses. Les bêtes du sud sauvage ne laissent pas un poil de sec et des images plein la tête. Un ouragan est passé.

Depuis que je l'attends celui-la!!

Marko a écrit:

Depuis que je l'attends celui-la!!

A voir au moins deux fois !

ça donne envie cette façon dont tu en parles Traversay !

traversay a écrit:

Les bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin

Citation :

Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père.
Brusquement, la nature s'emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d'aurochs.
Avec la montée des eaux, l'irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.

Des premiers films d'une telle force, d'une densité pareille, aussi maîtrisé dans sa forme que risqué dans sa conception, on en voit rarement, pour ne pas dire jamais. Les bêtes du sud sauvage, couvert de prix, est une oeuvre puissante, dévastatrice, lyrique, rageuse, qui offre une vision du monde dans un décor d'apocalypse. La Louisiane sous les eaux est le lieu choisi par Benh Zeitlin pour cette fable incandescente contée par une petite fille de 6 ans, avec cette voix off jamais redondante. Quand la nature se déchaîne, les aurochs, libérés par la fonte des glaces progressent en troupeau comme une sourde menace. Le film de Zeitlin montre la fragilité de l'homme et sa capacité de nuisance comme de résistance. Et aussi l'amour filial et la solidarité d'une communauté marginalisée. Entre autres choses. Les bêtes du sud sauvage ne laissent pas un poil de sec et des images plein la tête. Un ouragan est passé.

Un mélodrame qui a un sacré souffle et qui impressionne par sa force visuelle et son rythme intense qui nous emporte au son d'une musique galvanisante dans un torrent romanesque dont chaque image reste gravée en mémoire. Cette petite fille est aussi sensible que solide comme un roc. Elle irradie ce monde dévasté de bidonvilles et cette nature menacée par la magie de son regard. Des personnages nobles et vibrants qui pourraient paraître des clichés ambulants s'il n'y avait l'intensité de cette mise en scène complètement habitée. Il y a pourtant du pathos (pour faire écho à une récente conversation), des fausses larmes qui coulent et des effets parfois un peu appuyés mais l'ensemble a une gueule insensée qui marquera pour longtemps. Le bouche à oreille va être fantastique. Courrez y! On en prend plein les mirettes et plein le coeur.



P.S. Le film est adapté d'une pièce de théâtre de Lucy Alibar: Juicy and delicious. Elle a elle-même écrit le scénario d'après sa pièce.

Ben alors? Personne ne va voir Les bêtes du sud sauvage? Emmenez y les enfants, allez-y seuls ou en couple et retournez y! Allez! Allez! Ne manquez pas ça...

Marko a écrit:

Ben alors? Personne ne va voir Les bêtes du sud sauvage? Emmenez y les enfants, allez-y seuls ou en couple et retournez y! Allez! Allez! Ne manquez pas ça...

C'est prévu..... mais tu sais en hiver..... affronter le mauvais temps alors qu'il fait si bon au chaud avec un bon livre.....

mimi54 a écrit:

Marko a écrit:

Ben alors? Personne ne va voir Les bêtes du sud sauvage? Emmenez y les enfants, allez-y seuls ou en couple et retournez y! Allez! Allez! Ne manquez pas ça...

C'est prévu..... mais tu sais en hiver..... affronter le mauvais temps alors qu'il fait si bon au chaud avec un bon livre.....

Je rêve! C'est le temps idéal pour se réfugier dans les salles obscures et voyager à l'autre bout de la terre!

Marko a écrit:

Ben alors? Personne ne va voir Les bêtes du sud sauvage? Emmenez y les enfants, allez-y seuls ou en couple et retournez y! Allez! Allez! Ne manquez pas ça...

Je compte bien aller le voir mais bizarrement la BA ne me convainc pas. Mais je vais suivre vos conseils malgré tout !

sentinelle a écrit:

Marko a écrit:

Ben alors? Personne ne va voir Les bêtes du sud sauvage? Emmenez y les enfants, allez-y seuls ou en couple et retournez y! Allez! Allez! Ne manquez pas ça...

Je compte bien aller le voir mais bizarrement la BA ne me convainc pas du tout. Mais je vais suivre vos conseils malgré tout !

Surtout ne pas regarder la BA. Je ne savais rien du film et c'était idéal.

traversay a écrit:

Les bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin

Citation :

Hushpuppy, 6 ans, vit dans le bayou avec son père.
Brusquement, la nature s'emballe, la température monte, les glaciers fondent, libérant une armée d'aurochs.
Avec la montée des eaux, l'irruption des aurochs et la santé de son père qui décline, Hushpuppy décide de partir à la recherche de sa mère disparue.

Des premiers films d'une telle force, d'une densité pareille, aussi maîtrisé dans sa forme que risqué dans sa conception, on en voit rarement, pour ne pas dire jamais. Les bêtes du sud sauvage, couvert de prix, est une oeuvre puissante, dévastatrice, lyrique, rageuse, qui offre une vision du monde dans un décor d'apocalypse. La Louisiane sous les eaux est le lieu choisi par Benh Zeitlin pour cette fable incandescente contée par une petite fille de 6 ans, avec cette voix off jamais redondante. Quand la nature se déchaîne, les aurochs, libérés par la fonte des glaces progressent en troupeau comme une sourde menace. Le film de Zeitlin montre la fragilité de l'homme et sa capacité de nuisance comme de résistance. Et aussi l'amour filial et la solidarité d'une communauté marginalisée. Entre autres choses. Les bêtes du sud sauvage ne laissent pas un poil de sec et des images plein la tête. Un ouragan est passé.

Marko a écrit:

Un mélodrame qui a un sacré souffle et qui impressionne par sa force visuelle et son rythme intense qui nous emporte au son d'une musique galvanisante dans un torrent romanesque dont chaque image reste gravée en mémoire. Cette petite fille est aussi sensible que solide comme un roc. Elle irradie ce monde dévasté de bidonvilles et cette nature menacée par la magie de son regard. Des personnages nobles et vibrants qui pourraient paraître des clichés ambulants s'il n'y avait l'intensité de cette mise en scène complètement habitée. Il y a pourtant du pathos (pour faire écho à une récente conversation), des fausses larmes qui coulent et des effets parfois un peu appuyés mais l'ensemble a une gueule insensée qui marquera pour longtemps. Le bouche à oreille va être fantastique. Courrez y! On en prend plein les mirettes et plein le coeur.



P.S. Le film est adapté d'une pièce de théâtre de Lucy Alibar: Juicy and delicious. Elle a elle-même écrit le scénario d'après sa pièce.

Ce sont les très nombreuses critiques positives qui m’ont donnée envie de voir « Les Bêtes du sud sauvage », tant le synopsis et la bande-annonce ne m’attiraient pas plus que cela. Et bien force est de constater que je n’en sors pas plus convaincue après la vision du film.

Fable sur la résistance des opprimés face à la nature déchaînée, l’autorité et la civilisation, je me suis demandée à plusieurs reprises où le réalisateur voulait vraiment nous emmener. Hymne à la liberté de quoi ? De se soûler du matin au soir, de vivre dans des lieux totalement insalubres, dans la crasse et l’indigence ? Libre de ne pas se soigner et de se laisser crever comme un chien alors qu’on a la possibilité de se faire opérer ? Libre de faire ressurgir en nous notre animalité pour vaincre nos peurs et trouver la force de nous dépasser ? Une morale condescendante, des métaphores lourdingues et une voix-off superflue. J’ai même trouvé le jeu d’actrice de la petite fille assez limité dans ses expressions, toujours les sourcils froncés et la bouche boudeuse.

Reste quelques belles images, un souffle, une certaine originalité avec le peu de moyens à disposition pour filmer et quelques séquences poétiques comme celle de la description de la maman de Hushpuppy qui "arrivait de par sa seule présence à faire jaillir le feu et bouillir l’eau".

Un film qui n’a jamais suscité en moi la moindre émotion. Bref, il y a moyen de passer aussi à côté de ce film, même si je suis allée jusqu’au bout, ce qui n’était pas le cas de quelques spectateurs partis avant la fin du film. Mais un réalisateur à suivre tout de même, oui je sais, j’ai l’air de me contredire et pourtant non, il semble avoir du talent et peut bien me convaincre par un autre sujet que celui traité dans Les bêtes du sud sauvage.

J'aime la façon dont ce père veut faire de sa fille une guerrière (on se demande même au début si ça n'est pas un garçon) pour lui permettre de faire face à la violence du monde qui l'entoure et qui s 'effondre (avant lui-meme de disparaitre). C'est un film de combat qui fonce droit devant avec beaucoup d'énergie. Conte initiatique à la hauteur de cette petite fille qui fait de ce bidonville sordide un terrain de jeu et de bataille en phase avec la nature et les animaux. Ce n'est pas le cinéaste qui fait de l'esthetisme du sordide mais cette gamine qui voit ce monde magique comme les enfants des bidonvilles qui s'amusent entre eux et font de ces poubelles des terrains de jeu. Le côté réalisme magique étant simplement amené par cette histoire d'aurochs métaphoriques qu'elle finit par dompter (symbole lourdingue? Je trouve plutot que c'est une belle idee). Ce contraste entre sordide et féerie de son regard me touche beaucoup même si le trait mélodramatique est un peu appuyé par moments.

Au cercle Marie Sauvion a la même réaction que toi. Elle n'aime pas ce qu'elle trouve être une "boboisation" de la misère. "comme ces taudis dont beaux"... Mais le film ne dit pas ça a mon sens. Et ce père alcoolique et presque maltraitant tente surtout de permettre à sa fille de ne pas renoncer et d'avancer.

Les critiques sont d'ailleurs très contrastées. Globalement hyper enthousiastes mais avec quelques voix très hostiles (voir au masque). Reste que faire un film aussi intense à 27 ans c'est impressionnant.

Suite à ton commentaire, je suis allée voir l’émission « Le cercle » et j’ai écouté « Le masque et la plume » et je me retrouve en effet totalement dans les dires de Marie Sauvion (problème de maltraitance) et Xavier Leherpeur (moralité à deux balles). Un film qui suscite des avis très contrastés avec une large majorité unanime sur la grande qualité du film. Et une petite minorité qui n'adhère pas du tout dont je fais visiblement partie.

Si je n’ai aucun problème avec la forme, j’en ai bien avec le fond. J’ai aimé aussi la métaphore des aurochs mais la béquetée finale de la fille au père (tu vois comme je suis devenue forte, tu vois que je t’ai écouté, réconciliation du père et de la fille sans oublier les glandes lacrymales), la sortie en trombe de l’hôpital de toute la bande (ouh comme les gens et la civilisation sont méchants, on est bien mieux dans notre crasse à cuver du mauvais alcool), cette fille maltraitée par un père alcoolique qui veut la refiler à son pote complètement abruti lui aussi par l’alcool s'il venait à mourir (je ne lui refilerais même pas mon hamster si j’en avais un), enfin bref j'en passe.

Et alors le truc qui tue vraiment, c’est le père qui veut que sa fille devienne forte en dépassant ses peurs afin d’affronter l’adversité. Sauf que le mal, il n’est pas seulement dans les forces déchaînées de la nature, dans la civilisation, pollution et autres mais il peut être en nous aussi et porter le nom de maladie. Leçon du père : briser à main nue la carapace d’un crabe et tu seras un homme fort ma fille. Mais surmonter sa phobie de la blouse blanche pour se soigner afin de rester en vie et de prendre soin de sa fille, ça visiblement ça le dépasse complètement. Quitte à se laisser bouffer par le mal qui le ronge et à se laisser crever. Bon. Moi je dis c’est vraiment n’importe quoi là. Quelle belle leçon de courage ! Quand je disais que j’avais vraiment un problème avec le fond.

Les civilisés ne sont pas des méchants dans le film. Ils ont raison de vouloir les aider et ce père a un comportement contestable dans son entêtement et son attachement à son taudis. L'article dans Positif donne pas mal d'infos sur les intentions du réalisateurs. Il n'est pas si idéaliste et manichéen que ça.

C'est vrai, ce n'est pas Manichéen, mais l'attachement à la terre "originelle" est d'une force telle
que la société moderne apparaît aux yeux du père comme "dangereuse".

Pourquoi conserver cette terre ? C'est surtout une quête identitaire, un retour aux origines,
d'où le rapprochement symbolique avec les Aurochs qui rappellent le corps préhistorique !
C'est un très beau film, avec une force d'interprétation incroyable !