[2013] A l'affiche ou bientôt sur les écrans (vu ou à voir)

Chymère a écrit:

Synopsis

22 novembre 1963, 12 h 38. C’est un patient peu ordinaire qui arrive en urgence au Parkland Memorial Hospital de Dallas. Il s’agit du président John F. Kennedy, sur qui on vient de tirer alors qu’il traversait Dealey Plaza en limousine décapotée, acclamé par la foule. Tandis que la nouvelle se répand dans le monde, une page méconnue de l’histoire s’écrit dans cet hôpital qui n’était absolument pas préparé à affronter cet événement. Autour du corps, les questions et les émotions s’accumulent. La pression monte. Proches, anonymes, officiels, tous vont être confrontés à une prise de conscience et à des décisions qui changeront leur vie à jamais…


Des films sur l'assassinat de Kennedy, des documentaires, il y en a eu des tas...
Mais celui-ci part d'un parti-pris inédit, il ne s'intéresse ni à l'enquête et ses zones d'ombre, ni aux diverses théories du complots (que seul un œil averti peut deviner, car certains faits qui ont participé de ces théories sont montrés)... il s'intéresse aux gens. Aux médecins et infirmières de l'hôpital, qui tenteront avec autant d'acharnement à sauver le Président Kennedy comme son assassin (ironie de l'histoire, Lee Harvey Oswald sera soigné au même endroit que sa victime quelques jours plus tôt), aux policiers, aux agents secrets incrédules que l'on ait pu tuer sous leur nez "leur homme", au malheureux tailleur Zapruder, auteur malgré lui du plus célèbre film de l'histoire, et qui en restera traumatisé à vie, à Jackie Kennedy, figure même du trauma et du chagrin, couverte de sang, perdue avec dans les éclats du crâne de son mari à la main, à la famille Oswald, le frère Robert qui cherche à sauver ce qu'il reste d'une famille entre un frère devenu assassin et homme le plus haï d'Amérique, et une mère à demi-folle, et à tous ses quidams le long du chemin du cortège présidentiel, ou chez eux, à leur travail pendu aux nouvelles de la radio ou de la télévision, eux aussi traumatisés...

Landesman filme au plus près leurs visages, leurs mains, leurs émotions, leurs regards des tous ses êtres propulsés dans une tragédie qui les dépasse et qui tentent de surnager comme ils peuvent, sans les juger. Il les montre sans effet de manches superflu... quelle effet de plus peut-on donner à ces événements qui ont secoué le monde ?
En nous plongeant littéralement dans l'action, il nous donne l'occasion de voir d'un autre œil ce que l'on a pu lire dans les livre... et on a beau connaître l'issue de cette journée du 22 novembre 1963, la scène où le président est déclaré mort nous saisi d'émotion.
Servi par un casting impeccable, il redonne chair et sang à la grande Histoire en nous rappelant que l'Histoire n'a de chair et de sang qu'à travers ceux qui l'ont vécue.

JFK encore et toujours. Un des traumatismes que l'Amérique n'a toujours pas digéré. Bien avant le 11 septembre, un jour noir, une tragédie assimilée à un perte d'innocence pour tout un peuple. Le prisme choisi par Peter Landesman dans Parkland, un film choral autour de l'assassinat de Kennedy, est original. Plus anecdotique que historique, a priori, mais son aspect réaliste et son parti pris émotionnel compensent une mise en scène modeste quoique pertinente à partir du moment où le réalisateur a choisi l'intimisme. Le scénario semble se disperser entre ses nombreux personnages mais il a suffisamment de densité pour rester clair et compréhensible en évoquant le stress des membres du FBI, du cinéaste amateur qui a filmé toute la scène de meurtre, ou encore de la mère et du frère du présumé coupable et du personnel de l'hôpital. Parkland restitue parfaitement l'atmosphère de drame national à travers le destin d'hommes et de femmes pris dans la tourmente. Parfaitement interprété, le film rend palpable la tristesse et la perte de repères d'individus dévastés par un événement impensable.

pour les catcheurs j'avais aperçu la description sur le site du ciné, tes réserves renforcent mes craintes... mais on ne sait jamais !

Imagine d'Andrzej Jakimowski

Citation :

Sur les hauteurs de Lisbonne, dans un établissement spécialisé pour des jeunes enfants malvoyants, un nouveau professeur vient d'arriver. Enseignant aux méthodes originales, il apprend aux élèves à se repérer en écoutant la résonance des sons des éléments qui les entourent. Bien au-delà de ses cours, il souhaite que ses élèves développent leur imagination pour découvrir le monde autrement.

Imagine est le film le plus singulier actuellement sur les écrans. Une véritable expérience sensorielle et poétique dans le monde des non-voyants où l'anormalité semble résider chez ceux qui ... voient. D'emblée, le film d'Andrzej Jakimowski nous met réellement dans la peau d'un aveugle. Place aux sensations et aux sons qui délimitent l'environnement et au spectateur d'imaginer lui aussi le monde sans l'aide de ses yeux. Passé un moment nécessaire pour s'accoutumer à cette nouvelle façon de "voir", et malgré quelques entorses obligatoires à l'exercice, l'adhésion est rapide et vivifiante. Une belle leçon qui aurait pu faire un film documentaire extrêmement réussi mais il s'agit aussi d'une fiction et force est de constater que le scénario est en l'occurrence bien moins convaincant. Qui est donc ce professeur aux méthodes originales, atteint de cécité lui-même, qui tente de faire comprendre à ses élèves qu'un aveugle peut se passer de canne s'il sait "regarder" autour de lui et sentir chaque obstacle ? Cet homme est-il un pédagogue génial ou un simple charlatan ? Le film ne répond pas à la question et laisse sur sa faim d'autant que la maigre histoire d'amour qu'il raconte est plutôt maladroite. A souligner cependant une composition de choix d'Edward Hogg et, à un degré moindre, d'Alexandra Maria Lara. Sans oublier la photogénie toujours sidérante de Lisbonne. En dépit de réserves sur son cheminement narratif, Imagine est à voir. Les yeux et les oreilles grands ouverts.

traversay a écrit:

Un film qui pourrait plaire à Animal, même si je ne l'ai pas aimé.




Nos héros sont morts ce soir de David Perrault

Citation :

France, début des années 60. Simon, catcheur, porte le masque blanc, sur le ring il est « Le Spectre ». Il propose à son ami Victor, de retour de la guerre, d’être son adversaire au masque noir : « L'Équarrisseur de Belleville ».

Les années soixante. Le catch. Les masques. Du noir et blanc pour un film hautement stylisė à visées mythologiques. Une première œuvre qui ne manque pas d'ambition graphique sans avoir les épaules pour l'assumer à cause d'une écriture diffuse au service d'un récit un peu court. Les catcheurs masqués sont ici considérés comme des super héros d'une totale fragilité. Nos héros sont morts ce soir est un hommage distancié au film noir et sans doute à Melville. Trop de références, un climat passéiste mais aussi un manque de personnalité et de regard, si ce n'est nostalgique, sur une époque révolue. On ne peut lui dénier des qualités pour créer une atmosphère, mais sans la satisfaction d'une œuvre aboutie.

Mouais. On ne s'ennuie pas vraiment sans s'intéresser pour autant et ce qu'il y a de plus réussi est probablement ce qu'il y a de plus discret. Malheureusement ça en fait un peu trop et l'esthétisme recherché nuit à la nostalgie et à l'atmosphère (ça donne parfois l'impression d'un clip effet rétro). Tout comme le scénario ( ?) la galerie de gueules ne fonctionne pas complètement. Les quelques idées ont l'air perdues ou bazardées et c'est plutôt dommage. Je ne sais pas trop ce que j'en ai trouvé (à part que les deux personnages féminins sont bienvenus).

(je n'ai pas non plus reconnu des morceaux qui ont du être tournés dans le coin ?)

C'est un humour très particulier, coline, et je comprends tout à fait que tu puisses ne pas aimer

J'irais bien voir le nouveau film de Valérie Lemercier, 100% cachemire (sûrement pas du grand cinéma, mais j'adore cette actrice  )

Workers de José Luis Valle

Citation :

Rafael occupe un emploi de balayeur depuis 30 ans dans la même fabrique d’ampoules électriques. A la veille de prendre sa retraite, il apprend que son patron ne lui versera aucune pension car il est immigrant non déclaré...
De son côté, Lidia fait partie des sept employés qui entourent et soignent une vieille mexicaine fortunée qui n’a d’yeux que pour son chien.

Lent et minimaliste. Dans son premier film, Workers, José Luis Valle prend tout son temps pour installer en parallèle le quotidien de deux personnages dont on se doute sans certitude que quelque chose les relie. Ce sont de humbles travailleurs, l’un au service d’une entreprise américaine, l’autre d’une richissime mexicaine. Valle aime les détails minuscules et l’humour totalement décalé, ce qui nous vaut quelques scènes brèves et jubilatoires. Le constant détachement de la mise en scène et la durée excessive (2 heures) sont cependant un écueil qu’il faut beaucoup de patience pour contourner. Celle-ci est malgré tout récompensée tant cet état des lieux des inégalités sociales au Mexique mérite qu’on lui accorde de l’attention. Le scénario aurait cependant pu être resserré pour acquérir davantage d’efficacité.

Il me semble que personne n'en a encore parlé (mais je n'ai pas cherché longtemps  ). Nous sommes au XVIIIe siècle. Le personnage principal du film est Casanova. Qui engage un nouveau valet. Qui se ballade. En France puis dans les Carpates. Qui parle beaucoup, mange presque autant, et lutine des jeunes femmes. Mais il finit par rencontrer son destin sous les traits du comte Dracula...

Je me suis rarement autant ennuyé à suivre un film (celui-ci fait quand même 2h30). Je sais bien, c'est fait exprès. Et il y a en principe un contenu profond : l'affrontement de l'esprit des Lumières avec le sombre et destructeur vampire des romantiques, l'instinct de vie contre l'instinct de mort...Sans oublier les belles images.

Mais tout ça ne fait pas un film. Juste des intentions. Et au final donne un résultat prétentieux et un peu creux. Malgré quelques scènes, quelques morceaux pas mal. Il aurait fallu de la rigueur et une vraie vision des choses, alors que là cela part dans tous les sens et manque d'un réel projet.

Mais peut être que qu'un autre avis serait intéressant : une partie de la presse semble dithyrambique sur ce film...Je n'ai peut être pas tout compris...

Arabella a écrit:

(mais je n'ai pas cherché longtemps  )

 index dans le premier message du fil évite de longues recherches

J'ai quand même fait ça. Mais les tous derniers avis ne sont pas indexés, et pour un film qui vient de sortir il faut aussi vérifier. Puis le réalisateur ou le film peuvent avoir un fil propre. C'est là que je n'ai pas vérifié, me disant qu'ils ne méritaient pas... 

Arabella a écrit:

Il me semble que personne n'en a encore parlé (mais je n'ai pas cherché longtemps  ). Nous sommes au XVIIIe siècle. Le personnage principal du film est Casanova. Qui engage un nouveau valet. Qui se ballade. En France puis dans les Carpates. Qui parle beaucoup, mange presque autant, et lutine des jeunes femmes. Mais il finit par rencontrer son destin sous les traits du comte Dracula...

Je me suis rarement autant ennuyé à suivre un film (celui-ci fait quand même 2h30). Je sais bien, c'est fait exprès. Et il y a en principe un contenu profond : l'affrontement de l'esprit des Lumières avec le sombre et destructeur vampire des romantiques, l'instinct de vie contre l'instinct de mort...Sans oublier les belles images.

Mais tout ça ne fait pas un film. Juste des intentions. Et au final donne un résultat prétentieux et un peu creux. Malgré quelques scènes, quelques morceaux pas mal. Il aurait fallu de la rigueur et une vraie vision des choses, alors que là cela part dans tous les sens et manque d'un réel projet.

Mais peut être que qu'un autre avis serait intéressant : une partie de la presse semble dithyrambique sur ce film...Je n'ai peut être pas tout compris...

J'y serais bien allée... mais il passe dans un seul cinéma, une séance par jour, et à des horaires pourris...  

Je pense Chymère que c'est une chance pour toi.  

Quelqu'un a vu Heimat, le film allemand sorti récemment et qui dure 3h ? La bande-annonce ne me donnait pas du tout envie mais bon...

Fantaisie héroïque a écrit:

Quelqu'un a vu Heimat, le film allemand sorti récemment et qui dure 3h ? La bande-annonce ne me donnait pas du tout envie mais bon...

je compte aller le voir. La bande annonce au contraire m 'a beaucoup plu. Photographie magnifique. Ils en parlent au masque et la plume dimanche soir.

Marko a écrit:

Fantaisie héroïque a écrit:

Quelqu'un a vu Heimat, le film allemand sorti récemment et qui dure 3h ? La bande-annonce ne me donnait pas du tout envie mais bon...

je compte aller le voir. La bande annonce au contraire m 'a beaucoup plu. Photographie magnifique. Ils en parlent au masque et la plume dimanche soir.

Moi aussi, j'ai trouvé la bande annonce attirante, j'espère y aller ce week-end au moins pour la première partie Heimat I.