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| Philip Roth | |
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Auteur | Message |
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animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: Philip Roth Sam 5 Avr 2008 - 15:32 | |
| refermé le Everyman/Un Homme.
oui, plutôt que de faire une grosse sieste dans laquelle je serai encore. Il ne s'occupe que de lui-même et ce qui m'avait un peu gêné à la précédente lecture n'était pas présent. c'est assez fort, beaucoup de choses (et des petites) y passent. Même une certaine arrogance, la mise de côté de certaines prétentions, de scrupules. J'ai apprécié encore l'attachement de l'auteur à la perception, au physique. La solitude, le rapport aux autres, le besoin des autres notamment, un peu d'égoïsme mais pas seulement, sont bien décrits.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture que je qualifierai d'enrichissante et... d'apaisante aussi, au sens où elle "éponge les pensées".
vraiment beaucoup apprécié.
Maintenant je pourrai en lire d'autres des Philip Roth et plus sereinement. | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Philip Roth Sam 5 Avr 2008 - 21:48 | |
| dès que je peux je lirai Un Homme car j'ai aimé "la tâche".
Je rejoins l'avis de Marie. | |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Philip Roth Dim 6 Avr 2008 - 10:17 | |
| Je n'aime pas beaucoup Philip Roth, j'ai lu Complexe de Portnoy, La Tâche et sur mon étagère American Pastoral attend que j'ouvre enfin ses pages. J'avais décidé que ce serait ma dernière tentative.... Mais j'ai bien du mal à me décider à empoigner ce livre !
En effet, Roth et ses circonvolutions, ses disgressions longues et incessantes, m'ennuient, je crois que je déteste vraiment ce style d'écriture qui pour moi ne fait qu'aténuer la force de son propos. Parfois le nombrilisme des personnages rejoint celui de l'auteur dont les disgressions deviennent une marque de fabrique un peu trop appuyée.
Enfin, en bonne fille que je suis, je ne laisserai pas American Pastoral prendre la poussière sur mes étagères et je finirai bien par l'ouvrir, qui sait, celui-là sera peut-être une révélation ! | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Philip Roth Lun 7 Avr 2008 - 9:44 | |
| Roth ne fait jamais de concessions. Il est impitoyable, en premier lieu avec lui-même, ensuite avec ses personnages, mais jamais avec ses lecteurs. Je ne vois pas d´autres ecrivains avoir le courage de dresser un bilan aussi courageux de leur vie. ll continue a écrire, quand les autres à cet âge ( ingrat) de la vieillesse se taisent ou regardent aillleurs et piochent dans les souvenirs, mentent. Si vous voulez de belles âmes, allez au rayon Gavalda. | |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Philip Roth Lun 7 Avr 2008 - 13:52 | |
| Je ne vois pas le rapport avec Gavalda, sinon l'ennui. Ce n'est pas le propos de Philip Roth qui m'agace, mais bien son style d'écriture. NUANCE !! Je me fiche pas mal que les âmes soient belles ou non, là n'est pas le propos....... A-t-on le droit de dire que l'on aime pas Philip Roth sans pour celà se faire renvoyer à Gavalda avec quelque mépris ? | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: Philip Roth Lun 7 Avr 2008 - 20:03 | |
| - Citation :
- Je rejoins l'avis de Marie.
Tu le rejoins sur quoi, Bédoulène? Domreader, c'est évident que si l'on n'aime pas les digressions incessantes, c'est difficile d'aimer Philip Roth.Moi, j'aime beaucoup, mais les goûts littéraires.... Le dernier, Un homme, est quand même beaucoup plus sec... Ce que tu appelles nombrilisme, ce que je comprends, je l'appellerais plutôt lucidité. Je pense comme Swallow que c'est rare, un écrivain aussi doué pour l'analyse sans concession de l'histoire américaine et de lui-même. | |
| | | Hank Main aguerrie
Messages : 340 Inscription le : 28/08/2007 Age : 47 Localisation : Paris
| Sujet: Re: Philip Roth Lun 7 Avr 2008 - 20:11 | |
| J'ai découvert Roth assez récemment avec Portnoy et son complexe, j'ai été assez séduit par son style. Rien de bien neuf (bien que pour un roman des années 60, le ton est quand meme très moderne), mais une façon directe et assez drôle de dégommer le communautarisme, la religion, etc... Et puis la réflexion sur le poids de l'éducation de nos parents sur notre comportement d'adulte, sur nos inhibitions, j'ai trouvé ça plutôt intéressant et bien mené. Ce bouquin m'a un peu fait penser à John Fante par moments.
Je poursuivrais avec Patrimoine, qui m'attend dans ma PAL, et je pense continuer ensuite avec Goodbye Columbus. | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Philip Roth Lun 7 Avr 2008 - 20:22 | |
| Domreader, mon commentaire s´est installé juste après ton post. Et pourtant...c´est à Bix que je répondais: Bix: - Citation :
- Les trois quarts de ses personnages sont plutot détestables".
Car c´est bien ce que je ressens aussi; on accroche difficilement aux personnages de Roth, definitivement, ce ne sont pas de " belles âmes". Désolée Domreader que tu n´apprecies pas qu´on puisse se servir d´un auteur pour parler d´un autre. J´adore la concision, et ce n´etait qu´un (vulgaire) raccourci pour formuler ma pensée. | |
| | | domreader Zen littéraire
Messages : 3409 Inscription le : 19/06/2007 Localisation : Ile de France
| Sujet: Re: Philip Roth Lun 7 Avr 2008 - 21:31 | |
| Message reçu Swallow ! Je pensais que tu réagissais à mon post | |
| | | Bédoulène Abeille bibliophile
Messages : 17270 Inscription le : 06/07/2007 Age : 79 Localisation : Provence
| Sujet: Re: Philip Roth Mar 8 Avr 2008 - 9:21 | |
| Marie je te rejoins là : A partir du moment où il les constate et se pose des questions, c'est déjà pas mal!! Peu le font.
je lirai bientôt un Homme ! | |
| | | swallow Sage de la littérature
Messages : 1366 Inscription le : 06/02/2007 Localisation : Tolède. Espagne.
| Sujet: Re: Philip Roth Dim 20 Avr 2008 - 1:06 | |
| Je viens de retrouver le poème de YEATS , et plus particulièrement le VERS emprunté par Philip Roth, qui sera le titre de "La bête qui meurt". Death
Nor dread nor hope attend A dying animal ; A man awaits his end Dreading and hoping all ; Many times he died, Many times rose again. A great man in his pride Confronting murderous men Casts derision upon Supersession of breath ; He knows death to the bone – Man has created death. Traduction: Mort Ni peur ni espérance n’assistent Un animal qui meurt ; Un homme, lui, attend sa fin En craignant, en espérant tout ; Bien des fois déjà il mourut, Bien des fois il ressuscita. Un grand homme dans son orgueil Confronté à des meurtriers N’a que mépris et dédain Pour le souffle de la vie ; La mort, il la connaît à fond – C’est l’homme qui a créé la mort. | |
| | | grain de sel Envolée postale
Messages : 122 Inscription le : 01/03/2007 Localisation : Lyon
| Sujet: La Tache de Philip Roth Jeu 29 Mai 2008 - 22:46 | |
| La Tache
Coleman Silk , professeur de lettres à l'université d'Athena, accusé de propos racistes à l'égard de deux étudiants afro-américains, est contraint à démissionner : il ne peut en effet se disculper sans mettre à jour un secret qui le met en péril . Cet homme a décidé de changer radicalement de vie, reniant sa communauté d'origine, mentant à ses proches, pour atteindre une sorte de liberté originelle, le droit de décider lui-même de son destin.
Un roman énigme Un regard ironique et acéré sur l'Amérique contemporaine Un excellent roman | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Philip Roth Mar 15 Juil 2008 - 0:28 | |
| La Tache-Coleman Silk, un professeur d’université donne sa démission après avoir été accusé de racisme envers deux de ses étudiants, qu’il n’a d’ailleurs jamais vu. Il ne peut s’innocenter sans dévoiler son secret « la tache », que l’on découvre d’ailleurs assez tôt. Cette histoire m’a ennuyée d’abord. L’histoire de Coleman n’accroche pas, elle irrite, elle lasse. Le personnage ne suscite aucune émotion. On se fiche éperdûment de son prétendu problème. Sa liaison même avec Faunia, une femme beaucoup plus jeune, illettrée, n’apporte pas plus d’intérêt. L’histoire de cette femme aussi d’ailleurs est plutôt ennuyeuse. Mais on continue de lire parce qu’il y a quelque chose qui retient l’attention. Qu’est-ce exactement ? Difficile de mettre le doigt dessus. Une façon de décrire cette Amérique sans complaisance, avec lucidité mais aussi avec une certaine fierté et affection ? Peut-être, mais cela ne suffit pas. Et puis à un moment le déclic. Enfin, il se passe quelque chose, quelque chose de très fort auquel on ne s’attendait pas. L’écriture aride, sèche, impersonnelle cède enfin à l’écriture-émotion. C’est l’histoire de Les qui commence. Ce passage n’est que révolte et rage, il est vivant. Les a la parole et tout explose. Moment incroyablement fort. Les le vétéran du Vietnam, le vilain qui a du mal à vivre depuis son retour de l’enfer. - Citation :
- La première fois, il était Les le tranquille, il savait pas ce que c'était d'être au désespoir. La première fois, c'était le petit gars des Berkshires hyper-confiant qui sait pas que la vie peut ne pas valoir un clou, qui a jamais pris un médicament, qui a jamais eu de complexes vis-à-vis de personne. Les l'insouciant, pas l'asocial, avec des tas d'amis, des bagnoles qui vont vite et tout le toutim
Il a plus envie d'être avec les autres, il sait plus rire, il sait plus blaguer, il a l'impression de plus faire partie de leur monde, il se dit qu'il a vu et fait des choses qui ont tellement rien de commun, avec ce qu'ils connaissent, il a plus de rapport possible avec eux, ni eux avec lui, à présent. On lui a dit qu'il pouvait rentrer chez lui. Rentrer chez lui, mais comment ? Il y a pas d'hélicoptère, chez lui. Il reste tout seul et il boit. Et quand il fait appel à la Veterans' Association, il s'entend répondre que tout ce qu'il veut c'est de l'argent, alors que lui, il sait bien que ce qu'il veut, c'est de l'assistance. Au début, il a essayé d'obtenir une aide du gouvernement, et ils lui ont donné des pilules pour dormir, alors, le gouvernement, qu'il aille se faire foutre ! Le sujet est traité avec empathie et sensibilité. On oublie Coleman et ses petites misères. Le rythme s’accélère, la lecture est différente. Voilà, on est piégé. Les personnages, tous tragiques, ne sont pas très sympathiques. Coleman Silk surtout est plutôt détestable, un monstre d’égoisme jusqu’à l’insensibilité parfois. - Citation :
- Selon Walt, il ne se battait jamais pour une autre cause que la sienne. Silky Silk. Voilà au nom de qui et pour qui il se battait, et voilà pourquoi il n'a jamais pu le supporter, même quand il était enfant. Il ne roulait que pour lui, disait Walt. Il ne se mouillait que pour lui.
C'est un livre essentiellement sur la quête d'identité. Globablement, il s'agit d'être soi, de le devenir ou de le redevenir, ou encore de s'inventer. Alors forcément, il y a le mensonge, sur soi, sur les autres. Le secret de Coleman mais aussi celui de Faunia qui n’est pas tout à fait celle qu’elle prétend être, celui de Delphine, la prof française qui ne se retrouve plus, Les enfin, qui ne demande qu’à redevenir ce qu’il était et qui lutte avec toute la rage dont il est capable. Beaucoup d'autres thèmes sont développés tels que le racisme, le concept de race supérieure/inférieure, la guerre du Vietnam, l'éducation, la morale dans l'Amérique de Clinton, au moment de l'affaire Lewinsky, la solitude et bien sûr l'amour. L'écriture est dense et souvent tortueuse. Il y a quelques longueurs, quelques répétitions mais on apprend à aimer ce livre, plus on avance dans sa lecture, plus il est difficile de l'abandonner et à la fin, on se dit qu'il est tout simplement génial. Il pose des questions essentielles sur ce qui fait un être humain, ce que nous sommes foncièrement, ce que nous pensons être, la façon dont nous sommes perçus par les autres, ce que nous voudrions être, la lutte acharnée parfois pour se distinguer des autres, affirmer son individualité sous peine de ne pas exister. D’une écriture froide la plupart du temps, il offre de superbes moments bouleversants, déchirants qui viennent essentiellement du personnage de Les. Pourtant, c’est le seul dont l’auteur dit explicitement qu’il est mauvais. De Coleman, de Faunia, même de Delphine, il excuse beaucoup, leur reconnaît des qualités de cœur qui ne sont pourtant pas immédiatement perceptibles, car ils sont traités froidement. Arrivé à la fin du roman, on n’est plus du tout sûr de rien. Oui, Coleman a agit honteusement toute sa vie mais après tout, n’y a-t-il pas été contraint par cette Amérique obsédée par le politiquement correct, par la persecution dont peuvent être victimes certaines minorités ? De même pour Faunia qui préfère ne pas être tout à fait elle-même pour ne pas se perdre ou Les encore qui cherche à exorciser ses démons. C’est un livre magnifique qui reste gravé dans la mémoire longtemps. Je pense que je ne l’oublierai jamais, c’est trop puissant, trop profond, il laisse des marques. Mon seul regret est de n’avoir pas lu les deux premiers de la trilogie. Mais je compte bien réparer cette erreur très rapidement.
Dernière édition par Epi le Mar 15 Juil 2008 - 11:34, édité 1 fois | |
| | | Aeriale Léoparde domestiquée
Messages : 18120 Inscription le : 01/02/2007
| Sujet: Re: Philip Roth Mar 15 Juil 2008 - 10:28 | |
| - Epi a écrit:
- L'écriture est dense et souvent tortueuse. Il y a quelques longueurs, quelques répétitions mais on apprend à aimer ce livre, plus on avance dans sa lecture, plus il est difficile de l'abandonner et à la fin, on se dit qu'il est tout simplement génial. Il pose des questions essentielles sur ce qui fait un être humain, ce que nous sommes foncièrement, ce que nous pensons être, la façon dont nous sommes perçus par les autres, ce que nous voudrions être, la lutte acharnée parfois pour se distinguer des autres, affirmer son individualité sous peine de ne pas exister.
Wouf!.. Quel commentaire...Bravo Epi On peut dire que tu nous l'as bien amené celui-ci! Je l'avais plus ou moins en tête, mais il me donne vraiment envie, à te lire, maintenant! merci ... | |
| | | Epi Escargote Zen
Messages : 14255 Inscription le : 05/03/2008 Age : 64 Localisation : à l'ouest
| Sujet: Re: Philip Roth Mar 15 Juil 2008 - 11:37 | |
| J'espère qu'il te plaira Aériale parce qu'au début, ce n'est pas évident du tout mais je ne regrette pas une seule seconde d'avoir insisté. J'en ai des frissons rien que d'y repenser | |
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| Sujet: Re: Philip Roth | |
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