Nos lectures de mars 2013

ocean a écrit:

J'ai 3 enfants et Miss n°2 est mon 2ème enfant!!!!

Ah, d'accord !

"La vie devant soi" de Romain GARY (sous le nom d'Emile AJAR)

Maline a écrit:

colimasson a écrit:

Journée d'un opritchnik de Vladimir Sorokine.

Bonne lecture, coli. Je voulais écrire une petite note après ma lecture de ce roman

Et maintenant, tu ne veux plus ?

Exini a écrit:

"La vie devant soi" de Romain GARY (sous le nom d'Emile AJAR)

Ah, lecture sympa ! Qu'elle te soit agréable

Je suis actuellement en pleine relecture de La Montagne magique de Thomas Mann. J'aime toujours autant.

La station thermale de Ginevra Bompiani

Pour finir, j'ai terminé facilement Sacré karma, drôle sans plus. Je vais commencer "Ce qu'il faut expier" d'Olle Lönnaeus.

Méphistophélès a écrit:

Je suis actuellement en pleine relecture de La Montagne magique de Thomas Mann. J'aime toujours autant.

Il faut du courage, mais quel plaisir de re/lire ce chef-d'oeuvre ! Comme je t'envie.


J'ai ouvert La jeune parque hier soir. Long poème, difficile, mais si beau - qui me rappelle étrangement certaines Héroïdes d'Ovide (en particulier celle d'Ariane à Thésée)... Je ne résiste pas à l'envie de partager un passage que j'aime beaucoup :

Longtemps sur mon visage envieuse de fondre,
Très imminente larme, et seule à me répondre,
Larme qui fais* trembler à mes regards humains
Une variété de funèbres chemins;
Tu procèdes de l'âme, orgueil du labyrinthe,
Tu me portes du coeur cette goutte contrainte,
Cette distraction de mon suc précieux
Qui vient sacrifier mes ombres sur mes yeux,
Tendre libation de l'arriére-pensée!
D'une grotte de crainte au fond de moi creusée
Le sel mystérieux suinte muette l'eau.

* Je viens seulement de remarquer que Valéry a écrit fais et non fait... Voilà le plus grisant en poésie : relire toujours, mais jamais le même texte.

J'ai également ouvert L'écrivain de Y. Khadra, mais ça m'inspire bien moins...
M'accompagnent en ce moment : Marc-Aurèle (encore et toujours), Catulle et Xénophon.

Sullien a écrit:

Méphistophélès a écrit:

Je suis actuellement en pleine relecture de La Montagne magique de Thomas Mann. J'aime toujours autant.

Il faut du courage, mais quel plaisir de re/lire ce chef-d'oeuvre ! Comme je t'envie.

*

J'ai ouvert La jeune parque hier soir. Long poème, difficile, mais si beau - qui me rappelle étrangement certaines Héroïdes d'Ovide (en particulier celle d'Ariane à Thésée)... Je ne résiste pas à l'envie de partager un passage que j'aime beaucoup :

Longtemps sur mon visage envieuse de fondre,
Très imminente larme, et seule à me répondre,
Larme qui fais* trembler à mes regards humains
Une variété de funèbres chemins;
Tu procèdes de l'âme, orgueil du labyrinthe,
Tu me portes du coeur cette goutte contrainte,
Cette distraction de mon suc précieux
Qui vient sacrifier mes ombres sur mes yeux,
Tendre libation de l'arriére-pensée!
D'une grotte de crainte au fond de moi creusée
Le sel mystérieux suinte muette l'eau.

* Je viens seulement de remarquer que Valéry a écrit fais et non fait... Voilà le plus grisant en poésie : relire toujours, mais jamais le même texte.

J'ai également ouvert L'écrivain de Y. Khadra, mais ça m'inspire bien moins...
M'accompagnent en ce moment : Marc-Aurèle (encore et toujours), Catulle et Xénophon.

Je ne comprends rien à ces mots-là.... pour moi c'est indéchiffrable.....Voilà pourquoi je ne lis pas de poésie....mon cerveau n'a pas été configuré pour la comprendre

mimi54, il y a une rencontre pour le moment poétique. Il nous faut y être réceptifs et travailler notre regard intérieur. C'est une question de plaisir de lecture aussi.

jack-hubert bukowski a écrit:

mimi54, il y a une rencontre pour le moment poétique. Il nous faut y être réceptifs et travailler notre regard intérieur. C'est une question de plaisir de lecture aussi.

Je n'ai jamais été réceptive; et comme je ne comprends pas, il n'y a pas de plaisir....comme pas de plaisir, pas d'envie d'y aller m'y perdre.
Quels souvenirs douloureux durant ma scolarité, où cela faisait partie des obligations....et cet oral du bac de français, où j'ai fini par avouer à l'examinateur que pour moi, le spleen de baudelaire, c'était du javanais...et qu'au fond, je m'en fichais royalement de comprendre ou pas, pourvu qu'on m'en débarrasse au plus vite, et que puisse aller faire des maths, de la bio, u de l'histoire géo.

Le recueil de nouvelles (7 en tout) L'homme qui voulait changer le monde de Hermann Hesse
Livre de Poche / Biblio roman

mimi54 a écrit:

Je ne comprends rien à ces mots-là.... pour moi c'est indéchiffrable.....Voilà pourquoi je ne lis pas de poésie....mon cerveau n'a pas été configuré pour la comprendre

Oui, ça m'arrive encore de temps en temps : quand je lis Char, Michaux ou Dupin, ça peut donner ça :
Il faut accepter de ne pas comprendre, et se laisser sentir, hors du sens. Surtout pour la poésie post-mallarméenne. Tu peux, pour te sentir plus à l'aise, dévorer, par exemple, les romantiques (Hugo, Lamartine, Musset, etc.), Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, si ce n'est déjà fait. Le sens est moins abscons, le plus souvent, et le poème s'appuie davantage sur la musicalité du rythme et des sonorités.

Citation :

mimi54, il y a une rencontre pour le moment poétique. Il nous faut y être réceptifs et travailler notre regard intérieur. C'est une question de plaisir de lecture aussi.

C'est comme ça que je le ressens aussi. Il m'arrive d'ailleurs souvent de lire les vers à voix haute, de les laisser résonner...

désolée, mais ça ne résonne pas....ça me laisse complètement inerte...et les trucs romantiques m'énervent tellement je trouverais ça sirupeux...limite trop beau pour être vrai.
Non vraiment, c'est pas mon truc.

mimi54 a écrit:

jack-hubert bukowski a écrit:

mimi54, il y a une rencontre pour le moment poétique. Il nous faut y être réceptifs et travailler notre regard intérieur. C'est une question de plaisir de lecture aussi.

Je n'ai jamais été réceptive; et comme je ne comprends pas, il n'y a pas de plaisir....comme pas de plaisir, pas d'envie d'y aller m'y perdre.
Quels souvenirs douloureux durant ma scolarité, où cela faisait partie des obligations....et cet oral du bac de français, où j'ai fini par avouer à l'examinateur que pour moi, le spleen de baudelaire, c'était du javanais...et qu'au fond, je m'en fichais royalement de comprendre ou pas, pourvu qu'on m'en débarrasse au plus vite, et que puisse aller faire des maths, de la bio, u de l'histoire géo.

Des fois, il faut accepter de ne pas nécessairement comprendre au premier abord. Apprendre à lire vient avec des dispositions. Or, nous sommes souvent habitués à lire et comprendre une histoire. Le reste nous apparaît comme du chinois. Là-dessus, je puis dire que Baudelaire ce n'est pas nécessairement la porte d'entrée la plus facile. En un sens, je préfère la poésie québécoise moderne. Jacques Brault amplifiait les choses en disant que Virginia Woolf avait écrit un long haïku de 200 pages en écrivant Mrs Dalloway - si mon souvenir est bon. Le sonnet, le haïku ont évolué pour donner aujourd'hui des productions assez somptueuses et diversifiées. La poésie vient de plus en plus légère mais bon, on ne s'essaie pas à être un Walt Whitman dans ce cas.

mimi54 a écrit:

désolée, mais ça ne résonne pas....ça me laisse complètement inerte...et les trucs romantiques m'énervent tellement je trouverais ça sirupeux...limite trop beau pour être vrai.

C'est bien vrai ! Je ne peux m'empêcher de rire en lisant certains romantiques, tellement c'est tordant.

Citation :

Non vraiment, c'est pas mon truc.

Il suffit d'une rencontre, parfois. Sans la chercher, tu t'affaleras peut-être dessus, qui sait ?