| Parfum de livres… parfum d’ailleurs Littérature, forum littéraire : passion, imaginaire, partage et liberté. Ce forum livre l’émotion littéraire. Parlez d’écrivains, du plaisir livres, de littérature : romans, poèmes…ou d’arts… |
|
| Michel Tremblay | |
|
+15Bédoulène Charlie Lauraline79 Amapola lisette domreader Sophie traversay jack-hubert bukowski Pénélope bulle kenavo Babelle Queenie Aeriale 19 participants | |
Auteur | Message |
---|
simla Envolée postale
Messages : 249 Inscription le : 10/01/2013 Age : 74 Localisation : Nouvelle calédonie
| Sujet: le Québec Mar 15 Jan 2013 - 0:23 | |
| Excuse , je voulais surtout parler des auteurs québecois . La mentalité et le langage sont évidemment bien différents. J'ai effectivement visité le Québec il y a fort longtemps et aussi traversé le Canada pour échouer en Colombie britannique...so british Comme auteur canadien anglophone je ne vois que Mazo de la Roche (il me semble bien qu'elle est canadienne) et dont la saga des Jalna est super, je lai relue récemment et je trouve qu'elle n'a d'ailleurs pas vieilli. Quoiqu'il en soit, j'adore les auteurs québecois | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: Michel Tremblay Mar 15 Jan 2013 - 6:55 | |
| simla, il y a des auteurs canadiens-français. Nous pouvons notamment parler de Gabrielle Roy même si elle a passé une partie de sa vie dans le milieu littéraire québécois. Manitobaine d'origine canadienne-française, elle sera restée fidèle jusqu'à la fin à ces mêmes origines. Pour Tremblay et Jacques Poulin, nous ne pouvons pas vraiment les considérer comme des «Canadiens» même s'ils évoquent des villes CanadiAn dans leurs oeuvres littéraires. Tu as apporté un cas intéressant avec le cas de Madeleine Monette. Pouvons-nous la considérer comme apatride? Je soupçonne plutôt les milieux littéraires comme prompts à l'encenser parce qu'elle ne dérange pas trop les habitudes canadiennes et apparaît comme une citoyenne du monde d'autant plus que nous pouvons relever un parallèle avec les cas de Marguerite Yourcenar et Anne Hébert qui ont vécu à l'étranger. | |
| | | traversay Flâneur mélancolique
Messages : 10160 Inscription le : 03/06/2009 Age : 66 Localisation : Sous l'aile d'un ange
| Sujet: Re: Michel Tremblay Jeu 6 Juin 2013 - 17:07 | |
| Au hasard la chance - Citation :
- En 1925, Louise Wilson, la Louve d’Ottawa, délaisse sa carrière de guidoune et rentre à Montréal. Lorsqu’elle débarque à la gare Windsor, cinq avenues s’ouvrent devant elle, cinq destins que Tremblay a décidé d’offrir en hommage à ce personnage tout aussi flamboyant que pathétique.
"J'ai eu envie de m'interroger et d'écrire sur la synchronicité et le destin. Ce livre raconte donc cinq destins différents qui arrivent au personnage de Ti-Lou." Ti-Lou, ce personnage ébouriffant de prostituée au coeur grand comme ça, est au centre du dernier roman de Michel Tremblay. Moins dense que les livres auxquels l'écrivain québécois nous a habitués, Au hasard la chance est aussi plus ludique. Une fois retraitée des affaires et installée dans le Montréal des années 20, Ti-Lou change d'existence. Tremblay nous soumet cinq destinées probables comme autant d'opportunités, certaines fatales, d'autres beaucoup moins désespérées. Un roman à la carte, comme un menu dans lequel on choisira, ou pas. C'est l'occasion pour l'auteur de s'en donner à coeur joie dans la description ironique et méchante d'une société québécoise engoncée dans le conservatisme, la rigueur, la bourgeoisie et la religion. On retrouve avec délectation l'écriture déliée de Michel Tremblay et son amour jamais démenti pour les plus humbles et les plus généreux. Un petit roman ? Par le nombre de pages, pas pour son humanisme éclairé à la bougie des sentiments. | |
| | | Madame B. Zen littéraire
Messages : 5352 Inscription le : 17/07/2008 Age : 51
| Sujet: Re: Michel Tremblay Jeu 6 Juin 2013 - 20:23 | |
| Merci pour ce commentaire Traversay.
Je note ce nouveau Tremblay.
| |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: Michel Tremblay Jeu 4 Juil 2013 - 12:54 | |
| Souvent, nous sommes prompts à louanger et saluer l'oeuvre de Michel Tremblay. Toutefois, il s'en trouve pour le contredire sur son usage du joual québécois fortement teinté d'anglais et qui est plus montréalais que d'autre chose. C'est notamment le cas de Victor-Lévy Beaulieu qui soutient ceci : - Robert Dion et Frances Fortier [dir.], Portraits de l'écrivain en biographe. Entretiens, 2012, Nota Bene, p. 248 à 250. a écrit:
- Mon rapport à la langue a été différent de celui de beaucoup d'auteurs québécois. D'abord parce que je venais d'un milieu rural francophone à 100%. [...] Quand je suis arrivé à Montréal, le premier défi que j'ai eu a été d'apprendre une «autre langue». Je me souviens de la revue Maintenant, en 1970, qui avait constitué un dossier complet sur le joual, pour ou contre. On m'avait invité, avec Hélène Pelletier-Baillargeon, Pierre Vadeboncoeur, Gaston Miron et Michèle Lalonde. J'étais le seul qui défendait une langue franco-québécoise. Je trouvais que la façon de déterminer ce qu'était le joual n'était pas juste : on prenait le joual montréalais comme étalon d'or de la langue québécoise. J'avais la prétention de croire que tu pouvais être Québécois, utiliser des mots québécois, faire, avec la langue, une musique québécoise.Ça ne veut pas dire que ta structure langagière doit différer absolument de la française, mais que, dans ta façon d'écrire, toi seul peux écrire de cette façon parce que toi seul es québécois. Ce fut une grande révélation pour moi quand j'ai lu une lettre d'Arthur Buies écrite à sa soeur, alors qu'il était à Paris. Il y disait, sur la langue, que quand bien même on voudrait écrire comme un Français, c'est impossible, parce que la langue dépend du lieu d'où l'on vient, du lieu où l'on vit. C'était ma position pour le joual. Je trouve que Michel Tremblay a fait beaucoup de tort à l'expérimentation de la langue québécoise.
Puriste, VLB? Je crois qu'il n'a pas totalement tort dans ce qu'il soutient. Michel Tremblay a écrit et écrit encore aujourd'hui de belle choses, mais cette expérimentation est plutôt limitée dans une perspective québécoise. La littérature québécoise peut tout de même être considérée comme une littérature mineure au sens où Gilles Deleuze et Félix Guattaro l'entendent. Il nous faut poursuivre l'expérience de la langue québécoise. | |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Michel Tremblay | |
| |
| | | | Michel Tremblay | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|