Kent Meyers

Arabella a écrit:

J'attends ton commentaire. Peut être que tu arriveras à vaincre ma réticence.

Il faut d'abord que ma médiathèque accepte de l'acheter.

Spas pour dire, mais je pense qu'il te plairait bien Arabella.

Moi, je le propose plus à personne : vous êtes grands  

Je sens la pression monter. Je le sens pas trop ce livre comme étant pour moi, mais évidemment, je peux me tromper. Ce qui importe le plus pour moi, ce sont les qualités proprement littéraires dans un livre (écriture) plus que l'histoire.

Arabella a écrit:

Je sens la pression monter. Je le sens pas trop ce livre comme étant pour moi, mais évidemment, je peux me tromper. Ce qui importe le plus pour moi, ce sont les qualités proprement littéraires dans un livre (écriture) plus que l'histoire.

Dans ce cas, laisse le dîner refroidir !

Arabella a écrit:

Je sens la pression monter. Je le sens pas trop ce livre comme étant pour moi, mais évidemment, je peux me tromper. Ce qui importe le plus pour moi, ce sont les qualités proprement littéraires dans un livre (écriture) plus que l'histoire.

Une petite revue du fil, Arabella? En toute objectivité, bien sûr   !

topocl a écrit:

A ceux qui aiment quand c'est bien écrit, dense, serré, et que ça vous prend aux tripes et que l’auteur a vraiment une voix propre et qu’il aime les mots. Au point qu’il écrit :

animal a écrit:

(il y a de bien beaux morceaux dedans).

Aeriale a écrit:

C'est un roman extrêmement prenant, écrit au cordeau, d'où les mots jaillissent parfois comme dans un souffle

il y a une voix particulièrement authentique et écorchée au delà, qui envoute et nous tient tout du long.

Avadoro a écrit:

J'ai mis du temps à me plonger dans l'univers de Kent Meyers (environ une centaine de pages) avant de pouvoir accompagner le mouvement de l'écriture : un style rude, d'une grande rigueur émotionnelle, rempli à la fois de violence et de tendresse.

domreader a écrit:

Je viens de terminer Twisted Tree avec bonheur bien sûr, un vrai bon livre sacrément bien écrit et superbement traduit, chapeau bas au traducteur aussi.

Queenie a écrit:

. Parce que ce sont des pages entières de ce livre qu'il faudrait copier pour bien comprendre toute la merveilleuse mécanique du style de Kent Meyers.

Kent Meyers te balance donc un style comme il te jetterait une poignée de terre au visage. T'en as plein les yeux, plein la bouche. Ça picote la rétine et ça envahit le palais.  

Parce qu'au détour de son récit qui se dévore et s'avale, Kent Meyers pose des phrases, des bouts de paragraphes, qui ont la poésie des moments vrais. La poésie qui ouvre les yeux et te montre qu'une pièce vide ne l'est jamais réellement. Kent Meyers donne de la voix aux silences dans des phrases qui sont écrites avec soin et sensibilité.

Et moi qui croyais que la propagande était interdite sur le forum...

Arabella a écrit:

Je sens la pression monter. Je le sens pas trop ce livre comme étant pour moi, mais évidemment, je peux me tromper. Ce qui importe le plus pour moi, ce sont les qualités proprement littéraires dans un livre (écriture) plus que l'histoire.

Un livre de portraits de gens du quotidien, avec leur paletot de douleurs, de tristesse, de rage, de force de vivre. Le combat du Bien et du Mal. Je ne m'avancerais pas à dire que ce sera un livre fétiche pour toi, mais je pense qu'au-delà de la forme, même le fond pourrait te plaire.

(de même, les qualités l'emportent je pense que ce qu'on peut y trouver d'académisme (qui n'est pas systématiquement une mauvaise chose non plus).

Je note dans un coin, même si je reste moyennement convaincue. Mais pas avant de retourner en bibliothèque donc en septembre.

topocl a écrit:

topocl a écrit:

A ceux qui aiment quand c'est bien écrit, dense, serré, et que ça vous prend aux tripes et que l’auteur a vraiment une voix propre et qu’il aime les mots. Au point qu’il écrit :

animal a écrit:

(il y a de bien beaux morceaux dedans).

Aeriale a écrit:

C'est un roman extrêmement prenant, écrit au cordeau, d'où les mots jaillissent parfois comme dans un souffle

il y a une voix particulièrement authentique et écorchée au delà, qui envoute et nous tient tout du long.

Avadoro a écrit:

J'ai mis du temps à me plonger dans l'univers de Kent Meyers (environ une centaine de pages) avant de pouvoir accompagner le mouvement de l'écriture : un style rude, d'une grande rigueur émotionnelle, rempli à la fois de violence et de tendresse.

domreader a écrit:

Je viens de terminer Twisted Tree avec bonheur bien sûr, un vrai bon livre sacrément bien écrit et superbement traduit, chapeau bas au traducteur aussi.

Queenie a écrit:

. Parce que ce sont des pages entières de ce livre qu'il faudrait copier pour bien comprendre toute la merveilleuse mécanique du style de Kent Meyers.

Kent Meyers te balance donc un style comme il te jetterait une poignée de terre au visage. T'en as plein les yeux, plein la bouche. Ça picote la rétine et ça envahit le palais.  

Parce qu'au détour de son récit qui se dévore et s'avale, Kent Meyers pose des phrases, des bouts de paragraphes, qui ont la poésie des moments vrais. La poésie qui ouvre les yeux et te montre qu'une pièce vide ne l'est jamais réellement. Kent Meyers donne de la voix aux silences dans des phrases qui sont écrites avec soin et sensibilité.

Mis ensemble comme ça, on dirait à s'y méprendre ces extraits de critiques qui truffent les couvertures des livres en anglais.

topocl devient une spécialiste du marketing !  

STOP : Vous mettez trop la pression !!!

zazy a écrit:

STOP : Vous mettez trop la pression !!!

Ca fait quelque temps que ça me démange d'ouvrir un fil : Les parfumé osent-ils aimer (et le dire)?
J'aurais plein de choses à dire   !

Twisted tree

Je n’aurai pas autant d’enthousiasme que Topocl pour parler de ce roman, que je qualifierais toutefois de très bon roman.
Je lui reconnais notamment de grandes qualités stylistiques, du familier au soutenu, au poétique parfois. Selon les chapitres, selon la personnalité et la langue de celui qui raconte.
Car chaque chapitre est une narration en soi, qui pourrait se suffire presque à elle-même.
On pourrait presque envisager ce texte comme une suite de nouvelles, qui auraient à voir tout de même les unes avec les autres.

Twisted tree est une petite ville perdue au cœur de grands espaces sauvages ou paissent les bisons, ou sinuent en nombre les crotales (j’en ai des frissons d’horreur!). Les paysages marquent-ils les âmes de ceux qui y vivent?

Twisted tree est la ville d’origine d’ Hayley Jo, jeune fille anorexique, victime d’un tueur en série de l’autoroute I-90 qui passe à proximité. L’homme provoque les rencontres avec ses victimes par le biais d’Internet, des jeunes filles souffrant du même mal qu'Hayley Jo.
Le premier chapitre est consacré au drame, et puis Kent Meyers en abandonne un peu les deux protagonistes et cède la parole aux gens de Twisted tree.
Le meurtre d’Hayley Jo, sa personnalité, son histoire, sont certes évoqués par la plupart des narrateurs. C’est un drame en fond, mais ce n’est pas le seul de Twisted tree qui s’avère être une bourgade cumulant la misère, le sordide, la violence.

Tous les chapitres sont captivants, alors pourquoi ne suis-je pas transportée d’enthousiasme ?
Eh bien parce que je me suis sentie suffoquer dans l’univers glauque de Twisted tree. Je ne savais pas aller au-delà d’un chapitre dans ma lecture. Chacun, un par un, me satisfaisait, mais aussi me suffisait amplement.
A ceci s’ajoutait la complexité d’adaptation qu’il me fallait pour repérer qui était en train de parler. Et cela ne coulait pas forcément de source au début des chapitres.

Je vais sans doute rester marquée par ce roman, son atmosphère.
Je l’ai lu en alternance avec un certain nombre de textes courts (poésie et théâtre, pour varier les plaisirs !), cela m’a donc pris un peu de temps.
Merci Topocl de m’avoir donné l’occasion de le découvrir ! Je ne connaissais pas du tout cet auteur.