Lectures de juin 2013

Le peintre d'éventails, de Hubert Haddad. C'est beau et bien écrit mais je suis un peu surprise par certains haiku comme:


Traversera-t-il
L'épée tranchante du temps
Le samouraï


car je croyais que normalement ils ne comportaient jamais de métaphore et qu'il y avait toujours allusion à un élément naturel.
Mais c'est un détail!

Je viens tout juste de terminer la lecture de L'art vivant. Autour de Paul-Émile Borduas, livre rédigé par Jean-Philippe Warren et qui correspond à une analyse de facture sociologique. Enfin, j'en sais un peu plus à propos de la période d'effervescence et d'opposition aux forces obscurantistes religieuses et politiques du duplessisme du Québec de l'époque des années 1940 et 1950. Pour mieux triompher d'un art inerte, Borduas s'est momentanément sollicité l'appui de certaines figures religieuses d'avant-garde qui respectaient les critères d'un art transcendant les croyances. Ainsi, j'ai pu lire en conclusion du livre que le surréalisme était fortement imprégné d'un lexique religieux et mystique pour mieux s'extraire des carcans de toutes sortes.

Je vais commencer L'Aleph de Jorge Luis Borges.

Après avoir peiné un peu sur Malina d' Ingeborg Bachman (que j'avais délaissé pour Coma de Pierre Guyotat), me voici happée littéralement à nouveau par Hubert Haddad, La vitesse de la lumière.

Merci, merci, merci Igor, toi qui me l'as cédé.
Après tes réserves (légères) sur ce roman, et celles plus marquées de Topocl (qui me l'a envoyé, merci aussi!), je me dis qu'il existe des affinités incompréhensibles, ou des rejets, face aux écrivains, affinités ou rejets forts qui nous dépassent.
Je tombe à point  sur cette phrase si juste page 34 ce matin . Elle parle de "tête à tête authentique" parfois entre écrivain et lecteur.
"Pourquoi les livres seraient-ils écrits pour tous?"

Je ressens cela profondément en lisant Hubert Haddad...alors je poursuis avec bonheur mon tête-à-tête...

Chacun son monde, coline, c'est certain, dont le cœur nous est propre, mais dont les limites s'interpénètrent parfois.
Je me réjouis pour toi, et pour le livre , qui a fini par trouver à qui parler.

Je vais commencer Les cavaliers de Joseph Kessel.

J'ai commencé Ouragan de Laurent Gaudé.

Deux mots : Merci Eglantine !

Aeriale a écrit:

Il y a un autre passage fabuleux, c'est celui du match des Giants où il se retrouve convié à suivre cette famille qui irradie de réussite et de santé, et dont le père commente la partie de façon théatrâle, juste avant qu'il ne pète un plomb

Citation :

Dans une parodie ridicule de retenue cultivée, nous nous permettions d'applaudir, nos mains droites gantées tapotant sur nos poignets gauches tel un amateur d'opéra, faisant autant de bruits qu'une dispute de sourds muets. C'était totalement déprimant.

J'adore

Raaaah oui !! Je me suis délectée moi aussi à la lecture de ce passage ! J'entendais les "vraiment" sifflés en canon de la bouche de chaque spectateur de cette petite troupe... n'hésite pas à continuer de nous rappeler de bons souvenirs de ce livre

Sullien a écrit:

colimasson a écrit:

Je relis En attendant Godot de notre cher Beckett.

Bonne relecture alors ! Je rouvrirais bien Fin de Partie, de mon côté...

N'hésite pas, ça fait vraiment plaisir de retrouver à chaque fois ce bon vieux Beckett.

Je lis Don Juan ou l'Amour de la géométrie de Max Frisch.

En parallèle à mes deux pavés (passionnants), Chateaubriand et  Klaus Mann, La seconde mort du chat : Onelio Jorge Cardoso (Cuba). - Actes Sud. Des nouvelles. La préface d' Hubert Nyssen est convaincante.

Kannskia a écrit:

J'ai commencé Ouragan de Laurent Gaudé.

Deux mots : Merci Eglantine !

Contente pour toi Kannskia !!!

Laissez-moi : MARCELLE SAUVAGEOT
Magnifique !

Après Mr Vertigo (Paul Auster ; très efficace façon BD, mais vers la fin, c'est quand même nettement moins bon que le reste du livre), j'ai commencé Michael Kohlhaas (Heinrich von Kleist ; pour l'instant, j'aime bien ; le film sort en août).

Il me reste en cours Le passé simple, à petites doses...

Je vais pouvoir attaquer le prochain Richard Ford....

nezumi a écrit:

Le peintre d'éventails, de Hubert Haddad. C'est beau et bien écrit mais je suis un peu surprise par certains haiku comme:


Traversera-t-il
L'épée tranchante du temps
Le samouraï


car je croyais que normalement ils ne comportaient jamais de métaphore et qu'il y avait toujours allusion à un élément naturel.
Mais c'est un détail!

Je n'ai pas d'avis, je n'y connais pas grand chose aux haikus.
Commme tu le dis, les haïkus sont détails dans ce roman.
Tu pourras te pencher ensuite sur Les haïkus du peintre d'éventail, mais c'est un autre livre.