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| LC Samuel Beckett | |
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+8shanidar Sullien Heyoka jack-hubert bukowski kenavo unmotbleu colimasson bix229 12 participants | |
Auteur | Message |
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bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Mer 12 Juin 2013 - 20:52 | |
| C' est ausi ce que je ressens en lisant Malone meurt. C' est celui de ses livres d' ailleurs qui donne le plus cette impression. Et qui se prete à cette légèreté que je conseille. Se laisser porter par le texte plutot qu' y résister. C' est ma façon à moi. Sauf que tout ce que disent les personnages de Beckett est évidemment sujet à caution. Surtout pour ce qui est d' espèrer glaner quelque chose d' éclairant sur l' auteur... Ils disent et se contredisent sans cesse...
Par contre, il y a quand meme à dire sur le fait que Beckett n' a cessé d' etre envahi par le silence et la finitude, et les contadictions qu' elles ont pu entrainer pour l' auteur Beckett. C' est meme l' un des points qui me fascinent...
Simplement, quand on regarde les portraits de Beckett (un beau visage aigu d' oiseau de proie, mais qui serait quand meme atteint de mélancolie), on a un peu de mal à le faire concider avec ses propos et ses personnages. Alors que Modiano est un personnage de Modiano, ou Duras, ou Hugo, ou Proust... Mais pas Georges Bataille. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Jeu 13 Juin 2013 - 17:27 | |
| - bix229 a écrit:
- C' est ma façon à moi. Sauf que tout ce que disent les personnages de Beckett est évidemment sujet à caution. Surtout pour ce qui est d' espèrer glaner quelque chose d' éclairant sur l' auteur... Ils disent et se contredisent sans cesse...
Un portrait contradictoire reste quand même un portrait, non ? C'est la Beckett-touch : "je suis contradiction" (comme l'écrivait aussi Cioran) | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Sam 15 Juin 2013 - 9:16 | |
| Je viens de commencer la lecture de Mercier et Camier. Là encore, nous assistons à un dialogue perpétuel. Sous bien des égards, il est possible de faire des rapprochements avec En attendant Godot par exemple. Je vous livrerai une appréciation plus complète à la conclusion du livre. | |
| | | Sullien Sage de la littérature
Messages : 1591 Inscription le : 23/10/2012
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Sam 15 Juin 2013 - 13:05 | |
| J'ai fini En attendant Godot, qui m'a beaucoup rappelé Fin de Partie, au point d'avoir parfois le sentiment que Beckett recourt à des "procédés", ce qui n'est pas en soi une critique négative, mais autant Fin de Partie m'avait sans conteste emporté, intrigué, etc., autant En attendant Godot m'a laissé (plus ou moins) de marbre. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Sam 15 Juin 2013 - 23:05 | |
| Pendant ce temps là j'ai terminé Watt. Étonnant comme on l'abandonne facilement (le personnage) avant d'y revenir par un détour qui met plus directement en scène le narrateur. On pourrait discuter des frontières entre Watt et ce narrateur mais on va plutôt garder l'idée de narrateur et revenir nous vers les digressions et les histoires qui nous font oublier Watt, celle racontée par Arthur (le type qui arrive après lui chez Monsieur Knott) notamment. Une histoire qui se perd, elle aussi, et la même forme riche en répétitions combinatoires, on a régulièrement deux pages de combinaisons ininterrompues avec ce livre. Que je me garderai bien de recopier, que je me suis souvent gardé de lire complètement... pourtant ça intrigue, c'est fastidieux, on se passe de l'effort. Le rythme, le temps, la présence de cette petite impossibilité (néanmoins tours de passe passe) participe du rapport au temps (et donc au sens, au moins partiellement).
Ce que je retiens de la fin de cette lecture avant de tenter une vague synthèse c'est ce rapport au temps, la distorsion, l'épuisement, la perte du sens. Et que ça m'a rappelé (ça devrait me rappeler d'autres choses que ça ne me dirait rien, je crois que la référence obligée est à James Joyce que je n'ai pas lu) les nouvelles (lues elles) de Virginia Woolf. Quand le sens s'accroche sur un impromptu et ce stream of consciousness d'une certaine façon victime de lui-même. | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Mar 18 Juin 2013 - 10:41 | |
| Sur Mercier et Camier, je n'ai pas tellement retenu de potentialités d'analyse au cours de ma lecture. Tout comme je l'ai soutenu dans mon dernier message sur ce fil, Mercier et Camier renvoie à d'autres oeuvres. Il est notamment question de Watt et de Murphy à la fin de l'histoire. Watt apparaît au dernier chapitre récité. Mercier lui parle alors de Murphy, lui disant qu'il lui faisait penser à lui. Laissons cette constatation en suspens. À la page 138-139, l'extrait suivant : - Samuel Beckett, Mercier et Camier a écrit:
- Il tomba sur eux l'ombre d'un homme géant. Son tablier s'arrêtait à mi-cuisse. Camier le regarda, lui regarda Mercier et Mercier se mit à regarder Camier. Ainsi, sans que les regards se croisassent, fut-il engendré des images d'une grande complexité, chacun jouissant de soi-même en trois versions distinctes et simultanées et en même temps, quoique plus obscurément, des trois versions de soi dont jouissaient les deux autres, soit au total neuf images difficilement conciliables, sans parler des excitations nombreuses et confuses se bousculant dans les marges du champ. Cela faisait un mélange plutôt pénible, mais instructif, instructif. Ajoutez-y les multiples regards dont les trois étaient l'objet, au milieu d'un nouveau silence, et vous aurez une faible idée de ce à quoi on s'expose en voulant faire le malin, je veux dire en quittant l'enceinte vide, sombre et close où les quelques âges, le temps d'une seconde, rougeoie la lointaine lueur, l'inoffensive folie de se sentir être, avoir été.
met en relief un dispositif littéraire mis au point par Beckett, c'est-à-dire un système de renvois intertextuels. Ce n'est pas la première fois que je l'observe au cours de la lecture des textes que j'ai lus jusqu'à maintenant. Samuel Beckett préservait l'idée d'une oeuvre qu'il voulait laisser à la postérité, assurer une suite dans les idées qu'il chérissait tout au long de ses livres. | |
| | | animal Tête de Peluche
Messages : 31548 Inscription le : 12/05/2007 Age : 43 Localisation : Tours
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Mar 18 Juin 2013 - 21:06 | |
| Watt regorge de ce genre d'éclaircissements marques d'intention. | |
| | | Marie Zen littéraire
Messages : 9564 Inscription le : 26/02/2007 Localisation : Moorea
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Mer 19 Juin 2013 - 4:01 | |
| - Citation :
- Dans Oh les beaux jours, nous lisons cette interaction entre Winnie et Willie
Un brin limitée, quand même ,cette interaction entre Winnie et Willie . Très loin d'être un spécialiste de Beckett, mais je trouve intéressantes vos analyses.J'aimais bien ce que disait un mot bleu Une question quand même, pensez-vous que le théâtre de Beckett soit vraiment fait pour être lu? . J'avais vu il y a longtemps En attendant Godot, sans lire le texte. J'ai vu très récemment Oh les beaux jours après avoir lu le texte et je pense que les indications de jeu, chaque mimique, chaque regard sont importants pour saisir le tragique , le comique aussi et donc toute l'ambigüité de cette pièce. Dans laquelle une femme s'enfonce dans le sable à chaque sonnerie de réveil qui rythme encore ce qu'elle veut être une belle journée où elle va trouver dans n'importe quoi une occasion d'apprendre quelque chose , d'éprouver un plaisir si minime soit-il et de continuer à vivre. Non qu'elle soit inconsciente de ses limites ( et quelles limites!!!) et de ce qu'elle est devenue: «Avoir toujours été celle que je suis et être si différente de celle que j’étais ! Mais elle fait avec ce qu'elle a . Dans son sac à main noir. Et avec Willie bien sûr dans l'espoir qu'il l'écoute.Et Brownie aussi, Brownie surtout. Brownie, c'est son revolver,c'est la possibilité du suicide. Brownie est un ami rassurant. Mais Brownie, on le range le soir. Avec la brosse à dents - Citation :
- J'y vois surtout une philosophie de vie et un éternel jeu.
En tout cas, dans cette pièce, c'est évident. Maintenant, je crois que je ne vais pas continuer avec Beckett, car autant Cioran que cite Coli réussit à me faire rire, autant Beckett me désespère par sa lucidité, et point trop n'en faut! Ici http://www.ina.fr/video/CPF86628107 avec Madeleine Renaud. Je l'ai vue avec Catherine Frot que j'ai trouvé excellente | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Mer 19 Juin 2013 - 21:19 | |
| Pour en finir avec Malone
Malone ressemble à ceux qui l' ont précédé et suivi dans l' oeuvre de Beckett. Entre la vie et l mort, l' etre et le non etre, la parole et le silence. Cette parole elle est là qui s' étire interminablement sous forme de monologues. On pense un peu à la musique répétitive de Steve Reich, sauf qu' il n' y a pas de progression, meme minime. ça tourne en boucle.
Malone est là, impotent, couché sur un grabat dans une chambre. Il ne sait pas comment il y est arrivé, ni qui le nourrit. La lumière est variable. Par la fenetre, il pense voir des étoiles, des nuages, des oiseaux. Mais il a parfois l' impression que c' est un simple carré peint. Quand il fait l' inventaire de ses possessions, il ne lui reste bientot plus qu' un crayon usé et un cahier et donc, il occupe le temps qui lui reste en se racontant, en inventant, sa vie ou celle d' un autre. Ou de plusieurs autres. A la fin, il se déclare victime d' un complot visant à le tuer. Et c' est la fin.
Tel pourrait etre résumée cette non histoire pleine de contradictions et de répétitions. De péroraisons, et de divagations. Tout est dit qui est immédiatement démenti ou soumis à interrogation. Les personnages ? Mais il n' y a pas de personnages. Ils ne sont que des émanations désincarnées, des traces d' etre, des artefacts, des projections mentales de l' auteur.
Et d' ailleurs, à considérer l' oeuvre de Beckett, au regard de sa vie, elle ne cesse de se rétrécir, de se condenser, envahie de plus en plus par le silence. Elle est littéralement minée par l' anticipation de la fin, l' échéance fatale. Rien n' a d' importance. Tout est égal face à la mort. Absurdes sont les actes, les paroles, les gestes, le silence meme. Toute la démarche d' écrivain de Beckett me semble contenue dans cette phrase que dit un personnage quelque part :
"Dans ma vie, puisqu' il faut l' appler ainsi, il y a eu l' impossibilté de parler, l' impossibilité de me taire et le silence."
Comment commencer une oeuvre et surtout la poursuivre dans une telle perspective. Je me le suis demandé plus d' une fois.
En tout cas, ce qui sauve l' oeuvre aux yeux du lecteur que je suis, c' est l' humour, vraiment très noir, très concret et très réussi. La densité d' un style, le ton, uniques et qui me font penser à Faulkner.
"Moi qui croyais avoir tout si bien combiné. Si j' avais l' usage de mon corps, je me verserais par la fenetre." Malone meurt, p. 73
"Je crois vraiment qu' il y a des gens dans cette maison qui vont, viennent, se parlent, ainsi que que beaucoup de beaux bébés, surtout depuis quelque temps, que leurs parents changent souvent de place, pour qu' ils ne prennent pas l' habitude de l' immobilité, en prévision du jour où ils auront à se déplacer sans aide." P. 74
"Je n' ai qu' à ouvrir la bouche pour qu' elle témoigne de ma vieille histoire et du long silence qui m' a rendu muet... Et si jamais je me tais c' est qu' il n' y aura plus rien à dire, meme si tout n' est pas dit, meme si rien n' a été dit. Mais laissons là ces questions morbides et revenons à celle de mon décès, d' ici deux ou trois jours, si j' ai bonne mémoire. A ce moment là c'en sera fini des Murphy, Mercier, Molloy, Moran et autre Malon, à moins que ça ne continue dans l' outre tombe. Mais pas de midi à vingt trois, défungeons d' abord, après nous aviserons." Ma façon d' aborder cette oeuvre, c' est une certaine disposition d' esprit. Il faut etre patient, léger, se laisser porter par le texte sans lui résister. Et vous pourrez peut y avoir accès. Et sachez qu' y a plus d' une clé. | |
| | | colimasson Abeille bibliophile
Messages : 16258 Inscription le : 28/06/2010 Age : 33 Localisation : Thonon
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Jeu 20 Juin 2013 - 16:43 | |
| Merci Bix pour ce commentaire d'un livre qui a l'air de t'avoir marqué ! - Marie a écrit:
- Une question quand même, pensez-vous que le théâtre de Beckett soit vraiment fait pour être lu?
Oui ! Je viens de relire En attendant Godot et comme tu le dis, il y a des précisions, des indications scéniques qui ne peuvent prendre de l'intérêt autrement que par la lecture... et le rythme est important. Je ne sais pas si cette pièce me plairait sur scène. Certains passages me donnent l'impression de devoir s'exécuter à toute allure, d'autre au contraire passent au ralenti... et s'ils ne sont pas représentés ainsi sur scène, me plairaient-ils autant ? ... | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Ven 21 Juin 2013 - 10:11 | |
| Je crois également que le théâtre de Beckett est fait pour être lu. Beckett est avant tout un écrivain et un artisan du dialogue. Ses pièces doivent être de quoi à voir, mais la lecture des pièces vaut à elle seule le prix d'entrée en partant, n'en déplaise aux amateurs de théâtre live. | |
| | | Heyoka Zen littéraire
Messages : 5026 Inscription le : 16/02/2013 Age : 36 Localisation : Suède
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Ven 21 Juin 2013 - 10:40 | |
| Tiens c'est étrange, moi je me suis justement dit, en lisant En Attendant Godot, que j'aurais aimé le voir en live. Pourtant, je ne suis pas fan de théâtre habituellement. C'est une pièce vivante qui passe par le mouvement, le comique gestuel. Je serais tout de même curieuse de la voir jouée. | |
| | | jack-hubert bukowski Zen littéraire
Messages : 5257 Inscription le : 24/02/2008 Age : 43
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Ven 21 Juin 2013 - 10:46 | |
| Et je ne détesterais pas non plus voir une pièce de théâtre signée Beckett avec une adaptation en langue des signes. J'avais formulé le même souhait d'une pièce de Wajdi Mouawad et depuis lors, un personnage sourd est apparu dans une de ses pièces à ce qu'il me semble. Je ne situe pas non plus le personnage et la pièce dont il est question. Quelqu'un en saurait-il plus? | |
| | | Sullien Sage de la littérature
Messages : 1591 Inscription le : 23/10/2012
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Ven 21 Juin 2013 - 22:19 | |
| Merci, bix, pour ce superbe commentaire, qui condense bien les thèmes qui travaillent l'ensemble de son oeuvre, au-delà de Malone meurt. Cette sensation que rien ne peut jamais progresser, que tout est fini d'avance, et qu'on parle dans le vide parce qu'il n'y a rien d'autre à faire en attendant la fin. Les bouffées d'angoisse, les crises qui surviennent de temps à autre ; et puis ces ritournelles que l'on pourrait trouver lassantes, sinon grotesques, mais qui sont au cœur du projet beckettien, et au fond, de la vie : il faut bien meubler, se divertir, pour chasser l'inquiétude du temps qui passe... C'est pour ça d'ailleurs qu'à deux, on est content, pourvu que l'autre ne menace pas de s'en aller - et quand par hasard deux autres personnages se pointent (même indésirables et inopportuns, même des parasites, qu'importe, pourvu qu'ils soient là et qu'on puisse causer un brin), on leur fait fête parce que c'est pas tous les jours ! Alors on bavarde, on s'amuse comme on peut et on attend, jusqu'à la fin, quand la fin veut bien venir. | |
| | | bix229 Parfum livresque
Messages : 24639 Inscription le : 24/11/2007 Localisation : Lauragais (France)
| Sujet: Re: LC Samuel Beckett Ven 21 Juin 2013 - 23:04 | |
| C 'est un peu l'impression en effet que j' ai en lisant l' oeuvre de Beckett, Sullien. En fait surtout les romans, en fait tous les textes englobés sous cette rubrique. Et qui sont de plus en plus brefs et dont les titres sont plutot explicites :
- Nouvelles et textes pour rien
- Tetes mortes, assez, imagination morte imaginez, Bing, Sans
- Pour finir encore et autres foirades
- Mal vu mal dit
- Soubresauts
J' ai dit qu' en lisant Molloy et Malone surtout, je riais, et ce rire n' est peut etre qu' une attitude, une contenance possible. Et c' est peut etre aussi ce que Kafka voulait exprimer quand il disait à Max Brod que Le Procès le faisait rire quand il en faisait la lecture. publiquement... | |
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| Sujet: Re: LC Samuel Beckett | |
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